Le Cri des Peuples traduit en intégralité ce documentaire que les médias mainstream et alternatifs ont évoqué à plusieurs reprises depuis l’arrestation d’Epstein. On peut ne pas être véritablement étonné de ces révélations scabreuses touchant au monde de la mode et du mannequinat, mais s’agissant de viols à répétition sur mineures et de ce qu’il faut bien appeler des réseaux internationaux de proxénétisme voire de pédophilie, on ne peut que féliciter la justice française d’avoir attendu plus de 30 ans après cette enquête d’une des principales chaines de télévision américaines pour ouvrir une instruction judiciaire en France et enfin, dernièrement, arrêter Jean-Luc BRUNEL (de son vrai nom BENCHAMOUL). Les accusations des jeunes filles et les aveux de Claude HADDAD recueillis par Diane SAWYER en 1988 auraient dû conduire à une mise en examen il y a plusieurs décennies, mais HADDAD & BRUNEL ont pu poursuivre leurs activités sordides sans être inquiétés par la justice ou par les médias. Ce n’est que le scandale de l’affaire Epstein qui a enfin porté certains noms au grand jour, les révélations de la justice & des médias américains rendant impossible le maintien de l’omerta médiatique. Des médias comme Le Monde, qui ont traîné la patte aussi longtemps que possible sur cette affaire, ont longtemps joué les vierges effarouchées en minimisant le volet français de l’affaire et en ne publiant que l’initiale de Jean-Luc BRUNEL.
Quoi qu’il en soit, dans son enquête en cours sur les crimes sexuels commis sur des mineurs français, en France ou à l’étranger, on peut compter sur le système judiciaire français pour faire preuve de la même diligence que l’IGPN investiguant les violences policières. Les Jack LANG, Daniel COHN-BENDIT, Frédéric MITERRAND, Claude HADDAD, Jean-Luc BRUNEL et autres pédophiles notoires ont toujours été assurés de leur impunité (sans parler des mensonges écœurants d’un Alain JAKUBOWICZ, avocat de Nordahl LELANDAIS dans l’affaire Maëlys, assassinée pour ainsi dire deux fois du fait de l’omniprésence des déclamations outrageantes de l’ex-Président de la LICRA sur les écrans ; inutile de dire que même après les aveux du ravisseur, l’intouchable JAKUBOWICZ n’a rien perdu de sa morgue et a continué à morigéner l’opinion et la valetaille médiatique), et comme c’était prévisible, l’affaire Epstein a rapidement disparu des radars, comme toutes celles qui l’ont précédée.
Mannequin 1 : Ces parents n’ont pas la moindre idée de (l’enfer) dans lequel ils envoient leurs filles.
Mannequin 2 : C’est un étal de viande. Vous n’êtes là que pour savoir si quelqu’un veut vous emmener chez lui pour coucher avec vous.
Présentatrice : Et si vous refusez, qu’est-ce qu’il se passe ?
Mannequin 2 : Vous ne travaillez pas (comme mannequin).
Présentatrice : Chaque semaine, des dizaines de jeunes filles américaines atterrissent à Paris et Milan, certaines que leurs visages feront les couvertures des magazines de mode. Ces filles, parfois âgées de 15 ou 16 ans seulement, sont recrutées par des chasseurs de tête, ou envoyées par leurs agences de mannequins locales, car l’Europe a plus de maisons et de magazines de mode (que les Etats-Unis), et qu’il est plus facile d’y faire une première percée remarquée qu’à New York. On annonce aux filles qu’une agence de mannequins européenne s’occupera d’eux, les fera travailler et sera leur foyer pendant leur voyage.
Voix off : Ce sont des filles comme Sherry Bots, de Pompano Beach, en Floride, une pom-pom girl qui a abandonné le lycée et utilisé ses économies pour acheter un billet d’avion pour l’Europe à 17 ans. Son agence de mannequin locale a tout arrangé, et touche toujours un pourcentage sur ses gains en Europe. Ou des filles comme Megan Douglas, qui était standardiste à Washington D. C. lorsque une photographie d’elle lui a gagné une place dans un concours de beauté. Et des filles comme Kimberley Barker de la ville de Melba, en Idaho, dont les parents ont souscrit un prêt pour pouvoir l’envoyer en Europe et lui donner une chance de décrocher le gros lot. Les chances pour une fille de devenir un mannequin de renom sont de 1 pour 1000. C’est le cas de Debby Haggherty, mannequin qui gagne 150 000 dollars par an. Selon elle, tout va bien pour les Top Models, mais pour toutes celles qui essaient de percer, ça peut être très difficile.
Debby Haggherty : C’est un milieu pourri. Je ne pense pas que ces parents aient la moindre idée de (l’enfer) dans lequel ils envoient leurs filles.
Voix off : Ce que ces agences de mannequins locales et chasseurs de tête disent aux parents, c’est que leurs filles ont été engagées par des agences de mannequins européennes qui s’occuperont de tout, et deviendront la famille des filles (durant leur séjour) à l’étranger.
Employéed’une agence de mannequinat : Combien de filles sont disponibles ?
Voix off : C’est donc un choc pour ces filles de découvrir que beaucoup de ces agences prennent régulièrement les 3/4 de leurs salaires, par exemple en leur imposant des frais pour les photos dont les filles ont besoin pour leur promotion, et en leur prélevant des taxes et des prétendus frais de sécurité sociale alors que la plupart des filles exercent illégalement, n’ayant pas d’autorisation de travailler.
Présidente d’un syndicat de mannequins : Il faut vérifier.
Mannequin : Je n’y comprends rien…
Voix off : Cette femme [nom inaudible] est Présidente d’un syndicat de mannequins résolument moderne à Paris. Elle aide certaines de ces filles à intenter des procès contre ces agences, afin d’établir où va vraiment tout cet argent.
Présentatrice : Qu’est-ce qui se passe si une des filles se rend à l’agence et demande « Attendez, où passe tout cet argent ? »
Présidente d’un syndicat de mannequins : Ils ne veulent jamais l’expliquer. Ils disent juste « Ok bébé, tu sais, on a beaucoup d’expérience, on doit payer des impôts et beaucoup d’autres choses, donc ne cherche pas à comprendre (c’est trop compliqué pour toi). »
Présentatrice : Les agences paient-elles vraiment la sécurité sociale pour des travailleuses illégales ?
Présidente d’un syndicat de mannequins : Nous ne savons pas vraiment ce qu’ils paient. Je suis sûr qu’ils ne paient pas la sécurité sociale.
Voic off : Les agences de mannequin possèdent également des appartements partout sur Paris. Elles les louent aux nouvelles filles qui arrivent dans la ville. Elles sont plusieurs à cohabiter dans un même appartement, et chacune paye un loyer très élevé.
Courtney Powell : J’ai vécu dans un appartement qui n’était pas du tout confortable. On était 4 filles à y habiter. On avait chacune notre chambre, mais elles étaient de la taille d’une boîte de sardines.
Voix off : Courtney Powell vient de Stoneborough, en Pennsylvanie.
Présentatrice : Et le loyer était de combien ?
Courtney Powell : 900 dollars par mois.
Présentatrice : 900 dollars par mois ?
Courtney Powell : Et c’était quand le Franc était bas ! On payait chacune cette somme.
Présentatrice : Bonjour !
Eileen Ford : Bonjour !
Voix off : Eileen Ford dirige l’agence de mannequins Ford à New York, l’une des plus grandes au monde. Elle est réputée pour la manière dont elle protège ses filles. Elle recourt aux agences européennes pour réserver du travail pour les filles à l’étranger. Un contrat avec elle peut avoir un effet considérable pour les affaires d’une agence européenne. Nous l’avons rencontrée à l’hôtel Ritz de Paris, où elle recherchait de nouveaux visages. Nous lui avons posé des questions sur les plaintes des filles concernant le prix exorbitant de leurs loyers.
Eileen Ford : J’ai entendu dire cela, et je sais que c’est vrai.
Présentatrice : C’est vrai qu’elles paient ces appartements beaucoup trop cher ?
Eileen Ford : Oui, mais c’est également le cas à New York.
Présentatrice : Ce sont les agences qui surfacturent ?
Eileen Ford : Bien sûr.
Voix off : Selon les filles, les agences de mannequin profitent d’elles non seulement sur le plan financier, mais également d’autres manières.
Claude Haddad : Oh, mon Dieu !
Voix off : Nous sommes à l’agence de mannequins dirigée par Claude Haddad. Depuis des années, son agence parisienne ‘Mademoiselle Prestige’ accueille des adolescentes américaines. Comme beaucoup d’autres gérants de telles agences, Haddad offre à ces filles de l’aide pour la période de transition, sous forme d’un hébergement temporaire : une chambre dans son appartement.
Claude Haddad : Joli corps, hein ?
Présentatrice : Avez-vous parfois le sentiment d’être dans un magasin de sucreries ?
Claude Haddad : Non, plutôt chez un fleuriste. Je suis un jardinier. Ces filles ne sont pas des sucreries, ce sont des fleurs. On les respire, c’est tout. On sent leur parfum.
Présentatrice : Même lorsqu’elles dorment dans votre appartement ?…
Claude Haddad : Oui.
Présentatrice : Vous ne ressentez pas la tentation de…
Claude Haddad : Absolument pas. Absolument pas.
Présentatrice : Pas du tout ?
Claude Haddad : Pas du tout.
Voix off : Cette jeune fille [nom inaudible] avait 16 ans lorsque Claude Haddad l’a découverte dans une rue de Paris et l’a fait venir à son agence, puis à son domicile.
Mannequin en question : Il m’a demandé de venir dans sa chambre, mais j’ai refusé. Donc il a décidé de coucher avec moi dans ma chambre. Et… Il essayait toujours de nous embrasser, de nous bloquer dans un coin, contre un mur ou autre. Tout ce qu’on pouvait faire, c’est parler et essayer de se tirer de là.
Présentatrice : Combien de filles vous ont-elles dit qu’il avait essayé ce genre de choses avec elles ?
Mannequin en question : Toutes les filles avec qui j’ai vécu. Toutes sauf une.
Présentatrice : M. Haddad, avec combien de mannequins adolescentes avez-vous couché ?
Claude Haddad : Que voulez-vous dire par adolescentes ?
Présentatrice : De très jeunes filles, de 16 à 19 ans.
Claude Haddad : 16 ans ? Presque jamais.
Présentatrice : Permettez-moi de lire certaines lettres.
Claude Haddad : Ok.
Présentatrice : Ce sont des lettres écrites par…
Claude Haddad : Moi aussi, j’ai beaucoup de lettres.
Présentatrice : « Il venait vers moi quand je prenais un bain, quand je me changeais dans ma chambre, et allait même jusqu’à s’introduire dans mon lit avec moi alors que j’essayais de dormir. » Est-ce que c’est vrai ?
Claude Haddad : Non. Tout cela est… Vous savez, quand les gens disent quelque chose, il y a toujours un fond de vérité.
Présentatrice : Quel est le fond de vérité dans ces propos ?
Claude Haddad : Il y a une petite part de vérité.
Présentatrice : Que voulez-vous dire ? Quelle est la petite part de vérité là-dedans ?
Claude Haddad : Que je les serre dans mes bras, que j’essaie de flirter avec elles, mais jamais rien de plus. Mais je ne sais pas ce qu’elles veulent.
Présentatrice : Voilà certains des mots qu’elles ont utilisé : « Sexuellement dérangé. » « Pervers. » « Il fallait coucher avec lui pour pouvoir travailler. » « Il m’a presque violée. »
Claude Haddad : Attendez, je ne peux pas… Combien dites-vous… Vous dites « presque » violée. C’est toujours « presque » violée.
Présentatrice : Je rapporte mot à mot ce qu’ont déclaré ces filles. Et dans ce cas, il s’agissait d’une fille de 15 ans.
Claude Haddad : [Propos incompréhensible]
Présentatrice : 15 ans ?!
Claude Haddad : Je ne m’en souviens pas. Peut-être, c’est possible. Je ne m’en souviens pas.
Voix off : Puis Claude Haddad a affirmé que ce qui se passe avec les filles n’est pas vraiment de sa faute.
Claude Haddad : Lorsque les filles françaises commencent à jouer avec leur corps, elles savent qu’elles peuvent avoir des problèmes avec les hommes. Et aux Etats-Unis, j’ai découvert que lorsqu’une fille fait ça, elle n’a rien derrière la tête, c’est seulement une sorte de jeu. Elle ne se rend pas compte de ce qu’elle fait. Il m’a fallu longtemps pour comprendre cela.
Présentatrice : Est-ce que vous travaillez avec Claude Haddad ?
Eileen Ford : Non, je ne travaille pas avec lui.
Présentatrice : Vous ne lui enverriez pas vos filles (mannequins) ?
Eileen Ford : Non, Madame. Il sait bien pourquoi.
Présentatrice : Pourquoi ?
Eileen Ford : Car je sais qu’il s’est mal comporté avec certaines d’entre elles.
Présentatrice : Qu’a-t-il fait ?
Eileen Ford : Je sais très bien ce qu’il a fait. J’ai des lettres de filles qui me disent ce qu’il leur a fait. Il… Il a… A mes yeux, c’est tellement répréhensible !… Tellement affligeant !… Qu’un vieux dégueulasse tripote des filles…
Deuxième partie
Voix off : Mais un homme de Paris auquel s’associe Eileen Ford est cet homme, le dirigeant de Karin Models, l’une des agences de mannequins les plus importantes et les plus prestigieuses de France. Son nom est Jean-Luc Brunel. Les jeunes filles nous ont dit que Brunel fait très attention avec les filles qui sont sous la protection d’Eileen Ford. Mais Courtney et Sherry, qui ne sont pas des mannequins d’Eileen Ford, nous ont parlé des dîners auxquels il invite les autres filles à participer, avec ses amis masculins.
Sherry : C’est un étal de viande. Vous n’êtes là que parce que quelqu’un veut vous emmener chez lui et coucher avec vous. Il agit comme un entremetteur. Il possède l’agence, il a les filles, et ses amis lui disent : ‘Jean-Luc, j’aimerais rencontrer une fille.’ Ou encore ‘On fait une fête ce soir, tu peux amener des jeunes filles ?’
Présentatrice : Et que se passe-t-il si vous refusez ?
Sherry : Vous ne travaillez pas.
Présentatrice : Donc vous avez directement connaissance de jeunes filles qui ont payé de leur carrière professionnelle pour avoir refusé ces invitations (sexuelles) ?
Sherry : Je peux le dire, j’ai moi-même payé le prix pour avoir dit non. Jean-Luc m’a fait des avances lui-même (me demandant de coucher avec lui), et j’ai dit pas question, je lui ai ri au nez, et je n’ai plus eu de rendez-vous, et je n’ai jamais travaillé après cela.
Présentatrice : Que répondez-vous aux gens qui disent que lorsque vous êtes venues ici, vous saviez à l’avance dans quoi vous vous engagiez ? Tout le monde sait (ce qui se passe dans ce milieu).
Courtney : Comment pourrions-nous savoir dans quoi on s’engage ? Comment pourrait-on le savoir ? (La France) est un pays étranger. Vous comprenez ? Je viens d’une petite ville de Floride, Pompano Beach ! Comment pourrais-je savoir ce qui se passe à Paris ou à Milan ? Je ne parle même pas la langue ! Je ne connais personne ! Vous voyez ? Je suis dans un nouvel environnement, je ne connais personne ! Je ne peux que faire confiance aux gens avec qui je viens ici. Je veux dire, je suis naïve, je suis jeune…
Sherry : Les grands pontes de ces agences (de mannequinat) ont littéralement une balance, avec votre carrière d’un côté, et ce qu’ils veulent de l’autre. Votre carrière peut monter s’ils obtiennent ce qu’ils veulent. S’ils ne l’obtiennent pas, votre carrière s’effondre.
Présentatrice : Des filles sont-elles déjà venu vous dire que Jean-Luc les a invitées à des fêtes où il les présente à des amis masculins, et où il est clair qu’il attend d’elles des prestations sexuelles avec ses amis?
Eileen Ford : Je ne crois pas… Je veux dire, je le croirais si elles le disaient.
Présentatrice : Mais vous ne croyez pas que c’est vrai ?
Eileen Ford : Cela me paraît difficile à croire.
Présentatrice : Cela nous a été dit par plusieurs jeunes filles.
Eileen Ford : J’ai entendu dire que… Oh, je suis sûre qu’on vous l’a affirmé, sinon vous ne m’interrogeriez pas à ce sujet. Mais je préfère croire que nos filles ne sont pas traitées de cette manière. Et je préfère croire que si c’était vrai, on me l’aurait dit, car j’ai rompu plus d’un partenariat dans ma vie.
Présentatrice : Vous cesseriez de collaborer avec Brunel si c’était avéré ?
Voix off : Dans les discothèques comme La Bandouche ou Le Palace, les mannequins entrent gratuitement. Lorsque nous avons filmé à La Bandouche, Jean-Luc Brunel était là. Plusieurs mannequins nous ont dit qu’il était un grand consommateur de cocaïne, et en offrait aux filles en plus de les aider dans leurs carrières. Plusieurs filles qui ont parlé avec nous ont déclaré qu’elles avaient régulièrement consommé de la cocaïne. Mais certaines ont averti qu’il y avait plus que la cocaïne. Cette mannequin a demandé à être filmée sans que son visage apparaisse.
Présentatrice : Vous avez rencontré Jean-Luc Brunel pour la première fois dans une boîte de nuit.
Mannequin anonyme : Oui.
Présentatrice : Il vous a offert de la drogue.
Mannequin anonyme : Oui.
Présentatrice : De la cocaïne.
Mannequin anonyme : Oui.
Présentatrice : Et Jean-Luc, est-ce qu’il consommait de la drogue ?
Mannequin anonyme : Oh oui !
Présentatrice : Vous dites ‘Oh oui !’ Il en consommait beaucoup ?
Mannequin anonyme : Oui, c’est pour ça que j’étais contente de le voir, il me donnait toujours de la cocaïne et me disait d’aller m’envoyer en l’air dans la salle de bain. C’est ce qu’il faisait avec toutes les filles.
Voix off : Cette fille nous a dit qu’il y a quelques années, elle s’est rendue dans la maison de Jean-Luc avec quelques amies, et elle affirme qu’une puissante drogue hallucinogène a été glissée dans son verre à son insu, et que Jean-Luc ne cessait de la pousser à entrer dans la salle de bains et à prendre un bain.
Mannequin anonyme : J’ai commencé à halluciner, et j’étais complètement désorientée. On ne sait même pas qu’on a ingurgité une drogue, et on commence tout d’un coup à halluciner, c’est très effrayant.
Voix off : Elle dit qu’elle est parvenue à quitter la maison, mais qu’elle est restée désorientée pendant 24 heures. Cette autre ancienne mannequin déclare qu’il y a plusieurs années, elle s’est rendue à la maison de Jean-Luc, et n’a pas pu en sortir (indemne). Elle a demandé que sa voix et son visage soient dissimulés.
Présentatrice : Ils vous a servi un verre ?
Mannequin anonyme2 : Oui.
Présentatrice : Vous l’avez bu, et ensuite, que s’est-il passé ?
Mannequin anonyme2 : J’ai perdu connaissance, et je ne me souviens de rien après. La première chose dont je me souviens ensuite, c’est de m’être retrouvée dans le lit de cet homme.
Présentatrice : Qui était-ce ?
Mannequin anonyme2 : Dois-je absolument dire son nom ?… C’était Jean-Luc (Brunel), de l’agence de mannequins Karin.
Présentatrice : Vous avez été violée ?
Mannequin anonyme2 : Oui, je le sais.
Présentatrice : Vous en êtes sûre ?
Mannequin anonyme2 : Oui, j’en suis certaine. Je le sais.
Présentatrice : Pensez-vous que tout le monde sache que Jean-Luc Brunel fait de telles choses ?
Mannequin anonyme2 : Oh oui, beaucoup de gens le savent. Beaucoup de gens. Mais ils continuent à traiter avec lui. Tout le monde continue à traiter avec lui. Je ne sais pas pourquoi.
Jean-Luc BRUNEL arborant une casquette estampillée ‘Armée israélienne’
Voix off : Nous avons montré l’enregistrement de la seconde fille parlant de drogue et de viol à Eileen Ford.
Eileen Ford : Je ne sais que vous dire. C’est horrible.
Présentatrice : C’est la première fois que vous entendez de telles histoires ?
Eileen Ford : Bien sûr !
Présentatrice : Parce que nous avons parlé à cinq autres filles qui ont déclaré que Jean-Luc Brunel ou ses amis avaient mis de la drogue dans leurs verres.
Eileen Ford : J’espère que vous vous trompez. Et j’espère pour lui que vous vous trompez.
Voix off : Eileen a déclaré qu’elle est certaine que Jean-Luc consomme de la drogue, et qu’elle l’a averti à ce sujet.
Eileen Ford : Je lui ai certainement demandé de ne jamais consommer de drogue en présence de mes mannequins.
Présentatrice : C’est tout ce que vous lui avez dit ?
Eileen Ford : C’est un avertissement assez juste.
Présentatrice : Mais avez-vous déjà entendu de telles allégations sans les évoquer avec lui ?
Eileen Ford : Les drogues, vous voulez dire être droguée et violée ?…
Présentatrice : Le fait d’être saoulée et droguée…
Eileen Ford : Non…
Présentatrice : … et mise au lit avec lui ou ses amis.
Eileen Ford : Non…
Présentatrice : Des filles sont-elles déjà venu se plaindre à vous qu’il les avait emmenées à des fêtes où se trouvaient des personnes qui se droguaient ?
Eileen Ford : Non !
Voix off : Les voilà donc, les nouveaux visages tout frais venus d’Omaha, Washington, Pompano Beach ou Wichita, chacune rêvant d’un coup de tonnerre qui transformera la vie d’une adolescente normale en celle d’une superstar. Mais les jeunes filles plus avisées et expérimentées de 19 et 20 ans disent que quelqu’un doit avertir les aspirantes mannequins des risques qu’elles encourent.
Mannequin : Je ne vois pas vraiment de solution à ce problème sévissant à Paris actuellement, car il se trouvera toujours des gens qui y enverront leurs filles en se disant qu’elles sont différentes (et ne tomberont pas là-dedans). Toute mère est persuadée que sa fille est différente. C’est triste. Je pense que c’est vraiment triste (de lui infliger tout ça), alors qu’elle aurait pu aller à son bal de promo, au lieu de se retrouver droguée par une bande de play-boys qui lui font prendre de la cocaïne, ruinant sa réputation et sa vie. Ça ne vaut pas le coup. Ça ne vaut vraiment pas le coup.
Présentatrice : Jean-Luc Brunel a refusé de nous accorder une interview. Mais Eileen Ford nous a dit qu’il avait nié les allégations portées à son encontre. Cependant, malgré cela, elle nous a affirmé avoir informé Brunel qu’elle ne lui enverrait plus de nouvelles filles avant que toute cette affaire ne soit élucidée.
Voir notre dossier sur l’affaire Epstein. Documentaire intitulé « Des filles américaines à Paris », Émission ’60 Minutes’ présentée par Diane Sawyer, CBS, 23 décembre 1988.
Les partisans de Donald Trump disent qu’il a « drainé le marécage » et mis fin aux guerres. Ses adversaires disent qu’il était une marionnette de Poutine et une réincarnation d’Hitler. Les deux ont tout faux.
Après des semaines de spéculation et d’espoirs désespérés que Donald Trump pourrait se préparer à gracier le lanceur d’alerte de la NSA Edward Snowden et / ou le fondateur de WikiLeaks Julian Assange avant de quitter ses fonctions le 20 janvier, ce que la dernière série de grâces présidentielles a livré est à peu près aussi loin de ces espérances qu’on peut l’imaginer.
« Lors d’une audacieuse série de grâces avant Noël, le Président Trump a accordé sa grâce mardi à deux personnes condamnées dans le cadre de l’enquête du conseil spécial sur la Russie, quatre gardes de Blackwater condamnés pour le meurtre de civils irakiens et trois anciens membres Républicains corrompus du Congrès », rapporte le New York Times.
Comme le rapporte RT, « La décision de Donald Trump de gracier quatre mercenaires de Blackwater impliqués dans le massacre de civils irakiens en 2007 a été accueillie par un tsunami de colère et de ressentiment en ligne de la part de personnes qualifiant cela de parodie de justice.
Le Président Donald Trump a annoncé mardi soir qu’il accordait 15 grâces complètes et commuait les peines de cinq condamnés en peine purgée. Quatre des personnes bénéficiant de la clémence étaient d’anciens employés de la tristement célèbre entreprise militaire privée Blackwater.
Les mercenaires Dustin Heard, Evan Liberty, Nicholas Slatten et Paul Slough
Ils purgeaient de longues peines de prison, y compris une peine à perpétuité dans un cas, pour le massacre de Nisour Square, l’un des épisodes les plus notoires de l’engagement militaire des États-Unis en Irak.
Dix-sept civils irakiens, dont deux femmes et deux enfants, ont été tués sur la place bondée de Bagdad en septembre 2007, après que les entrepreneurs américains ont ouvert le feu sur elles avec des mitrailleuses, des fusils de précision et des lance-grenades. L’enquête a conclu qu’ils avaient été tués sans aucune raison. L’attaque non provoquée a été menée par des gardes de Blackwater qui escortaient un convoi de l’ambassade américaine et qui pensaient (prétendument) avoir été pris dans une embuscade.
Ali Kinani, assassiné par les mercenaires de Blackwater à 9 ans
Après un long processus judiciaire, quatre personnes ont été condamnées à diverses peines de prison. Nicholas Slatten, accusé d’avoir ouvert le feu le premier et d’avoir déclenché l’attaque contre des civils, a été condamné à la réclusion à perpétuité. »
Je n’ai probablement pas besoin de le dire à mes lecteurs réguliers, mais une grâce de Trump pour Assange et Snowden n’est certainement pas envisagée. Trump n’a rien fait d’autre que protéger le statu quo impérial tout au long de son mandat, et une grâce pour l’un de ces héroïques défenseurs de la transparence gouvernementale serait une déviation sans précédent par rapport à ses modèles comportementaux établis depuis qu’il est au pouvoir. Il est bon de faire pression sur les politiciens pour qu’ils agissent correctement, même lorsqu’ils ne le feront probablement pas, mais il y a fort à parier que Trump ne fera jamais rien de tel.
L’ensemble du mandat de Trump a révélé que pratiquement tout le monde, dans tout le spectre politique américain, avait tort à son sujet. Et c’est un témoignage de la puissance des chambres d’écho des médias qui, pour la plupart, restent aussi fausses à son sujet qu’il y a quatre ans.
Toutes les parties ont prétendu que Trump constituait un écart radical par rapport à la norme, image cultivée par Trump lui-même, alors que tout ce qu’il a fait tout au long de son mandat a été de protéger le statu quo, tout comme ses prédécesseurs avant lui. Comme l’écrivain et activiste Sam Husseini l’a récemment dit, « Trump est le pouce opposable du système. Il a l’air d’être du côté opposé, mais il l’aide simplement à en saisir toujours davantage. »
Après quatre ans, tout le monde –gauche, droite et centre– s’est trompé sur Trump. Il n’était ni un monstre maléfique unique (il n’était incontestablement même pas aussi malfaisant que Bush), ni un héros populiste drainant le marécage et combattant pour les citoyens ordinaires contre l’État profond.
En réalité, le mandat de Trump a clairement établi ce qu’il était vraiment pendant tout ce temps : il était un Président américain. Mieux que certains, pire que d’autres, mais aussi profondément affreux car il a volontairement servi de visage à la force la plus perverse et destructrice de la terre, à savoir le gouvernement des États-Unis. C’était le même genre de monstre que ses prédécesseurs.
Trump était un Président américain d’une dépravation assez moyenne, avec une superposition vraiment massive de récits entassés sur lui par des médias partisans de tous les côtés. En réalité, il était à peu près ce que vous obtiendriez si vous preniez n’importe quel baby-boomer américain moyen qui déclame contre Obama à la télévision, si vous le rendiez riche, puis le nommiez Président.
C’est ce que Trump est et a été. Rien de plus extraordinaire que ça. Ce n’est que l’efficacité des chambres d’écho et la tendance humaine à donner la priorité au récit romancé sur les données factuelles qui empêchent plus de gens de voir cela.
Et maintenant, il s’en va, avec ses crimes imaginaires toujours considérés comme réels et ses crimes réels complètement ignorés. L’humanité ne sera pas en mesure de créer un monde sain tant que nous n’aurons pas trouvé un moyen de transcender notre relation malsaine et délirante avec ces récits mentaux qui obscurcissent si facilement notre perspective sur ce qui se passe réellement.
Le judaïsme est une composante essentielle et singulière de l’identité plurielle du Maroc, forgée à travers deux millénaires et qui fait du Royaume un modèle et une exception unique dans la région du sud de la Méditerranée et en terre d’Islam.En tant que Commandeur de tous les Croyants, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, n’a eu de cesse, depuis Son accession au Trône de Ses Glorieux Ancêtres, d’accorder une très grande importance aux questions ayant trait
Le judaïsme est une composante essentielle et singulière de l’identité plurielle du Maroc, forgée à travers deux millénaires et qui fait du Royaume un modèle et une exception unique dans la région du sud de la Méditerranée et en terre d’Islam.
En tant que Commandeur de tous les Croyants, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, n’a eu de cesse, depuis Son accession au Trône de Ses Glorieux Ancêtres, d’accorder une très grande importance aux questions ayant trait au dialogue des religions, des civilisations et des cultures, notamment à celle relative à la patrimonialisation et à la valorisation de la culture juive.
L’intérêt particulier qu’accorde SM le Roi, Amir Al-Mouminine, au patrimoine culturel et cultuel de la communauté juive marocaine, et Sa volonté permanente de préserver la richesse et la diversité des composantes spirituelles du Royaume et de son patrimoine authentique s’est illustrée, le 15 janvier dernier, à travers la visite qu’a effectuée le Souverain à «Bayt Dakira» dans l’ancienne médina d’Essaouira, après des travaux de restauration. Haut lieu d’histoire, de culture et de spiritualité, Bayt Dakira est un espace de mémoire qui raconte par les objets, les textes, la photo et le film l’exceptionnelle saga du Judaïsme dans la ville d’Essaouira et de ses patrimoines : du cérémonial du thé à l’art poétique hébraïque, de l’orfèvrerie du filigrane de l’or et de l’argent à la broderie et à la confection de somptueux caftans, des arts culturels à la littérature et des rituels souiris à la synagogue aux grands comptoirs du négoce qui ont fait le rayonnement de Mogador au 18è et 19è siècle. Ayant pour centre de gravité la Synagogue «Slat Attia», cette maison-mémoire présente et explique tous les passages de la vie juive à Essaouira, de la naissance au décès et de la Bar Mitzvah au mariage.
Il s’agit également d’un lieu de pédagogie grâce au Centre de Recherches Haim et Célia Zafrani sur l’histoire des Relations entre le Judaïsme et l’Islam, qui constitue un espace d’échange entre les chercheurs de divers horizons et un espace de partage, de transmission et de résistance à l’amnésie.
La mémoire judéo-marocaine, mise en avant à «Bayt Dakira», a été mise à l’honneur depuis plusieurs années à travers plusieurs actions initiées par SM le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, et visant la rénovation et la sauvegarde du patrimoine et des lieux de cultes juifs. Il en est ainsi de la synagogue « Slat El Fassyine » de Fès, classée au patrimoine mondial par l’Unesco et qui a été restaurée en 2013 et transformée en lieu de mémoire juive.
S’inscrivant dans cette démarche, en 2017, le quartier juif de Marrakech a été rénové et rebaptisé «El Mellah». Ses rues arborent de nouveau des plaques en Hébreu pour accueillir des touristes dont la plupart viennent d’Israël. En avril 2019, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait lancé, dans le cadre du programme complémentaire de mise en valeur de la médina de Fès, le projet de construction d’un musée de la culture juive.
Ce musée viendra s’ajouter à l’unique musée juif du monde arabo-musulman sis à Casablanca et qui abrite des collections d’objets reflétant deux mille ans de vie juive au Maroc et au sein duquel de nombreuses expositions sont organisées pour faire connaître la culture judéo-marocaine à un large public.
Toujours à l’initiative de SM le Roi, Amir Al-Mouminine, un programme de réhabilitation des cimetières juifs au Maroc a été lancé en 2010, permettant ainsi la réhabilitation de 167 cimetières, dont celui d’El Jadida qui date du XIX siècle et qui accueille la tombe de saint Rabbi Ihya Haïm Assouline. En somme, l’ouverture d’une ère nouvelle dans les relations entre le Royaume du Maroc et l’Etat d’Israël est due en grande partie à l’attachement indéfectible de la communauté juive marocaine à son pays d’origine et aux liens particuliers que Sa Majesté le Roi entretient avec cette communauté vivant au Maroc et partout dans le monde, y compris en Israël. AL BayaneLe judaïsme marocain, une composante singulière de l’identité plurielle du Maroc (msn.com)
Le film de David Dufresne fait alterner les images de violence policière captées par les smartphones des Gilets Jaunes avec les témoignages de victimes de ces violences et les réflexions de divers intellectuels, journalistes ou spécialistes du droit. Pour le premier aspect, le but du réalisateur était de rassembler et construire des images qu’on n’avait vues que de façon ponctuelle pour en faire un document historique. Curieusement, la situation française fait ainsi apparaître la même nécessité que celle du Chili : le film de Patricio Guzmán, La Cordillère des songes, donnait aussi la parole à un vidéaste qui s’était fixé comme mission de filmer les violences policières lors des manifestations qui se sont succédé à Santiago depuis le retour d’un certain ordre démocratique au Chili. Mais le deuxième aspect, théorique, apparaît assez faible en regard des images.
On voit donc une anthologie des images qui ont marqué l’année et demie d’actions massives des GJ : le rassemblement autour de l’Arc de Triomphe, les vitres brisées du Fouquet’s, le « Gitan de Massy », Christophe Dettinger, qui boxe (à mains nues) le bouclier d’un gendarme, les collégiens agenouillés, mains sur la tête, de Mantes la Jolie, avec le commentaire du policier qui, très fier, a filmé et diffusé ce haut fait, et donne son titre au film (« Voilà une classe qui se tient sage »), et les images, tristement caractéristiques du mouvement des GJ, de lanceurs de LBD et de mains arrachées et d’éborgnages. Bien que Dufresne soit très sobre, ces images sanglantes sont si fortes, de même que les témoignages de victimes, que les discours que les intellectuels plaquent dessus, accumulant les termes d’un jargon abstrait, ne leur apportent pas grand-chose ; loin de changer le monde, ces ratiocinations ne l’expliquent même pas, elles le déréalisent.
Les interventions des intellectuels se font à partir de citations inscrites sur de petits papiers que certains d’entre eux pêchent apparemment au hasard, comme dans des oraux de grandes écoles : une citation, d’abord, de Max Weber, incontournable ici : « L’Etat détient le monopole de l’usage légitime de la violence ». Puis une citation de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen, de 1789, article 12 : « La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force est donc constituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ». Madame Chemillier-Gendreau s’extasie sur cette formulation : « Ils étaient forts, les révolutionnaires ! ». L’ennui, c’est que cet article n’est constitué que de termes abstraits, auxquels on ne peut donner aucun contenu concret précis.
Sur de telles bases, les discussions ne peuvent que se perdre à l’infini, très loin des faits qu’elles sont censées éclairer. Ainsi, qui pourrait décider que l’usage de la violence policière contre les GJ en 2018-2019 s’est faite, non dans l’intérêt de tous, mais « pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée » ? Ce qui ne serait même pas juste, car il faudrait corriger en introduisant un terme (et si le terme n’existait pas en 1789, le fait était déjà là) étranger à la DDHC : « la violence policière s’est déployée dans l’intérêt de la classe à laquelle elle est confiée ». Les termes juridiques de violence, légitimité, Etat de droit, défense de l’ordre public, intérêt général... sont indécidables. Qu’est-ce qui permet de sortir de ce cercle ? Les faits, le passage à une situation de pouvoir nouvelle : jusqu’en 1944, les Résistants étaient des terroristes, après la Libération, ils sont des héros.
Lois et Constitutions organisent un ballet de termes impossibles à définir, et qui doivent donc toujours être interprétés – par qui ? Par ceux qui détiennent le Pouvoir, qui décident de leur sens dans telle ou telle situation concrète. Une Constitution peut donc tout légitimer : ce sont les représentants élus en mai 36, chargés de faire respecter la Constitution de la IIIe République, (moins les communistes déchus de leur mandat sous Daladier) qui, le 10 juillet 1940, donnent les pleins pouvoirs à Pétain.
Si on veut vraiment analyser le Pouvoir, il est plus révélateur de voir, et d’entendre, le Préfet de police de Paris, Didier Lallement, lorsque, de sa voix nasale des beaux quartiers, il déclare à une manifestante, en novembre 2019 : « Nous ne sommes pas dans le même camp, Madame ». Même dans un film de fiction satirique, on n’aurait pas pu inventer de caricature aussi percutante que ce personnage réel, (dont même le nom semble choisi exprès), par exemple dans une photo de CNews (média ultra-subversif) qui le montre coiffé d’une invraisemblable casquette, deux fois plus haute et large que son visage, évocatrice de l’uniforme des officiers nazis.
Ou bien, il suffit de se reporter, au début du film, à la vidéo où #Macron déclare : « Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un #État de droit ». On devrait citer cette phrase comme un exemple emblématique de lapsus révélateur : dans la conception de « l’Etat de droit » selon Macron, ce sont ces mots qui sont #inacceptables, pas les #faits_correspondants.
C’est aussi Macron qui pourrait amener la conclusion dans les réflexions du film sur les notions de légitimité ou Etat de droit : lors de la rencontre entre Poutine et Macron à Brégançon en août 2019, le premier critiquant la gestion des GJ, Macron enveloppe les faits d’un verbiage rassurant. Là-dessus, on entend Fabien Jobard, auteur de Bavures policières ? Laforce publique et ses usages, théoriser sur la distinction entre « régime préventif » et « régime répressif » : le régime russe est préventif » en ce qu’il empêche les manifestations en arrêtant d’avance les manifestants potentiels ; le régime français est seulement « répressif » en ce qu’il autorise les manifestations et n’intervient qu’après coup, lorsqu’il y a débordement. Je ne sais plus si Jobard s’interroge lui-même sur la pertinence de sa définition ; car les faits la rendent nulle et non avenue : c’est bien une politique d’empêchement qui a été mise au point par le Pouvoir contre les GJ : arrestations préventives, techniques de contre-guérilla lors des manifestations, création d’un climat de terreur dissuadant les gens de se joindre aux cortèges (il y a eu 5 mains arrachées et, surtout, 27 éborgnages qui ne peuvent être dus à des accidents : comme au Chili, en France, on a visé la tête).
Le plus éclairant, dans la partie théorique du film, c’est la citation, dépourvue de tout jargon juridique, de Don Helder Camara, l’évêque « rouge » de Recife, qu’il vaut la peine de citer in extenso :
« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’ y a pas pire hypocrisie que de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue ».
Le pouvoir, médiatique et politique, commence toujours par la deuxième, comme si elle était la cause première, la faisant apparaître ainsi comme pure violence, « haine », et effaçant ses raisons politiques.
Le documentaire de Dufresne suscite donc des réflexions nécessaires, mais plus par les images qu’il réunit que par les commentaires des intervenants. Après l’avoir vu, on regarde autour de soi et on s’interroge : comment ce pays en révolte a-t-il pu devenir, un an après, si sage, au point de se bâillonner lui-même ? L’écrasement des GJ a-t-il été si efficace que maintenant le Pouvoir se sent tout-puissant ? Ou a-t-il eu si peur, a-t-il été si près de la débâcle, qu’il impose des réductions drastiques des libertés pour éviter toute nouvelle contestation ? Car comment s’unir en un mouvement de contestation lorsque, sous les masques, on a du mal à s’entendre, et qu’on n’a même plus envie de parler à ces zombis que sont devenus nos semblables, privés de physionomie ?
Qu’il soit encore marqué par sa peur, ou qu’il célèbre son triomphe, il est évident que nous sommes en pleine contre-offensive du Pouvoir. Le masque est devenu la marque et l’instrument d’un « consensus » total, contraire du « dissensus » qui, selon Monique Chemillier-Gendreau, est la caractéristique d’une démocratie. Dans ce sens, le masque a eu un précédent, le crayon, symbole de cette période de « consensus » totalitaire qui a suivi l’attentat contre Charlie en 2015, où on a vu des masses défiler sagement derrière le Pouvoir. Le passage à un régime autoritaire ne se définit pas par un acte précis, prévu dans un quelconque texte juridique, il se fait par glissements progressifs, et la mise au pas post-Charlie a été une étape essentielle, l’alibi sécuritaire annonçant l’alibi sanitaire.
« C’est alors que l’on comprend que le peuple, ce fils d’Esope, n’est jamais abruti ni endormi ; il n’est qu’abandonné » Alain
Ho Manu tu descends ? Pour quoi faire ? Chais pas moi , choper la covid Pour quoi faire chais pas moi c’est ton destin... ça y est, « il est des nôtres il a eu sa covid comme les autres »
Comment faire confiance, après des mois de confinent abscons dans le fond et la forme et l’apparition de vaccins qui , au demeurant, n’auront sûrement pas l’efficacité escomptée mais un très excellent rapport production/ bénéfice ? Comment faire confiance à des ténors des médias qui , l’un après l’autre, chante la même chanson sur des airs différents ?
Ça y est, il y a un cluster à l’Élysée car, à moins que l’esprit saint du dieu de la non moins sainte église cathodique n’est béni le oui oui seul et qu’aux vues des constantes répétitions marmoréennes quant aux gestes carrières quelques terroristes parasitaires se soient glissés dans le lieu très sein, comment envisager qu’il n’en fut point autrement ? Il semblerait que la vitesse de propagation soit à la hauteur du carré de la déflation Trumpienne qui nous l’a aussi joué de la même manière , il y a quelques semaines, pendant que le lobby de notre très cher ami BigPharma lui chatouillait les roubignoles pour qu’enfin un vaccin à ARN modifié pusse voir le jour. Car , ici le bât blesse .
Comment faire confiance à une science qui n’envisage pas les découvertes en son sein avec la même équité ? Il existe une théorie argumentée sur les prémisses de la vie sur notre planète , l’hypothèse du monde à ARN (RNA World wikipédia) et beaucoup d’autres qui ne donne pas la primauté à l’ADN. Sérieuses hein pas juste théoriques mais argumentées. Pourquoi donc cette ignorance volontaire et ce mépris d’une très grande partie du monde scientifique quant aux doutes et questionnements légitimes face aux perspectives d’impact sur le biotope, aujourd’hui démontrés et vérifiés, et quant à leurs conséquences sur l’évolution générale des manipulations génétiques ? Parce que c’est rentable, très ! Qui peut dire, sur une perspective plurimillénaire, que ce vaccin n’aura pas d’effets sur notre évolution... ? Comme toujours la satisfaction d’aujourd’hui au détriment de demain ! Nous voilà donc contraint non d’accepter mais de subir un dictât au nom du progrès légitimé par la violence de l’ « ordre » et du pouvoir.
Comment faire confiance à des girouettes qui n’intègrent jamais qu’elles sont mortelles et que c’est justement cette mortalité qui devraient les rendre prudentes ? Seuls les enfants ont une vague idée de la mort. Être adulte c’est le comprendre et, visiblement, leurs ego-manie procédurale auto-prophétique les envoient déjà dans les bras de l’éternité. Ils peuvent donc tout se pardonner puisqu’ils sont les élus du peuple et, par extension élective, ceux du dieu tout puissant de leur cathédrale en ruine... On peut avoir le melon , mais après faut assumer, pas se la jouer petit prince BN, gentille petite image du civilisé courtois et poli qui envoie à charge des compagnies de brutes lobotomisés à la moindre contestation.
Pauvre gars, t’es malade, mais pas que de la covid. Comme tous les narvalos, le pouvoir t’as rongé la méninge, celle qui te restait en sortant de la banque. C’est clair que tu mens aussi mal que respire une personne atteinte. Toi et ton entourage. Parce que si tu es malade donc positif, ta Juliette avec qui y paraît c’est super hot dans les murs du palais , elle l’est aussi et tous les autres dignitaires à papillotes aussi puisque, contrairement aux atolls pacifiques tu n’es pas une île. C’est intéressant de se souvenir que l’un des premier des clusters soit apparu à l’assemblée nationale. Les politiques c’est comme les policiers ça rencontre beaucoup de gens mais là tu vois, je peux pas et personne ne peut refuser un contrôle en alléguant que c’est risqué d’approcher un gendarme puisqu’il est plus probablement que nous en contact avec des porteurs... ? Ce sont ceux qui se déplacent qui propagent l’épidémie !
Bref, on ne peut pas demander à un corrompu d’être logique. Attention, tu n’es pas corrompu légalement , tu dois marcher sur des yeux. Non ta corruption est plus profonde, c’est celle des faiseurs de lois. Te dire si cette maladie là,elle est endémique ! Tu l’es d’autant plus qu’aujourd’hui, toi mein fourreur, l’accrétion des pouvoirs n’est plus à démontrer. S’il est de la volonté d’un Elon Musk de tous nous pucer ou d’un Jeff Bezos de nous vendre un aspirateur scolaire, toi et les tiens prendront toutes les mesures nécessaires pour qu’aussitôt les sites d’état fissent le panégyrique de ces techniques révolutionnaires...
Et le peuple pendant ce temps qui essaye de survivre te croit ...de moins en moins en moins comme il croit de moins en moins dans les pantins qui tapinent au perchoir... Et, de plus en plus, il s’oriente vers l’extrême, pas la mienne, celle qui sert les intérêts de tes maîtres. Quand arrive la tyrannie, il y a toujours un valet pour lui ouvrir la porte.
PS : je souhaite donc à ce pays des vœux de prompt rétablissement... après 2022
L’État sioniste est confronté à la menace existentielle la plus dangereuse depuis sa création, écrit Adnan Abu Amer.
L’inquiétude des Israéliens face à ce qu’ils décrivent comme la plus grave crise interne que l’État ait connue depuis sa création, s’accroît en raison de l’état de division, de polarisation et de tensions partisanes. Ils expriment également leur inquiétude quant aux effets de ces problèmes, notamment la fragmentation du front intérieur, la propagation d’un vocabulaire de guerre civile, l’effondrement de la société israélienne et les démonstrations d’hostilité et de haine.
Les Israéliens estiment qu’Israël est confronté à l’une des crises les plus dangereuses de son histoire, après avoir perdu confiance dans les institutions de l’État. Ils accusent une personne d’être responsable de ce manque de confiance : Benjamin Netanyahu.
Il est vrai que Netanyahu peut se targuer devant les Israéliens d’une liste certaines de réalisations, mais comme tout homme politique, il a des faiblesses et des échecs, et son problème majeur ne réside pas seulement dans l’incompétence qu’il a affichée dans sa gestion de la pandémie de coronavirus, mais aussi dans l’attaque qu’il mène depuis des années contre les institutions de l’État, et la manière dont il détruit les relations entre Israéliens.
Pendant des années, il a vécu avec l’insistance de certains à ne pas croire aux médias, aux institutions universitaires, au système judiciaire, à la police, au ministère public, au procureur et aux fonctionnaires du ministère des Finances, et il est finalement apparu clairement que beaucoup d’entre eux ne croient plus à l’autorité de l’État.
Pendant de nombreuses années, les Israéliens ont vécu dans un état d’incitation les uns contre les autres, ce qui a miné leur confiance mutuelle, semant la discorde et la haine entre la droite et la gauche, les Arabes et les Juifs, les religieux et les laïcs, et les Sépharades de l’Est et les Ashkénazes de l’Ouest. Ils ont considéré ceux qui ne votent pas pour leur camp comme des traîtres, chacun ne se souciant que de son propre camp.
Le résultat est que les Israéliens se retrouvent engoncés dans une crise grave où ils ont perdu toute confiance les uns dans les autres.
Les Israéliens craignent que ce qu’ils décrivent comme leur « fraternité patriotique » ne s’effondre et ne soit remplacé par l’hostilité tribale et la haine interne qui pourraient conduire à la désintégration d’Israël, au déclenchement d’une guerre civile sanglante, à l’approfondissement des divisions internes, à la multiplication des polémiques et à l’échange d’accusations, en utilisant un langage offensant et des politiques de division.
Ils craignent que, pour que chaque dirigeant israélien obtienne la loyauté de son camp, celui-ci ne s’emploie à approfondir l’hostilité envers les autres.
Le résultat est que tout explose maintenant au visage des Israéliens, car le manque de confiance entre chacun d’entre eux multiplie les difficultés, surtout en pleine pandémie et crise économique. Cela peut conduire à une catastrophe.
Il est à noter que Netanyahu, qui a pu s’acheter la confiance des princes arabes du Golfe et des Républicains américains, a perdu une bonne partie des Israéliens. Après avoir établi son leadership en semant pendant des années la division et la haine entre les Israéliens, son slogan est devenu « Je suis Israël, et Israël c’est moi », et il n’est plus capable de faire la distinction entre ses intérêts personnels et les intérêts de l’État.
Au milieu de ces nuages noirs qui menacent les Israéliens, nombreux sont ceux qui sont de plus en plus convaincus que leur société est aujourd’hui faible, divisée, lâche et paralysée. La société qui se voulait celle d’un pays fort, stable et uni, est maintenant descendue dans l’abîme de la haine, de la paralysie et de la fracture, et elle vit aujourd’hui les jours les plus difficiles qu’elle ait jamais connus.
Netanyahu et son équipe ont réussi à diviser les Israéliens, à les fragmenter en morceaux qui se haïssent, et à transformer Israël d’une démocratie considérée comme moderne en un royaume corrompu qui pourri tout ce qu’il touche. Quiconque ose critiquer ce gouvernement anarchique est immédiatement accusé de trahison et est classé comme un gauchiste qui déteste Israël.
Un des phénomènes indiquant cette pente sur laquelle Israël s’est engagé, est que ce dernier n’est plus capable d’écouter et de respecter les différentes opinions ou d’essayer de comprendre l’autre partie. Au contraire, une grande ambiguïté l’enveloppe en raison de cette terrible haine et de la couche de perversité qui l’entoure et qui peut aller jusqu’à déclencher une guerre civile.
Les mensonges sont ancrés, profonds… de même que l’incitation à la haine.
Cela se produit 25 ans après l’assassinat de feu le Premier ministre Yitzhak Rabin, alors que les Israéliens sont plus divisés que jamais et que les appels à la haine atteignent de nouveaux sommets. La période qui a suivi l’assassinat de Rabin est devenue l’un des moments les plus dramatiques de l’histoire d’Israël.
Ces jours difficiles rappellent aux Israéliens ce qui a précédé le meurtre de Rabin. La haine et la division que nous observons sont plus dangereuses que cela, et les cloches d’alarme sonnent, avertissant d’un nouvel assassinat politique. Les militants du Likoud se promènent en portant des T-shirts qui traitent les gauchistes de traîtres, tandis que le fils du Premier ministre, Yair, ne cesse de tweeter contre le procureur général, l’accusant de représenter une menace existentielle pour Israël, le décrivant comme « aussi mauvais que l’Iran ».
La moitié des Israéliens soutiennent Netanyahu, et l’autre moitié le considère comme une force destructrice, et une réelle menace existentielle pour l’avenir d’Israël.
Le slogan anti-Netanyahu est « Va-t-en », ce qui a contribué à alimenter les manifestations, mais la plupart des violences proviennent des partisans du Premier ministre, avec des tentatives d’écraser les manifestants, de tirer des gaz lacrymogènes, de les asperger avec du poivre et de leur jeter des pierres. La situation est tellement tendue qu’une petite étincelle déclenchera un brasier.
Les tensions en Israël indiquent qu’un autre assassinat politique est imminent. Si Netanyahu lui-même est bien protégé par ses services de sécurité, le plus grand danger réside dans les manifestations et la rue. La pente sur laquelle Israël se trouve est plus glissante que jamais, et les freins ne cessent de se relâcher pour aller vers de nouvelles complications.
L'auteur, Adnan Abu Amer dirige le département des sciences politiques et des médias de l’université Umma Open Education à Gaza, où il donne des cours sur l’histoire de la Cause palestinienne, la sécurité nationale et lsraël. Il est titulaire d’un doctorat en histoire politique de l’université de Damas et a publié plusieurs ouvrages sur l’histoire contemporaine de la Cause palestinienne et du conflit israélo-arabe. Il travaille également comme chercheur et traducteur pour des centres de recherche arabes et occidentaux et écrit régulièrement pour des journaux et magazines arabes.
«Monsieur le Président, que Dieu vous garde en vie.
La Tunisie trouvera toujours l’Algérie à ses côtés.» (Déclaration de Chadli Benjedid à Habib Bourguiba, décembre 1984)
– Marzouki dit le tartour croqué par Hanafi. DRDessin de Hanafi
Par Chems Eddine Chitour
La phrase de Caton, l’ancien sénateur romain, à propos de Carthage, «Delenda Carthago est» (il faut détruire Carthage), peut, par analogie, expliquer la haine de Moncef Merzouki : «Delenda Algérie est»( il faut détruire l’Algérie). Cette obsession maladive de Moncef Marzouki est une constante s’agissant de l’Algérie qui n’a jamais laissé tomber le peuple tunisien. Il sera élu à la hussarde par une Constituante vampirisée par Ennahda. Mais quand le peuple fut appelé à voter par deux fois, il subira une humiliation mémorable. Nous allons montrer d’où vient cet acharnement vain contre l’Algérie qui a de tout temps été proche du peuple tunisien.
Qui est Moncef Marzouki ?
Nous résumons quelques étapes de son parcours, Mohamed Moncef ben Mohamed Ahmed Bedoui-Marzouki, homme d’État tunisien, né en 1945. Son père émigre au Maroc en 1956. De retour en Tunisie en 1979, il exerce en tant que médecin. Il sera licencié de la faculté de médecine de Sousse. Les postes qu’il a occupés en France ne sont pas dus à un quelconque concours de professorat mais à des interventions de ses protecteurs. Ainsi comme lu sur Wikipédia, le cabinet du ministre français de l’Éducation nationale, Jack Lang, demande au doyen de la faculté de médecine de l’université Paris-XIIIe de l’embaucher comme professeur invité de santé publique en 2001 (…) Il cherchera ensuite un autre travail comme chargé de mission dans le réseau de santé de Creteil de 2004 à 2011. Le président Jacques Chirac le fait venir en France, «arguant du fait», rapporte-t-il, «qu'[il avait] obtenu un poste à la faculté de médecine de Bobigny comme professeur invité de santé». Moncef Marzouki est marié à Béatrix Rhein et père de deux filles, Myriam et Nadia, bien intégrées dans la société française. Il recevra la Légion d’honneur (France) le 4 juillet 2013 ainsi que l’Ordre de la souveraineté (Maroc) le 31 mai 2014.(1)
«Il est président de la République du 13 décembre 2011 au 31 décembre 2014. Il présente sa candidature à l’élection présidentielle de 2014. Moncef Marzouki affronte au second tour Béji Caïd Essebsi, 55,68% des voix, qui l’emporte face à Marzouki, qui obtient 44,32%. Il est battu au suffrage universel direct, au second tour de l’élection présidentielle de 2014, par Béji Caïd Essebsi.
À nouveau candidat en 2019, il est éliminé dès le premier tour avec un score très faible. Par deux fois, le peuple tunisien lui a infligé un camouflet. Son premier voyage officiel à l’étranger a lieu en Libye, le 2 janvier 2012, Il entame une tournée maghrébine à partir du 8 février, se rendant d’abord au Maroc, où il séjourne trois jours et rencontre notamment le roi Mohammed VI, puis en Mauritanie et en Algérie.( 1)
– Le « laïc » Marzouki, marionnette de Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha. Le Temps.
Paulina Jonqueres d’Oriola décrit le parcours de Moncef Merzouki comme celui d’un agitateur : «Il a passé la majeure partie de sa vie au Maroc et en France. Après scolarité au lycée français de Tanger, Moncef Marzouki obtient une bourse pour partir étudier dans l’Hexagone. Il étudie alors la médecine à Strasbourg. Revenu au pays, outre ses fonctions de professeur de santé publique, il devient président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme en 1989. En 1994, il se présente à l’élection présidentielle en Tunisie, ce qui lui attire les foudres de Ben Ali qui l’emprisonne. Marzouki est contraint à l’exil. Il choisit alors la France où il exerce la médecine. À distance, il entame en 2003 un rapprochement souvent critiqué avec le parti islamique Ennahda, précisant vouloir s’éloigner de ‘’la vieille gauche laïcarde et francophone, totalement déconnectée des vrais problèmes de la société tunisienne’’. La Françafrique ne passera plus par la Tunisie. L’alliance avec les islamistes lui a permis d’accéder au pouvoir en 2011.»(2)
Don Quichotte ou démagogue teigneux ?
Pour Samy Ghorbal, c’est un des personnages les plus controversés de la scène politique tunisienne. Ses détracteurs, tout aussi nombreux, le dépeignent comme un démagogue teigneux et lui reprochent d’avoir sacrifié ses convictions démocrates et humanistes sur l’autel d’une alliance contre-nature avec les islamistes d’Ennahda. Ils le considèrent, avec un mélange de condescendance et d’affliction, comme un «idiot utile» et lui prédisent un destin à la Bani Sadr (le premier président de la République islamique d’Iran, allié de l’ayatollah Khomeini qui le destituera ensuite). Les observateurs, de leur côté, ne cachent pas leurs doutes et leur perplexité. Marzouki, «l’arabiste de gauche», a tiré à boulets rouges sur tous ses adversaires non islamistes».(3)
– Marzouki valet des Qataris. Dessin de Hanafi.
En fait, Moncef Merzouki n’était pas connu et vivait loin de la Tunisie, il pensait que c’était une opportunité extraordinaire de se mêler à la curée suite au dictateur déchu : «Il était rentré en Tunisie, écrit Samy Ghorbal, dès le 18 janvier, après neuf années d’un exil volontaire à Bobigny. Son arrivée s’était déroulée dans un relatif anonymat. Rien de comparable avec la marée humaine provoquée, quelques jours plus tard, par le retour de l’autre grand paria de la politique, Rached Ghannouchi, le leader historique des islamistes d’Ennahda, exilé à Londres. Son incursion sur la place de la Kasbah, occupée par des milliers de manifestants hostiles au gouvernement de transition mis en place au lendemain de la chute de Ben Ali, avait viré au fiasco : accueilli aux cris de ‘‘Dégage, dégage !’’, il avait manqué d’être molesté et avait du être promptement exfiltré. Dans les semaines qui avaient suivi, il avait encaissé sans broncher les rebuffades du microcosme tunisois Pour tous, la cause était entendue: Marzouki était un has been et son parti, le CPR, une coquille vide.»(3)
L’acharnement à émerger de cet homme politique off-shore bien au chaud avec la vie bien établie en famille – ses filles seront de brillantes chercheuses -, qui s’est cru à la chute de Ben Ali un destin national. «Il en fallait plus», écrit Samy Ghorbal, cependant, pour décourager cet écorché vif endurci par les harcèlements et l’exil, marié à une Française et père de deux filles, Myriam et Nadia, il décide, en 1979, de rentrer au pays et s’installe à Sousse. Insensiblement, le médecin social se transforme en militant associatif.
L’alliance avec les islamistes
Il faut reconnaître à Moncef Merzouki d’avoir saisi sa chance qu’une place était à prendre même au prix de compromis et de compromission qui vont le faire adopter une position diamétralement opposée à celle qu’il prétendait défendre, les droits de l’homme, en s’acoquinant aux islamistes, pourvu qu’il ait une visibilité même celle d’un président d’opérette, comme nous le verrons avec la prise de pouvoir réelle d’Ennahda des principaux postes régaliens. L’épris de lettres françaises, de laïcité, franchit le Rubicon et s’associe avec les islamistes quitte à renier tout ce qu’il a tenté de faire croire pour être adoubé en Occident «Quand il rentre en Tunisie, poursuit Samy Ghorbal, au lendemain de la chute du régime honni, personne ne donne cher de ses chances. L’homme, qu’on dit aigri, détone : il est trop exalté, trop intransigeant, trop austère et trop cassant. (…) Car même s’il possède quelques réseaux au sein de la diaspora française, il ne dispose d’aucune implantation territoriale en Tunisie. (…) Au début, la mayonnaise ne prend pas. Marzouki est inaudible. Les sondages le créditent d’un ou deux points de pourcentage. (…) Il réserve ses flèches les plus dures aux partis de l’ancienne opposition à Ben Ali, qu’il accuse d’être devenus les otages des forces réactionnaires et contre-révolutionnaires.. Mais pas question de diaboliser les islamistes, ‘‘d’authentiques patriotes’’ avec lesquels il est possible de s’entendre et de faire un bout de chemin ensemble. Même s’il se défend d’être devenu leur valet, et même s’il réfute l’idée selon laquelle le CPR, noyauté, serait devenu une succursale d’Ennahda, (…) Très vite, une stratégie d’alliance se dessine, car Ennahda pressent qu’elle ne pourra pas gouverner seule. Arc-bouté sur la défense de l’identité arabo-musulmane de la Tunisie, Marzouki prône l’abandon de la langue française dans l’enseignement et l’arabisation totale des programmes. Le score réalisé par le CPR le 23 octobre ouvre à Marzouki les portes de la Présidence. Mais le véritable chef de l’Exécutif sera le Premier ministre, Hamadi Jebali, dont la formation, Ennahda, trustera tous les postes de souveraineté. Désorientés par la tournure des tractations, certains militants du CPR commencent à s’interroger : et si le pacte avec les islamistes se révélait, à l’usage, n’être qu’un marché de dupes ?»(3)
La présidence échevelée du président Marzouki
Il n’est pas étonnant dans ses conditions que les Tunisiens ne le prennent pas au sérieux : «Les moqueries se sont multipliées sur les réseaux sociaux à l’encontre du président Marzouki, qui est déjà l’une des cibles favorites de la Toile tunisienne, surnommé par certains ‘‘tartour’’ -’’pantin’’ en arabe maghrébin. Un quolibet bien cruel qui a fait le tour de la Toile tunisienne au point d’être repris dans une dépêche de l’AFP. L’affaire de l’extradition, le 24 juin, vers la Libye, sans son aval, de l’ancien Premier ministre libyen Al Baghdadi Al Mahmoudi a surtout bafoué sa crédibilité de chef d’État. La ‘‘décision prise de façon unilatérale’’ a fini par ruiner la réputation du militant des droits de l’Homme qui avait pourtant, humiliation supplémentaire, affirmé, il y a peu, son opposition à cette extradition en l’absence de garantie d’un procès équitable à Tripoli, pour l’ancien kadhafiste.»(4) Naturellement Moncef Marzouki s’est écrasé devant son chef de gouvernement, l’islamiste Hamadi Jebali. qui est de fait le réel dirigeant du pays. «Par cet acte, pousuit l’auteur et en outrepassant publiquement ses prérogatives, Ennahda a manifestement cherché à affaiblir le président. Le but de la manœuvre serait de le disqualifier aux yeux des Tunisiens dans la perspective de la présidentielle de mars 2013. (…) À la suite de cet esclandre, un président digne de ce nom peut-il rester à son poste, et conserver encore une influence et une audience auprès de la population tunisienne ?» s’interroge TunisieNumérique.(4)
Moncef Marzouki reprend du service contre l’Algérie
Il se veut le redresseur de tort et distribue les mauvais points et les bons points sur commande, notamment des pays du Golfe. Il s’est particulièrement illustré dans sa croisade hystérique contre l’Algérie. Comme l’écrit Boualem Snaoui : «(…) Le hasard n’a pas de place en politique, et il est difficile de dissocier cette ‘’injonction’’ de celle des anciens compagnons idéologiques de notre ‘‘Hugo’’ à nous, qui, dans une fabuleuse déclaration, composée de récitations, nous annoncent qu’ils ont engagé une ‘‘chasse à courre’’ C’est Moncef Marzouki, le Zapata de Tunis, qui a pris la tête de la cavalerie de cette ‘‘chasse à courre’’ des ‘’artarins de Tarascon’’, à qui il ne manque plus que Chelghoumi, cet autre expert musulman, qu’il faut absolument accompagner d’un interprète ‘‘Français-Français’’. Dans leur œuvre de ‘‘chasse’’, où ils oublient juste de nous exposer leurs prouesses de lutte contre l’islamophobie, qui bat des records dans le monde, ils reprennent presque mot à mot l’une des conclusions de l’International Crisis Group : ‘’C’est donc ce «Président-fantôme Tartour de Carthage» de Salah Horchani, qui a failli transformer Tounès El Khadra (Tunisie verte) en désert, qui vient nous convaincre qu’il y a des ‘’révolutionnaires des printemps arabes’’, sans nous citer un seul de ces ‘’révolutionnaires’’. Salah Horchani l’a même excommunié en déclarant : ‘‘Vous n’êtes plus mon Président !’’»(5)
– Mohammed VI et Marzouki : main dans la main contre l’Algérie. DR
«Avec Marzouki, on est chanceux, puisqu’il va pouvoir nous expliquer comment des députés européens, de droite, de gauche, des ‘‘Verts’’, de l’extrême droite, qui ne s’accordent sur aucune des politiques engagées par le Parlement et les Etats de l’UE, se sont spontanément rassemblés comme un seul ‘‘homme’’, sans hésitations, sans réticences, le 28 novembre, pour porter le même bulletin de vote d’une résolution en faveur du ‘‘Hirak des bananistes’’ en Algérie ? Au moment même où les «Gilets jaunes» se faisaient éborgner, mutiler, lapider, presque sous les fenêtres du Parlement européen. (…) Au moment où je rédige cette contribution, j’apprends que dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre 2020, pas moins de 21 incendies se sont déclarés ‘’spontanément’’ et simultanément aux alentours de grandes villes algériennes, touchant pas moins de dix wilayas (régions) du pays. Deux morts, des dizaines de citoyens hospitalisés après l’inhalation des fumées, des centaines de milliers d’hectares de végétations partis en fumée, destruction de la faune locale et de l’écosystème. Marzouki pourra-t-il nous expliquer la ‘‘spontanéité’’ et la simultanéité du déclenchement de ces incendies nocturnes en plein automne ?»(5)
Le conflit du Sahara occidental avec le Maroc
Moncef Marzouki, décidément en verve et y travaillant sur commande, s’en est, à nouveau, pris à l’Algérie concernant le conflit du Sahara occidental, en accusant le régime algérien de «vendre de l’illusion au front Polisario». «Les déclarations de l’ancien président de la République à propos du sujet épineux du Sahara occidental ont provoqué l’ire des Algériens. Alors qu’il se faisait rare sur la scène médiatique depuis qu’il a annoncé son retrait définitif de toute activité politique, Moncef Marzouki est revenu avec ses déclarations polémiques… toujours à la presse étrangère. Dans un entretien donné à Al Qods Al Arabi et publié dans les colonnes du journal londonien le 19 juin 2020, l’ancien président du temps de la Troïka consacre une importante partie au dossier du Sahara occidental. Il impute l’échec de la construction maghrébine à l’Algérie ‘’seul pays membre qui avait refusé, à l’époque, l’initiative présentée pour redonner vie à l’union du Maghreb arabe [en 2012, ndlr]’’. ‘‘Il abonde sur le conflit opposant le Maroc et le Front Polisario sur le Sahara occidental. Celui qui prétend qu’on lui attribue le titre de défenseur des droits de l’Homme n’a pas été dans ses déclarations pour défendre le droit d’un peuple, tel qu’édicté dans l’esprit et la charte des Nations unies et de l’Union africaine, s’agissant du Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique inscrite à l’ONU. Faisant fi de l’histoire de la question du Sahara occidental, de la lutte du peuple sahraoui contre la colonisation espagnole, poursuivie contre l’occupation marocaine après l’invasion de l’armée marocaine des territoires grâce aux Accords de Madrid et la volte-face de l’Espagne de ne pas achever le processus de décolonisation des territoires du Sahara occidental.
Marzouki n’a fait que reprendre la lecture de Rabat, pour communiquer sur les raisons de l’échec de la construction maghrébine», écrit le Courrier de l’Algérie dans son édition du mardi 23 juin 2020. En 2019, le journal algérien Algérie Patriotique avait accusé Moncef Marzouki de régler ses comptes avec le régime algérien. Le journal avait écrit à l’époque : «[Moncef Marzouki] en veut à Abdelaziz Bouteflika qui lui aurait tourné le dos et aurait soutenu son rival, Béji Caïd Essebsi.»(6)
Marzouki reprend la propagande marocaine et s’attaque à l’Algérie
En fait Moncef Merzouki a des convictions à géométrie variable. Il oublie les droits de l’homme quand cela l’arrange au nom de l’allégeance au pays où il a vécu. Karima Bennour écrit : «Moncef Marzouki renoue avec ses sorties médiatiques (…) Il abonde sur le conflit opposant le Maroc et le Front Polisario sur le Sahara occidental. Celui qui prétend qu’on lui attribue le titre de défenseur des droits de l’Homme n’a pas été dans ses déclarations pour défendre le droit d’un peuple, tel qu’édicté dans l’esprit et la charte des Nations unies et de l’Union africaine, s’agissant du Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique inscrite à l’ONU. Faisant fi de l’histoire de la question du Sahara occidental, de la lutte du peuple sahraoui contre la colonisation espagnole, poursuivie contre l’occupation marocaine après l’invasion de l’armée marocaine des territoires grâce aux Accords de Madrid et la volte-face de l’Espagne de ne pas achever le processus de décolonisation des territoires du Sahara occidental, Alger a, dans ses déclarations comme dans ses documents, affirmé de tout temps la question sahraouie sur son règlement est dans le cadre de l’ONU/UA, selon le droit international. (…) il aurait été plus judicieux pour celui qui, durant sa présidence, la Tunisie abritait des Conférences internationales pour la destruction d’autres États, telles celle des ‘’Amis de la Syrie’’ et enregistré le départ de milliers de Tunisiens combattre en Syrie (…) Et pour y parvenir, l’application de la légalité internationale est la voie, par la tenue du référendum d’autodétermination des Sahraouis, comme le stipule le droit international, auquel l’occupant marocain s’obstine à ne pas se conformer.»(7)
– Marzouki, inventeur du tartourisme politique…
Moncef Marzouki, un concentré de haine personnelle
C’est à se demander ce qui amène le président mal élu à mettre toute son énergie à s’attaquer en vain à l’Algérie qui, heureusement, s’en tient plus à la proximité des peuples qu’aux bravades du sabre nain d’un Marzouki qui fait de sa croisade contre l’Algérie un fonds de commerce qui rapporte aussi bien du côté du Maroc où il a passé l’essentiel de sa vie jusqu’à l’adolescence, et à ce titre on peut penser qu’il défend d’une façon irrationnelle la cause marocaine dans l’entêtement à occuper un territoire qui a vocation à être décolonisé. Notre avocat des mauvaises causes mais aussi du côté des potentats du Golfe et ceci pour des arguments sonnants et trébuchants. On se souvient qu’à Tripoli son premier voyage à l’étranger, le lundi 2 janvier 2012, le président provisoire s’est permis de juger la politique intérieure du pays frôlant un incident diplomatique avec l’Algérie .
«Au lendemain même de la déclaration du président tunisien, Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères, a rappelé sur la radio algérienne (‘’L’invité de la Chaîne III’’) sur un ton des plus inhabituels, les lignes rouges à ne pas dépasser dans les relations avec l’Algérie, tout en insistant sur le fait qu’elle ‘‘n’a de leçons à recevoir” de quiconque. “L’Algérie est souveraine, elle n’a pas au cours de la décennie noire reçu d’aide d’aucune partie. Elle est aujourd’hui en mesure de partager son expérience avec les autres’’ (…) Comme paru dans un article du quotidien algérien Tout sur l’Algérie, l’Algérie déplorerait ‘‘la marque d’ingratitude’’ commise par ‘‘le nouvel homme fort de la Tunisie’’ qui ‘’n’en finit pas de multiplier les petits affronts envers son voisin algérien’’. Tout en déclarant que ‘‘pour sa première visite à l’étranger en tant que chef de l’État tunisien, il choisit donc la Libye, et non le ‘‘grand voisin’’, le ‘‘grand frère’’, la ‘‘grande puissance régionale’’ que l’Algérie entend continuer à représenter.»(8)
Une ingérence plébiscitée ? L’Algérie rêvée des Tunisiens
Il en est des relations entre l’Algérie et la Tunisie comme de relations entre frères. Le seul bémol est l’arrivée intempestive de Moncef Marzouki qui a outrepassé ses degrés de liberté et de bienséance pour des raisons personnelles. Une haine irrationnelle qui ne s’explique pas. Cela ne veut pas dire que Ghannouchi «adore l’Algérie», on l’a vu avec sa proximité avec le FIS, mais il faut lui reconnaître que c’est une autre dimension que celle du locataire provisoire du Palais de Carthage affublé du quolibet le plus percutant, «tartour», un guignol. Il faut le dire, l’Algérie tient à la sécurité de la Tunisie, à la fois sur le plan sécuritaire mais n’hésite pas aussi à l’aider financièrement – et c’est son devoir — dans des situations délicates. Samy Ghorbal décrit à juste titre le compagnonnage entre l’Algérie et la Tunisie : «(…) Mais la crise tunisienne est aussi une aubaine : le carnage du Chaâmbi et l’affaiblissement spectaculaire du gouvernement d’Ali Laârayedh a permis à l’Algérie d’exercer une influence stratégique grandissante. L’Algérie est devenue un acteur incontournable de l’équation politique tunisienne. Même diminué, le président Abdelaziz Bouteflika ne s’est pas fait prier pour se glisser dans la posture du ‘‘Grand frère’’ et venir au chevet d’une Tunisie malade de ses politiciens. La solution de la crise tunisienne passera-t-elle par Alger ? (…)»(9)
«L’ingratitude de Moncef Marzouki»
«En mars 2011, poursuit Samy Ghorbal, fraîchement nommé à la tête du second gouvernement de transition, Béji Caïd Essebsi part à Alger pour rassurer Abdelaziz Bouteflika et Ahmed Ouyahia. Les fils du dialogue sont renoués. L’Algérie observera une parfaite neutralité pendant toute la durée du processus électoral tunisien. En dépit de leurs préventions à l’égard d’Ennahda, les Algériens accueillent sans émotion le résultat du scrutin du 23 octobre. Personne n’a oublié la proximité entre les islamistes tunisiens et ceux du FIS. Rached Ghannouchi avait trouvé refuge à Alger en 1989. et ne s’était pas privé pour critiquer l’interruption du processus électoral en janvier 1992.»(9)
«(…) Sûrs de leur assise et bien disposés à tourner la page, les dirigeants algériens attendaient simplement du gouvernement de la troïka qu’il affiche ses bonnes dispositions à coopérer. Ils ont été cueillis à froid par les offenses du nouveau chef provisoire de l’État tunisien. En choisissant de se rendre à Tripoli pour sa première visite à l’étranger, le 2 janvier 2012, Moncef Marzouki a indisposé Alger. (…) La presse se déchaîne, en soulignant l’amateurisme et l’ingratitude du locataire du Palais de Carthage. Hamadi Jebali parvient péniblement à recoller les morceaux. Mais le mal est fait. Moncef Marzouki ne sera plus jamais en odeur de sainteté, et aucune de ses initiatives visant à relancer la construction du Maghreb ne trouvera d’écho positif du côté d’Alger.»(9)
«Les événements de l’été 2013, avec l’assassinat du député Mohamed Brahmi et le massacre de huit militaires tunisiens, dans le djebel Chaâmbi, marquent un tournant dans la relation entre les deux pays. Très vite, l’Algérie prend la mesure de la crise et son armée vole au secours du gouvernement tunisien. 8 000 hommes sont déployés pour sécuriser le flanc arrière de la frontière et prendre dans une nasse le groupe djihadiste responsable de la mort des soldats tunisiens. L’impact est immédiat. En quelques semaines, la situation sécuritaire, qui paraissait compromise, est rétablie. (…) Le 10 septembre, Abdelaziz Bouteflika interrompt sa convalescence pour recevoir séparément – et ‘‘à leur demande’’ — les deux principaux protagonistes de la crise tunisienne, Ghannouchi et Caïd Essebsi. Moncef Marzouki, le président tunisien, est totalement court-circuité.»(9)
«Le 15 novembre, alors que le dialogue national, mis en œuvre sous les auspices du quartet et appuyé par les grandes puissances occidentales, s’embourbe, Bouteflika reprend langue, toujours à Alger, avec Ghannouchi. Deux jours plus tard, c’est au tour de BCE d’être reçu par le numéro un algérien. Rien n’a filtré de ces différents entretiens, mais on peut imaginer que le chef de l’Etat algérien a sommé ses interlocuteurs de s’entendre.»(9)
Moncef Marzouki toujours à l’affut d’un coup tordu pour avoir une visibilité actionne son ministre conseiller pour en appeller à la fierté nationale devant cette ingérence fraternelle. «L’Algérie, poursuit Samy Ghorbal, depuis le début de la crise, a exercé une action militaire stabilisatrice et s’est impliquée activement dans la recherche d’une solution politique efficace. (…) Les Algériens sont des diplomates rugueux mais chevronnés. On suppose qu’ils savent où ils mettent les pieds. Ils jouent leur crédibilité. (…) Il semblerait pourtant que ces efforts soient perçus très favorablement par l’opinion tunisienne. C’est en tout cas ce qu’il ressort du dernier sondage réalisé par Sigma Conseil, dont les résultats ont été publiés le 19 novembre. Les trois quarts des Tunisiens déclarent avoir une image positive de l’Algérie. Le pays recueille presque autant d’opinions favorables du côté des sympathisants d’Ennahda (75,4%) que du côté des sympathisants de Nidaa Tounes (80,1%). Autant le Qatar clive autant l’Algérie rassemble et réunit. (…) L’image ombrageuse dégagée par l’Algérie sur la scène internationale, constitue un aspect qui rebute fréquemment ses partenaires européens et occidentaux. Mais c’est peut-être justement ce trait de caractère qui séduit aujourd’hui des Tunisiens en mal de prestige, d’autorité et de certitudes. (…) l’Algérie leur apparaît comme un repère, un pôle de puissance et de stabilité dans un univers régional et arabe chaotique, tourmenté, en proie à l’anarchie et la violence. Son ‘‘système’’, décrié et vilipendé de toutes parts, est inoxydable, et a fait preuve de sa résilience aux crises. Son armée est la plus puissante de la région. (…) Enfin, et c’est peut-être l’élément qui compte le plus ici : l’Algérie incarne une diplomatie de la souveraineté. Elle se donne à voir comme un pays fier pour qui l’honneur passe avant tout et qui ne courbera jamais l’échine. En résumé : comme un Etat libre, indépendant et souverain»…(9)
La récente ressuscitation politique de l’ancien président tunisien en a surpris plus d’un, non seulement par la piètre teneur de son propos mais surtout par son insolente immixtion dans les affaires d’autrui. On a ainsi eu droit à Marzouki l’insipide écrivain collabo, Marzouki le pitoyable orateur et Marzouki le médiocre analyste, une triple punition pour les personnes qui ont suivi ses errances cogitatives. Moncef Marzouki est, en effet, le préfacier du livre commandité par le mouvement Rachad en réponse au mien (Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak Algérien?). Cette ostensible collaboration avec une organisation accusée d’avoir des liens avec la nébuleuse islamiste, et dont l’hyperactivité au sein du Hirak n’est plus à démontrer, met en lumière deux aspects importants. Primo, Marzouki étant lui-même un islamisteavéré, sa contribution à ce travail de pure propagande confirme la nature internationale de l’entité Rachad et du rôle nocif de son internationalisme dans le Hirak. Secundo, elle montre que la « printanisation » de l’Algérie est le but recherché par Rachad et son auteur fétiche. On peut s’en rendre compte en lisant la préface du livre de Rachad. Marzouki y écrit : « Après la première vague du « printemps arabe » en Tunisie, en Libye, au Yémen, en Égypte et en Syrie, et malgré les revers et ce que certains ont pris pour des « leçons », la deuxième vague est survenue au Soudan, en Algérie, en Irak et au Liban ».
Ainsi, selon Marzouki (et, bien entendu, Rachad), l’Algérie vit actuellement une deuxième vague de printanisation touchant les pays arabes « rescapés » de la première. Une fatalité concoctée d’après les grimoires d’officines bien connues. Et quand on sait quelle a été la conséquence de cette saison funeste sur la plupart de ces pays, on imagine les images de chaos qui doivent faire saliver Marzouki et ses « rachadiens ».
Des villes complètement détruites, des citoyens décimés par centaines de milliers, des réfugiés fuyant la terreur par millions et des rêves évaporés à jamais.
Même dans le cas de la Tunisie, il est difficile de comprendre cette propension à idéaliser sa situation. Il est vrai que la condition des libertés démocratiques s'est nettement améliorée. Malgré cela, les observateurs (surtout occidentaux) sont unanimes sur son insuccès, dix ans après la disparition de feu Mohamed Bouazizi. Et les titres des journaux soulignant cet anniversaire sont éloquents :
The Guardian(GB): « 'He ruined us': 10 years on, Tunisians curse man who sparked Arab spring »
(''Il nous a ruinés '': 10 ans plus tard, les Tunisiens maudissent l'homme qui a déclenché le printemps arabe)
Le Temps(CH): « Mohamed Bouazizi, le héros maudit de Sidi Bouzid »
Le Figaro (FR) : « Dix ans après, le goût amer des printemps arabes »
Tunisie Numérique (TN) : « Le Monde : Techniquement, la Tunisie est quasiment en faillite ! »
Etc.
On constate que ceux-là mêmes qui soutenaient et applaudissaient les « printemps » arabes se rendent compte - un peu trop tard - de leur erreur. Et à quel prix!
Alors, au lieu de s’occuper des affaires algériennes, Marzouki devrait plutôt s’intéresser à son pays et mettre ses « immenses » talents au service de son peuple. À moins que le surnom de « Tartour» (pantin) dont il a été affublé par les Tunisiens ne le disqualifie complètement.
Marzouki s’est aussi fait remarquer par sa position anti-algérienne dans le dossier du Sahara Occidental. Une attaque féroce et hostile qui corrobore son rôle collaborationniste dans le Hirak.
Il est inutile de discuter plus longuement ce dernier point puisque le professeur Chitour s’en est chargé de manière académique en dressant un tableau peu reluisant du Tartour tuniso-rachadien.
Marzouki ennemi de l’Algérie? Son rôle dans le Hirak et la virulence de ses récentes sorties médiatiques tendent à le confirmer.
Il est cependant intéressant de noter que cette rencontre, qui a permis à Marzouki de verser tout son venin sur l’Algérie, a été organisée par « Shoaa for Human Rights Ltd ». Cette ONG récemment incorporée à Londres est présidée par l’Algérien Rachid Aouine. D’après les journaux de l’époque, M. Ouine est un ancien douanier « abusivement licencié », qui s’est métamorphosé en militant des droits de l’Homme. Après avoir eu maille à partir avec la justice algérienne, il a été défendu par Al Karama, fondation proche du mouvement Rachad. Il s’est exilé par la suite à Londres où il continue ses activités droit-de-l’hommistes par le biais de cette nouvelle ONG.
Cela explique pourquoi on retrouve Marzouki chez Rachad et chez « Shoaa for Human Rights Ltd ». Mais cela n’expliquera jamais pourquoi des Algériens qui prétendent défendre leur pays permettent à un étranger de cracher sur l’Algérie.
On se serait contenté d’un seul tartour produit par notre pays voisin, mais voilà qu’un second fait surface, comme par enchantement. Il s’agit de Ahmed Ounaies, un ancien ministre des affaires étrangères de la Tunisie, membre du gouvernement Ghannouchi II. Ce monsieur s’était fait remarquer par ses éloges à l’égard de Michèle Alliot-Marie, son homologue française, celle-là même qui avait proposé « le savoir-faire » des forces de sécurité françaises pour mater la « révolution du jasmin ». Ses propos avaient à l’époque soulevé l’ire des fonctionnaires de son ministère qui l’avaient chahuté et poussé à la démission. Il ne resta finalement à son poste que…25 jours! Et c’est ce « grand » diplomate qui vient donner des leçons à l’Algérie, on aura tout vu!
Regardons ça de près. Dans une virulente interview sur IFMTV, il accusa l’Algérie - qu’il désigne par « régime militaire algérien » - d’être la source de tous les maux de la région en plus de s’être accaparé frauduleusement plusieurs « centaines de kilomètres du Sahara tunisien » et d’avoir cassé l’Union du Maghreb arabe, contrairement au Maroc. Il ne se priva pas d’ajouter que la normalisation du Maroc avec l’État hébreu n’était pas négative et qu’elle avait été imposée par la position algérienne.
Ahmed Ounaies sur IFMTV (14 décembre 2020)
Épargnons-nous les autres inepties de cet acabit proférées par cet analyste digne du café du Commerce. On doit se réjouir pour la Tunisie car c’est une chance pour elle que ce monsieur n’ait pas fini le mois à la tête de sa diplomatie. Il aurait mené son pays dans un gouffre sans fond.
Il n’y a pas que ces deux vieux flibustiers qui ont mis leurs nez dans les affaires algériennes. D’autres tunisiens, plus jeunes et plus sournois, n’ont rien à leur envier. Et on doit encore ceci à Rachid Ouine et à sa fameuse ONG de Londres.
En effet, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, le 10 décembre 2020, « Shoaa for Human Rights Ltd » organisa une rencontre en ligne ayant pour thème « La situation des droits de l’Homme en Algérie ». Sur la liste des participants, on pouvait lire, entre autres: Mme Nassera Dutour, M. Abdelghani Badi, M. Messaoud Romdhani, M. Samir Bouaziz et Mme Zouhour Ouamara. Ces invités représentaient respectivement les organisations suivantes : CFDA (Collectif des Familles de Disparus en Algérie), LADDH (Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme), EuroMed Droits, RSF (Reporters sans Frontières) et « Article 19 ».
S’il y a une chose qu’on ne peut pas leur enlever, c’est leur persévérance acharnée contre l’Algérie. Deux semaines plus tard, ils étaient déjà au boulot. Quelle énergie!
Les connexions entre ces « ONG » et les Fondations Soros et/ou les organisations américaines d’« exportation » de la démocratie ont été récemment discutées dans un article détaillé.
Intéressons-nous maintenant aux représentants de ces trois ONG internationales.
De nationalité tunisienne, M. Messaoud Romdhani est membre du comité exécutif d’EuroMed Droits. Il est aussi membre fondateur du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH) et directeur de publication au Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme en Tunisie (CRLDHT).
Messaoud Romdhani œuvre aussi comme directeur pour la Tunisie de l’Institut du Caire pour l’étude des droits de l’homme (CIHRS).
Cet institut financé par la NED faisait partie, lui aussi, des 16 organismes cités auparavant.
Accompagné d’une délégation de militants(es) tunisiens (nes), M. Romdhani s’est rendu à Alger le 29 mars 2019 pour participer au 6e vendredi du Hirak.
Arrivée de Messaoud Romdhani et de la délégation tunisienne à Alger (29 mars 2019)
Messaoud Romdhami participant au Hirak dans les rue d'Alger (29 mars 2019)
Dans son intervention (53’10’’ @ 1h 10’ 05’’) lors de l’évènement organisé par « Shoaa for Human Rights Ltd », on l’entend expliquer que le Hirak a été pacifique et n’a pas cédé aux provocations de « l’autorité » malgré le « harcèlement des activistes qui ont été arrêtés et des journalistes qui sont un moyen important pour diffuser les informations à l’extérieur de l’Algérie ». Pour lui, le référendum a été « une farce à tous points de vue » et que la condamnation du Parlement européen n’est pas une interférence dans les affaires algériennes puisque, d’après lui, « le système algérien » a accepté les conditions contenues dans les clauses de son partenariat avec l’UE.
Cliquez sur l'image pour visionner l'intervention de Messaoud Romdhani
Il serait certainement utile de faire parvenir l’article de Boualem Snaoui à ce valeureux militant des droits de l’Homme. Ça l’aidera certainement à mieux comprendre les attaques de son ONG contre l’Algérie, mises dans la bouche de l’UE.
M. Samir Bouaziz est un journaliste tunisien, responsable des projets et du plaidoyer pour l’Afrique du Nord à RSF. Son militantisme droit-de-l'hommiste lui a naturellement ouvert les portes des médias mainstream. C’est ainsi qu’on l’aperçoit souvent sur les plateaux de France 24, un média bien connu pour sa partialité dans le traitement du Hirak algérien. Rien d’étonnant, puisque sa lecture des évènements ne diffère nullement de celle du Quai d’Orsay. On l’a aussi vu sur Al Magharibia (Awraas), la chaîne TV des militants de l’ex-FIS (Front Islamique du Salut), ce qui en dit long sur ses accointances politiques.
Samir Bouaziz invité d'Al Magharibia (Awraas TV)
Le discours de M. Bouaziz (1h 16’ 48’’ @ 1h 33’ 34’’) lors de la rencontre organisée par « Shoaa for Human Rights Ltd » porta évidemment sur la liberté de la presse et le cas du journaliste Khaled Drareni. Selon lui, ce qui est publié par l’agence de presse nationale algérienne (APS - Agence Presse service) est considéré comme une régression, une restriction. Il ajouta que M. Belhimer, Ministre de la Communication, veut se faire une représentation du journaliste qui lui est propre et, concernant la presse écrite, il désire imposer des normes restrictives selon sa propre perception.
Cliquez sur l'image pour visionner l'intervention de Samir Bouaziz
Ses critiques ne diffèrent donc pas de la ligne que s’est fixée (ou s’est fait dicter?) RSF dans le dossier « Algérie ». Mais quand on connait toutes les controverses qui entourent cet obscur organisme, on est en droit de douter de l’objectivité de M. Bouaziz. Tout d’abord, au sujet du financement de RSF, il est important de se référer au remarquable travail de Maxime Vivas, journaliste d’investigation, qui a méticuleusement étudié et démystifié RSF pour en écrire un livre intitulé « La face cachée de Reporters sans frontières ».M. Vivas a bien voulu mettre à notre disposition, et à titre gracieux, un extrait de ce livre que nous publions ici.
Cliquez sur l'image pour lire l'extrait du livre de Maxime Vivas
Pas encore convaincu? On recommande alors la lecture de la récente interview de mon ami Jacques-Marie Bourget, journaliste, écrivain et grand reporter de guerre. Elle est intitulée : « RSF est un outil de propagande atlantiste».
Passons à la représentante de la troisième ONG, Mme Zouhour Ouamara. Sur son compte LinkedIn, cette dernière se présente comme « Consultante régionale pour la zone MENA (Middle East and North Africa) de l’ONG "Article 19" » et c’est à ce titre qu’elle a été invitée au débat en ligne organisé par « Shoaa for Human Rights Ltd ».
Capture d'écran du compte LinkedIn de Zouhour Ouamara
« Article 19 » est une ONG britannique qui se spécialise dans la défense de la liberté d’expression. Sur son site, on peut lire qu’elle « œuvre pour un monde où tous les peuples du monde entier peuvent s'exprimer librement ».
Financée par un très grand nombre d’organisations occidentales, privées ou étatiques, elle l’est aussi par certaines, américaines, qui se sont spécialisées dans l’« exportation » de la démocratie telles que la National Endowment for Democracy (NED), la United States Agency for International Development (USAID), l’OSF ou Freedom House. Comme indiqué dans un article précédent, cette ONG est également subventionnée par le Département d’État américain. Toutes ces informations peuvent être consultées sur une des pages du site officiel d’« Article 19 ».
Qui finance "Article 19"?
Née d’un père algérien et d’une mère tunisienne, Mme Ouamara est une militante très active dans le Hirak comme on peut s’en rendre compte lors de la manifestation du 11 décembre 2019 devant la porte du Consulat général d’Algérie à Tunis. Pour rappel, cette date correspond à la veille des élections présidentielles du 12 décembre 2019.
D’après la journaliste qui l’avait interviewée ce jour-là, elle portait une pancarte avec le slogan « Ulac L’vote Ulac » (Pas de vote). À propos des élections, elle déclara que « cette élection ne répond pas aux volontés du peuple » et qu’elle dénonçait « les bureaux de vote ambulants mis en place sur tout le territoire tunisien pour augmenter illégalement la participation ».
Manifestation devant la porte du Consulat général d'Algérie à Tunis (le 11 décembre 2019)
La pancarte "Ulac L'Vote Ulac" est brandie par Zouhour Ouamara
Il est difficile de comprendre la démarche de Mme Ouamara qui se dit « professeure de droit ». Comment peut-elle convaincre ses étudiants « qu’empêcher de voter est un acte démocratique »? Comment s’y prend-elle pour leur définir la notion de « peuple »? Sur quelle loi se base-t-elle pour affirmer l’illégalité de ces bureaux de vote?
Ce qui nous mène à une question primordiale: l’ONG « Article 19 » était-elle opposée aux élections présidentielles? Alors, quid de la liberté d’opinion et d’expression contenue dans l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme?
Comme son collègue Samir Bouaziz, Mme Ouamara s’affiche ostensiblement sur la chaine Al Magharibia (Awraas) où elle se présente comme « militante des droits de l’Homme et analyste politique ».
Le plus intéressant dans le cas de cette militante, analyste, professeure, activiste et ONGiste, c’est sa déclaration lors de la conférence de « Shoaa for Human Rights Ltd » (1h 10’ 08’’ @ 1h 16’ 40’’).
Tout d’abord, elle nota que depuis le début du Hirak, il y a eu « le recul des droits de l’Homme en Algérie », « la politique répressive des autorités », « la politisation du pouvoir judiciaire », « la politisation de la pandémie du Coronavirus », « l’amplification des pouvoirs du Président de la République dans la nouvelle constitution », etc.
Toutes ces formulations, qui font partie du champ lexical spécifique au droit-de-l’hommisme, ne sont pas originales. Elles ont déjà été entendues dans les antichambres de la « printanisation ».
Cliquez sur l'image pour visionner l'intervention de Zouhour Ouamara
Mme Ouamara aborda par la suite le « passionnant » sujet de la solidarité internationale.
« […] Le côté positif, c’est que nous observons qu’il y a une vague de solidarité de la société internationale avec la société civile algérienne et, malgré toutes les difficultés, les organisations internationales ont procédé à de multiples démarches. La dernière en date est la résolution du Parlement européen. Nous constatons aussi qu’il y a un élan qui montre la solidarité internationale avec le Hirak populaire malgré la diabolisation de cette solidarité […] ».
Tiens donc, Mme Ouamara reconnait l’existence de l’effervescence « des organisations internationales » (et de la sienne, « Article 19 ») contre l’Algérie! Et elle est bien au courant de la levée de bouclier suscitée par cette fameuse résolution européenne. Est-elle si offusquée par les arguments de la critique qu’elle n’a plus aucune autre alternative que l’invocation des démons? Mais, madame, de quel côté se trouve le diable? Du côté de ceux qui détruisent les pays ou de ceux qui veulent les préserver? De ceux qui veulent massacrer des populations ou de ceux qui veulent protéger leurs vies?
Le diable, madame, se trouve du côté de ceux, comme vous et vos organisations droit-de-l'hommistes, qui ont transformé des pays prospères en champs de ruines, qui ont provoqué des exodes et qui ont creusé des fosses communes.
Mme Ouamara termina son laïus en émettant la recommandation de la poursuite du Hirak et de sa structuration d’une manière orientée vers la garantie des droits et des libertés.
Ainsi, Mme Oumara confirme le travail synergique des ONG nationales et internationales dans l’affaire de la résolution du Parlement européen comme expliqué dans une précédente analyse .
L’activisme politique des Tunisiens et leur collaboration avec les organisations américaines d’« exportation » de la démocratie n’est lui aussi plus à démontrer. Durant le « printemps arabe », cela a été rendu possible dans le cadre de ce que le journaliste Pierre Boisselet a nommé « la ligue arabe du Net». Citons, par exemple, le cas du cyberactiviste tunisien Slim Amamou qui a tout naturellement reconnu avoir collaboré avec la CIA, rien de moins.
Cliquez sur l'image pour visionner les déclarations de Slim Amamou
Tous les éléments discutés dans cet article montrent l’existence d’une réelle ingérence dans les affaires algériennes par des politiciens et des activistes tunisiens. Peut-on leur rappeler la neutralité des Algériens lors de leur « révolution du jasmin »? Alors, de grâce, qu’ils nous laissent régler nos problèmes entre Algériens et qu’ils s’occupent des leurs, ils en ont tellement!
D’autre part, les activités subversives de ce type d’individus sont non seulement directement néfastes pour la Tunisie, mais affectent aussi la grande amitié et le respect entre les peuples algérien et tunisien.
Récemment, le politologue tunisien Riadh Sidaoui a émis le vœu de voir émerger, dans ces temps difficiles une alliance entre la Tunisie et l’Algérie. Très bonne initiative, mais cela ne pourra jamais se faire tant que la Tunisie n’aura pas neutralisé ses activistes droit-de-l’hommistes et ses politicards qui nuisent aux relations entre les deux pays.
Car, qu’on se le dise, l’Algérie ne sera d’aucune façon indulgente envers tous ceux qui désirent y créer le chaos. C’est ce serment qui a été fait à nos valeureux martyrs. Ahmed Bensaadahttp://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=542%3A2020-12-22-01-14-36
La normalisation ravive le débat : le mur d’Al-Bouraq à Al-Qods est algérien
décembre 20, 2020
Par Mohamed K. – En décembre 2010, l’Autorité palestinienne rendait public un document attestant que le Mur des Lamentations à Al-Qods était un bien waqf appartenant à l’Etat algérien. Cette révélation avait fait réagir Washington qui avait rué dans les brancards pour crier à la souveraineté israélienne sur cette partie du mur de soutènement de l’esplanade du Temple, situé dans le quartier juif de la vieille ville d’Al-Qods.
Selon le document révélé à l’époque, le mur des Lamentations est un bien islamique appartenant au saint patron algérien Sidi Boumediene Al-Ghouth et une partie intégrante de la Mosquée Al-Aqsa. «Il n’a donc aucun lien avec les juifs et encore moins avec les sionistes», écrivait le journal palestinien Al-Watan. Hillary Clinton, alors secrétaire d’Etat sous Barack Obama, réagissait violemment par la voix de son porte-parole qui condamnait «vigoureusement» les propos du ministre palestinien de la Communication qui en avait fait l’annonce et les «rejetait totalement» car «erronés» et «constituant une grave provocation».
Le département d’Etat américain n’était pas le seul à réagir à cette information considérée comme une «tentative d’ôter la légitimité israélienne sur ce mur qui représente l’attachement des juifs à leur terre». Le président de la commission des Affaires étrangères du Congrès, Howard Berman, avait joint sa voix à celle de l’administration Obama pour «dénoncer vivement» l’annonce de l’Autorité palestinienne, basée sur des documents historiques authentiques, exigeant de cette dernière qu’elle rendît public un communiqué dans lequel elle devait se démarquer de la déclaration du membre du gouvernement palestinien tout en lui enjoignant de retirer toute référence à cette vérité historique sur les sites officiels palestiniens.
Le journal Al-Watan avait fait parler un historien palestinien qui avait confirmé que le mur des Lamentations est bel et bien une propriété musulmane offerte par Salah-Eddine Al-Ayoubi aux Maghrébins, dirigés par l’Algérien Sidi Boumediene Al-Ghouth durant la bataille de Hattin qui a eu lieu le 4 juillet 1187 près du lac de Tibériade, en Galilée, et qui avait opposé les armées du royaume de Jérusalem, dirigées par Guy de Lusignan, aux forces d’Al-Ayoubi qui remportèrent une victoire écrasante et leur ouvrirent les portes de la Palestine. Le professeur à l’université de Ramallah indiquait, par ailleurs, que «ce que les sionistes appellent le mur des Lamentations n’est qu’une hérésie politico-religieuse visant à justifier la destruction de la mosquée Al-Aqsa et sa judaïsation».
L’historien, interrogé par le journal palestinien, ajoutait que la Société des nations – l’ancêtre de l’Organisation des Nations unies – avait confirmé, le 30 juin 1930, que le mur en question était un bien musulman, une donation faite à perpétuité par Salah-Eddine Al-Ayoubi à Sidi Boumediene Al-Ghouth, laquelle résolution sera entérinée par la justice britannique.
Toujours selon l’académicien palestinien, le document faisant foi, daté de 1193, est conservé dans les archives des biens inaliénables d’Al-Qods. «Les preuves existent qui confirment que le mur des Lamentations et la partie ouest d’Al-Aqsa sont un bien waqf algérien», soulignait, enfin, le journal palestinien dont l’article circule à nouveau sur les réseaux sociaux, sur fond de normalisations en chaîne de pays arabes avec l’Etat hébreu..
M. K.https://www.algeriepatriotique.com/2020/12/20/la-polemique-ravivee-le-mur-des-lamentations-a-al-qods-est-un-bien-algerien/?
Malgré les promesses de Macron, les archives secret-défense sur la guerre d’Algérie ne seront pas rendues publiques. 1er décembre 2020/Réseau International. La déclassification des documents d’archives liées aux Guerres d’Algérie et d’Indochine est toujours entravée en France, et ce malgré les promesses d’Emmanuel Macron tenues publiquement en septembre 2018, rapporte Mediapart. La raison en est un texte ministériel datant de décembre 2011, alors que Nicolas Sarkozy était encore Président de la République, qui interdit la déclassification des documents classés secret-défense.
Le 15 novembre, le gouvernement Castex a publié un arrêté qui confirme les dispositions de ce texte, en contradiction avec la loi et les promesses de Macron qui a reconnu en octobre l’existence de cet état de fait.
« J’ai été saisi par plusieurs historiens des difficultés qu’ils rencontraient pour l’accès aux archives et donc j’ai demandé que des clarifications me soient apportées, et, dans les prochaines semaines, je répondrai à ces clarifications qui me sont demandées par plusieurs historiens », a déclaré le chef de l’État français lors de sa conférence de presse le 2 octobre aux Mureaux.
Pas de déclassification sans l’accord « de l’armée »
En décembre 2011, selon Mediapart, le texte promulgué par le gouvernement (IGI 1.300) interdisait « la consultation de documents frappés du tampon secret-défense, bien que la loi dispose qu’ils sont communicables « de plein droit » s’ils remontent à plus de 50 ans ».
Or, à partir de décembre 2019, le Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale (SGDSN) dépendant du gouvernement « a exigé des archivistes une application pointilleuse de l’article 63 [...] de l’IGI 1.300 qui prétend réglementer la communication aux lecteurs des pièces d’archives classifiées », explique le média.
Suite à l’intervention du SGDSN, également en décembre 2019, un décret gouvernemental « a imposé aux archivistes « la déclassification préalable » obligatoire des documents tamponnés sous peine de lourdes sanctions », informe Mediapart. Ainsi, les archivistes sont obligés « de faire un tri préalable et de demander, avant de communiquer ceux pourvus de tampons, une déclassification à l’institution émettrice, c’est-à-dire le plus souvent à l’armée ».
Des associations montent au créneau
En septembre, face à ces blocages, les Associations des archivistes français, des historiens contemporanéistes de l’Enseignement supérieur et de la recherche et Josette Audin ont introduit une requête au Conseil d’État lui demandant de mettre fin à cette situation illégale.
En septembre 2018, Emmanuel Macron avait reconnu la responsabilité de l’État français dans la mort en 1957 du mathématicien Maurice Audin, assassiné durant la Guerre d’Algérie par des militaires français alors qu’il était en détention. Par la même déclaration remise personnellement à Josette Audin, la veuve de ce dernier, le chef de l’État français a également reconnu l’existence d’un système de torture ayant produit beaucoup d’autres victimes.
Malin ce Macron. Avec son référendum pour "inscrire la protection de l’environnement dans la constitution", il cherche à obtenir l’assentiment de la majorité de la population. Il a trouvé la clé. Qui peut être contre cette inscription ? Çà ne coûtera rien. Çà évite de répondre aux propositions concrètes de la Convention citoyenne pour le climat. Bonne opération communication mais tartuferie garantie.
Pourquoi pas un référendum sur les propositions de la Convention citoyenne ? Macron n’en veut surtout pas car il s’oppose au coran, à la bible représentées par ces mêmes propositions. Son athéisme environnemental militant le guide dans ses choix de poursuivre sa lutte pour les pesticides, pour le nucléaire, pour les gaz à effet de serre, pour défendre les entreprises polluantes.
Il a réussi à surprendre son auditoire hier soir mais sa duperie va se clarifier. Macron ce n’est pas la démocratie, c’est son exact contraire. Il crée des commissions bidules pour éviter de s’engager concrètement dans une politique de transition écologique. Sa méthode, c’est le contournement des institutions élues, c’est la négation de toutes propositions qui le contrarient, c’est le mépris des des personnes qui participent dans les commissions installées par Macron lui-même.
Une fois encore, Macron fait la démonstration de son incapacité à gouverner dans l’intérêt national, dans le sens du progrès social et démocratique.
Incapable d’organiser la lutte contre la crise sanitaire, incapable du lutter pour l’environnement, incapable de maîtriser sa police, incapable de s’opposer aux décisions européennes, Macron concentre contre lui et sa politique la colère qui grandit dans le pays. En 2017, son élection était marquée sous le sceau du changement, de la modernisation, d’un renouveau démocratique. Trois années ont passé. Les résultats sont là : accroissement de la pauvreté, augmentation du chômage, crise du système sanitaire et scolaire, rétrécissement des transports en commun, catastrophe culturelle, autoritarisme grandissant.
Seuls gagnants, les profits des grandes entreprises, malgré la pandémie, explosent.
Il est grand temps de se rassembler pour évincer ces gouvernants plein de suffisance, de morgue, de hargne à l’égard de la grande majorité des citoyens.
On s'y attendait. A voir la crise de nerfs de la porte parole de LREM, Ilana Cicurel-Revcolevschi sur Cnews hier soir, décrivant le documentaire comme une "bombe atomique complotiste" il était évident que le pouvoir allait se mobiliser pour empêcher Viméo de le diffuser sur sa plateforme. Eric Montana
Si la censure frappe aussi vite, c'est que le pouvoir a peur de la vérité... et qu'il a des choses à cacher...
On s'y attendait. A voir la crise de nerfs de la porte parole de LREM, directrice de l’Alliance israélite universelle (AIU) , Ilana Cicurel-Revcolevschi sur Cnews hier soir, décrivant le documentaire Hold up comme une "bombe atomique complotiste" il était évident que le pouvoir allait se mobiliser pour empêcher Viméo de le diffuser sur sa plateforme. Et quand on parle de pouvoir, on ne parle pas des marionnettes qui font semblant de gouverner mais de l'Etat profond qui établit les plans, les planifie et donne les ordres.
Et c'est exactement ce qui s'est passé puisque Viméo a retiré le documentaire dès la fin de matinée ce vendredi 13 novembre, quelques heures seulement après sa mise en ligne. Et quand on découvre qui possède Viméo, on comprend pourquoi la liberté d'expression est là aussi sous haute surveillance. La start up nation étend sa toile comme la pieuvre ses tentacules... Complotisme disent-ils ?
Ce pouvoir aux abois aurait-il peur qu'on mette sur la place publique sa gestion catastrophique du Covid en terme de libertés publiques ? Craint-il que le confinement et la distanciation sociale qu'il nous impose pour éviter une mobilisation citoyenne contre lui, soient contournés par Internet ?
Cette association de malfaiteurs qui vote la réforme des retraites en pleine nuit, pendant qu'on nous garde enfermés dans nos maisons pour éviter les manifestations, et qui non seulement nous poignarde dans le dos, mais prépare déjà la vaccination obligatoire en profitant de l'état d'urgence sanitaire.
Et ils osent nous traiter de complotistes alors que nous dévoilons leurs complots, les uns après les autres ?
Si nous sommes des complotistes c'est parce que nous sommes gouvernés par des comploteurs, des traitres, mais aussi par des vendus à Big Pharma et à la finance prédatrice ! Cette classe politique corrompue et dépravée ne mérite qu'un seul traitement : la prison !
Et sur Internet que se passe-t-il ? Un phénomène étrange, c'est le moins qu'on puisse dire. Dans ce contexte de dictature sanitaire s'étendant à tous les pays de l'OTAN, Facebook censure à tour de bras toutes les publications qui remettent en cause le narratif officiel sur le Covid. Même Jean Claude Bourret, le journaliste présentateur le plus connu de France, a été exclu à plusieurs reprises pour avoir posé des questions dérangeantes sur sa page.
Excédé par la censure, il a fini par migrer sur VK, le réseau social russe où la liberté d'expression est un peu mieux respectée. D'autres comme moi, ont décidé de rejoindre ZoneFR le réseau social francophone où la censure n'existe pas, et qui voit sa fréquentation et le nombre d'inscriptions exploser.
Sur Youtube aussi la censure tourne à plein régime. Vidéos supprimées et comptes fermés, surtout ceux des journalistes indépendants et des lanceurs d'alerte comme Silvano Trotta ou d'Alexis Cossette-Trudel, et de beaucoup d'autres encore. C'est à croire que l'on ne peut plus exprimer un avis différent de celui que nous imposent le gouvernement et les médias.
La chasse au complotisme est ouverte. Les domestiques de l'Etat profond vont être activés comme un seul homme et la grosse machine médiatique, presse inclus, va mobiliser l'artillerie lourde pour tenter de décrédibiliser, salir et calomnier ce documentaire et l'équipe qui en est à l'origine.
Le mot "complotiste" va être matraqué comme un spot publicitaire obsédant, pour susciter le doute et dissuader les gens de le regarder. Cela va devenir le sujet principal de ces prochaines semaines, au point qu'on finira par se demander si les lanceurs d'alerte et les journalistes indépendants ne vont pas être criminalisés sous prétexte qu'ils constituent une menace pour "la santé publique", l'excuse idéale pour faire oublier que c'est surtout ceux qui se cachent derrière les pantins de ce gouvernement et ce Système médiatique qui se sentent menacés par la vérité.
En tout cas, pour les producteurs du documentaire, cette censure est la meilleure pub qu'on pouvait leur faire. Au lieu d'étouffer la vérité, on ne parle plus que de Hold up sur les réseaux sociaux français et internationaux et dans les médias qui tentent de le décrébiliser, en calomniant même les intervenants qui s'y sont exprimé.
L'avocate Valérie Bugaut est traitée de complotiste, Jean Dominique Michel anthropologue de la santé idem, Astrid Stuckelberger spécialiste de la santé mondiale idem, Alexandra Henrion-Caude ancienne directrice de l'INSERM, généticienne et biologiste idem, le Pr Perronne virologue de renommée mondiale idem, Xavier Azalbert journaliste à France Soir aussi; bref tous les grands noms de la médecine, de la virologie, de la sociologie, du journalisme voient "leur honneur jeté aux chiens" par les maîtres du moment, et leurs fidèles serviteurs...
Qu'à cela ne tienne. Notre mobilisation sera plus intense encore et ce documentaire va être massivement diffusé et partagé sur Internet. Et nous pouvons être certains qu'Hold up va faire le buzz au niveau mondial car en une journée, et sur Youtube uniquement, près de 1,2 million d'internautes se sont empressés de le visionner et de le partager. Les imposteurs et les comploteurs ont commis une grave erreur stratégique en voulant étouffer la vérité. Ils se sont démasqués eux-mêmes en tentant d'empêcher l'information de circuler.
Ce sera le déclic qui va accélérer et intensifier la guerre de l'information entre les médias aux ordres, le pouvoir absolu et la toile. Et il n'est pas certain que les maîtres censeurs/menteurs en sortent gagnants car la vérité renverse des montagnes et il est bien possible qu'elle finisse par renverser ce pouvoir à bout de souffle, qui ne tient plus que grâce à sa police et à l'état d'urgence sanitaire.
Ce documentaire qui effraye le gouvernement révèle leurs mensonges, leurs manipulations, leurs collusions avec la finance mondiale et Big Pharma. Mais il révèle surtout sa vraie nature et ses véritables objectifs : gouverner par la peur et la manipulation et soumettre les Français à une dictature sanitaire et technologique. L'étape indispensable pour nous conduire ensuite vers le Nouvel Ordre Mondial que nous refusons tous, de toutes nos forces.
Le citoyen lambda n'arrive pas à réaliser ce qui est en jeu. Pour lui, ceux qui parlent de ça sont des fous, des illuminés, des complotistes. C'est tellement inimaginable qu'il n'arrive pas à croire que nous sommes dans cette phase dangereuse. Il ignore que le pouvoir est tenu par un réseau occulte et puissant d'individus qui adhèrent à la religion sataniste, qu'ils sont tous corrompus, pédophiles et criminels et qu'ils sont présents jusque dans les plus hautes institutions des Etats.
Pour beaucoup de Français c'est de la science fiction ça. Cette histoire dépasse leur imaginaire, ils n'arrivent pas à concevoir que cela puisse correspondre à la réalité qu'ils perçoivent en regardant BFM ou Cnews. Ils n'ont pas encore compris que Jeffrey Epstein utilisait les perversions des gens de pouvoir pour les pièger, les filmer en secret dans leurs travers et dans leurs vices, et ensuite les soumettre au chantage de tout révéler à l'opinion publique s'ils n'obéissaient pas aux directives données, ou s'ils ne servaient pas les intérêts d'un certain Etat...
C'est la raison pour laquelle il faut que ce documentaire circule massivement car il va servir à une prise de conscience salutaire et à une mobilisation générale pour que nous puissions sauver notre humanité, notre mode de vie, la vie de nos enfants et surtout nettoyer les repoussantes écuries d'Augias que sont devenues les arcanes du pouvoir et des médias.
Les "conspirationnistes" ont gagné : pas de vaccination obligatoire ! La député ultra-sioniste Ilana Cicurel-Revcolevschi affolée par la diffusion de Hold up, la "bombe atomique complotiste" Et pendant qu'on nous paralyse avec le Covid, ils votent en catimini, la réforme des retraites que nous refusons tous...
Ce qu'ils veulent cacher c'est que le Covid est un produit de laboratoire !Vidéo non disponible
La vidéo n’existe plus ou vous n’avez pas l’autorisation de la voir.
Quelle surprise de retrouver toutes les "ONG" financées par les USA derrière toute tentative de Révolution de couleur" . Vous avez aimé celle de Georgie, avec l'incroyable pitre Sakachvili et son porte coton Glucksmann, aussi celle d'Ukraine, de Serbie, et tous les supposés "Printemps Arabes" ? Vous aimerez la nouvelle révolution que, sous forme de simagrée, ces mêmes groupes tentent de déclencher en Algérie. Alger est l'un des derniers pays arabes à ne pas capituler devant la cause Palestinienne. Ça mérité bien un punition de la part de Washington et de son pilier Soros. Ah si l'Algérie pouvait devenir le Yémen ou la Libye !
Des milliers de lobbyistes ils sont environ 40 000 à Bruxelles, soit autour de 50 par député européen , arpentent les couloirs des différentes institutions de l’Union européenne, s’affairant à défendre les intérêts des milieux d’affaires. Nous sommes ici dans la corruption ou tentative classique. Désormais il y a plus. Puisqu’un usage habile, ou malin, des « Droits de l’Homme » peut être une arme capable de déstabiliser un pays sourd aux injonctions de l’Occident, on trouve maintenant parmi ces « influenceurs » des représentants d’organisations se réclamant des « Droits de l’Homme » et de « l’exportation de la démocratie ».
Une enquête, réalisée en 2019 (publiée en février 2020) et qui porte sur les rapports entre certaines ONG et la Cour Européenne des Droits de l’homme est flagrante. Elle montre comment la Cour est fortement infiltrée financièrement par certains de ces groupes de pression. Celle qui a le plus attiré l’attention est l’Open Society Foundations (OSF) du milliardaire américain George Soros. Cette fondation avait surpris les observateurs en publiant une liste de ses « alliés fiables » au sein du Parlement européen (2014-2019). Dans un article publié en 2017 par RT France, on peut lire : « Sous forme de répertoire, la fondation de George Soros recense en effet les décideurs, députés et dirigeants européens en fonction de leur adhésion aux idéaux de la « société ouverte » (Open Society) [...]. Ce document recense 226 parlementaires (sur 751) considérés comme susceptibles de soutenir les valeurs de la « société ouverte » prônées par G. Soros et sa fondation. Ainsi, selon le rapport indépendant sur les influences qui s’exercent au sein de la CEDH, on note que « Vingt-deux juges des cent magistrats permanents ayant siégés entre 2009 et 2019, sont des anciens membres responsables de sept ONG fortement actives auprès de cette Cour. Douze juges sont liés au réseau Open Society Foundations, sept au Comité Helsinki, cinq à la Commission Internationale des juristes, trois à Amnesty International, un a Interights et un autre à AIRE. L’Open Society se distingue par le nombre de juges qui lui sont liés et par le fait qu’elle finance les autres organisations citées dans ce rapport. Depuis 2009, on compte au moins 185 affaires dans lesquels ces sept juges sont impliqués. [...] Cette situation met en cause l’indépendance de la Cour et l’impartialité des juges. » Est-il besoin d’ajouter un mot ? Tout est dit dans ce rapport très peu relayé dans la presse.
Parmi ses différentes activités, l’OSF déclare s’impliquer activement dans « la promotion de la démocratie ». Dans ce domaine, elle travaille de concert avec de nombreuses organisations américaines spécialisées dans l’« exportation » de la démocratie dont il est question. On trouve ici la National Endowment for Democracy (NED), la United States for International Development (USAID) et Freedom House. De leur propre aveu, ces ONG ne se cachent pas de s’être impliquées dans les « Révolutions colorées » comme la Serbie, la Géorgie ou l’Ukraine, et aussi dans les « Printemps Arabes ». Cette politique explique pourquoi elles sont considérées comme indésirables dans de nombreux pays, particulièrement en Russie. Dans la seule langue française plusieurs ouvrages, et enquêtes sont venus confirmer l’engagement des amis de Washington dans ces évènements tragiques. Dans le livre « Le Vilain petit Qatar », Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget, les auteurs de l’enquête, rapportent les propos publiés sur ce thème dans le New York Times. Le 14 avril 2011, dans un article signé par Ron Nixon, le quotidien écrit : « Alors même que les États-Unis versaient des milliards de dollars dans des programmes militaires étrangers et des campagnes antiterroristes, un petit noyau d’organisations financées par le gouvernement américain faisait la promotion de la démocratie dans les États arabes autoritaires. L’argent dépensé pour ces programmes était infime par rapport aux efforts menés par le Pentagone. Mais alors que les responsables américains et d’autres regardent les soulèvements du printemps arabe, ils constatent que les campagnes étasuniennes d’implantation de la démocratie ont joué un plus grand rôle dans les manifestations que ce que l’on savait auparavant, les principaux dirigeants des mouvements ayant été formés par les Américains à faire campagne, à s’organiser grâce aux nouveaux outils médiatiques et à surveiller les élections ».
Visiblement, la cible aujourd’hui désignée par Washington est l’Algérie qui manque gravement d’un « printemps ». Le Hirak, mouvement de protestation populaire, n’est pas au départ, comme toujours, dénué de raisons recevables. C’est une fois que la manifestation se met en marche que la mécanique du changement politique « low cost » est intéressante à analyser. Étant entendu que, dans la bouche de la CIA, de la NED et des ONG amies, la « démocratie » ne peut exister hors du modèle américain. Et pourquoi pas celui de Trump...
Dans cette nouvelle « guerre » contre l’Algérie, après celle de la décennie noire, il est important de noter le relais pris par l’Europe qui vient de prendre une résolution contre ce pays. Le Parlement demandant que « chacun apporte son soutien aux groupes de la société civile, aux défenseurs des droits de l’homme, aux journalistes et manifestants » ... Voilà donc Alger menacé de révolution colorée ou d’un printemps avancé.
Ce qui attire l’attention, ce sont les seize organismes signataires de la déclaration commune (en trois langues) qui a été largement diffusée dans les médias sociaux à la suite de l’adoption de la résolution. Les voici :
1. Human Rights Watch 2. Amnesty International 3. Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) 4. Reporters Sans Frontières (RSF) 5. CIVICUS : Alliance mondiale pour la participation citoyenne 6. Article 19 7. EuroMed Droits 8. Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) 9. Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA) 10. Syndicat National Autonome des Personnels de l’Administration Publique (SNAPAP) 11. Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA) 12. Action pour le Changement et la Démocratie en Algérie (ACDA) 13. Riposte Internationale 14. Forum de solidarité euro-méditerranéen (FORSEM) 15. Institut du Caire pour les études des droits de l’homme (CIHRS) 16. Cartooning for Peace
De prime abord, cette liste semble très hétéroclite. Que viennent faire, par exemple, un institut cairote et une ONG sud-africaine (CIVICUS) dans les affaires politiques algériennes ? Pour répondre à cette question, intéressons-nous à chacun de ces seize organismes et les liens qui les unissent. Commençons par les sept premiers de la liste. Ils ont tous un statut de lobbyiste auprès de l’Union européenne et sont tous financés par l’OSF de Soros .
À noter que RSF et Article 19 sont aussi financés par la NED. La palme du financement « démocratique » revient certainement à Article 19 qui reçoit aussi des subventions de Freedom House et l’USAID, en plus de celles du Département d’État américain.
Très actives dans le Hirak, la manifestation de rue algérienne, les cinq organisations suivantes (8 à 13) sont toutes algériennes. La LADDH et le CFDA sont (ou ont été) financés par la NED.
D’autre part, les organisations syndicales SNAPAP et CGATA sont dirigés par un activiste dont les liens avec la centrale syndicale américaine AFL-CIO (Solidarity Center) sont démontrés, comme peuvent en témoigner ces deux lettres. Rappelons que le Solidarity Center est un des quatre satellites de la NED tout comme le National Democratic Institute (NDI), l’International Republican Institute (IRI), et le Center for International Private Enterprise (CIPE).
Il est important de souligner que le NDI et l’AFL-CIO sont eux-aussi des lobbyistes à l’Union européenne.
Une autre information intéressante : La LADDH, le CFDA et le SNAPAP sont tous les trois membres réguliers d’EuroMed Droits.
L’ACDA et Riposte internationale sont des ONG très impliquées dans les rassemblements du Hirak qui se déroulent sur la place de la République à Paris. Les relations de l’ACDA avec des ONG algériennes financées par la NED comme, par exemple, le Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) ou le CFDA ne sont plus à démontrer.
Autre intervenant dans « la bataille d’Alger », le FORSEM le Forum de solidarité euro-méditerranée, selon les informations qui figurent sur son site, cette ONG est « fondée par des militants associatifs et des universitaires solidaires des soulèvements populaires dont certains pays de la rive sud de la méditerranée sont le théâtre depuis fin 2010 ». Parmi les membres du « Comité scientifique » de ce Forum, on trouve le sociologue algérien Lahouari Addi, qui a déclaré en être le cofondateur. Précisions : pendant de nombreuses années ce sociologue a été membre, de l’« International Forum for Democratic Studies Research Council », le think tank de la NED ?
Tout comme les trois ONG algériennes citées précédemment, l’Institut du Caire pour les études des droits de l’homme (CIHRS) est aussi associé à EuroMed Droits comme « membre régional ». Il est financé par la NED et collabore régulièrement avec l’Open Society Foundations.
Le dernier organisme de notre liste est supposé faire la paix par le rire. Il s’agit de Cartooning for Peace qui entend donc avoir une mission politique en Algérie. Cofondé par Jean Plantu, le caricaturiste du Monde, Cartooning for Peace regroupe des dessinateurs de presse algériens, tels Dilem ou Le Hic. Mais Le Monde collabore, lui aussi, avec une des fondations Soros par l’intermédiaire de l’OSIWA (Open Society Initiative for West Africa).
Intéressons-nous maintenant à Maria Arena, la Présidente de la Sous-commission des Droits de l’Homme du Parlement européen, qui a été si loquace sur la situation en Algérie , encensant au passage un des « ténors autoproclamés du Hirak », Karim Tabbou. Il faut savoir que cette députée européenne fait partie des 226 parlementaires figurant dans la liste des « alliés fiables » de George Soros.
Ce qui est attristant et cruel, c’est de ressentir le même opprobre que celui qui a frappé l’Algérie durant les « années noires ». Ou revivre cette funeste saison que peut être le « Printemps », quand c’est l’arme qui a détruit, ou gravement blessé, certaines républiques arabes, celles où les activistes cités par Ron Nixon s’en sont donné à cœur joie.
Cette fois l’attaque en cours relève des théories de Gene Sharp, « penseur » américain et concepteur des révolutions « sans violence ». Contre l’Algérie, le bataillon des ONG est donc en marche. Il serait utile que les vrais démocrates d’Occident, correctement informés, ouvrent les yeux sur la guerre que leurs États et l’Europe tentent de rallumer. Avec pour argument les « Droits de l’Homme », alors qu’il s’agit tout au fond d’une entreprise néocoloniale, née dans les esprits de néo-conservateurs qui pilotent la tentative depuis Washington. Qui peut rêver d’une nouvelle Libye, d’une nouvelle Syrie ou d’un nouveau Yémen en Algérie ?
Il y a trois mois, nous avions parlé de documents obtenus du « gouvernement de Sa Majesté » en Grande-Bretagne qui révélaient l’implication intense du gouvernement britannique dans l’organisation, le financement et la propagande des « rebelles syriens » depuis le début de la guerre contre la Syrie. Ces programmes étaient coordonnés avec l’armement des différents djihadistes par la CIA et les pays du Golfe :
La plupart des documents sont les réponses détaillées de sociétés à plusieurs sollicitations du ministère des affaires étrangères pour des campagnes mondiales et locales de soutien aux "rebelles modérés" qui luttent contre le gouvernement et le peuple syriens.
Les documents décrivent des campagnes à grande échelle qui comportent des éléments sur le terrain en Syrie, des efforts de formation et d'armement dans les pays voisins, des éléments de commandement et de contrôle en Jordanie, en Turquie et en Irak, ainsi que des efforts de propagande à l'échelle mondiale. Ces opérations ont été largement diffusées. ...
La plupart des documents datent de 2016 à 2019. Ils détaillent l'organisation de ces opérations et présentent également les personnes qui y sont impliquées. Ils font souvent référence à des campagnes précédentes qui ont été menées à partir de 2011/2012. C'est là que les documents sont probablement les plus intéressants. Ils révèlent l'immense effort qui a été, et est fait, pour remplir l'espace d'information avec de la propagande pro-rébellion/islamiste.
Pour toute personne informée qui a suivi l’évolution de la guerre contre la Syrie, il n’est pas surprenant que de tels programmes existent. C’est l’immense étendue de ces programmes qui est vraiment étonnante. Considérez ce qu’ARK, l’une des sociétés impliquées, dirigée par d’« anciens » espions britanniques, a organisé dans le cadre d’un programme de « communication stratégique » du gouvernement britannique :
ARK, en tant que société spécialisée dans la planification en Syrie depuis plus de trois ans, a accès à un large éventail de réseaux dans ce pays. ARK a formé plus de 1 400 bénéficiaires représentant plus de 210 organisations au cours de plus de 130 ateliers, et a fourni plus de 53 000 pièces d'équipement individuelles. Ce réseau couvre les 14 gouvernorats de Syrie (voir carte ci-dessous), y compris les zones libérées et celles sous contrôle du régime et des extrémistes, et s'étend des plus hauts responsables politiques de l'opposition syrienne aux groupes armés, aux organisations de la société civile et aux Syriens ordinaires. Cela inclut, mais n'est pas limité à :
* 61 pigistes ; 17 équipes de distributeurs ;
* 14 stations de radio FM ; 11 magazines communautaires ; deux chaînes de télévision locales ;
* 17 équipes de protection civile à Alep ; 16 à Idlib ;
* 58 commissariats de police à Alep ; 32 à Idlib ; 8 à Lattaquié ;
* 10 chercheurs syriens sur le terrain ; 60 chercheurs syriens capables de mener des enquêtes démographiques à grande échelle (une étude de mai 2014 a atteint 1 300 personnes) ; une base de données de groupes de discussion de plus de 800 personnes ; des dizaines de conseils locaux ; des tribunaux judiciaires ; des centres de documentation ; et
* Diverses autres organisations.
Gardez à l’esprit qu’il ne s’agissait pas de programmes sociaux au profit des syriens mais d’une partie d’un certain nombre de mesures clandestines de soutien à un violent mouvement djihadiste international organisé pour renverser le gouvernement syrien.
Bien qu’un tel programme puisse être rationalisé dans le cadre d’une guerre, il est étonnant de constater que des mesures très similaires sont également utilisées contre des gouvernements « amis ».
De nouveaux documents obtenus auprès du gouvernement britannique et publiés ici et ici (téléchargement complet ici) révèlent un programme britannique intense de « communications stratégiques » dirigé contre le gouvernement libanais.
Ceux qui ont obtenu les fichiers, sous l’étiquette « Anonymous », introduisent la nouvelle découverte :
Commençons.
Comment pousser les gens à renverser leur gouvernement s'ils sont fondamentalement satisfaits de son travail ? Eh bien, votre première étape consiste à engager des spécialistes expérimentés qui savent comment s'immiscer dans les affaires intérieures d'autres pays et renverser des gouvernements. Quel est le service de renseignement britanniques qui a créé des réseaux de journalistes indépendants, mis en place des CSO indépendants et utilisé la propagande pour simuler des attaques chimiques et ouvrir la voie à des tirs de missiles contre un pays qui ne lui plait pas ? Vous avez raison. C'est l’ARK.
Au nom de l'ambassade du Royaume-Uni au Liban en mars 2019, ARK a mis à jour, en 2016, son analyse du public cible pour comprendre le monde de la communication au Liban.
Nous vous suggérons d'examiner attentivement le dossier car l'analyse du public cible n'est qu’un titre, alors que son contenu n'est rien d'autre qu'un manuel sur le renversement non violent d'un gouvernement dans un État souverain. Et le FCO l'a utilisé comme feuille de route.
Les Analyses du Public Cible de l’ARK examinaient quelles parties de la population libanaise pourraient être le plus facilement incitées à une révolte contre le gouvernement libanais :
Cette analyse a défini le segment de la population, un public cible potentiel (PTA), qui voyait le plus grand potentiel de réforme, ou d'affecter un changement social positif par leurs propres actions. De tous les Libanais, ce segment était le plus susceptible de s'engager dans des formes positives d'action civique, si on leur en donnait la possibilité.
Le document de l’ARK analyse également les « messages potentiels » que la « communication stratégique » pourrait utiliser pour inciter le groupe cible.
Le résultat de cette analyse assez sophistiquée indique que les personnes chrétiennes et chiites, d’âge moyen, d’environ 30 ans, constituent le « public cible » que la « communication stratégique » pourrait pousser à l’action en mettant l’accent sur leurs griefs spécifiques, par exemple le manque d’emplois. Il estime que le public cible ainsi défini constitue environ 12 % de la population libanaise.
L’ARK recommandait que ce programme britannique de « communication stratégique » visant à inciter à la révolte au Liban soit tenu secret parce que le peuple libanais déteste l’ingérence étrangère dans ses affaires.
Juste après que l'ARK a préparé le TAA en mars 2019, l'ambassade britannique de Beyrouth a organisé une réunion privée pour les parties prenantes, le 11 avril 2019. Réunion consacrée au programme de réforme politique du Liban.
Une présentation de la réunion explique dans un langage très avenant que l’objectif du gouvernement britannique est « d’améliorer la gouvernance politique et économique » au Liban. Il était prévu de le faire en incitant secrètement le « public cible » que l’ARK avait défini pour protester contre le gouvernement du Liban.
Trois projets de « réforme politique » ont été définis :
Participation politique des femmes ;
Renforcement des mécanismes démocratiques pour la réforme, la responsabilité et le dialogue ;
Engagement politique des jeunes.
Le gouvernement britannique a ensuite invité certaines entreprises privées à faire des offres pour la réalisation de ces projets de « communication stratégique ». Le ministère des affaires étrangères a formellement fait cela en publiant une « expression d’intérêt » qui comprenait une « déclaration des conditions ». Les sociétés devaient remettre des offres détaillées au début du mois de mai 2019 et les contrats devaient entrer en vigueur en juillet 2019. Ils devaient durer 21 mois. Chaque projet avait un budget maximum défini. Le projet « Participation politique des femmes » devait par exemple dépenser un maximum de 1,2 million de livres sterling.
ARK a proposé de réaliser le projet pour les jeunes, et International Alert en coopération avec la Westminster Foundation for Democracy. WYG, une société qui est censée s’occuper du « développement des infrastructures », a également fait une offre.
ARK et le British Council ont fait une offre sur le projet d’engagement des femmes qui a pour but de former les futures femmes politiques au Liban (qui seront alors sous contrôle britannique).
Les offres comprennent toutes des descriptions détaillées de la manière dont les projets prévus seront exécutés. Ces conférences intéressantes sur les techniques de manipulation sociale sont disponibles ici et ici.
Une autre « déclaration des conditions » du gouvernement britannique concerne un programme intitulé « Favoriser la stabilité sociale par la communication stratégique ». Son objectif est d’empêcher les réfugiés syriens au Liban de rentrer chez eux en minimisant les conflits entre les réfugiés et la population locale au Liban.
Les tâches prévues comprennent la « sélection et la gestion quotidienne de champions des médias sociaux » qui produisent et amplifient le contenu de la propagande. Le contrat est à nouveau d’une durée de 21 mois et d’une valeur maximale de 2,1 millions de livres sterling.
ARK fait une offre qui révèle que la société a reçu plus de 25 millions de livres sterling au cours des années précédentes pour monter des projets de propagande, dits de « communication stratégique », en Syrie, au Liban et en Irak. Un autre programme concerne des activités de « communication stratégique » contre les Palestiniens au Liban. Plusieurs entreprises décrivent dans leurs offres la manière dont elles mèneraient ces projets.
Considérez qu’aucun de ces programmes et projets de manipulation n’est géré sous l’étiquette du gouvernement britannique. Ils sont secrets. Ils ne font l’objet d’aucun rapport public.
Mais ces projets peuvent, au moins en partie, être vus par leurs effets :
Les manifestations libanaises de 2019-20, également connues localement sous le nom de "révolution d'octobre", sont une série de manifestations civiles qui ont eu lieu au Liban. Ces protestations nationales ont été déclenchées par les taxes prévues sur l'essence, le tabac et les appels téléphoniques par des applications telles que WhatsApp, mais elles se sont rapidement étendues à tout le pays pour condamner le régime sectaire, la stagnation de l'économie, le chômage qui avait atteint 46 % en 2018, la corruption endémique dans le secteur public, la législation qui était perçue comme protégeant la classe dirigeante de toute responsabilité (comme le secret bancaire) et l'incapacité du gouvernement à fournir des services de base tels que l'électricité, l'eau et l'assainissement.
Les protestations ont créé une crise politique au Liban, le Premier ministre Saad Hariri ayant remis sa démission et se faisant l'écho des demandes des manifestants pour un gouvernement de spécialistes indépendants. Cependant, d'autres hommes politiques, qui étaient visés par les protestations, sont restés au pouvoir.
Les gens qui ont participé à ces manifestations sont ceux définis dans l’« Analyse des cibles » de l’ARK. Les messages étaient exactement ceux que les divers documents et offres d’entreprises mentionnés ci-dessus avaient prévu d’utiliser.
C’est le gouvernement britannique et les entreprises dirigées par d’« anciens » espions du Foreign Office qui ont incité ces personnes à « changer de régime » au Liban.
Certaines personnes au Liban ont reconnu les protestations pour ce qu’elles étaient. En octobre 2019, le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a commenté les manifestations et a dit à ses partisans de ne pas y prendre part :
Nous allons parler de l'objectivité du mouvement actuel. Samedi, j'ai dit que ce mouvement pouvait servir de base. Je voudrais modifier cela. Ce qui a commencé comme un mouvement populaire, spontané, non partisan, composé de travailleurs pauvres et qui n'était pas exploité par les ambassades, n'est plus comme ça, en grande partie. Je ne dis pas à 100 %. Aujourd'hui, ce mouvement, avec ses activités quotidiennes, ses slogans et ses positions, n'est plus un mouvement populaire et spontané. Laissez les jeunes qui vont sur les places et dans les arènes participer aux manifestations. Je ne veux rien leur demander. Quant aux partisans de la résistance, je finirai par leur parler.
Aujourd'hui, le mouvement est dirigé par certains partis bien connus, et je ne veux pas les nommer. Le mouvement est dirigé par des forces politiques bien connues, des groupes et des personnalités différentes et bien connues. Il y a aussi certaines personnes et institutions qui les dirigent. Je vais parler de ce point en détail dans un instant. Il y a une gestion, une coordination et un financement. Personne ne devrait prétendre qu'il n'y a pas de financement. ...
Alors, allez dire clairement aux gens que nous avons un bailleur de fonds X du pays X ou de l'ambassade X ou cette personne riche X ou cette institution X pour voir si ces gens et les ambassades des pays qui dépensent de l'argent se soucient des intérêts du peuple libanais. ...
Je tiens à vous mettre en garde. Cela s'est produit dans d'autres pays. Si Dieu le veut, cela n'est pas prévu au Liban. Je voudrais au moins dire aux gens d'être conscients que cela est une possibilité. Je pense que c'est plus qu'une possibilité. Je pense que maintenant c'est beaucoup plus qu'une possibilité.
Ne croyez pas ce que disent les ambassades. Aujourd'hui, l'ambassadeur américain et les ambassades disent non, nous ne voulons pas que le gouvernement soit renversé ou qu'il démissionne. Ce qu'ils disent n'est pas important. C’est ce qu'ils font qui est important. Ce qu'ils promettent n'est pas important. Ce qui est important, c'est ce que font la CIA et les services de renseignement.
Nasrallah devrait repenser à la façon dont les manifestations ont réellement commencé.
Quant à la CIA, nous ne savons pas ce qu’elle a fait lors de ces manifestations.
Mais nous savons que la CIA a sous-traité, aux Britanniques et à leurs sociétés de « communication stratégique » douteuses, le travail de propagande en Syrie.
Il est fort possible qu’elle ait fait de même au Liban.
« Je dirai pas que j’ai attrapé le virus. Je dirai que j’ai échoué à l’éviter ».
Jupiter, coprince d’Andorre ne pouvait décemment se plier aux règles qu’il édicta à l’usage de ses sujets, des vulgaires mortels (dont la plupart « ne sont rien »).
Il avait dit en parodiant Rudyard Kipling : « Maintenant, voici les lois de la jungle France, et elles sont puissantes et nombreuses ; mais la tête et le sabot de la loi, comme la hanche et la bosse, c’est : obéissez ! ».
Oubliant que le virus était chinois (donc communiste ) le banquier éborgneur en sous-estima la méchanceté et fit ripaille en un banquet réunissant plusieurs dizaines de personnes (je compte le personnel ouvrant les portes, servant les plats, remplissant les verres et faisant péter les bouchons de champagne).
Adoncques, le virus l’attaqua, mais pas trop, dit-on. En attendant sa guérison qui va lui faire gagner 5 points dans les sondages, il est parti contaminer à en sa résidence présidentielle de la Lanterne (Versailles) le personnel qui ouvre les portes, sert les plats, remplit les verres, fait péter les bouchons de champagne et qui, va savoir, lui présente sur un plateau d’argent ses comprimés d’hydroxychloroquine.
Théophraste R.
Note : « Le risque d’importation depuis Wuhan est quasi nul. Le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible. » Agnès Buzyn, ministre de la santé, 20 janvier 2020. Le Grand Soir
En France, la liberté d’expression est un droit fondamental, mais l’insulte et la diffamation sont des délits, rappelle l’éditeur Arno Mansouri. De ce point de vue, si l’on a le courage de regarder les faits en face et non pas de se laisser subvertir par le discours dominant, Samuel Paty ne défendait pas la liberté d’expression, mais insultait tous les musulmans. Nous ne pouvons ni soutenir les intégristes islamistes qui l’ont abjectement assassiné, ni les intégristes laïcs qui masquent leurs insultes contre des religions derrière un droit fondamental. Nous militons au contraire pour liberté de conscience, pour la laïcité au sens de la loi de 1905.
Hommage de la nation à un provocateur irresponsable
Sommes-nous devenus fous ?
"L’Éducation nationale a-t-elle perdu la tête ? Ou bien est-ce la France tout entière ?"
"Le discours de toute la caste médiatique (et politique) selon lequel Samuel Paty ne faisait que son travail, que son devoir républicain, et qu’il enseignait à ses élèves la tolérance et la liberté d’expression, ainsi que la laïcité, me met hors de moi.
Je m’insurge totalement contre ce discours totalement faux, parfaitement biaisé, complètement coupé de la réalité et du bon sens, et surtout dangereux !
Dans tous les médias, la caricature incriminée est décrite comme un dessin représentant le "prophète accroupi avec une étoile dessinée sur ses fesses". Si ce n’est pas entièrement faux, cette description relève pour le moins de l’euphémisme ; en fait, on peut même parler de mauvaise foi abyssale. Il est d’ailleurs à noter que la plupart des médias ont pris grand soin de ne pas montrer l’image en question.
Pourquoi donc un tel luxe de précaution, si elle était réellement aussi anodine, inoffensive ?
La réponse est évidente à qui voit le dessin, ci-dessous, car il faut voir les choses pour pouvoir les analyser. *(La rédaction de ZoneFR a décidé de ne pas publier cette image indécente du prophète par respect pour nos compatriotes musulmans et pour la communauté musulmane dans le monde entier.)
Le prophète n’est pas juste "accroupi" : hormis son turban, il est à poil, à 4 pattes, cul levé ou tendu, de trois-quarts dos, de manière à ce que l’on voit ses couilles poilues, sa bistouquette, y compris avec une goutte de pisse… et l’étoile n’est pas "dessinée sur ses fesses" : elle est exactement à la place de son trou de cul (comme si c’était son anus).
Alors, je m’exprime en tant qu’athée (au mieux agnostique), c’est-à-dire ni musulman, ni catholique, ni croyant et encore moins fondamentaliste : j’ai eu beau chercher longtemps, me creuser longuement les méninges, j’avoue que je ne comprends pas ce qui est intelligent, signifiant, pertinent, spirituel, ou même simplement drôle dans cette image.
Bien au contraire, je n’y vois qu’un gribouillis laid, mais surtout extraordinairement insultant pour la communauté musulmane, pas seulement en France, mais partout dans le monde.
Ce n’est pas un simple blasphème, c’est une véritable injure adressée à plus d’un milliard d’êtres humains qui, il serait bon de s’en souvenir, partagent la planète avec nous, Occidentaux.
Il est légitime de constater, à l’instar de M. Delfeil de Ton (l’un des fondateurs du Charlie Hebdo historique, qui n’a rien à voir, à part le titre, avec le journal homonyme, créé en 1992 par Philippe Val) qui écrivait au lendemain des attentats de janvier 2015 : "Il fallait pas le faire mais Charb (Charlie) l’a refait". Tout était déjà dit dans sa tribune que je vous invite à relire, ici. (lien inactif)
Cette image dégradante n’avait pas sa place même dans un magazine satirique, car elle n’est nullement emblématique d’un soi-disant "droit au blasphème" et encore moins de la "liberté d’expression" ou (comble du ridicule) du "respect de la laïcité".
Je ne vais pas me faire l’exégète de son auteur (j’en serais bien incapable) ; j’imagine que Mme Corinne Rey (qui signe Coco) s’en prenait aux seuls fous d’Allah (du type des djihadistes de Daesh) qui pervertissent la religion musulmane et la souillent ; je veux croire, en lui laissant le bénéfice du doute, qu’elle ne souhaitait pas insulter les musulmans dans leur ensemble, qu’ils soient nos compatriotes ou non.
Et cependant, c’est un fait, qu’il n’est à vrai dire pas difficile de comprendre : les musulmans de France, et bien plus encore ceux qui vivent au-delà de nos frontières, se sentent profondément humiliés, injuriés et dégradés par ce dessin. Et pas seulement eux : il en va de même pour beaucoup de croyants d’autres religions, et même des athées qui comme moi respectent les croyances religieuses de leurs frères en humanité.
Coco peut gribouiller un tel dessin : c’est son droit le plus absolu. Elle a payé un lourd tribu 3 ans plus tard lors des attentats, et je compatis à son calvaire. La décision de Charlie de le publier en 2012 est en revanche éminemment questionnable, et je vais expliquer pourquoi. Bien sûr, il faut remettre les choses dans leur contexte. Les premières « caricatures de Mahomet » ont été publiées en France en février 2006, par France-Soir puis par Charlie Hebdo (alors toujours possédé et dirigé par Philippe Val) qui ajoute les siennes propres, ainsi que d’autres journaux européens ou même dans le monde arabe. (Il est à noter qu’au Royaume-Uni, aucun journal ne les a publiées, pas même un tabloïd, et qu’aux USA – pays qu’on ne soupçonnera pas d’entraver la liberté d’expression -, seul Harper’s l’a fait dans le cadre d’un article quasi universitaire.) Au départ, c’est-à-dire fin septembre 2005 soit moins de 3 mois après les attentats meurtriers de Londres, elles émanaient d’un quotidien danois conservateur (le Jyllands-Posten) dont l’éditeur des pages Culture de l’époque, Flemming Rose, était un proche du néo-conservateur Daniel Pipes [1]. Le Premier ministre danois est alors Anders Fogh Rasmussen qui deviendra le secrétaire général de l’Otan en 2009.
Les 12 caricatures étaient presque anodines en regard de ce qui suivra. La plus « scandaleuse » présentait un musulman barbu coiffé d’un turban prenant la forme d’une bombe, sur laquelle s’inscrivait la profession de foi musulmane (« Dieu est Grand et Mahomet est son prophète »).
Toutefois, malgré l’innocuité de ces dessins, les autres quotidiens danois prennent leurs distances et critiquent un coup d’éclat publicitaire réussi. Un des caricaturistes avouera même que « le Jyllands-Posten voulait dès le départ uniquement provoquer ».
D’ailleurs, le président Jacques Chirac, l’ex-président Bill Clinton et le secrétaire général de l’Onu, parmi d’autres dirigeants, condamnent un usage abusif de la liberté de parole et appellent à plus de « responsabilité et de respect envers les sentiments religieux ». Ils sont évidemment conscients que le contexte géopolitique est explosif. Rappelons quand même aux plus jeunes lecteurs comme à ceux qui ont le moins de mémoire qu’en 2006, les guerres illégales en Afghanistan et en Irak battent leur plein, et font des ravages inouïs dans la population civile… musulmane. Ils ne se trompent pas, car des boycotts des produits danois sont lancés, des menaces de mort proférées, de nombreuses émeutes et manifestations violentes se produisent dans différents pays musulmans, d’autant que les Frères musulmans continuent de jeter de l’huile sur le feu, comme ils le font depuis le début.
En novembre 2011, année des prétendus "Printemps arabes", les locaux de Charlie sont incendiés après la parution du numéro spécial Charia Hebdo. Le dessinateur Wolinski confie : "Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C’est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d’années même, on fait de la provocation et puis un jour la provocation se retourne contre nous. Il fallait pas le faire."
La surenchère dans la provocation continue pourtant. Comme l’écrit Delfeil de Ton dans sa tribune : "Un an plus tard, septembre 2012, après une provocation qui avait fait mettre nos ambassades en état de siège dans les pays musulmans, déployer toutes nos polices dans nos villes, je fus amené à écrire, m’adressant à Charb, toujours dans l’Obs : "Se situer à l’extrême gauche et s’entendre dire par le NPA qu’on "participe à l’imbécillité réactionnaire du choc des civilisations", se définir écologistes et être traités de "cons" par Daniel Cohn-Bendit, ça devrait donner à réfléchir. Surtout quand dans le même temps on est applaudi par la famille Le Pen, Rioufol du Figaro et le Premier ministre de Sarkozy"."
Puis c’est l’attentat du 7 janvier 2015. Toujours sous la plume d’un Delfeil de Ton extrêmement lucide : "Cet attentat entre dans le cadre d’une guerre déclarée à la France mais aussi dans celui de guerres que mène la France, se mêlant d’intervenir militairement dans des conflits où sa participation ne s’imposait pas, où des tueries pires encore que celle de Charlie Hebdo ont lieu tous les jours, et plusieurs fois par jour, et auxquelles nos bombardements ajoutent des morts aux morts, dans l’espoir de sauver des potentats qui se sentent menacés, pas plus recommandables que ceux qui les menacent, dont le pouvoir s’est certainement assis sur le versement de beaucoup de sang et qui décapitent aussi bien que leurs adversaires, torturent et tranchent mains et pieds au nom d’Allah, comme leurs adversaires, et pourquoi donc, grands dieux, notre République, si fière d’être laïque, va-t-elle choisir entre ces sectateurs qui brandissent pareillement d’une main le cimeterre, de l’autre le Coran ? Si Barack Obama n’avait pas retenu notre François Hollande, celui-ci partait en Syrie à la chasse de Bachar al-Assad, comme Sarkozy son prédécesseur est parti à la chasse en Libye de Mouammar Kadhafi, qu’il a éliminé, mais avec le résultat que l’on sait. Combien de Syriens la France aurait-elle tués et probablement tuerait-elle toujours ? Laisser les peuples disposer d’eux-mêmes, n’est-ce pas un principe sacré ? S’ils sont en guerre intestine, de quel droit nous en mêler ? Nous ne comprenons rien à leurs querelles, nous ne faisons que les faire durer davantage et il nous faut nous étonner, ensuite, s’ils les transportent sur notre sol ?"
Un simple article ne permet pas d’aborder le vaste sujet, bien documenté, de l’instrumentalisation géopolitique de l’Islam : j’ai publié des livres essentiels qui traitent la question comme Sous nos yeux de Meyssan, Le Charme discret du Djihad de F.W. Engdahl ou Les Guerres illégales de l’Otan de Ganser ou La Guerre contre la vérité de Nafeez Ahmed.
Mais revenons maintenant au dessin "Mahomet : une étoile est née". Si ce n’était pas un dessin, mais une photographie, il aurait été qualifié de pornographique.
Figurer le fondateur d’une religion, pas seulement nu mais dans sa nudité la plus crue (bite et couilles poilues pendantes) et la plus crasse (goutte pendant du vit), quand on sait l’importance de la pudeur dans le monde musulman est bien au-delà de l’irrespect. Détourner la position physique d’un musulman en prière (c’est-à-dire dans l’attitude humble de soumission devant son Créateur) en le montrant en levrette, c’est-à-dire en en faisant un sujet de lascivité (voire de luxure) est le comble de l’injure. Mais je dirais que le pire aspect de ce dessin est de réduire le prophète (symbolisé par sa barbe et son turban) à son anus ("une étoile est née"), dont la fonction physiologique est d’excréter les déjections.
Bien sûr, la puissance dévastatrice de la caricature réside dans le fait de ne pas dire les choses, mais de les suggérer, de les faire sentir et ressentir. La caricature nous fait réagir, émotionnellement, jamais penser.
Pourtant, sans filtre, ce dessin signifie littéralement que "les musulmans vénèrent un faux prophète lubrique qui n’est qu’un trou du cul ; leur religion est littéralement de la merde ; qu’ils aillent se faire enculer, ces faux-culs obsédés".
Ce n’est certes pas écrit en toutes lettres, auquel cas cela tomberait sous le coup de la loi pour incitation à la haine, mais que Coco, Charlie, ou M. Paty le veuillent ou non, c’est ainsi que le message est perçu, plus ou moins consciemment, par toute une communauté de croyants, dont plus de 99,99 % ne sont pas des intégristes islamistes ou djihadistes. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est violent.
Mais c’est aussi illégal. L’injure n’a rien à voir avec la liberté d’expression, laquelle est strictement encadrée, justement pour empêcher les dérives. Il est en effet clairement établi dans l’article 29 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse que l’injure et la diffamation sont passibles de prison et d’amendes.
"Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure" et "Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation".
Renseignements pris, il s’avère que le Prophète Mohammed n’a pas porté plainte contre la diffusion de ce dessin, pas plus que la LICRA, ou les organisations représentatives des musulmans, échaudées il est vrai par les articles de presse, qui lors du premier procès contre les caricatures en 2007 furent présentées à tort comme voulant établir en France l’interdiction du blasphème, voire celle de représenter leur prophète.
Les caricaturistes sont eux aussi soumis aux lois régissant la presse et la liberté d’expression ; ils ne peuvent s’y soustraire en prétendant que l’art (même si dans le cas précis de ce dessin, il est difficile de parler d’art) serait au-dessus des lois : ce n’est pas le cas. Par ailleurs, la jurisprudence sur la menace de troubles à l’ordre public à elle seule pourrait justifier de l’interdiction d’un tel dessin.
Enfin, et surtout, d’un point de vue pénal, le fait de montrer des images pornographiques à des enfants de moins de 15 ans, qui plus est par un enseignant dans l’enceinte scolaire (circonstance aggravante puisqu’il devient personne ayant autorité de fait sur les enfants) pourrait tomber sous le coup de l’article 227-24 du code pénal (mise en péril des mineurs) qui punit de 3 ans de prison et 75 000 euros d’amende, "Le fait (…) de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine (…) lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur."
Qu’a-t-il bien pu passer par la tête de M. Samuel Paty, un enseignant de 47 ans, pour qu’il choisisse précisément cette image pour illustrer son cours d’EMC (enseignement moral et civique) à destination de ses élèves adolescents de 13-14 ans ? Cela me laisse sans voix. Car pour parler de la liberté d’expression, il avait pléthore de choix, à commencer par le plus emblématique de tous : le procès en cours contre Julian Assange au Royaume-Uni, autrement plus signifiant et important.
Mais non, le professeur d’histoire a choisi le dessin le plus ordurier, le plus obscène, le plus incendiaire de toute la série des caricatures de Mahomet. Je me demande ce que cela est supposé apporter, réellement, aux élèves… Les musulmans vont non sans raison se sentir insultés, pas seulement dans leur foi, mais dans leur existence même ; et les autres vont penser que ce n’est pas grave de nier les valeurs spirituelles de l’autre puisque c’est légal et par ailleurs enseigné en classe, (donc avalisé en bloc par l’État, la République, le Savoir).
Franchement, si je voulais faire de l’humour "à la Charlie", j’écrirais que M. Paty avait perdu la tête avant même l’intervention de son assassin !
Mais le plus grave dans ce fait divers qui est aussi un fait de société majeur à bien des égards est que l’Éducation nationale accepte et cautionne de telles pratiques, qui ne participent en rien du vivre ensemble, de la morale ou du civisme mais bien au contraire violent les principes mêmes de la Charte de la laïcité à l’école.
À savoir : §6. Elle les protège de tout prosélytisme et de toute pression qui les empêcheraient de faire leurs propres choix. §7. La laïcité assure aux élèves l’accès à une culture commune et partagée. §8. La laïcité permet l’exercice de la liberté d’expression des élèves dans la limite du bon fonctionnement de l’École comme du respect des valeurs républicaines et du pluralisme des convictions. §9. La laïcité implique le rejet de toutes les violences et de toutes les discriminations, garantit l’égalité entre les filles et les garçons et repose sur une culture du respect et de la compréhension de l’autre. §10. Il appartient à tous les personnels de transmettre aux élèves le sens et la valeur de la laïcité, ainsi que des autres principes fondamentaux de la République. §11. Les personnels ont un devoir de stricte neutralité : ils ne doivent pas manifester leurs convictions politiques ou religieuses dans l’exercice de leurs fonctions.
Je pense avoir fait la démonstration plus haut que le dessin incriminé n’a rien à voir avec "une culture du respect et de la compréhension de l’autre", qu’il soumet les musulmans, les croyants d’autres religions et les athées à une intense "pression qui les empêchent de faire leurs propres choix" (que vaut la parole d’un ado de 14 ans face à celle d’un enseignant de 47 ans représentant de l’institution scolaire), qu’il ne "rejette pas la violence" mais la promeut, et qu’il dévoie "le sens et la valeur de la laïcité", et qu’en conséquence, M. Paty, en manifestant ses "convictions politiques ou [anti-]religieuses dans l’exercice de [ses] fonctions" a enfreint "son devoir de stricte neutralité".
Dans un monde normal, M. Paty aurait dû au minimum être vivement rappelé à l’ordre par sa hiérarchie, blâmé, voire sanctionné.
Il est évident pour tous que ses graves et multiples atteintes à la Charte de la laïcité n’auraient pas dû mener à son exécution capitale dans ses conditions abominables par un adolescent mentalement dérangé. Un fait divers ignoble et macabre que l’on ne peut que s’étonner de voir les autorités politiques et judiciaires tenter, pour l’instant sans succès, de présenter comme un attentat terroriste aux vastes ramifications.
Mais je suis stupéfié de constater que sous le coup d’une émotion compréhensible, des voix se sont élevées pour faire entrer M. Paty au Panthéon, un hommage national lui est rendu par le Président de la République en personne, et la classe politique dans son ensemble, tout comme la presse, est unanime pour célébrer le « héros mort pour la liberté ».
Notre pays est clairement devenu fou ; il a littéralement perdu la tête. Au fil des 3 dernières décennies, la loi de 1905 codifiant la laïcité (la séparation de l’Église et de l’État) a été pervertie, jusqu’à être totalement dévoyée. Rappelons qu’elle stipule dans son Article premier : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes. » Elle ne promeut pas la haine des religions ou des croyants, ni l’injure, ni la stigmatisation ou l’ostracisation d’une partie de nos concitoyens du fait de leurs convictions religieuses.
À ceux qui n’ont pas été convaincus par mon analyse du dessin « Mahomet : une étoile est née », je propose un exercice de pensée. Qu’ils imaginent l’impact que pourraient avoir dans notre beau pays laïc et dans le monde, l’équivalent chrétien d’une telle caricature, présentant la Vierge Marie nue en levrette, de trois-quarts dos, croupe offerte, con poilu ouvert et dégorgeant du foutre (du Saint-Esprit), avec en légende : « Exclusif : la PMA a 2000 ans ! » [2]
Deux voies s’offrent à nous : continuer dans la surenchère de provocations ou reprendre ses esprits et revenir à l’esprit de la loi de 1905. La première, celle qui malheureusement semble se profiler chaque jour un peu plus, est certaine de nous mener à terme à la prophétie auto-réalisatrice des guerres de civilisations, les mêmes causes produisant les mêmes effets. Est-ce souhaitable ? D’évidence non. L’intégrisme islamiste ne peut être combattu par la guerre sainte de la laïcité. Refuser d’« Être Charlie » en 2015 ne signifie pas justifier ou avaliser les crimes, refuser d’« Être enseignant » aujourd’hui ne signifie nullement se réjouir du sort de M. Paty ; dans un cas comme dans l’autre, c’est simplement refuser le faux choix qui nous est offert : ni Charlie, ni Kouachi (ou ni Prof, ni assassin) car nous n’avons pas à choisir quelle voie nous mènera à la guerre des civilisations : nous devons impérativement la refuser. C’est fort heureusement le souhait de l’immense majorité de nos concitoyens.
Certains me rétorqueront que renoncer, c’est abdiquer face aux intégristes et aux djihadistes. Déjà, il faudrait bien prendre conscience que l’islamisme politique a été favorisé de longue date par différentes puissances occidentales à des fins géopolitiques, comme ce fut le cas lors de la Grande Révolte arabe pilotée par les Anglais contre l’Empire ottoman pendant la Première guerre mondiale. Ou pour prendre un exemple plus récent, on oublie un peu facilement qu’il fut un temps où certaines femmes afghanes allaient en jupe à l’université de Kaboul dans les années 1970 (certes une infime minorité appartenant à l’élite) ; c’était avant que le pays ne soit déstabilisé par les États-Unis qui souhaitaient offrir à l’URSS son propre Vietnam. Qui peut dire ce que serait ce pays, 50 ans plus tard, s’il n’avait pas connu 40 ans de guerre ininterrompue ? À l’époque, les djihadistes étaient présentés en Occident, et accueillis à la Maison-Blanche comme des combattants de la liberté, une stratégie funeste maintes fois reprises par la suite, jusqu’à nos jours (de la Bosnie et du Kossovo, en passant par la Tchétchénie, la Libye ou au front al-Nosra ou Daesh en Syrie).
L’intégrisme, le fanatisme ne sont l’apanage exclusif d’aucune religion spécifique. On peut aussi être un intégriste fondamentaliste de la laïcité, et la dévoyer de la même manière que les fous de Dieu, quelle que soit leur obédience, peuvent dévoyer une religion. Croire que l’on peut combattre l’intégrisme religieux en adoptant une position antagoniste et violente (même si la violence n’est en l’occurrence que symbolique, elle demeure réelle) n’est pas seulement une illusion dénuée de fondement : c’est une posture intellectuellement et humainement irrecevable, qui s’avère dangereuse, mortifère et comme le prouvent les attentats contre Charlie Hebdo ou la décapitation de M. Paty, mortelle et sans issue.
Arno Mansouri
[1] « Daniel Pipes, expert de la haine », Réseau Voltaire, 5 mai 2004.
[2] Attention, je n’incite pas les caricaturistes de Charlie ni quiconque à la mettre en pratique, car cela risquerait fort non seulement de heurter la sensibilité des Chrétiens partout dans le monde, mais de déclencher des émeutes, des manifestations violentes, et très probablement des morts, (que l’on se souvienne des réactions que suscita lors de sa sortie en France en 1988 le film La Dernière Tentation du Christ, du pourtant très respectueux et très catholique Martin Scorcese). En fait, la problématique peut être facilement résumée : le droit au blasphème implique-t-il de facto la nécessité ou l’obligation de blasphémer de la manière la plus injurieuse possible ? Eric Montana
Le problème n’est plus de savoir qui a été légitimement élu président des États-Unis, mais combien de temps pourra-t-on repousser la guerre civile ? Loin d’être un combat entre un présentateur de télévision narcissique et un vieillard sénile, le pays se déchire sur une question culturelle fondamentale qui couve depuis sa création.
Le président Donald Trump a placé un portrait de son prédécesseur, Andrew Jackson, dans son bureau à la Maison-Blanche.
Je l'écrivais il y a quelques semaines à peine et je suis "heureux" de voir mon estimable confrère Thierry Meyssan partager mon avis. Avant de vous laisser découvrir son article je souhaite juste résumer ma pensée en quelques mots. Cette élection américaine a une dimension biblique parce que pour la première fois le peuple américain découvre que le jeu est truqué, qu'il l'est depuis longtemps et qu'à part quelques exceptions comme Andrew Jackson et John Kennedy, les élections ont toujours été truquées par l'oligarchie, le Deep State qui gouverne cette fausse démocratie depuis 1789.
Et nous citoyens européens qui sommes manipulés et trompés aussi depuis 1789, découvrons que ni les Etats Unis ni les pays d'Europe ne sont des démocraties. Le réveil est brutal et bien evidemment, même si c'est plus lent chez nous, les répercussions vont être indentiques à ce que vont vivre les américains : chaos, guerre civile et insurrection.
Cela était prévisible. Quel que soit le vainqueur de cette élection américaine, il est impossible d'imaginer que tout reprendrait comme avant, "business as usual" car les antagonismes sont à leur paroxysme... Et Thierry Meyssan l'analyse parfaitement dans cet article qui est un chef d'oeuvre de lucidité journalistique. Je vous laisse donc découvrir ce que l'Amérique va vivre dans les semaines et les mois qui viennent et vous laisse méditer sur les conséquences que ces événements auront sur nous européens, surtout après avoir découvert que Macron a été "élu" grâce au même logiciel truqueur d'élections utilisé par le Deep State américain : Scytl de Dominion...
Accrochez-vous...
"Le problème n’est plus de savoir qui a été légitimement élu président des États-Unis, mais combien de temps pourra-t-on repousser la guerre civile ? Loin d’être un combat entre un présentateur de télévision narcissique et un vieillard sénile, le pays se déchire sur une question culturelle fondamentale qui couve depuis sa création.
Nous y voilà : la catastrophe prévisible depuis trente ans se dessine. Les États-Unis se dirigent inexorablement vers la sécession et la guerre civile.
Depuis la disparition de l’URSS, l’« Empire américain » n’avait plus d’ennemi existentiel et donc plus de raison d’exister. La tentative de George H. Bush (le père) et de Bill Clinton de donner au pays une nouvelle vie avec la globalisation des échanges a détruit les classes moyennes aux USA et dans presque tout l’Occident. La tentative de George W. Bush (le fils) et de Barack Obama d’organiser le monde autour d’une nouvelle forme de capitalisme —financier cette fois— s’est enlisée dans les sables de Syrie.
Il est trop tard pour redresser la barre. La tentative de Donald Trump d’abandonner l’Empire américain et de recentrer les efforts du pays sur sa prospérité intérieure a été sabotée par les élites acquises à l’idéologie puritaine des « Pères pèlerins » (Pilgrims Fathers). Par conséquent, le moment tant redouté par Richard Nixon et son conseiller électoral Kevin Philipps est arrivé : les États-désunis sont au bord de la sécession et de la guerre civile.
Ce que j’écris n’est pas le fruit d’un fantasme, mais l’analyse de nombreux observateurs aux États-Unis et dans le monde. Ainsi la Cour suprême du Wisconsin vient-elle de déclarer le recours de Donald Trump contre les fraudes électorales irrecevable, non pas pour des motifs de droit, mais par ce qu’« il ouvrirait la boite de Pandore ».
En effet, contrairement à la présentation fallacieuse des événements qui domine dans la presse internationale, soit les recours du président sortant sont jugés en droit et il a évidemment raison, soit ils le sont en politique et lui donner raison provoquera la guerre civile. Mais le conflit est déjà trop avancé. Le juger politiquement au mépris du droit provoquera également la guerre civile.
Il faut cesser d’interpréter l’élection présidentielle comme une rivalité entre Démocrates et Républicains, alors que Donald Trump ne s’est jamais revendiqué du Parti républicain qu’il a prit d’assaut au cours de sa campagne de 2016. Ce n’est pas un illuminé, mais un successeur du président Andrew Jackson (1829-37). Oui, idéologiquement, ce dernier préfigurait les « Sudistes », les « Confédérés ».
Il faut cesser de prétendre que Donald Trump ne représente pas la majorité de ses concitoyens alors qu’il a été désigné président une première fois en 2016, qu’il vient d’aider des milliers de candidats à emporter sur son nom les élections locales, et qu’il vient de rafler des millions de voix supplémentaires par rapport à 2016.
Personne en Europe ne semble oser constater ce qui se passe pourtant devant nous, car tous s’accrochent à l’idée d’États-Unis parangons de la démocratie. Veuillez lire la Constitution US, cela ne vous prendra que quelques minutes. Elle reconnait la souveraineté des États fédérés, pas du Peuple. Son principal concepteur, Alexander Hamilton, l’a dit et écrit dans les Federalist Papers : elle a pour but d’instaurer un régime comparable à la monarchie britannique sans aristocratie, surtout pas une démocratie.
Cette constitution n’a tenu deux siècles que grâce au compromis des Dix premiers amendements (Bill of Rights). Mais à l’heure de la mondialisation de l’information, chacun peut se rendre compte que les dés sont pipés. Ce système est certes tolérant, mais oligarchique. Aux États-Unis la quasi totalité des lois est rédigée par des groupes de pression organisés quelque soient les élus au Congrès et à la Maison-Blanche. Le personnel politique n’est qu’un rideau de fumée qui masque le vrai Pouvoir. Chaque décision de chaque politicien est d’ailleurs notée par ces groupes et des annuaires compilant leur docilité sont publiés chaque année.
Les Européens, qui veulent se représenter les États-Unis comme une nation démocratique, ne cessent de prétendre que l’élection présidentielle revient à de grands électeurs. Or, c’est absolument faux. La Constitution ne prévoit pas d’élection du président fédéral au second degré par le peuple, mais par un collège électoral désigné par les gouverneurs. Avec le temps, ces derniers ont fini par organiser des scrutins dans leur État fédéré avant de choisir les membres du Collège électoral. Certains ont accepté de l’inscrire dans leur Constitution locale, mais pas tous. En définitive, la Cour suprême fédérale n’en a rien à faire, ainsi qu’on l’a vu lors de la désignation de George W. Bush contre Al Gore, il y a 20 ans. Elle a explicitement déclaré que les trucages électoraux éventuels auquel on avait assisté en Floride n’étaient pas de son ressort.
Dans ce contexte, Donald Trump aurait probablement emporté le scrutin de 2020 si les États-Unis étaient une démocratie, mais il a perdu car ce sont une oligarchie et que la classe politique ne veut pas de lui.
Les Jacksoniens, partisans de la démocratie, n’ont d’autre choix pour faire triompher leur cause que de prendre les armes, ainsi que l’a prévu explicitement le second amendement de leur Constitution. Au sens originel de ce texte, le droit des États-uniens d’acquérir et de porter toutes sortes d’armes de guerre vise à leur permettre de se rebeller contre un gouvernement tyrannique, comme ils l’ont fait contre la monarchie britannique. C’est le sens du compromis de 1789 que la majorité d’entre eux considère comme rompu.
Le général Michael Flynn, éphémère conseiller de sécurité nationale, vient d’appeler à la suspension de la Constitution et à l’instauration de la loi martiale afin de prévenir la guerre civile. Le Pentagone, dont la tête a été remplacée il y a un mois par le président sortant au profit d’amis du général, se tient prêt.
Donald Trump, quant à lui, a annoncé qu’il se présentera devant le tribunal texan qui statuera sur les fraudes électorales locales. Le Texas est l’un des deux États fédérés à avoir constitué une République indépendante avant d’avoir adhéré aux États-Unis. Mais lors de son adhésion, il conserva un droit de retrait. En 2009, son gouverneur d’alors, Rick Perry, menaça de faire sécession. Cette idée ne cesse de faire son chemin. Aujourd’hui, le Congrès local doit statuer sur le projet de référendum d’indépendance du représentant Kyle Biedermann.
Le processus de dissolution des États-Unis pourrait être plus rapide que celui de l’URSS. Il avait été étudié à l’époque à Moscou par le professeur Igor Panarin. Les données démographiques ont évoluées depuis et ont été analysées par Colin Woodard. Le pays serait alors scindé en 11 États distincts sur une base culturelle.
À ces problèmes s’ajoutent les plaintes contre les législatures d’une vingtaine d’États qui ont adopté à l’occasion de l’épidémie de Covid-19 des lois régissant le scrutin de manière contraire à leur propre Constitution. Si ces recours, qui sont juridiquement fondés aboutissent, il faudra y annuler non seulement l’élection présidentielle, mais toutes les élections locales (parlementaires, shérifs, procureurs etc.).
Il ne sera pas possible de vérifier les faits allégués au Texas et ailleurs avant la réunion du Conseil électoral fédéral. Le Texas et d’autres États fédérés où se déroulent des recours similaires, ainsi que ceux qui devront annuler le scrutin, ne pourront donc pas participer à la désignation du prochain président des États-Unis.
Dans un tel cas, la seule procédure de substitution qui s’applique revient au nouveau Congrès, dans lequel les Puritains sont minoritaires et les Jacksoniens majoritaires.
Ce n’est pas parce que l’on ignore Andrew Jackson en Europe que c’est un personnage marginal dans l’histoire états-unienne. Son portrait figure sur le billet de 20 dollars, lui qui opposa son veto à la Réserve fédérale.
Les 11 communautés culturelles rivales qui se partagent les États-Unis aujourd’hui.
Idriss J. Aberkane : Nouvelle vidéo sur la situation aux USA, comme vous le savez le Texas a attaqué 4 autres états devant la court suprême des États-Unis. Presque tous les états Américains ont choisi un camp et aujourd'hui les USA sont plus divisés que jamais. Je vous propose dans cette vidéo une analyse et un débriefing de cette action en justice accompagné du très bon Benjamin Briand !
Ce clip ressemble à un jeu vidéo, mais il n’en est rien (attention, images dérangeantes). Vous voyez des drones azéris détruire des unités militaires arméniennes lors de larécente guerreau Haut-Karabakh. Est-ce le signe avant-coureur de l’effondrement de l’empire mondial ?
Beaucoup de choses se sont produites en 2020 qui se répercuteront pendant de nombreuses années dans le futur. Alors que l’Occident est occupé à son « grand reset », une petite guerre a été menée dans une région du monde dont vous n’aviez probablement jamais entendu parler auparavant : le Haut-Karabakh. Là, l’armée azerbaïdjanaise a battu à plate couture l’armée arménienne.
La particularité de cette campagne est que c’était la première fois dans l’histoire qu’un affrontement militaire était décidé par des drones. Après que les Azéris (le peuple d’Azerbaïdjan) ont pris le contrôle du ciel, leurs drones ont pu prendre pour cible les unités militaires arméniennes une par une et les détruire à leur aise. Il existe des clips vidéo partout sur le Web montrant des véhicules et d’autres installations en train d’être détruits, et des soldats déchiquetés et ballottés comme des ragdolls.
Pas de surprise : le message se trouvait sur les pales du rotor. Déjà en 2012, j’avais commencé à réfléchir aux conséquences du développement des robots militaires dans un chapitre que j’avais écrit pour le livre « 2052 » de Jorgen Randers. Je suis revenu sur le sujet en 2019, en notant que les drones bon marché changeraient les règles de la guerre parce qu’ils pourraient être gérés par de petites organisations, éventuellement par des entrepreneurs militaires privés.
Nous ne savons pas exactement qui a géré les drones utilisés par les forces azerbaïdjanaises, mais nous savons qu’ils ont été fabriqués en Turquie, qui n’est pas un acteur majeur dans le jeu de pouvoir mondial. L’Azerbaïdjan pouvait donc se permettre de déployer un nombre de drones suffisant pour submerger les forces arméniennes, même s’il s’agit d’un petit pays avec un PIB d’environ 44 milliards de dollars par an. Si Bill Gates, à lui seul, avait décidé de combattre l’Azerbaïdjan, il aurait pu gagner la guerre rien qu’en utilisant ses avoirs financiers privés, estimés à plus de 100 milliards de dollars.
Il est certain que les Azerbaïdjanais ne pourraient jamais rêver de pouvoir se permettre ne serait-ce qu’un seul groupe d’attaque de porte-avions du type de ceux déployés par l’empire occidental : chaque groupe coûte environ 30 milliards de dollars et les États-Unis en possèdent 9. Et nous ne savons pas si les drones azéris seraient capables de vaincre un groupe de porte-avions américain. Mais nous pouvons être raisonnablement sûrs que, en termes de rapport coûts/nombre de morts, les drones surpassent largement les porte-avions.
Nous savons donc que les drones peuvent mener des guerres et les gagner. Et maintenant ? Les drones vont-ils rendre tous les autres systèmes d’armes obsolètes, tout comme les chars l’ont fait pour les chevaux ? Peut-être, mais les choses ne sont pas si simples. Elles ne le sont jamais.
A la fin de l’histoire, la guerre est simplement une question de contrôle, elle ne consiste pas qu’à atomiser les gens. Vous pouvez vouloir utiliser des armes pour contrôler les autres, mais cela signifie que vous devez contrôler les armes que vous utilisez. Et toutes les armes ne sont pas faciles à contrôler. Au cours du XXe siècle, nous avons assisté au développement de nouveaux systèmes d’armes incroyablement puissants, mais difficiles à contrôler. Les armes chimiques, nucléaires et biologiques ont toutes un rapport coût/létalité élevé, à tel point qu’on les appelle « armes de destruction massive » (ADM). Mais il est difficile de viser des cibles spécifiques et le fait même qu’elles soient si bon marché invite à des représailles, même de la part d’un adversaire plus faible.
Par exemple, les armes chimiques ont été utilisées plusieurs fois dans des guerres, mais elles n’ont été décisives que dans un seul cas : lors de l’invasion italienne de l’Éthiopie en 1935. Dans ce cas, les Italiens ont pu continuer à gazer les Éthiopiens sans crainte de représailles puisque l’Éthiopie ne disposait pas d’une force aérienne. Il en fut autrement lorsque l’Italie décida d’aller bombarder la Grande-Bretagne quelques années plus tard, en 1940. Dans ce cas, les Italiens n’ont même pas rêvé d’utiliser des armes chimiques, sachant trop bien que la Grande-Bretagne aurait pu riposter directement.
Les drones sont suffisamment bon marché pour que, s’ils sont fabriqués en grand nombre, ils puissent tuer un nombre suffisant de personnes pour que vous puissiez les définir comme des armes de destruction massive. Mais ils sont bien plus performants que les armes de destruction massive classiques en termes de contrôle : ils peuvent être dirigés vers des cibles très spécifiques, même des personnes isolées. C’est bien (dans un certain sens), mais les choses ne sont pas aussi simples. Elles ne le sont jamais.
Permettez-moi de le répéter : les guerres ne visent pas à pulvériser les ennemis, mais à les contrôler. Ce qui amène la question suivante : qui contrôle les drones ? Derrière cette question, il y en a une plus profonde : qui contrôle les personnes qui contrôlent les drones ?
Et nous sommes au cœur de la question : la société humaine est un système complexe, et les systèmes complexes ne sont jamais faciles à contrôler. Le type particulier de système complexe que nous appelons « État national » est normalement capable d’atteindre une condition dans laquelle il s’engage dans un effort commun, une « guerre », contre un autre État. Mais qui décide que c’est une bonne idée d’aller en guerre ? C’est rarement (voire jamais) le résultat de la logique et de la raison.
L’esprit des êtres humains adultes est câblé en termes de goûts et d’aversions et il est difficile de le changer, sauf par des actions drastiques et peu fiables, la torture, les électrochocs, la déprogrammation, etc. Au lieu de cela, il est relativement facile de déclencher des réactions agressives qui sont préprogrammées dans le cerveau humain. Cela peut être fait en utilisant la technologie que nous appelons « propagande ».
Nous pouvons considérer la propagande comme un autre type d’ADM : elle a un rapport coût/mortalité très impressionnant, mais elle a aussi des problèmes de contrôle. Il est relativement facile de l’utiliser pour convaincre les gens de haïr quelqu’un, mais il est beaucoup plus difficile de les convaincre d’arrêter. C’est pourquoi la plupart des guerres modernes, dominées par la propagande, sont des guerres d’extermination. Comme d’habitude, tout est question de contrôle.
Bien sûr, les drones, contrairement aux cerveaux humains, peuvent être programmés pour faire exactement ce que leurs utilisateurs veulent qu’ils fassent. Mais c’est à la fois une bénédiction et un problème. Si quelqu’un peut pirater le système de contrôle du drone, celui-ci pourrait bien être reprogrammé pour attaquer ses anciens propriétaires ou, simplement, pour voler sans danger vers l’horizon. Bien sûr, il existe des moyens de renforcer les drones contre ce genre d’attaque, mais aucun système de défense n’est jamais parfait. À la limite, les drones pourraient être câblés de telle sorte qu’ils agissent en toute autonomie, sans que personne ne puisse modifier leur comportement une fois qu’ils sont activés. C’est ainsi que les premiers drones de l’histoire, les V1 allemands de la Seconde Guerre mondiale, ont fonctionné : une fois tirés, leur trajectoire ne pouvait plus être modifiée. Leur force résidait dans leur stupidité : ils n’avaient pas le moindre « cerveau ». Mais les drones modernes sont censés être des armes intelligentes : les transformer en armes muettes poserait les mêmes problèmes que les autres ADM. Avec ce type de drones, nous reviendrions à la stratégie « MAD », la destruction mutuelle assurée. Aucun contrôle, aucun moyen de gagner une guerre.
Donc, nous revenons au point de départ : les guerres ont pour but de contrôler les humains. Alors, comment contrôlez-vous les gens qui contrôlent les drones ? Seriez-vous capable d’utiliser les techniques de propagande standard à cette fin ? Peut-être, mais il y a un gros problème ici. La propagande moderne a été développée pour contrôler de grandes masses de personnes et les convaincre de s’aligner sur le champ de bataille pour s’entre-tuer au profit de personnes qui resteraient confortablement chez elles. Les opérateurs de drones (appelons-les « droneurs ») sont d’une autre race. Ce sont des spécialistes qui pourraient bien décider qu’ils ne seront pas aussi facilement amenés à tuer des gens pour le profit d’autres personnes. En d’autres termes, ceux qui contrôlent les drones contrôlent le monde. C’est ce que je faisais remarquer dans mon articles où je comparais les « droneurs » modernes aux condottieri européens de la Renaissance, les chefs de troupes de mercenaires spécialisés dans l’utilisation des armes à feu nouvellement développées.
Il était notoirement difficile de contrôler les condottieri : ils avaient tendance à être indisciplinés et à changer facilement de camp. Les droneurs pourraient montrer les mêmes tendances. Les mercenaires sont comme les tueurs professionnels : vous pouvez en engager un pour tuer quelqu’un que vous n’aimez pas, mais il n’y a aucune garantie que la victime visée ne pourra pas payer le tueur plus que vous. Une façon possible de contrôler les droneurs pourrait être de revenir aux technologies de communication développées au Moyen-Âge, lorsque le problème était de contrôler l’arme la plus sophistiquée de l’époque : les chevaliers en armure. Pour les droneurs, il pourrait être possible de développer quelque chose de similaire à l’idée du noble chevalier qui se bat pour la justice. Vous pouvez objecter qu’il n’y a rien de noble à appuyer sur un bouton pour tuer une personne, ce qui est le travail des droneurs. Mais, d’un autre côté, c’est la même chose pour un chevalier en armure quand il coupe en deux un paysan, son travail principal. Alors, pourrions-nous voir à l’avenir quelque chose comme une épopée de « Sir Lancelot et les droneurs de la table ronde » ? Qui sait ? Cela pourrait arriver.
Une solution plus simple au problème des drones serait de limiter, voire d’abolir les drones par le biais de traités internationaux et de menaces directes aux plus petits acteurs. Cela a été fait, avec un certain succès, avec les armes nucléaires, chimiques et biologiques. Il y a de bonnes raisons de faire de même avec les drones : il est dans l’intérêt des grandes puissances d’éviter que la technologie bon marché des drones ne s’étende aux petits États et ne défie ensuite les meilleurs éléments du jeu. Ainsi, les gens semblent comprendre le message et des efforts sont en cours dans ce sens. L’abolition des drones militaires permettrait à l’Empire d’Occident de conserver les jouets coûteux que ses militaires aiment tant, les groupes de combat autour d’un porte-avion et autres – au moins pour un certain temps.
Malheureusement, cela ne ferait qu’accélérer la vitesse à laquelle l’Empire se précipite vers la désintégration. C’est ainsi que les empires tombent : ils ont tendance à se ruiner par des dépenses militaires excessives. C’est un mécanisme mortel qui voit les empires s’épuiser progressivement, tandis que la pollution fait aussi ses dégâts. En conséquence, les empires s’appauvrissent, mais leurs dirigeants ne comprennent pas qu’ils doivent réduire leurs dépenses militaires. Ils font exactement le contraire, en essayant de maintenir une puissance militaire qu’ils ne peuvent plus se permettre. Le résultat est bien connu : l’effondrement, souvent sous la forme rapide appelée « effondrement de Sénèque« .
Mais, quelle que soit la rapidité de l’effondrement, pendant la phase crépusculaire qui le précède, il y a une phase de chaos lorsque la merde frappe le ventilateur. Alors, le jeu de la guerre ne suit plus aucune règle. C’est arrivé lorsque le déclin économique a forcé l’Empire romain à abandonner ses coûteuses unités d’infanterie lourde ainsi que ses systèmes de défense statique encore plus coûteux : les grands murs construits le long des frontières de l’Empire. L’ancien système encombrant a été remplacé par des unités de cavalerie agile, sur le modèle des forces barbares qu’elles avaient autrefois méprisées. C’était une armée beaucoup moins chère, mais l’Empire avait perdu son avantage sur ses ennemis et le résultat était qu’il avait perdu le contrôle d’une grande partie de son territoire. Il en résulta une période de guerres continues à petite échelle qui accéléra encore l’effondrement de l’Empire.
À notre époque, l’Empire global pourrait bientôt devenir trop faible pour pouvoir interdire les drones ou tout autre système d’armes – peut-être est-il déjà trop faible. Alors, peut-être que les drones arrivent vraiment et qu’ils deviendront le principal outil de guerre, tandis que les puissants groupes de porte-avions seront en proie à la rouille. Pensez à quelque chose comme la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan se répandant dans le monde entier (et regardez le clip ci-dessus pour voir à quoi cela ressemblerait, pas bon pour les humains, pour le moins)
Les temps sont durs pour les êtres humains mais, comme d’habitude, l’histoire avance et on ne peut pas l’arrêter en espérant simplement que les choses ne changeront pas. Et, qui sait ? Les drones pourraient s’avérer plus intelligents que nous et décider eux-mêmes qui ils veulent ou ne veulent pas tuer. Des drones pacifistes ? On ne sait jamais vers quoi l’IA pourrait nous mener !
Ugo Bardi
Traduit par Hervé, relu par Wayan pour le Saker Francophone
L'agent de mannequins et ancien proche de Jeffrey Epstein Jean-Luc Brunel a été interpellé à l'aéroport de Roissy alors qu'il partait pour Dakar. Le septuagénaire a été placé en garde à vue pour viols et agressions sexuelles, notamment sur mineurs. L'agent de mannequins français Jean-Luc Brunel a été interpellé le 16 décembre à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle et placé en garde à vue, a appris l'AFP de sources concordantes ce 17 décembre. Le septuagénaire a été placé en garde à vue pour viols et agressions sexuelles, notamment sur mineurs, harcèlement sexuel, association de malfaiteurs et traite des êtres humains, a confirmé le parquet de Paris interrogé par l'AFP.
Selon une source proche du dossier, il a été interpellé à l'aéroport de Roissy alors qu'il s'apprêtait à prendre un avion pour Dakar. L'affaire Epstein avait défrayé la chronique en 2019 lorsqu'il avait été révélé que le financier américain faisait miroiter à ses victimes, pour la plupart âgées de 12 à 17 ans, des opportunités de carrière, notamment dans le mannequinat en échange de rapports sexuels contraints. Il a été retrouvé mort en prison en août 2019. Ancien proche d'Epstein, l'agent de mannequins français Jean-Luc Brunel fait l'objet d'une enquête pour viol. Il est soupçonné d'avoir été un «pourvoyeur» de jeunes filles pour Jeffrey Epstein. Fondateur de deux agences de mannequinat Brunel, fondateur des agences Karin models et MC2 Model management, s'était dit «à la disposition de la justice» en octobre 2019 selon son avocate Corinne Dreyfus-Schmidt bien qu'il conteste les allégations de viol. Cette enquête ouverte le 23 août 2019 et confiée à l'Office central de répression des violences à la personne, a donné lieu à un appel à témoins et à plusieurs centaines d'auditions mais nombre des accusations concernent des faits prescrits, selon des sources concordantes. Une plainte avait été déposée en octobre contre Jean-Luc Brunel pour des faits de «harcèlement sexuel» qui n'étaient pas prescrits. Dans une première enquête contre Jeffrey Epstein aux Etats-Unis, close en 2007, deux femmes avaient déjà accusé Jean-Luc Brunel de jouer le rôle de rabatteur pour le financier américain, amenant aux Etats-Unis des jeunes filles de milieux modestes en leur faisant miroiter une carrière de mannequin. Jeffrey Epstein avait été arrêté et inculpé en juillet 2019 pour avoir organisé, entre 2002 à 2005, un réseau de jeunes filles avec lesquelles il aurait eu des rapports sexuels contraints.