• Malheur aux vaincus… c’est l’expression consacrée avec un petit arrière goût de sacré… qui fut prononcée par l’homme qui a vaincu Rome. Malheur assimilé depuis à une malédiction comme si Dieu lui avait retiré sa confiance. Comme un ciel qui lui tombe sur la tête ou un cœur qui s’arrête… il n’est pas mort, mais il a cessé de vivre. L’infortune a scellé son sort. Vae Victis… malheur aux vaincus. Qui n’a jamais goûté à la défaite ne saura jamais ce que c’est qu’un jugement de goût où le dégoût s’en mêle… irréparable et comparable à l’amère amertume du pigeon qui a vu le destin lui arracher toutes ses plumes. Il n’est plus soutenu, ni retenu : le roi est nu. Le moi, aussi. Trump est tombé des nues, c’est une métaphore qui équivaut à l’expression familière : Trump est tombé sur le cul… et même avec le recul il n’en revient toujours pas. Sa perte est toujours là, mais lui n’y est pas. Rome battue par un Gaulois sans foi ni loi : c’est l’effroi. Et même s’il a triché pour assurer sa victoire, il n’en demeure pas moins qu’il a gagné la capitale et le capitole. Vittoria ! Honneur aux vainqueurs vont se répéter ce matin tous les américains qui croient s’être appropriés leur destin. Alors qu’en vérité il n’en est rien… un pantin va succéder à un autre pantin. Car le pouvoir, le vrai pouvoir, le deep power, est entre les mains du système. Qui reçoit l’un, déçoit l’autre en vertu d’un algorithme politico-financier qui fixe et détermine d’avance la moindre circonstance. Trump n’y est pour rien. Il a perdu parce qu’il a cru qu’il y était pour quelque chose. Joe (le taxi) n’y est pour rien non plus ! Et il a gagné parce qu’il savait qu’il n’y était pour rien… une info scénario

     #InaugurationDay #Trump #Biden #investiture #Brennus #victoire #honneur 

    https://www.lejournaldepersonne.com/2... 

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    21 JANVIER 2021 À 10 H 00 MIN
     
     

    «L’injustice ne se trouve jamais dans les droits inégaux, elle se trouve dans la prétention à des droits égaux.» Nietzsche

    Parfois, on ne sent pas assez le poids de l’Histoire que l’actualité nous assène continuellement. Aujourd’hui, j’ai envie de vous raconter le parcours d’un homme, ancien diplomate, qui a convoqué sa mémoire pour nous relater la crise qui a éclaté entre
    Washington et Téhéran le 4 novembre 1979. Et s’est terminée le 20 janvier 1981. Quarante ans sont passés.

    Aujourd’hui, c’est le 41e anniversaire de cet évènement qui avait défrayé la chronique et tenu en haleine le monde. Notre homme, Abdelkrim Ghrieb, était à cette époque en poste à Téhéran en qualité d’ambassadeur.

    A la date sus-indiquée, 400 étudiants islamiques avaient pris d’assaut l’ambassade américaine à Téhéran et séquestré son personnel diplomatique, composé de 52 Américains.

    Le Premier ministre iranien, Ali Reza Benzargan, se trouvait à la tête d’une importante délégation à Alger, pour assister à la célébration des commémorations du 1er Novembre. Aussitôt la nouvelle parvenue, les Américains m’ont contacté. J’ai pris l’avion et je suis rentré à Téhéran.

     

    Les étudiants ont demandé à me voir au sein de l’ambassade assiégée. J’ai refusé, sans pour autant couper les ponts. Benyahia m’avait dit d’être prudent, de ne pas trop me mêler de cette affaire et de préserver la neutralité.

    Néanmoins, et en signe d’apaisement, comme nous l’enseigne notre religion, et à l’approche de la fête chrétienne de Noël, je leur ai suggéré la venue de Monseigneur Duval pour célébrer la messe de Noël avec les otages.

    J’ai essuyé un refus ferme, puisqu’ils disaient n’avoir confiance en personne, y compris les religieux. Je leur ai donné des garanties, afin que l’ecclésiastique vienne à l’invitation de l’Algérie.

    Ils ont fini par accepter. Duval a tout délaissé à Alger, ses invités venus de France, même ses affaires pressantes, pour être présent dans la capitale iranienne auprès des détenus avec lesquels il a célébré la cérémonie. Puis il a longuement débattu avec l’ayatollah Montazeri.

    Mission difficile à Téhéran

    On a obtenu des Iraniens des négociations indirectes avec les Américains, par l’intermédiaire de l’Algérie, sans que les deux parties se rencontrent.

    D’ailleurs, les Américains ont délégué leur représentant en Suisse pour les représenter. Avec l’heureux dénouement, grâce à l’Algérie, notre pays a été proposé au prix Nobel, dans une pétition signée par le président américain et des dizaines de sommités américaines. Tout fier, j’ai envoyé un message à notre ministre auquel il n’a pas répondu.

    Quand je suis venu à Alger, j’ai interpellé Benyahia à ce propos, il m’a dit qu’il n’a rien reçu. En fait, il a volontairement oublié le message. Sans doute avait-il anticipé les conséquences de l’attitude ambivalente, au cas où… J’ai compris son message. D’un côté, on fustige l’impérialisme américain et, de l’autre, on cède à ses intentions, à notre égard, aussi généreuses soient-elles.

    Dans ce cas précis, il faut être conséquent avec soi-même, tel était le message caché du redoutable stratège, qu’était Benyahia, qui l’a échappé belle, le 30 mai 1981, lorsque son appareil s’est écrasé près de Bamako, où il a prévu une escale technique, avant de rallier Freetown, où les sages de l’OUA devaient discuter des conflits du Sahara occidental et du Tchad et préparer le sommet de Nairobi. Il s’en est sorti miraculeusement.

    On l’avait cru mort, les drapeaux avaient été mis en berne et les programmes de la radio algérienne remplacés par la lecture de versets du Coran.

    L’Iran change de statut

    Quelques mois plus tôt, en février 1979, l’administration Carter fait face à la nouvelle République de Khomeini, qui avait chassé le Shah, solidement soutenu, durant tout son règne par les Américains. Téhéran avait exigé son extradition pour être jugé, mais sans résultat.

    C’est le refus américain, en plus du tracé des frontières, qui sont à l’origine de la crise et de la colère iranienne. La représentation américaine sera assiégée du 4 novembre 1979 au 20 janvier 1981, date à laquelle les otages ont recouvré leur liberté, grâce aux efforts de l’Algérie et la maestria de sa diplomatie, dirigée par le regretté Mohamed Seddik Benyahia et son équipe, dont Si Abdelkrim.

    Un homme attachant, calme, qui prend le temps de se souvenir et d’exhiber, pour nous, les volumineuses archives personnelles.

    Mais qui, par-delà son job, ne semble pas négliger les autres domaines de la vie, y compris le football, et ne croyez pas qu’il en est un néophyte, en tout cas, il n’est sûrement pas de ceux qui pensent que jouer à l’extérieur signifie jouer à ciel ouvert, même s’il a passé le plus clair de sa vie à l’extérieur ! Abdelkrim est né le 30 juillet 1935 à Tébessa, au sein d’une famille révolutionnaire très connue.

    Il y a fait l’école primaire, le secondaire, puis le concours, réussi, d’entrée à la médersa de Constantine, qu’il a dû quitter en raison de la grève des étudiants, qu’il a ralliée avec ses camarades. Avant de rejoindre l’ALN, non loin de son patelin Tébessa, à la frontière avec la Tunisie, par laquelle il faisait traverser les nouveaux arrivants, venus renflouer les rangs de l’armée algérienne.

    Un jour, j’ai été arrêté par les gendarmes, avec des membres de la famille Sayada, dont le frère était recherché. Les gens qui m’avaient dénoncé se trouvaient à Meskiana, où nous avons été déplacés pour la confrontation. On nous a jetés dans des réduits sales et froids.

    Le lendemain, on a subi des interrogatoires, avant d’être interdits de séjour et déportés à la commune mixte de Oued Souf, zone militaire.

    Deux fois par semaine, on était astreints à marquer notre présence au commissariat. Comme j’étais diplômé, j’ai été nommé en tant qu’enseignant d’histoire et d’arabe, à titre précaire et révocable.

    Malgré l’amnistie décrétée par de Gaulle en 1958, je pouvais aller partout sauf à Tébessa. J’ai choisi de m’établir à Alger, où j’ai préparé mes diplômes en lettres et sciences politiques, en plus de mon inscription à l’Institut d’études islamiques, qui est la continuation de la médersa.

    Pour survivre, j’ai enseigné à Douéra, puis au lycée Guillemin jusqu’à l’indépendance. Mais avant, en décembre 1960, j’ai pris part aux manifestations, à partir de La Casbah, avec une étudiante originaire de ce quartier, qui deviendra mon épouse. Nous avons fait un rassemblement pour l’enterrement des chouhada au cimetière d’El Kettar, à la sortie duquel nous avons été embarqués, dans un camion par les militaires, et conduits à la caserne d’Orléans, où nous avons été jetés dans une cave.

    En mars 1962, je retourne à Tébessa pour diriger la commission chargée de gérer le cessez-le-feu, avec Kouch Younès, un intellectuel communiste, qui a passé une bonne partie de sa vie en prison. C’est à ce titre que j’ai accueilli Ferhat Abbas, qui rentrait de Tunisie par route.

    A mon retour à Alger, je suis nommé au lycée Hassiba Ben Bouali, puis directeur à l’hôpital Mustapha, que j’ai quitté assez rapidement. A l’avènement de l’Assemblée nationale, et comme je connaissais la majorité des leaders de la lutte de libération, on a proposé mon nom à Ferhat Abbas qui m’a nommé à la tête d’un département de l’institution. J’y suis resté deux années.

    Après le 19 juin 1965, Boumediène m’a demandé d’aller en mission en France, au sein de l’Amicale des Algériens en Europe, aux côtés de Mahmoud Guennez, pour notre émigration et pour tâter le pouls de la classe politique française, qui nous était hostile. Guennez, nommé ministre des Moudjahidine, j’ai pris la direction de l’Amicale jusqu’à la mort de Boumediène en 1978. Après cette date, je ne pouvais plus continuer, mais on m’ a forcé la main.

    Après deux mois, la Révolution est en marche en Iran et Khomeini en est le guide suprême. Parmi les chefs de délégation venus le féliciter, à l’occasion du premier anniversaire de ce bouleversement, le représentant de Chadli, le ministre Mouloud Kacem, qui ne s’attendait sûrement pas à ce que Khomeini lui demande de mes nouvelles, allant même jusqu’à solliciter l’Etat algérien «pour que Abdelkrim vienne travailler ici et donner un coup de main à la Révolution». A son retour, Mouloud Kacem en fit part au président Chadli qui contacta Benyahia.

    Celui-ci eut cette réaction : «Comment ça travailler chez eux ? Abdelkrim va travailler à la nouvelle ambassade d’Algérie qu’on va ouvrir et il y va représenter son pays», martela l’inégalable chef de la diplomatie. Beaucoup se demandent, à juste titre, qu’est-ce qui rapproche Abdelkrim de Khomeini ?

    Khomeini, Kotb Zada et les autres…

    Même à un âge avancé, les yeux scrutateurs de Abdelkrim n’ont pas perdu de leur vivacité pétillante. Son regard lointain va chasser au début des années soixante-dix : «Les Iraniens, je les ai aidés en France bien avant l’arrivée de Khomeini. J’étais en contact avec Kotb Zada et Beni Sadr qui incarnaient le mieux l’opposition au Shah. Ils deviendront respectivement ministre des Affaires étrangères et Président. Je leur ai montré la sympathie et la caution de l’Algérie à leur mouvement.

    Quand Khomeini est venu, je lui ai rendu des visites à Neauphfle-le-Château où il résidait. Mais je dois dire qu’au départ, Giscard et la France étaient peu enthousiastes à le recevoir, le Shah ayant fait jouer ses alliances. Beni Sadr et Kotb Zada sont venus me voir pour me signifier l’opposition des Français.

    Seule l’Algérie pouvait l’accueillir, supputait-t-on ici et là, car le vieil imam devait obligatoirement quitter l’Irak. J’ai pris contact avec Alger pour les informer de cette nouvelle donne. Comme le président Boumediène était malade, mes interlocuteurs sont restés dans le «ni oui ni non».

    Finalement, le Shah acculé et constatant que son sort est bel et bien scellé, a fini par lâcher du lest et s’est arrangé avec Giscard pour que ses services surveillent de très près le célèbre arrivant, que j’allais voir souvent. Khomeini parle parfaitement l’arabe. Il m’avait affirmé qu’il ne distinguait pas l’islam de l’arabité. Il a apprécié notre position de neutralité. Et les négociations se sont faites à la demande de Saddam qui n’en pouvait plus.

    Visiblement, cette guerre, avec ses certitudes, ses renoncements et ses volte-face, Abdelkrim a dû, lui aussi, en pâtir tout comme les arbitres, en l’occurrence les médiateurs algériens, dans la guerre qui a opposé Irakiens et Iraniens (juillet 1980/août 1988) qui fera 800 000 morts. L’attaque de Saddam est motivée pour deux raisons : le tracé de la frontière entre l’Irak et l’Iran et la menace que représente la révolution iranienne sur Saddam qui craint une contagion chiite.

    D’une façon inattendue, Saddam nous a le premier sollicités pour négocier. J’ai alors contacté Khamenei, l’actuel guide suprême, que je connaissais lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères, pour lui dire qu’il y a des démarches, que nous sommes sollicités de part et d’autre pour mettre fin à ce conflit, dont les deux peuples sont les premières victimes.

    Khamenei m’a envoyé les 5 conditions du Majliss echoura, dont une était irréalisable, à savoir le départ du pouvoir de Saddam. Nous avons répondu que c’est à son peuple de décider.

    A cette période, Benyahia comptait, parmi la délégation présidentielle qui effectuait une visite officielle en Asie, à l’issue de laquelle elle est rentrée à Alger, pour célébrer les festivités du 1er Mai 1982.

    Juste après, Benyahia effectue sa première visite officielle en Iran, dans le cadre des efforts de médiation proposés par l’Algérie, le 7 avril, pour tenter de mettre fin à la guerre du Golfe. Son avion Grumman 2 fait escale à Djeddah et devait joindre Téhéran.

    Le 3 mai 1982, à l’aéroport de Téhéran, Vilayati, le ministre des Affaires étrangères ainsi que les membres du corps diplomatique attendaient avec nous l’arrivée de l’avion. Comme l’attente se faisait longue, le ministre a pris des contacts.

    On a vu des attaques à la frontière turco-iranienne. L’avion était obligé de rebrousser chemin pour se diriger sur Damas. On l’attend pour le lendemain.

    Dans la nuit, Velayati m’invite au ministère pour faire le point. Il me demande de contacter Damas où notre ambassadeur, le regretté Abdelkader Bensalah, informé, se précipite à l’aéroport, où il constate la présence d’un Grumman, mais libyen. Très tard, Velayati convoque les ambassadeurs de Syrie, de Turquie et de l’URSS dans l’espoir de localiser l’avion.

    Première info. Un corps, celui de l’hôtesse, a été découvert, dans une contrée lointaine dénommée Qottour, à 10 km de la frontière irano-turque. De nuit, j’ai fait des centaines de kilomètres, à l’intérieur du pays. On a trouvé le corps et on a conclu que l’avion a été abattu. La tv iranienne le confirmera, en précisant que le Grumman a été pris en chasse par deux chasseurs irakiens.

    Toute la délégation a péri. Dont de nombreux cadres du ministère et notre confrère de l’APS Aït Kaci, que Dieu ait leurs âmes. Benyahia, décidément, poursuivi par le mauvais sort, avec ses compagnons, martyrs du devoir, nous quittent dans des conditions dramatiques. Il avait 50 ans.

    Parcours

    Destiné peut-être à l’enseignement, le sort de Si Abdelkrim a basculé et c’est tant mieux, puisqu’il a fait son sillon dans la diplomatie, en assumant des tâches redoutables.

    Son baptême du feu n’a pas été un long fleuve tranquille, avec la crise américano-irannienne, dégoupillée avec brio, ce qui a valu à l’Algérie le satisfecit unanime de la communauté internationale.

    Notre diplomate sera successivement ambassadeur en Iran de 1979 à 1982, puis en Chine, au Liban, en Arabie Saoudite à deux reprises, en Grande-Bretagne et au Mali par deux fois, en faisant partie de la délégation qui a signé l’accord d’Alger.

    Si Abdelkrim coule une retraite paisible au milieu des siens.                                                                                                                                                                                                                                                            

    Abdelkrim Ghrieb. Médersien, ancien président de l’Amicale des Algériens en Europe, ancien ambassadeur : «En 1981, les Américains ont proposé l’Algérie pour le prix Nobel» | El Watan

     

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  • Le 6 janvier 2021 nous avons été témoins de scènes à Washington qui sont habituellement réservées à des républiques bananières. Ce n’était pas une ultime tentative pour sauver la présidence de Trump, comme certains le pensent, mais c’est le début d’une escalade de la violence et d’une période turbulente de l’histoire des États-Unis. L’analyste politique Marc Vandepitte résume les faits et scrute l’avenir.

    Une action “sauvage” planifiée

    Ces évènements choquants ne sont pas tombés du ciel. Quelques semaines auparavant, Trump, via une série de tweets, avait appelé ses partisans à venir manifester le 6 janvier. Un de ces tweets laissait peu de doute : « Soyez là, ce sera sauvage !” (“Be there, will be wild !”).

    Fin décembre, il était déjà clair que les partisans radicaux prévoyaient une action de protestation importante et violente pour empêcher la validation de la victoire électorale de Joe Biden. Le groupe néo-fasciste armé Proud Boys avait réservé des hôtels à Washington des semaines à l’avance. Dans les forums cryptés, il était question de trafic d’armes et de l’installation d’un « camp armé ». De nombreux émeutiers semblent avoir des liens ou être membres de milices d’extrême droite. Parmi les personnes arrêtées se trouvait un lieutenant de l’armée de l’air à la retraite.

    Une heure et demie avant l’invasion du Capitole, Trump ameutait ses partisans sur Twitter : « Vous ne reprendrez jamais notre pays par la faiblesse. Vous devez faire preuve de force ». Lors d’un rassemblement de protestation ce jour-là à Washington, son avocat personnel Rudy Giuliani appelait la foule à régler le litige électoral via un « jugement par combat » (“trial by combat”).

    Rétrospectivement, il est toujours surprenant que les émeutiers n’aient pas été plus nombreux. Ce soulèvement est le point culminant de quatre années d’escalade de la violence d’extrême droite, depuis les manifestants porteurs de torches à Charlottesville qui scandaient des invectives contre les noirs et les juifs, jusqu’aux milices lourdement armées manifestant contre le confinement, en passant par des projets pour enlever voire tuer la gouverneure du Michigan.

    On estime que des centaines de groupes paramilitaires sont actifs aux États-Unis à l’heure actuelle. Certains sont lourdement armés. Ils totalisent environ 50 000 membres. Les experts constatent une évolution inquiétante : d’abord se faire voir avec des armes – puis vouloir les utiliser.

    L’été dernier, il y a eu près de 500 incidents d’intimidation ou de violence provoqués par des civils armés. Les suprémacistes blancs et autres extrémistes de droite sont responsables des deux tiers de toutes les attaques et conspirations terroristes nationales en 2020. La moitié de cette violence était dirigée contre les manifestants. Elle rappelle les escadrons fascistes des années 1930.

    Une étrange intervention policière

    Le fait que les émeutiers aient pu pénétrer dans ces bâtiments lourdement gardés est pour le moins curieux. Tout d’abord, ce bâtiment aurait dû être beaucoup plus surveillé. Les manifestations du passé montrent que prendre le Capitole est pratiquement impossible. L’action policière mitigée contraste fortement avec les précédentes manifestations près du Capitole. Edward Luce du Financial Times n’en fait pas mystère : « Si des manifestants afro-américains avaient tenté de prendre d’assaut le Capitole ou la Maison Blanche, il ne fait guère de doute qu’ils se seraient fait tirer dessus ».

    Les partisans de Trump n’ont rencontré que peu de résistance de la part des gardes de la sécurité. Ils pouvaient manifestement compter sur leur sympathie. Certains agents ont été repérés en train de laisser tout simplement des émeutiers franchir les barrières du Capitole. D’autres ont même posé carrément pour un selfie avec des partisans de Trump. On sait qu’au moins un quart des milices d’extrême droite aux États-Unis sont composées de militaires et de policiers, actifs ou anciens.

    Pourtant les services de sécurité étaient parfaitement au courant à l’avance d’émeutes potentiellement violentes. Ainsi les parlementaires présents ont été bien informés de la menace et il leur a été conseillé d’apporter un sac d’effets personnels pour passer la nuit si nécessaire.

    Au total, à peine 26 personnes ont été arrêtées dans les bâtiments et par la suite, 43 autres personnes arrêtées à l’extérieur. Lors d’une manifestation pacifique en 2018 au même endroit, 600 personnes avaient été arrêtées. Il s’agissait de manifestants de gauche.

    Le soutien républicain

    Avec ses incitations et son soutien aux insurgés, Trump n’était pas isolé. Même après la prise d’assaut du Congrès, environ 70 % des républicains à la Chambre des représentants et un quart au Sénat refusaient de valider une partie au moins des résultats des élections.

    Lauren Boebert, une déléguée républicaine, a crié pendant la session : « J’ai maintenant des électeurs à l’extérieur de ce bâtiment – j’ai promis d’être leur voix ». Ces derniers jours, on la voyait dans une vidéo se promener à Washington posant armée d’un Glock.

    Ivanka Trump, la fille de Donald, a décrit les fauteurs de troubles comme des « patriotes ». Beaucoup de dirigeants républicains ont condamné l’attaque mais sans en accuser Trump. Près de la moitié des partisans républicains sont derrière l’invasion du Capitole.

    Le terreau nourricier

    En dépit de sa vulgarité, de son incompétence totale et de sa politique désastreuse contre le coronavirus, Trump peut compter sur un très large support. Lors de la dernière élection présidentielle, il a obtenu le soutien de 74 millions d’électeurs, soit le second score dans l’histoire des États-Unis. Et ce pour plusieurs raisons.

    Depuis les années 1970, les États-Unis ont connu un déclin économique relatif sur la scène mondiale. À partir des années 1990, cela s’est accompagné d’une désindustrialisation de régions entières du pays. Conjointement à une politique d’austérité antisociale, cela s’est traduit par une détérioration sociale de grande ampleur.

    Aujourd’hui, 58 % des citoyens vivotent de salaire en salaire. Souvent, il faut avoir deux ou trois emplois pour ne pas se retrouver dans la pauvreté. Au cours des quarante dernières années, le salaire médian des travailleurs blancs non qualifiés a chuté de plus de 20 %, une baisse particulièrement marquée après la crise financière de 2008. Simultanément, le taux de mortalité de la population adulte blanche a augmenté. Le fossé entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser. Nulle part dans le monde occidental, cet écart n’est aussi important qu’aux États-Unis. Les 0,1 % de riches ont autant de richesses que les 90 % du bas de l’échelle.

    Avec le déclin social, le tissu social s’est affaibli. Les organisations de la société civile, les institutions religieuses et les syndicats ont vu le nombre de leurs membres diminuer considérablement. En 1970, 27 % des employés étaient encore syndiqués, aujourd’hui, ils ne sont plus que 10 %. Politiquement, ils ne pouvaient plus non plus se tourner vers le parti démocrate. Tout comme en Europe les partis sociaux-démocrates du centre, sous Clinton et Obama le Parti démocrate a été promoteur de la politique néo-libérale. Les démocrates n’ont guère tenu compte des nombreux griefs d’une grande partie de l’électorat (blanc).

    La base sociale sur laquelle s’appuie Trump regroupe en premier lieu des populations peu instruites, principalement au sein de la population blanche. Mais son idéologie d’extrême droite et ultra-nationaliste attire également des segments des classes moyennes et supérieures.

    Exploiter l’angoisse et le mécontentement

    Un dangereux vide social et politique a été créé. Beaucoup de gens se sentent ignorés et exclus par ceux qui détiennent le pouvoir politique et économique. Ils perçoivent également le monde comme un endroit menaçant et hostile.

    Trump exploite habilement la méfiance vis-à-vis de l’establishment en se faisant passer pour un outsider. Issu lui-même des sphères fortunées de la société, il se présente comme anti-establishment et il se déchaîne contre la caste politique, les médias, les scientifiques et les intellectuels. Son langage dur et vulgaire est parfaitement accordé à ses visées.

    Tout comme d’autres dirigeants d’extrême droite dans d’autres pays, Trump est particulièrement doué pour exploiter la peur et la colère de larges pans de la population. Ce faisant, il use d’un discours venimeux qui combine chauvinisme national et hostilité à l’encontre des migrants et des minorités. Il condamne les intellectuels et les experts en tant que traîtres au peuple. Cela touche une corde sensible chez les personnes qui se sentent exclues. Il donne également aux gens le sentiment qu’il écoute leurs doléances et qu’il les défend, contrairement à d’autres dirigeants politiques.

    En périodes d’incertitude, les gens cherchent des réponses simples et un leader fort. L’idéologie autoritaire et d’extrême droite de Trump trouve une résonance auprès d’un électorat radicalisé. En 2017, environ un quart de la population pensait qu’une prise de contrôle militaire était justifiée en cas de corruption ou de criminalité généralisée. L’important soutien électoral sur lequel Trump peut compter encourage les groupes paramilitaires d’extrême droite et les rend plus téméraires.

    L’appui de l’establishment

    Au début de son mandat, M. Trump a pu compter sur la majorité des grandes entreprises grâce à une importante réduction d’impôts. Ses guerres commerciales, ses politiques erratiques et ses liens avec l’extrême droite ont érodé ce soutien. Sa politique anti-immigration n’a pas été soutenue par une partie importante des employeurs. Pourtant Trump a pu continuer à compter sur des investisseurs issus de secteurs tels que l’énergie, l’agroalimentaire, les transports et la construction.

    La classe capitaliste préfère choisir des dirigeants politiques dociles et prévisibles. Mais si aucune alternative n’est disponible, elle n’hésite pas à donner sa chance au « bouffon maléfique » le plus brutal ou le plus instable, du moment que ses intérêts soient défendus. C’est ce que nous apprend l’histoire du fascisme du XXe siècle et des dictatures du Tiers-Monde.

    Les médias et les réseaux sociaux sont de plus en plus décisifs dans les élections. Selon le Centre Berkman Klein, l’élection présidentielle de 2020 a été un processus piloté par l’élite via les médias de masse. Comme en 2016, Trump a pu compter sur un soutien important des médias. Rupert Murdoch, le puissant magnat de la presse, qui possède entre autres la chaîne de télévision la plus populaire Fox, a joué un rôle important dans la victoire électorale de Trump en 2016. Il est resté très fidèle au président jusqu’à sa défaite électorale. La campagne de désinformation systématique que Trump a montée pendant l’élection a été reprise et amplifiée par de nombreux médias traditionnels.

    L’influence des réseaux sociaux est même encore plus importante. La propagande numérique a été le secret de polichinelle derrière la première victoire électorale de Donald Trump, mais aussi de celle de Javier Bolsonaro au Brésil. Sur Twitter, Trump a été suivi par 89 millions d’abonnés, sur Facebook il y en a 35 millions. Mais, même maintenant qu’il a été éjecté de Twitter, il peut continuer à diffuser son message sur des plateformes ou des sites prétendument alternatifs, comme Gab, Telegram, TheDonald.win, Quillette, Spiked, etc. Ceux-ci sont souvent parrainés par de riches bailleurs de fonds. Ce sont ces médias « sociaux » qui normalisent le racisme et contribuent à diffuser largement les idées d’extrême droite, y compris dans nos contrées.

    Un héritage durable

    Pendant son mandat, M. Trump a réussi à constituer une base sociale solide. Lors des dernières élections, il avait 47 % de l’électorat derrière lui et après sa défaite, 90 % des républicains ont continué à le soutenir. Il continuera à pouvoir compter sur une machine de propagande très puissante, tant par le biais des médias que par celui des réseaux sociaux (alternatifs). Il a également nommé beaucoup de juges conservateurs et a fait de la Cour suprême un bastion conservateur.

    En quatre ans, Trump a réussi à imposer toutes ses volontés au parti républicain. Nombre de parlementaires, de gouverneurs et de maires sont ses fidèles acolytes. De nombreux membres du parti qui ne sont pas d’accord avec lui n’osent pas ouvrir la bouche. Ils ont peur d’être attaqués sur les réseaux sociaux ou d’être débordés sur leur droite lors de la prochaine nomination d’un adversaire qui serait sur la ligne de Trump. C’est aussi la raison pour laquelle si peu de républicains se sont prononcés contre la prétendue fraude électorale ou ont blâmé Trump pour l’invasion du Capitole.

    Un pays extrêmement polarisé

    La zizanie incessante semée par Trump au fil des ans a laissé des traces. La légitimité et la stabilité de l’ensemble du système politique ont été gravement érodées. Depuis Abraham Lincoln en 1861, Joe Biden sera le premier président qu’une grande partie du pays considère comme illégitime avant sa prestation de serment.

    Le nouveau président devra gérer un pays très polarisé. Les partisans radicaux de Trump considèrent les événements du 6 janvier comme une grande victoire. L’extrême attention que leur ont accordée les médias les a dynamisés et va leur permettre de recruter des membres et de se renforcer.

    Les experts craignent que les émeutes meurtrières ne soient le début d’une escalade de la violence, plutôt qu’une ultime tentative de sauver la présidence de Trump. Il est possible que de nouveaux raids de ce type aient lieu dès les prochaines semaines, et que les partisans radicaux soient encore plus enclins à l’intimidation et au recours à la violence dans les conflits raciaux, sociaux ou même professionnels. Jorge Dávila, analyste politique de CNN, met en garde contre une « guerre civile de basse intensité ».

    Le Trumpisme va se maintenir

    L’avenir de Trump lui-même est incertain. Sera-t-il destitué ? Sera-t-il poursuivi ? Ou pourra-t-il se représenter aux prochaines élections dans quatre ans, comme il compte le faire ? Un récent sondage auprès des républicains a montré qu’il est le grand favori du parti pour une nomination en 2024. Derrière lui, le vice-président Mike Pence, puis Donald Trump Jr.

    Même s’il n’est pas lui-même candidat, étant donné son influence considérable sur la base conservatrice, il pourra largement déterminer lequel des républicains entrera en lice. Les candidats ne manquent pas. Par exemple, Mike Pompeo, son secrétaire d’État, ou Tom Cotton, le sénateur de l’Arkansas. Comme l’écrit le Financial Times, « ce sont des versions plus dures de lui, sans ses excentricités ».

    Samuel Farber, du Jacobin, résume bien la situation : « Quel que soit le sort de Donald Trump dans les années à venir, le trumpisme en tant que courant politique et état d’esprit, et même en tant que mouvement, va sans doute mieux résister que Trump lui-même ». En Europe, nous observons des courants similaires et les mêmes tendances dangereuses. Et si, lors des prochaines élections législatives dans le nord de la Belgique, l’extrême droite Vlaams Belang et la très droite NVA obtenaient la majorité des voix ? Cette voie sans issue se résoudra-t-elle de manière pacifique ? En tout cas, les événements de ces derniers jours sont un signal d’alarme pour chacun de nous.

    Socialisme ou barbarie
    Pour inverser la vapeur (1), il faut d’abord brider les milices paramilitaires. Cela devra aller de pair avec une évaluation et une épuration des forces de police et de l’armée, ainsi qu’avec une modification de la loi sur les armes.

    Mais cela ne suffit pas. Ces milices sont un cancer malin sur un corps malade. Pour que ce corps retrouve la santé et pour éliminer le terreau de l’extrême droite, il faut une sorte de nouveau contrat social, caractérisé par une fiscalité équitable, des soins de santé universels, une augmentation des salaires et des pensions (minimum), et un enseignement supérieur moins coûteux. De lourds investissements sont également nécessaires dans les infrastructures, les soins de santé et les technologies vertes. Enfin, le système politique a besoin d’une réinitialisation complète.

    Tant que cela ne sera pas atteint, la perte de prospérité, le fossé entre les riches et les pauvres, l’insécurité, le manque de perspectives d’avenir et la méfiance à l’encontre des politiciens en de l’establishment continueront à composer un cocktail explosif qui pourrait conduire à un Trump-bis, voire pire.

    L’espoir est que ces dernières années, l’idéologie de gauche a retrouvé une forte audience au sein de la population, en particulier chez les jeunes. Une enquête de Gallup a montré que 51 % des jeunes entre 18 et 29 ans sont positifs à l’égard du socialisme. Pour l’ensemble de la population, cela représente 37 %. Le fait que des candidates radicales de gauche, comme Alexandria Ocasio-Cortez, Ilhan Omar, Ayanna Pressley et Rashida Tlaib, aient été élues au Congrès est également encourageant.

    Les processus électoraux sont très importants, mais il est encore plus important de travailler patiemment à la base : sensibiliser, organiser et mobiliser les gens pour un projet progressiste durable. Avec l’arrivée de Bernie Sanders, le paysage politique américain a été profondément bouleversé. Au cours des dernières campagnes électorales, un nouveau mouvement porteur d’espoir a été lancé. Il est confronté à des défis majeurs. La devise de Rosa Luxemburg « Socialisme ou barbarie » est plus que jamais d’actualité.

    Marc VANDEPITTE

    Note :

    Nous reprenons ici les conclusions d’un précédent article : Biden peut-il inverser le déclin de son pays ?

    Source : De Wereld Morgen

    Traduction du néerlandais par Anne Meert pour Investig’Action

    14 janvier 2021

    »» https://www.investigaction.net/fr/pourquoi-lassaut-du-capitole-nest-quun-debut/

    URL de cet article 36845
    https://www.legrandsoir.info/pourquoi-l-assaut-du-capitole-n-est-qu-un-debut.html

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  •                                                                                                                                                                                                                                                                                                             Troquant son traditionnel costume bicolore, son bonnet à grelot et ses chaussures pointues contre une vulgaire écharpe rouge, le bouffon ne se moque plus du Roi, il le célèbre et le défend.

    Entre ses « rap » ridicules et ses acrobaties en direct, le grotesque du personnage nous ferait presque oublier la vile besogne qu’il s’est lui-même chargé d’accomplir. L’on connait depuis longtemps déjà la profondeur et la finesse des analyses de l’expert enrhumé le plus célèbre du PAF, j’ai nommé l’immense Christophe Barbier. Plus jeune dans le métier, à la tête de L’Express, il remportait déjà un très convoité « Y’a bon award » récompensant un traitement remarquable de la question de la laïcité. Quel talent pouvions-nous alors pressentir. Nous étions pourtant loin du compte.

    Plus récemment, l’éditorialiste-bouffon se distinguait en affirmant qu’il se battait depuis 30 ans pour l’avènement du programme porté par le Messi Macron. Il allait même jusqu’à s’imaginer Calife à la place du Calife, prétendant que Macron lui-même était « Barbiériste ». Excusez du peu. Au passage, l’éditocrate-acrobate dispensait une belle leçon à ses sujets cathodiques, démontrant dans quel Panthéon il plaçait la déontologie et l’objectivité journalistique.

    Sans-doute ce succès, après 30 années de rude combat, était-il de trop pour le cœur bouillant de ce militant insatiable, qui s’est soudain emporté au point d’en appeler à la violence. 

    L’enchifrené Christophe Barbier se serait-il mouché un peu trop fort ?

    Car au sujet de la réforme annoncée de l’assurance chômage, Christophe Barbier a été déçu par ses champions, il en attendait plus, beaucoup plus. Ne boudons pas notre plaisir de relire ces paroles chargées d’espoir et ô combien révélatrices de la pureté d’âme de cet immense démocrate : « je crains que ça ne soit pas assez efficace, car ce n’est pas assez violent, tout simplement ».Tout simplement.

    Qui donc peut assumer une telle déclaration ? S’agit-il d’un despote sanguinaire ? D’un tyran nord-coréen ? Plus raisonnablement, d’un populiste d’Europe de l’Est ou d’Amérique ? Non, il s’agit bien de Christophe Barbier, affichant une nouvelle fois, s’il en était encore besoin, les symptômes d’une incurable et dangereuse radicalisation.

    Mais imagine-t-on un seul instant le thug de BFM supporter ne serait-ce qu’une dose vaccinale des avalanches de violences en tout genre que ce système inflige déjà à tous les sans-dents, à tous les chômeurs, les gilets jaunes, les gueux, les fainéants, les gaulois réfractaires, les précaires, les grévistes, les conducteurs de diesels ?

    Imagine-t-on un Christophe Barbier, si fragile qu’il porte toute l’année son indispensable écharpe, passer des jours, des nuits, des semaines et des mois sur un rond-point, en plein hiver ? Imagine-t-on un Christophe Barbier monter un mur, clouer des planches et fabriquer un abri à la seule force de ses frêles mains de bavasseur professionnel ? Imagine-t-on un Christophe Barbier braver chaque samedi une police armée et répressive, pour manifester sa colère de subir la violence de ce système ?

    Soyez lucide, mon cher Christophe : vous ne résisteriez pas plus à une seule journée comme celles-là qu’un hamster égaré sur l’autoroute du sud un jour de départ en vacances.

    Alors imaginez-vous un instant, cher Barbier, que l’on vous prenne aux mots, et que le système que vous appelez et défendez, nous violente encore davantage. Vous conviendrez qu’en retour, nous serions légitimes à le combattre, votre système, en usant de la même « violence », n’est-ce pas ?

    Est-ce l’affrontement que vous attendez ? La guerre civile ? Ressaisissez-vous !

    Pour vous y aider un peu, que diriez-vous de mettre en scène cette confrontation violente que vous désirez ? En tant qu’homme de théâtre, vous devriez apprécier. Ce serait notre champion contre vous, vous le champion médiatique, prêcheur de l’Unique Vérité, détenteur de la Solution au fâcheux problème de « ceux qui ne sont rien ». Ce serait vous, les deux champions, sur un ring.

    Voilà l’affiche : « Christophe Dettinger, le Gitan de Massy, contre Christophe Barbier, le morveux de BFM » 

    Alors, Christophe, chiche ?                                                                                                                                                                                                                                                                                      PAR  LE 25 JUIN 2019                                                                                                          Christophe Barbier, bouffon des plateaux, chien de garde des salauds – Le Comptoir                                                                        

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  •                                                  Nicolas Sarkozy aka Paul-Bismuth

    Le procès Sarkozy dans l’affaire dite « Bismuth » s’est achevé courant décembre après une quinzaine de jours d’audience. Pour la première fois, un ancien Président de la République Française comparaissait sur le banc des prévenus pour être jugé du chef de corruption. De quoi, se dit-on naïvement, accaparer le débat public plusieurs semaines durant…Le procès Sarkozy dans l’affaire dite « Bismuth » s’est achevé courant décembre après une quinzaine de jours d’audience. Pour la première fois, un ancien Président de la République Française comparaissait sur le banc des prévenus pour être jugé du chef de corruption. De quoi, se dit-on naïvement, accaparer le débat public plusieurs semaines durant…

    Sur le papier, rien de moins qu’un procès historique. Que l’on mesure la gravité de l’accusation : un ancien Président de la République, un ancien magistrat parmi les plus hauts placés de France, et un avocat, autrement dit trois piliers symboliques de la démocratie, accusés d’avoir, ensemble, porté atteinte à la probité des institutions dont ils sont pourtant censés être les garants. Même en période de populisme rampant, d’extrêmes menaçants et de séparatismes à l’affût, on imagine peu d’événements plus graves pour la bonne santé démocratique du pays.

    Ajoutons là-dessus des conversations privées de l’ancien Président, des voyages à Monaco avec Carla Bruni, des portables de guerre et des agendas mystérieux, bref, tous les ingrédients croustillants propres à ce qu’éditorialistes et journalistes de tous poils sortent l’artillerie lourde à l’occasion de ces débats pour l’Histoire. On attendait donc, à tout le moins, flashs spéciaux, émissions exclusives 24h/24h, débriefs et analyses, nuits des experts etc., etc., comme cela à d’ailleurs été si bien fait, et avec une justesse jamais démentie, lors de la si capitale « affaire Daval ».

    Pourtant, sur les près de trois semaines qu’a duré ce procès « Sarkozy-Bismuth », les médias de masse ont semblé avoir rangé tambours et trompettes pour leur préférer un chuchotement parcimonieux. Traitement feutré à fleuret moucheté. Sarkozy ? Un procès vous dites ? Autant les théories fumeuses sur la psychologie de Jonathann Daval devaient nécessairement passionner les français, autant se questionner sur le niveau et la répression de la corruption en France — classée, rappelons le, à un brillant 23e rang mondial selon l’indice de perception de la corruption établi par l’ONG Transparency International — quelle barbe !

    Dans le même temps, en plein procès donc, on apprenait pourtant que les fameux agendas de Nicolas Sarkozy, réclamés par les juges dans l’affaire du financement libyen et dont il était également beaucoup question dans l’affaire Bismuth, avaient mystérieusement disparus. Mais là encore, comme le remarquait le facétieux Edwy Plenel, la grande presse montrait un empressement tout relatif à relayer l’information.

    Un autre exemple de ce traitement médiatique on ne peut plus prudent. Le Canard enchainé rapportait que le jour de l’ouverture du procès, le reportage diffusé au journal de 20h de TF1 devait initialement être lancé par ces mots : « C’est la première fois qu’un ancien président de la République est jugé pour corruption ». Mais juste avant la diffusion, la hiérarchie de la chaine appartenant au groupe Bouygues tousse un peu, et l’introduction du reportage est transformée en : « Il avait promis qu’il ferait face à ses juges. Il a tenu parole ».

    Mais ce traitement médiatique inhabituel répondait peut-être à de justes motifs. Peut-être s’agissait-il de ne pas perturber la sérénité des débats, perturbations si souvent constatées à l’intérieur même des prétoires où l’influence néfaste de l’opinion s’insinue à grand renfort de sensationnalisme journalistique.

    Ou peut-être pas. Car cette bizarre aphonie a partiellement cessé le soir des réquisitions du parquet, qui ne demande pas moins de quatre ans de prison, dont deux fermes, pour chacun des trois prévenus. Les médias de référence, phares de la liberté de la presse, CNEWS et BFM TV en tête, sont alors sortis de leur réserve. BFM a dégainé son éditorialiste de référence, l’indécrottable Christophe Barbier, toujours prompt à partager son talent.

    Et là, stupeur : tour à tour, chacun des intervenants – allant de l’enrhumé à son aîné Alain Duhamel en passant par la garantie objectivité du débat, le biographe de Nicolas Sarkozy Hubert Coudurier – ne trouvait pas de mot assez dur pour dénoncer un procès politique, une atteinte à la Constitution, un détournement de procédure et même, un acharnement judiciaire fondé sur « des écoutes illégales ». Mesurons le courage qu’il faut pour aller jusqu’à qualifier ces écoutes « d’illégales », en sachant pertinemment qu’elles ont au contraire été jugées légales par la justice. Le fait de chercher à jeter le discrédit sur une décision de justice constitue en effet rien de moins qu’un délit, dont Henri Guaino avait d’ailleurs fait les frais (avant d’être finalement relaxé) au sujet… d’une mise en examen de Nicolas Sarkozy.

    Si l’on s’étonnera (ou pas) que ce brusque réveil intervienne si tardivement face à un tel scandale, on ne pourra que se féliciter d’entendre d’aussi farouches prises de position, sur des médias aussi exposés que BFM, s’insurger contre des atteintes aux droits aussi scandaleuses. Car il est en effet intolérable que les conversations d’un avocat avec son client puissent être écoutées, au même titre qu’il serait intolérable qu’un journaliste et sa source soient écoutés.

    Aussi, on se réjouit déjà d’entendre les mêmes pourfendre avec la même énergie vindicative la dérive autoritaire d’un gouvernement qui multiplie les atteintes aux droits fondamentaux, de la récente « loi contre la haine en ligne », retoquée par le Conseil Constitutionnel, à l’ordonnance encore plus récente autorisant la comparution d’un accusé en visioconférence, suspendue par le Conseil d’Etat, sans parler des lois « anti-casseurs » ou de la très actuelle loi « sécurité globale », pour n’en citer que quelques unes.

    Naturellement, on n’osera penser que ce curieux silence suivi d’un si radical engagement soit le fruit d’une quelconque connivence entre les grands groupes de presse et les gens de pouvoir, ni même qu’il soit le témoin d’une sorte de réflexe pavlovien des nouveaux chiens de garde, toujours prêts à mordre quiconque s’attaque à ceux qui leur donnent la pâtée.

    Le comptoir

     

    »» https://comptoir.org/2021/01/10/le-curieux-traitement-mediatique-du-pr…

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  • Patrice-Lumumba-last-photo-on-truck-from-Elizabethville-mid-Dec.-1960-by-Horst-Faas-AP© Fournis par AfrikMag Patrice-Lumumba-last-photo-on-truck-from-Elizabethville-mid-Dec.-1960-by-Horst-Faas-AP

    Depuis le 17 janvier 1961, personne n’a été tenu responsable du meurtre brutal du leader de l’indépendance du Congo et premier Premier ministre Patrice Lumumba qui a été abattu avec deux de ses ministres, Joseph Okito et Maurice Mpolo.

    Cependant, tous les doigts pointent vers les auteurs multinationaux qui ont sanctionné l’élimination d’un des politiciens les plus courageux d’Afrique et héros de l’indépendance qui a tenu tête aux colonisateurs.

    Il a conduit la République démocratique du Congo à l’indépendance le 30 juin 1960, après que le pays a été transmis du roi Léopold II, qui en a pris le contrôle en tant que propriété privée dans les années 1880, à la Belgique en 1908 en tant que colonie.

    Patrice Lumumba a été inspiré par le mouvement d’indépendance de l’Afrique après avoir participé à la Conférence panafricaine des peuples au Ghana en 1958. Cela l’a incité à organiser des rassemblements nationalistes dans son pays qui ont donné lieu à des protestations meurtrières. Il a été arrêté puis libéré pour négocier l’indépendance du Congo.

    L’indépendance s’est accompagnée de nombreux problèmes, notamment d’un clivage politique et d’une Belgique impitoyable dirigée par le roi Baudouin qui n’a pas mâché ses mots lors de la déclaration d’indépendance tout en faisant l’éloge de son prédécesseur, le roi brutal Léopold II.

    « Ne compromettez pas l’avenir avec des réformes hâtives, et ne remplacez pas les structures que la Belgique vous remet jusqu’à ce que vous soyez sûr de pouvoir faire mieux. N’ayez pas peur de venir nous voir. Nous resterons à vos côtés et nous vous donnerons des conseils », a-t-il déclaré.

    Indigné, patrice Lumumba plutôt tenu un discours accablant mettant un accent sur « l’esclavage humiliant imposé par la force »

    Son discours a augmenté la haine de la Belgique envers Lumumba dont le gouvernement était déjà combattu par son rival politique et président Joseph Kasavubu.

    Trois mois seulement après le début du nouveau Congo indépendant, les soldats se sont dressés contre les commandants belges qui refusaient de partir et certaines régions, dont le Katanga, riche en minerais, et le Sud-Kasaï, se sont rebellées contre le gouvernement central et ont fait sécession avec le soutien des troupes belges qui ont été envoyées pour protéger leurs intérêts.

    Le gouvernement congolais a demandé l’aide des Nations unies et une résolution a été adoptée par le Conseil de sécurité demandant à la Belgique de retirer ses troupes. Des soldats de la paix des Nations unies ont été envoyés au Congo pour rétablir l’ordre et « utiliser la force en dernier recours » pour sécuriser les territoires du pays.

    Cependant, la Belgique n’est pas partie et le secrétaire général des Nations unies, Dag Hammarskjöld, n’a pas fourni au gouvernement congolais l’assistance militaire demandée par Patrice Lumumba. Il a également ignoré l’appel du Premier ministre à envoyer des troupes au Katanga, mais a plutôt choisi de négocier avec le leader de la sécession, Moise Tshombe.

    M. Hammarskjöld est mort dans un accident d’avion alors qu’il se rendait à la rencontre de Tshombe en septembre 1961, ce qui lui a valu le prix Nobel de la paix à titre posthume. Pendant ce temps, le pays était dans la tourmente et Lumumba ne recevait aucune aide de l’Occident et des Nations unies. Il a fait appel à la Russie et l’Union soviétique a envoyé des armes et des « conseillers techniques », mettant ainsi les États-Unis en colère.

    Les États-Unis étaient un allié solide de la Belgique et avaient des intérêts dans l’uranium du Congo. Ils sont soupçonnés d’avoir planifié un assassinat, comme l’a révélé une source dans le livre « Mort au Congo », écrit par Emmanuel Gérard et publié en 2015.

    Le président américain Dwight Eisenhower en aurait donné l’ordre sans aucune discussion. Lawrence Devlin, alors chef de la station de la CIA au Congo, a déclaré à la BBC en 2000 qu’un plan de la CIA visant à empoisonner le dentifrice de Lumumba n’a jamais été mis à exécution.

    En septembre, le président congolais Kasavubu a démis Lumumba de ses fonctions de Premier ministre après avoir reçu un télégramme du Premier ministre belge Gaston Eyskens. Lumumba a également déclaré que Kasavubu avait été destitué. Cela a marqué le début de la prise de pouvoir par le chef de l’armée, le colonel Mobutu Sese Seko, qui a placé Lumumba en résidence surveillée. Il était gardé par les troupes de Mobutu et celles des Nations unies.

    Lumumba s’est échappé fin novembre avec sa femme et son fils cachés à l’arrière d’une voiture quittant sa résidence. Ils se sont dirigés vers l’est où il avait des disciples fidèles à Kisangani (alors Stanleyville). Le soir du 2 décembre, alors qu’ils attendaient un ferry pour traverser la rivière Sankuru, les forces de Mobutu sont arrivées.

    Il a été capturé et un autre appel aux Nations unies pour le sauver est tombé dans l’oreille d’un sourd. Il a été transporté par avion à Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa), où il a été humilié en public en présence de journalistes, de fonctionnaires des Nations unies et de sa femme, Pauline.

    Mobutu a ordonné sa détention dans une prison militaire à Thysville. Pendant six semaines, Lumumba a été maintenu dans des cellules et c’est là qu’il a écrit des lettres aux Nations unies pour demander de l’aide et à sa femme pour apaiser son cœur.

    Alors que les discours de Lumumba depuis la prison créaient la confusion, le ministre belge des Affaires africaines Harold d’Aspremont Lynden faisait pression sur le gouvernement pour qu’il soit transféré de Thysville où il pourrait être libéré par ses partisans.

    M. Lynden a ensuite insisté pour que Lumumba soit transféré au Katanga malgré une discussion du Parlement belge contre la décision qui entraînera sa mort, cite le sociologue et historien belge Ludo De Witte, qui a rendu publics les détails sanglants de la mort de Lumumba dans un livre publié en néerlandais en 1999.

    Patrice Lumumba et ses deux anciens ministres ont été emmenés par avion au Katanga le 17 janvier. Alors qu’ils étaient si violemment battus, le pilote a averti que la violence menaçait le vol, explique De Witte.

    Ils sont arrivés à l’aéroport d’Elizabethville (aujourd’hui Lubumbashi) et ont été arrêtés par la police et l’armée katangaise sous la supervision des forces belges. Ils ont été conduits dans une villa coloniale appartenant à un riche Belge, la Villa Brouwe.

    Ce soir-là, ils étaient à moitié conscients et avaient reçu la visite de ministres katangais et du président Tshombe lui-même. Plus tard, vers 10 heures, une décision a été prise sur leur sort et ils ont été traînés de la Villa Brouwe dans un buisson voisin où un peloton d’exécution les attendait.

    L’exécution a été commandée par le capitaine belge Julien Gat et le commissaire de police belge Frans Verschurre, qui avait le commandement général, révèle De Witte dans son livre sur la base de documents qu’il a découverts dans les archives belges. Ils ont été abattus séparément par un grand arbre sous les yeux du président Tshombe et de deux de ses ministres. Les corps ont été rapidement jetés dans des trous peu profonds.

    Pour dissimuler leurs crimes, le lendemain matin du 18 janvier, le ministre de l’Intérieur Godfried Munongo a appelé un haut fonctionnaire de police belge, Gérard Soete, à son bureau et a ordonné que les corps disparaissent.

    Soete a déclaré que lui et un autre assistant avaient exhumé les cadavres. Ils les ont découpés en morceaux avant de les dissoudre dans de l’acide.

    « Nous sommes restés là deux jours. Nous avons fait des choses qu’un animal ne ferait pas. Et c’est pour ça que nous étions ivres, complètement ivres. On ne pouvait pas faire des choses comme ça. Coupez les vôtres, les vôtres – non, non, non », a déclaré Soete dans un documentaire de la BBC, « Who Killed Lumumba ? » qui a été diffusé en 2000 sur la base de récits tirés du livre de De Witte publié en anglais en juin 2001.

    Comme prévu, la mort de Lumumba a été annoncée un mois plus tard, le 13 février 1961. Le ministre de l’Intérieur Munongo a annoncé que les trois prisonniers ont tué leurs gardiens et se sont échappés dans une voiture avant d’être reconnus par les villageois, qui les ont battus à mort.

    La vérité a été cachée malgré les protestations internationales dans les ambassades belges du pays jusqu’en 1999, lorsque le livre de Ludo De Witte intitulé « L’assassinat de Lumumba » a présenté de nouvelles preuves tirées de documents longtemps cachés dans les archives officielles et d’entretiens avec des témoins survivants.

    Le Parlement belge a mis en place une commission d’enquête trois mois après la publication du livre pour déterminer les circonstances de l’assassinat de Patrice Lumumba et si le gouvernement belge était impliqué.

    Un rapport a été présenté après 18 mois d’enquête en 2002, puis publié sous forme de livre en 2004 à l’intention du public. Il conclut que la Belgique avait une responsabilité morale dans l’assassinat de Lumumba et qu’elle « a agi sous la pression du public belge, qui avait entendu parler pendant des jours de la violence contre les citoyens belges au Congo. »

    La commission a confirmé que des fonds secrets (environ 8 millions de dollars) ont été utilisés pour financer la politique menée contre le gouvernement de Patrice Lumumba par le ministère des Affaires africaines, rapporte le Brussels Times.

    Elle a cependant déclaré que l’exécution a été effectuée par les autorités de Kantang en présence des fonctionnaires belges et qu’il n’y avait aucune preuve que la Belgique a participé à la décision de tuer Patrice Lumumba.

    Le gouvernement belge a admis avoir eu « une responsabilité indéniable dans les événements qui ont conduit à la mort de Lumumba » mais n’a pas assumé l’entière responsabilité et a accordé une grâce publique aux Belges impliqués dans l’assassinat de Lumumba.

    Le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Louis Michel, a déclaré : « Le gouvernement estime qu’il doit présenter à la famille de Patrice Lumumba … et au peuple congolais ses profonds et sincères regrets et ses excuses pour la douleur qui leur a été infligée. »

    Cette excuse a été acceptée par le fils de Lumumba, François Lumumba, qui a ensuite intenté des poursuites contre la Belgique pour avoir caché son rôle dans l’assassinat de son père.

    Crédit photo : facetofaceafrica

     Gaelle Kamdem

    L’article Les détails effrayants sur l’assassinat de Patrice Lumumba et la façon dont son corps a été dissous dans de l’acide est apparu en premier sur AfrikMag.

    Les détails effrayants sur l’assassinat de Patrice Lumumba et la façon dont son corps a été dissous dans de l’acide (msn.com)

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  • Ce qui suit est la reprise intégrale de deux articles concernant le romancier « juif arabe » et ancien universitaire marocain Jacob Cohen.  

    Le premier article est l’entretien qu’il a accordé au site Info-Palestine le 14 juillet 2010 à propos de la sortie de son livre Le Printemps des Sayanim, chez L’Harmattan.

    Le second est le récit de l’accueil que certains de ses coreligionnaires lui ont réservé le 11 mars dernier dans un bistrot de Paris.

    *

    I – 14 juillet 2010 – Interviews : Jacob Cohen s’exprime à propos de l’espionnage juif

    Source : http://info-palestine.net/article.php3?id_article=9047

    LES SAYANIM, JACOB DE MEKNÈS ET LES LIGUES FASCISTES SIONISTES  0101-186x300

    Question :

    Pourquoi ce titre : Le printemps des Sayanim ? 

    Jacob Cohen :   »J’ai voulu que le terme « sayanim » apparaisse d’emblée et interpelle le lecteur. On se pose la question, et la définition se trouve juste dans les premières lignes de la 4e.La problématique est installée, sans faux-fuyants, et sans réserve. Idéalement, j’aimerais que ce terme entre dans le vocabulaire courant, dans les analyses, et dans les commentaires. »

      »Voulez-vous nous la rappeler ? 

     Lessayanim -informateurs en hébreu- sont des juifs de la diaspora qui, par « patriotisme », acceptent de collaborer ponctuellement avec le Mossad, ou autres institutions sionistes, leur apportant l’aide nécessaire dans le domaine de leur compétence. »

    « Comment avez-vous eu l’idée d’écrire sur les sayanim ? 

    « C’est la conjugaison de plusieurs éléments. La lecture de tout livre sérieux sur le Mossad montre l’importance essentielle de ces citoyens juifs qui décident de travailler pour les services secrets israéliens. Imaginez des dizaines de milliers d’agents, occupant des fonctions dans toutes les couches sociales, et qui obéissent au doigt et à l’œil au Mossad. Il est à noter que les auteurs anglo-saxons sont beaucoup plus prolifiques sur ce sujet.

    Je suis d’assez près l’actualité proche-orientale, et je consulte les médias des deux bords. Et je suis sidéré, presque fasciné, par la puissance médiatique du lobby pro-israélien. Et comment il arrive à faire rentrer dans les esprits, jusqu’à devenir des banalités admises, des concepts comme « la seule démocratie de la région », ou tellement aberrants, comme « assurer la sécurité d’Israël ». Le fait de savoir que des sayanim sont en grande partie le moteur de cette propagande permet une lecture plus lucide et plus pertinente de l’actualité. »

    « Est-ce une réalité ? 

    « Je  comprends le sens de la question. Je cite Gordon Thomas au début du livre. C’est un spécialiste reconnu des services secrets, en particulier du Mossad. Tellement reconnu qu’il a interviewé tous les chefs du Mossad depuis les années 1960, et tous ont admis, en s’en glorifiant, l’apport crucial des sayanim à travers le monde. Je cite également Victor Ostrovsky, l’un des rares agents du Mossad à avoir publié, après son départ de l’institution, un témoignage unique et inédit sur le service secret, ses méthodes, ses objectifs, ses ressources. »

      »Quel est leur nombre ? 

      »En  France ils seraient près de 3000. Victor Ostrovski, ex-agent du Mossad, estime leur nombre à 3000 rien qu’à Londres. On peut imaginer leur importance aux Etats-Unis. Mais le « réservoir » est infini. Si on associe le Bnai Brit (franc-maçonnerie juive internationale), la WIZO (organisation internationale des femmes sionistes), les organisations judéo-sionistes nationales, comme l’UPJF, l’UEJF, le CRIF… en France, et dans les autres pays, ainsi que les sympathisants, on arrive facilement au chiffre de un million de juifs prêts à travailler pour le Mossad. Evidemment ils ne sont pas tous recrutés à cette tâche. Car il faudrait des centaines d’agents pour les traiter. Le Mossad se contente d’en avoir dans tous les secteurs d’activité, avec un accent particulier sur les plus sensibles : les médias, les grands hôtels et les agences de voyage (pour surveiller les allées et venues des Arabes en général, des agents de renseignement, des hommes d’affaires, enfin de toute personne susceptible d’atteindre les intérêts israéliens), les secteurs économiques et commerciaux, en particulier les sociétés d’importation qui leur servent souvent de couverture. »

      »Un  cas concret, pour en comprendre le mécanisme ? 

    « Pour revenir à Victor Ostrovsky, lorsque la France a construit une centrale nucléaire en Irak, dans les années 1970, des scientifiques irakiens étaient venus à Saclay pour se perfectionner. Le Mossad était bien sûr intéressé à les connaître, pour pouvoir agir sur eux. N’importe quel autre service secret aurait eu besoin de moyens en hommes, de filature, d’argent pour corrompre, peut-être de tentatives d’effraction, et de temps, pour y arriver éventuellement. Le Mossad, et c’est sa supériorité, s’est tout simplement adressé à un informateur juif (sayan) qui travaillait à Saclay. Et a demandé que lui fussent fournis les dossiers complets originaux. Car il se méfiait des photocopies. La majorité des renseignements étant en arabe, c’est lui-même qui s’est acquitté de cette tâche. Quel autre service de renseignements peut bénéficier de telles complicités ? Après, ce fut un jeu d’enfant pour piéger l’un de ces scientifiques, remonter jusqu’à leur responsable, et l’assassiner lors de sa visite à Paris. »

      »Ces agents juifs n’interviennent-ils que dans des cas d’espionnage ? 

    « Pas du tout. Les sayanim interviennent aussi et surtout dans les manipulations médiatiques. D’ailleurs le Mossad possède un département important, appelé le LAP, pour « guerre de propagande ». Il me revient un exemple historique. Rappelez-vous le film Exodus. Il a réécrit l’histoire de 1948 et imposé la vision sioniste pour au moins une génération. En 1961, c’est le premier ministre israélien en personne qui a accueilli l’équipe du film à l’aéroport. C’est dire l’importance qu’on lui accordait. Rappelons l’importance du Bnai Brit. 500000 membres dans le monde, probablement 400000 aux Etats-Unis, dont 6000 dans le secteur du cinéma. Comment imaginer qu’un film ou qu’une série défavorable à Israël puisse voir le jour ? 

    « Et  plus récemment ? 

     « Le  cas le plus flagrant est celui du soldat israélien enlevé par le Hamas. Le réseau des sayanim à travers le monde a fait en sorte que son nom soit tellement matraqué que personne ou presque n’ignore son nom. Par ailleurs, son père a été reçu à plusieurs reprises par tous les dirigeants occidentaux, par Sarkozy, Merkel, Blair, Berlusconi, Zapatero, Barroso, par le secrétaire général de l’ONU, par le parlement européen, par l’assemblée de l’UNESCO, enfin le gratin mondial. Comment est-ce possible sans l’intervention de sayanim bien placés dans les instances gouvernementales, économiques, culturelles, médiatiques ? Je rappelle qu’il s’agit d’un caporal d’une armée d’occupation. Quel autre prisonnier peut bénéficier d’une telle sollicitude internationale ? Et avoir son portrait géant sur l’édifice de la Mairie du 16e arrondissement de Paris ? Des hommes politiques français, dont Sarkozy et Kouchner, ont exigé sa libération pour raisons humanitaires. Sans dire un mot des milliers de prisonniers palestiniens. »

    « Dans quel but ? 

      »Il  s’agit de faire pénétrer dans l’opinion internationale qu’Israël a un « otage » (un seul !  aux mains du Hamas. Cela fait oublier les 11000 prisonniers palestiniens détenus dans les geôles israéliennes. L’écrasante majorité d’entre eux sont des prisonniers politiques, c’est-à-dire condamnés pour leur lutte pacifique pour l’indépendance. Rappelons qu’Israël est le seul pays « démocratique » au monde qui applique la détention administrative : pouvoir emprisonner n’importe quel citoyen, même étranger, sans avocat, sans jugement, sans motif, sans limitation dans le temps. Et c’est sur cette base que les forces d’occupation ont kidnappé, juste après l’enlèvement du soldat, quarante-cinq personnalités politiques du Hamas, en majorité des élus du peuple. Sans qu’elles n’aient rien à leur reprocher. Cela s’appelle des « représailles collectives » condamnées par le droit international, et rappelle le comportement de l’occupant nazi en France. Ainsi, pendant que les médias nous matraquent avec le soldat « otage », on oublie le plus important, et le plus horrible.

    Une expérience personnelle : Le 26 juin 2010, le journal du matin de TV5 avait encore fait un reportage sur le drame de ce soldat « otage ». J’ai écrit en rappelant que l’honnêteté journalistique aurait exigé de mentionner les prisonniers soumis à la détention administrative et le kidnapping des quarante-cinq élus du Hamas. Aucune réponse, aucun correctif. »

    « Comment se fait-il qu’on ne parle pas beaucoup des sayanim ? 

    « Cela reste un mystère. Comment des journalistes aguerris ont-ils pu disserter sur Israël sans mettre sur le doigt sur cet aspect capital ? Je mets cela sur la puissance des sayanim qui ont réussi l’exploit de ne pas faire parler d’eux. Il ne faut pas oublier que la chape qui écrasait les médias pour diffuser la pensée unique favorable à Israël n’a commencé à se fissurer que depuis quelques années. »

      »Pourquoi des citoyens juifs, français par exemple, deviennent-ils des sayanim ? 

    « Vous savez, l’idéologie sioniste, jusqu’en 1948, était loin d’être majoritaire dans les communautés juives. Je me souviens qu’au Maroc, dans les années 1950, les rabbins vilipendaient les sionistes. Et puis la création d’Israël, la propagande, la hantise d’un nouveau génocide, ont fait en sorte que les institutions juives ont basculé dans un appui inconditionnel à l’État juif. Aujourd’hui, en France, il n’est pas admissible d’exprimer la moindre réserve dans le cadre des institutions juives. La propagande est telle que les citoyens juifs qui vivent dans le cadre de ces institutions développent un second patriotisme et un nationalisme hors du commun. Au besoin, comme illustré dans le roman (l’épisode du cardiologue, dans mon livre), le Mossad fera appel au chantage patriotique pour amener un citoyen français à trahir son serment de médecin pour satisfaire les visées du Mossad. »

      »Vous donnez une grande importance à la franc-maçonnerie, dans votre livre. Pourquoi ? 

    « La  franc-maçonnerie me paraît une illustration parfaite du travail d’infiltration et de propagande mené par les sayanim. D’abord, pour montrer qu’aucun domaine ne leur échappe. Il n’y a pas de « petits profits ». Là où on peut pousser à la défense d’Israël, on le fait sans états d’âme. Par ailleurs, cela montre que les juifs sionistes ne reculent devant rien. Car peu de gens ignorent -même si on n’est pas familier avec la franc-maçonnerie- que celle-ci est d’abord laïque, ouverte à tous sans distinction de race, de religion, ou d’orientation politique. Et voilà que des franc-maçons juifs et sionistes créent, en 2002, une loge spécifiquement juive et sioniste pour défendre Israël. Je l’ai vécu personnellement, car j’ai été franc-maçon pendant près de dix-sept ans. Cela s’est passé en 2002, au plus fort de la seconde intifada. Cela n’était pas dit expressément, car c’est contraire à l’éthique maçonnique, mais dans les faits cela revenait au même. Ne devinant pas de quel bord j’étais, ces frères m’ont mis au parfum sans ambages. Et, à mon avis, c’était couvert par les instances supérieures. Tout ce qui se disait dans la loge était favorable à Israël (voir le 1erchapitre de mon livre et la conférence tendant à faire un parallèle entre les réfugiés palestiniens et les juifs partis des pays arabes, souvent à l’instigation du Mossad). Et chaque année, la loge organise un « voyage d’information » en Israël, encadré par des fonctionnaires du ministère israélien des Affaires étrangères.

    Un de mes personnages principaux, Youssef El Kouhen, va subir les foudres des sayanim franc-maçons. Fils d’immigrés maghrébins, il pense faire un pas décisif dans son intégration républicaine en étant admis au sein du Grand Orient. Mais ayant découvert l’existence de cette loge « judéo-sioniste », il va tenter, avec d’autres frères arabes, de contrer leur propagande en créant une loge pro-palestinienne. Mais là il va se heurter à la puissance du lobby sioniste implanté au Grand Orient de France et subira une défaite cinglante. Ce lobby va agir au mépris de toutes les lois de l’Obédience. »

    « En  parcourant le livre, on s’aperçoit que certains personnages ressemblent étrangement à des personnes connues, surtout pour leurs sympathies sionistes. »

    « Parmi les 3000 sayanim français, certains sont connus. Pas en tant que sayanim. Par définition, ce sont des agents secret. Mais étant donné leur soutien constant à Israël et leur participation active à des campagnes savamment orchestrées, il est probable qu’ils agissent dans ce cadre. J’ai voulu les montrer en action, par exemple pour recruter un nouvel agent, ou pour monter en épingle une rencontre sportive israélo-palestinienne à Paris, sans autre finalité que de donner l’illusion d’un processus de paix. »

    « Et  plus explicitement ? 

    « Il  y a plusieurs années, un match de football a eu lieu, au Parc des Princes, à Paris, entre des jeunes israéliens et palestiniens. Ce qui avait donné lieu à un battage publicitaire démesuré.

    J’ai repris cet événement en tentant d’imaginer les coulisses, les pressions, les manipulations, les interventions pour obtenir gratuitement le stade, pour le remplir avec des jeunes de banlieue en faisant intervenir le rectorat, en sollicitant des subventions de l’Union européenne et de la Mairie de Paris, en faisant pression sur les dirigeants musulmans « modérés », pour qu’ils apportent leur caution. Une opération de propagande rondement menée grâce aux sayanim, et leurs alliés, dont les plus indéfectibles : SOS Racisme et la Mairie de Paris. »

      »On  retrouve souvent SOS Racisme. Pourquoi ? 

      »Pour moi, cette organisation sert de courroie de transmission aux idéologies sionistes. Sa proximité incestueuse avec l’UEJF, un des piliers du soutien à Israël, en est une illustration. Jamais SOS Racisme n’a lancé, par exemple, une campagne contre l’occupation israélienne, alors qu’elle se démène contre le Soudan. En occupant le terrain, grâce à des subventions généreuses, SOS Racisme empêche l’émergence d’autres organisations anti-racistes plus proches des exigences de la majorité de ses membres. On entend d’ailleurs plusieurs voix, dont celle de Joey Star, réclamer une autre organisation anti-raciste, issue des quartiers, et les représentant légitimement.

    Dans le roman, je développe un point de vue qui ne doit pas être loin de la réalité. C’est-à-dire la dépendance de SOS Racisme vis-à-vis de l’UEJF et de ses alliés. Lorsque ces derniers, par exemple, cherchent un successeur au président actuel, un Noir qui finit son mandat. Ils cherchent un beur présentable, qui a bien assimilé les rapports de force et les consignes. Celui qui est approché subira des « tests », pour montrer sa fidélité aux idéaux sionistes (qu’on appelle pudiquement des « positions modérées et pacifistes). En l’occurrence Moulay Elbali, doctorant d’origine banlieusarde, qui veut sortir de sa condition à n’importe quel prix. Un détail : Lorsqu’un président de l’UEJF quitte ses fonctions, il devient vice-président de SOS Racisme. Pour mieux les contrôler ? 

      »Tout un chapitre est consacré à la Mairie du 16e arrondissement de Paris. Pour quelle raison ? 

     « Cette Mairie est un des châteaux forts des sionistes. Le B’nai Brit (franc-maçonnerie juive internationale) s’y réunit régulièrement et y organise son salon du livre. Son maire est un ardent défenseur d’Israël. Dans sa croisade pour l’État juif, il n’hésite pas à utiliser les symboles coloniaux (défense de la civilisation judéo-chrétienne, avant-poste de la démocratie), à l’instar de l’ancien premier ministre espagnol qui a déclaré, récemment : « Il faut défendre Israël à tout prix, car s’il tombe, l’Europe aussi tombera ». D’ailleurs un portrait géant du soldat israélien enlevé par le Hamas orne la façade de la Mairie. »

      »Il  y a ce personnage, MST, qui traverse tout le roman, et qui ressemble furieusement à BHL… »

      »Jevous laisse la responsabilité de ce constat. Il est vrai qu’il y quelques ressemblances, mais en principe ce n’est pas lui. Ceci dit, il ne me déplait pas que certains fassent ce rapprochement.

    Michel-Samuel Taïeb est effectivement un personnage central, correspondant à son rôle flamboyant, à ses nombreux réseaux, à son implication sans réserve en faveur d’Israël, à l’acharnement avec lequel il recrute d’autres sayanim. C’est lui qui va recruter le cardiologue, qui va intervenir à l’Elysée pour donner l’ordre aux rectorats de remplir le stade de jeunes beurs, qui va appeler un responsable d’émission à Canal Plus pour humilier en direct des militantes de SOS Palestine, qui va faire pression sur le recteur de la Mosquée de Paris pour soutenir ce prétendu « match pour la paix », etc. Le chef du Mossad à l’ambassade d’Israël à Paris dit de lui : « Il vaut plus que 100 sayanim ». »

      »On  a l’impression que vous vous êtes pas mal amusé avec les noms des sayanim. »

     « Je  n’ai pas pu m’en empêcher. Le fait de trouver ces noms, que d’aucuns pourraient rapprocher de personnages réels, me remplissait de joie (sarcastique) à chaque fois. Delanoix, Fauderch, Idler, MST, Goldnavet, Vil-Neuf, j’en passe et des meilleurs. Il est vrai que mes sympathies vont là où vous savez. Je n’avais aucune raison de les épargner. »

      »Est-ce à dire que c’est un roman politique ? 

    « Si  on entend par là qu’il prend position de façon claire et nette, tout en dénonçant les pratiques de chantages et de manipulations au profit d’une politique impérialiste, alors oui, c’est un roman politique. D’ailleurs il est dédié « à tous ceux qui se battent pour la justice en Palestine ». La forme romanesque n’est qu’une méthode pour y arriver. Bien qu’une grande partie du livre se base sur des faits réels, ou exprime une réalité telle qu’elle pourrait se dérouler. Lorsque MST appelle Canal Plus, je n’étais pas à l’écoute, mais la façon dont la plupart des grands médias lui déroulent le tapis rouge me fait penser que c’est sa manière d’agir. Et d’être obéi. »

    « Est-ce qu’on vous mettra des bâtons des les roues ? 

     « Certainement. Les sayanim et leurs complices -et ils sont nombreux et occupent des postes stratégiques- feront tout pour élever un mur de silence. Ou bien ce sera le déni. Ou enfin le recours à ces vieilles méthodes de l’amalgame. Une critique d’Israël équivaut à de l’antisémitisme. Parler des sayanim, c’est revenir à cette accusation de « complot » que certains antisémites, au tournant du 20e siècle, lançaient aux juifs pour les discréditer. Le discours du déni et d’un certain terrorisme intellectuel est bien rodé. »

      »Que peut-on vous souhaiter ? 

    « J’espère d’abord que ce livre ouvrira les yeux sur cette force puissante et insidieuse mise au service d’une idéologie de domination. Qu’il permette ensuite un décryptage plus pointu des événements. Et enfin qu’il favorise l’émergence de contre-pouvoirs. »

     JACOB COHEN, LE PRINTEMPS DES SAYANIM, éditions L’HARMATTAN

    *

    0202

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    II – Site « Rue 89 », 14 mars 2012 – Le lobby juif : Agression et tentative d’intimidation contre Jacob Cohen suivi d’un commentaire par Augustin Scalbert

    Source : http://www.rue89.com/2012/03/13/collabo-la-ligue-de-defense-juive-attaque-un-ecrivain-juif-230179

    Lundi 11 mars 2012 en fin de journée, l’écrivain juif marocain Jacob Cohen organisait une signature de son prochain livre dans un café du boulevard Saint-Germain, à Paris. Connu pour ses positions hostiles à la politique menée en ce moment par Israël, qu’il dénonce sur son blog, Jacob Cohen est, naturellement, une des bêtes noires de la Ligue de défense juive (LDJ), une organisation extrémiste issue d’une mouvance classée comme « terroriste » en Israël et aux Etats-Unis, mais pas en France.

    Jacob Cohen raconte qu’il attendait au bar l’arrivée d’éventuels lecteurs quand « huit à dix personnes » de la Ligue de défense juive ont fait irruption dans le café : « Je n’ai rien vu venir. Ils ont jeté des œufs, de la farine, peut-être un peu d’huile, tout en criant. C’était assez violent, mais personne n’a été blessé. » La Ligue de défense juive a elle-même mis en ligne des images de l’agression, qu’elle fait précéder de déclarations de Jacob Cohen lors d’un débat. On peut entendre les insultes fuser : « Et on reviendra à chaque fois que tu dédicaceras un livre. A chaque fois, sale collabo, va ! Les kapos, pendant la Shoah, ils avaient pas [sic] le choix. [à voir !] Toi, t’as le choix. » La dédicace prévue n’a donc pas eu lieu. Jacob Cohen indique que trois de ses agresseurs ont été identifiés par une personne présente. Une plainte a été déposée au commissariat. La signature a été reportée à la semaine prochaine. La police devrait se tenir non loin du bar. (Augustin Scalbert)

    Voir sur You Tube : « La Ligue de Défense Juive rend visite au Kapo Jacob Cohen ».

    Commentaire de Frank Brunner (site Interet-General.info) :

    La Ligue de défense juive est une organisation criminelle qui se livre régulièrement à des agressions contre des individus qui contrarient le lobby juif, contre des cinémas diffusant des films critiques à l’égard du régime israélien, contre des libraires diffusant des ouvrages révisionnistes, etc…

    Jacob Cohen est notamment l’auteur du Printemps des Sayanim, un roman qui dénonce l’espionnage de la diaspora juive au profit d’Israël, l’infiltration juive des organisations de défense des droits de l’homme dans le but d’empêcher toute critique des crimes israéliens, etc…

    *

     Adresse du blog de JACOB COHEN : http://jacobdemeknes.blogspot.fr/

     Où l’on trouve par exemple ceci :

    vendredi 4 mai 2012 – Achevons Sarkozy et donnons des sueurs froides aux sionistes et à leurs valets.

    C’est la panique chez les judéo-sionistes qui vont perdre leur plus grand soutien, SARKOZY, plus juif et plus sioniste que les colons.  Exemple, cet édito de Guysen, à déguster :

    Les destins d’Israël et des Juifs de France sont liés, on l’a bien vu à Toulouse il y a un peu plus d’un mois. Il me semble qu’il n’y a aucun dilemme. Nicolas Sarkozy, même s’il n’est pas exempt de critiques, a été le meilleur président possible pour l’Etat d’Israël et la  communauté juive. Ceux qui ne sont pas d’accord avec moi voudraient tout simplement exiger du chef de l’Etat français qu’il épouse les idées sionistes d’Israël. Ce n’est pas  possible, il y a des situations où les intérêts divergent parfois, la France, et c’est tout à fait normal, a ses priorités et Israël en a d’autres.

    Mais ce que je sais, c’est que François Hollande, un homme foncièrement honnête,  sympathique, avec des a priori favorables à l’égard d’Israël et proche de la communauté  juive, devra s’accommoder, s’il est élu, d’alliés à sa gauche et même au sein de son parti qui n’ont pas les mêmes dispositions positives (c’est un euphémisme…) à l’égard d’Israël et des  Juifs de France.

     Bien voter, c’est encore possible, chaque voix comptera au vu des résultats du 1er tour.  Bien voter le 6 mai sera pour les Juifs de France une occasion de dire eux-aussi : « non au compromis » et ainsi de ne pas trahir la mémoire de ceux qui sont tombés pour que vive un  Etat juif en Israël.

    *

    On a tout en quelques lignes, jusqu’à la plus basse flagornerie.                                                                                                                                                                                                                                          LES SAYANIM, JACOB DE MEKNÈS ET LES LIGUES FASCISTES SIONISTES « Lequichotte (unblog.fr)  

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  •  

    Je dois commencer par l’évidence : malgré l’effort de tout l’État profond, la propagande et les ressources de « l’empire profond » (transnational) pour déclarer que « Biden » – c’est-à-dire Harris – a gagné, pour l’instant personne ne sait qui a obtenu le plus de votes et où.

    Je dirais même que nous ne saurons jamais vraiment qui a gagné, parce que qui a gagné dépend d’un grand nombre de lois et règlements locaux et parce qu’il ne sera probablement jamais possible de séparer les faux votes des votes légaux.

    Enfin, aucune des deux parties n’admettra jamais gracieusement avoir perdu le concours. Alors maintenant, le pays va entrer dans une crise profonde.

    Voilà pour les mauvaises nouvelles.

    Mais il y a aussi de très bonnes nouvelles.

    Premièrement, il est maintenant devenu clair pour la planète entière que la « démocratie » américaine est tout sauf une démocratie : les États-Unis sont une ploutocratie oligarchique, en proie à une myriade de lois désuètes et corrompues jusqu’à l’os. Le « truc » spécial de cette ploutocratie oligarchique américaine est qu’elle se fait passer pour une ochlocratie,  c’est à dire une soi-disant règle de la foule qui sert de feuille de vigne microscopique cachant la vraie nature du régime.

    Deuxièmement, alors que les Démocrates ont fait de leur mieux pour cacher cela, et ils continuent, il devient maintenant évident que l’ampleur même de la fraude a rendu impossible de la dissimuler. Maintenant, si nous pensons à la façon dont l’Empire anglo-sioniste a géré des absurdités tout aussi incroyables – le 9/11, les attaques syriennes au gaz , Skripal, Navalny, etc. – nous savons ce qu’ils vont faire ensuite : doubler la mise, ce qui rassurera les zombies au cerveau lavé, mais rendra encore plus furieux ceux qui sont encore capables de pensée critique.

    Troisièmement, le comportement des médias américains dans toute cette opération est si manifestement honteux que personne ne les prendra plus jamais au sérieux – du moins parmi les gens réfléchis, les zombies collés à leur télé idiote sont de toute façon hors d’atteinte de tout argument rationnel. Ceci est particulièrement important en ce qui concerne FoxNews qui a montré qu’il s’agissait d’un média de propagande pseudo-conservateur qui, en réalité, est complètement engagé dans l’agenda politique de Rupert Murdoch et de sa famille.

    À ce stade, il est impossible de prédire ce qui va se passer ensuite, mais le meurtre de JFK ou le coup monté du 11 septembre suggèrent fortement que l’État profond américain gagnera. Il semble qu’il n’y ait qu’un seul moyen pour Trump de rester au pouvoir qui ressemblera probablement à ceci  :

    Giuliani, dont on m’a dit qu’il avait remporté plus de 4 000 poursuites au cours de sa carrière, est un gars très dur – regardez ce qu’il a fait à la mafia de New York ! Et il doit se rendre compte que les poursuites qu’il intentera cette semaine seront les plus importants de sa carrière. Ils assureront même probablement son héritage pour la postérité. L’idée qu’il se présenterait devant les tribunaux sans preuve solide dans ses dossiers est tout simplement ridicule. Je ne vois aucun mécanisme qui puisse arrêter Giuliani maintenant, donc la balle ira aux tribunaux étatiques et ensuite fédéraux et, après cela, à la Cour suprême. Là, la situation est difficile à prévoir.

    En théorie, Trump a probablement suffisamment de juges conservateurs, en particulier avec le départ de Ruth Bader Ginsburg, remplacée par Amy Coney Barrett . Ce n’est qu’en théorie. En réalité, les choses sont beaucoup plus complexes. D’un côté, la pression de l’État profond sur les juges sera immense, mais d’un autre côté, une fois que vous êtes un juge de la Cour suprême, vous ne pouvez pas être attaqué, du moins pas légalement. Amy Coney Barrett devra également faire face à une pression immense pour « prouver » son « indépendance » – ce qui signifie que si elle se range du côté de Giuliani, elle sera qualifiée de complice de Trump et même bien pire que cela ! Une chose est sûre, tout juge du côté de Giuliani devra faire face à d’immenses pressions suivies d’une brutale campagne de dénigrement. Qui sait combien de juges auront le courage de faire face à cela ?

    Cependant, il y a aussi la possibilité que tout juge qui se range du côté des conclusions de Giuliani restera dans l’histoire comme une autre « icône du courage », donc je n’écarterais pas complètement cette possibilité non plus.

    Aparté

    Pendant mes années d’étudiant aux États-Unis, j’ai eu la chance de rencontrer et d’étudier avec des responsables américains comme Paul Nitze ou l’amiral Zumwalt et j’ai toujours été étonné de voir à quel point ces anciens fonctionnaires américains étaient francs, mais seulement une fois qu’ils ont pris leur retraite. Les juges de la Cour Suprême ne sont pas à la retraite, bien sûr, mais, comme les fonctionnaires à la retraite, ils sont hors de portée de toutes représailles légales, ce qui pourrait renforcer leur volonté de suivre honnêtement leur conscience et d’exprimer leur opinion

    Il est certain que Giuliani se battra férocement, mais en regardant l’équilibre politique des forces, je ne vois pas d’issue par où Trump réussirait à vaincre un adversaire beaucoup plus fort. Pensez-y, le seul allié possible pour la campagne Trump serait la Cour suprême : le parti Républicain, le Congrès, l’État profond, les média sionistes, et même les membres de l’administration Trump – pensez à Bolton ou à Esper ici – le détestent tous passionnément. Et maintenant que Trump semble perdre, ils n’hésiteront devant rien.

    Mais, comme le dit le proverbe, nous devons espérer le meilleur en nous préparant au pire.

    Il s’agit, évidemment, d’une administration Harris qui contrôle l’exécutif.

    Alors, que pouvons-nous attendre de ces gens ?

    D’abord et avant tout, une campagne soutenue pour rejeter complètement les premier et deuxième amendements de la Constitution [liberté d’expression et port d’arme]. Considérant à quel point ces deux pierres angulaires de la Constitution américaine sont vraiment sacrées pour des millions d’Américains, nous pouvons nous attendre à beaucoup de résistance de la part des « Déplorables », à la fois juridiquement et par la violence.

    Deuxièmement, le contrôle à la fois de l’exécutif et de tous les grands géants de l’informatique signifiera que la liberté d’expression sera encore plus clandestine. Cette nouvelle réalité exigera beaucoup de réflexion dans le développement d’une stratégie pour protéger les voix que le régime de Washington tentera désormais de faire taire ouvertement.

    Aparté

    Peut-être que l’erreur la plus stupide faite par Trump a été de ne pas créer sa propre chaîne de télévision. Il avait l’argent, il aurait pu trouver des alliés, mais il manquait simplement d’intelligence pour voir le danger. Au lieu de cela, cet imbécile narcissique pensait que Twitter était le moyen de contourner les médias traditionnels. Y a-t-il une possibilité que, s’il est expulsé de la Maison Blanche, nous pourrions enfin comprendre que ce dont les États-Unis ont maintenant urgemment besoin est, à tout le moins, une chaîne de télévision gratuite et au moins une option de médias sociaux gratuite ? Peut-être, mais je ne retiens pas mon souffle, Trump a toujours eu cette capacité à décevoir …

    Troisièmement, sur le plan international, on peut s’attendre à un dénigrement encore plus hystérique de la Russie – les Démocrates détestent tous la Russie avec passion, d’autant plus qu’on leur a lavé le cerveau pendant quatre ans en disant que « Poutine » avait « attaqué » les élections américaines. Mais les États-Unis ne peuvent vraiment rien faire contre la Russie, il est bien trop tard pour cela. Je m’attendrais donc à encore plus de moulinets de sabre que de la part de l’administration Trump, et probablement pas beaucoup plus d’action, bien que ce ne soit en aucun cas certain, car un président nominal comme Biden n’aurait pas l’intelligence de Trump pour comprendre qu’une guerre contre la Russie, la Chine ou l’Iran finirait par un désastre : les Démocrates déclenchent toujours des guerres pour essayer de convaincre le public qu’ils ont des « cojones » – cf Dukakis dans son char M-1. Maintenant qu’ils apparaissent non seulement comme faibles, mais aussi illégitimes et même séniles – avez-vous vu Biden essayer de courir sur le podium ? Ils devront prouver leur « virilité » et envoyer des missiles de croisière quelque part – ce genre d’attaque est ce que les lâches utilisent toujours en premier.

    Comme je l’ai mentionné dans le passé, le résultat de cette élection n’aura pas beaucoup d’impact sur la politique étrangère américaine : premièrement, les élites américaines sont plus ou moins toutes d’accord sur la poursuite d’une politique impérialiste violente ; mais encore plus crucial est le fait que l’Empire est aussi mort que le Titanic quand il a frappé l’iceberg : tous les passagers n’ont pas réalisé ce qui se passait, mais cela n’a pas changé le moins du monde le résultat.

    De plus, comme le savent ceux qui connaissent la dialectique hégélienne, chaque action aboutit finalement à une réaction et à l’idée que plus de 70’000’000 électeurs accepteront simplement ce qui est évidemment un coup d’État contre non seulement Trump, mais aussi la Constitution américaine elle-même, est ridicule. En tout état de cause, ces personnes vont maintenant se rendre compte que si les États-Unis ne font face à aucune menace étrangère réelle, à l’exception de celles qu’ils ont créées eux-mêmes, il y a certainement une menace interne, au sujet du serment prononcé par les  serviteurs en uniforme aux États-Unis, et que cette réalité leur donne le droit, et même le devoir, de « résister à la tyrannie ».

    Vous avez probablement entendu Joe Biden déclarer qu’il veut guérir les blessures, rétablir l’unité, gouverner pour tous les Américains, etc. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une simple rhétorique politique, même si cela en fait également partie. Surtout, je crois que les Démocrates sont terrifiés parce qu’ils savent pertinemment qu’ils ont volé les élections et c’est pourquoi, après quatre ans de rhétorique largement controversée et irresponsable contre Trump, « le système raciste » et tout le reste de cette merde, ils font maintenant un virage à 180° – ils en sont experts ! – et plaident pour le calme, la paix et l’unité.

    Cela n’arrivera pas.

    Enfin, un mot à ceux qui aiment dire qu’il n’y a pas de différence entre les Démocrates et le GOP, que tout cela est un faux conflit : amis, vous avez à la fois raison et massivement tort. Vous avez raison de dire que le DNC et le RNC sont comme des jumeaux indiscernables. Mais ce qui vous manque, ce sont deux choses cruciales :

    • Les factions au sein d’un même groupe peuvent en fait se traiter beaucoup plus durement entre eux que contre leurs ennemis communs. Je pense aux SS contre les SA dans l’Allemagne nazie ou aux trotskystes contre les staliniens en Union soviétique et à la guerre civile espagnole.
    • Mais, plus important encore, ce n’est pas un concours entre Démocrates et Républicains, c’est un concours entre un «outsider rejeté» [Trump] et à la fois le CND et le RNC !

    Conclusion : l’État profond contre le Pays profond, et non la lutte entre deux factions de l’oligarchie, démocrate et républicaine

    Un rapide coup d’œil à une carte raconte l’histoire : cette lutte est principalement celle de l’État profond contre le Pays profond (réel). Ouais, je sais, Trump n’est pas vraiment un mineur de fond en Virginie-Occidentale ou un agriculteur de l’Alabama. Mais cela n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est que les Déplorables des contrées « survolées » du pays sentaient que Trump parlait pour eux et qu’il était tout ce qui se dressait entre eux et les (pseudo-) libéraux de CNN, les voyous Antifa / BLM et la destruction des États-Unis tels que nous les connaissions tous. Et oui, c’est une vue simpliste, mais elle est fondamentalement correcte néanmoins.

    Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone

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  • Dans un essai politique qui eut un franc succès en 1977, (il y a 44 ans !), Alain Peyrefitte, l’un des « barons » du gaullisme, comme on disait alors, avait (déjà) formulé avec pertinence ce qui lui apparaissait comme « le Mal Français », qu’on pourrait caractériser par un administration pléthorique et centralisée et le développement de son cancer inévitable, la technocratie et son cortège d’incompétences.
    Le mal français / Peyrefitte, Alain / Réf9424 | Rakuten
    Dix ans plus tôt, Georges Pompidou sermonnait un de ses ministres, un certain Jacques Chirac, par une formule cassante : « arrêtez d’emmerder les Français ».
    Peyrefitte et Pompidou avaient raison.
    Nous sommes en 2021, et la France va mourir, si un coup d’arrêt sérieux n’est pas mis à ce mal endémique dans les plus brefs délais.
    Tout commence avec la dérive de l’ENA…
    LA DÉRIVE DE L’ENA (Ecole Nationale d’Administration)
    C’est sans doute l’une des principales racines du mal.
    L’ENA fut créée en 1945 par le général de Gaulle pour répondre à un besoin précis : « former les élites » (on disait alors « les grands commis de l’Etat »).
    Le projet n’était pas mauvais en soi, mais il a rapidement pêché et dérivé, atteint par un phénomène pervers : la porosité entre les hauts fonctionnaires et les élus, c’est à dire entre les fonctionnaires – théoriquement exécutants – et les décideurs politiques.
    Pour simplifier, disons que la vocation de l’ENA est de former les hauts fonctionnaires, pas les dirigeants politiques.
    D’ailleurs, former les décideurs ne s’improvise pas, surtout dans le domaine politique. Ce sont l’expérience et surtout des qualités personnelles comme l’intelligence, le patriotisme, le sens de l’Histoire, le pragmatisme, qui font les grands politiques. Et ces qualités, par définition, souvent innées, ne s’enseignent pas. Et surtout pas à l’ENA.
    On peut avoir été Conseiller Référendaire à la Cour des Comptes comme Hollande, (avec l’intérêt qu’il avait manifesté pour cette fonction comme le montre la vidéo ci-dessous), ou Inspecteur des Finances, comme Giscard et Macron, cela prépare éventuellement à la gestion de l’Etat mais pas à la conduite de la France.
    J’ai un jour entendu Chirac répondre, à un jeune garçon qui lui demandait comment on devient président : « c’est très difficile, il faut faire beaucoup d’études ». J’aurais grandement préféré qu’il réponde : « il faut d’abord aimer son pays, avoir envie de le défendre et de le faire grandir ».
    Mais l’amour du pays, le patriotisme, n’étaient déjà plus des valeurs sûres en ce temps-là.
    Il se trouve donc que les jeunes « énarques » cèdent souvent aux sirènes de la politique et à l’attrait du pouvoir. En fréquentant les élus et les ministres, certains jeunes diplômés finissent par se retrouver dans des cabinets ministériels, l’antichambre du pouvoir, puis à l’Assemblée Nationale, et même parfois au gouvernement, voire même à l’Elysée. Comme Macron, qui se présenta pour la première fois aux suffrages des Français pour la magistrature suprême ! Avec une bien courte expérience de l’Etat et un projet présidentiel fumeux, suscitant un doute sérieux sur sa volonté et surtout ses capacités de défendre les intérêts de la France.
    En période stable, normale, calme, on ne perçoit rien, ou pas grand-chose. Mais quand on entre en situation de crise, c’est le drame. Une épidémie s’abat sur la France et c’est la catastrophe. Rien n’est prêt : pas de masques, pas de tests, pas assez de lits de réanimation, et maintenant en queue de peloton pour le vaccin… Le tout ponctué de mensonges répétés et dans une ambiance anxiogène.
    Cette porosité anormale entre haute administration et pouvoir a été favorisée par le droit de « mise en disponibilité » qui permet aux hauts fonctionnaires de quitter leur poste pour un mandat électif ou un poste au gouvernement. Voire même pour un poste de direction dans le privé, tout en gardant au chaud leur statut administratif, ce qui leur permet de faire un bout de carrière ailleurs, en toute sécurité, avec la possibilité de réintégrer leur corps d’origine quand ils le souhaitent.
    Pour ne prendre que deux exemples : Fabius et Juppé ont pu mener toute leur carrière politique avec la sécurité de pouvoir à tout moment, en cas de besoin, récupérer leur poste dans l’administration. Sans perte de pouvoir d’achat, les augmentations indiciaires ayant continué de s’appliquer normalement, pendant toute la durée de leur mise en disponibilité.
    Qui, dans le secteur privé, peut se vanter de bénéficier d’un tel avantage, qui ressemble étonnamment aux privilèges de l’Ancien Régime ?
    « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit », proclame la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948… Pas en France, manifestement !
    LE VIRUS MORTEL DE LA TECHNOCRATIE
    Inamovibilité, irresponsabilité, porosité avec l’exécutif
    Inamovibles (en France, « on ne nomme pas les fonctionnaires, on les adopte »), irresponsables (le pire, en cas de faute, est la mutation en province), influents (par proximité avec les pouvoirs exécutif et législatif), les hauts fonctionnaires ne sont plus les « grands commis » du début mais souvent des décideurs. La France est entre leurs griffes.
    « Les ministres passent, les hauts fonctionnaires restent« , dit-on dans les couloirs feutrés des ministères. C’est à peine une plaisanterie, en tous cas un rappel à la réalité. Tout projet de réforme, toute nouvelle politique, toute décision ministérielle n’ayant pas l’heur de plaire à ces messieurs ont de fortes chances de ne pas aboutir, et ce pour une raison simple : la durée de vie d’un haut fonctionnaire à son poste est largement supérieure à celle de son ministre.
    Le pouvoir est donc partagé de fait entre le ministre et ses fonctionnaires, rendant particulièrement complexe le système de décision.
    En théorie l’exécutif est supposé décider et son administration obéir. Dans la pratique, l’administration attend certes des instructions précises, mais ne les applique qu’en fonction de ses propres appréciations et à son rythme. Allonger les délais d’exécution permet souvent d’attendre le prochain gouvernement et le classement vertical du projet initial !
    Facteur aggravant : les hauts fonctionnaires se cachent souvent derrière leur poste en évitant soigneusement de prendre toute initiative susceptible d’être justifiée par les événements. Toutes les précautions administratives, légales, réglementaires sont évoquées afin de se protéger de toute décision qui aurait des conséquences néfastes sur leur carrière. Ils appliquent à la lettre des réglementations tatillonnes, sans aucun intelligence des situations. On l’a vu un peu avant le début de la crise sanitaire, quand des millions de masques ont été détruits pour cause de péremption – sans être remplacés -.
    Centralisme
    Le centralisme est l’ADN principal de l’administration. Paris doit tout décider. On a bien fait semblant de régionaliser l’action de l’Etat en inventant un terme ambigu dont la signification est douteuse : « déconcentration ». En faisant croire qu’il s’agissait de décentralisation, mais qui n’a en vérité rien à voir.
    La décentralisation consiste à déléguer aux élus régionaux ou locaux des pouvoirs de décision et les crédits correspondants ; la déconcentration ne consiste qu’à implanter régionalement des succursales de l’administration centrale et à leur octroyer les financements nécessaires.
    Dans les faits, on trouve même assez souvent les deux cas de figures, ce qui ne fait qu’augmenter encore le nombre de fonctionnaires, compliquer les procédures de décision et de contrôle, et surtout diminue l’efficacité des services comme chacun de vous a pu le remarquer.
    C’est la fabrication du millefeuilles administratif avec toujours la même rengaine : inamovibilité et irresponsabilité.
    On sait que la France brille par le nombre de ses fonctionnaires. En comparant notre pays à l’Allemagne, l’IREF observe que nous avons 3 millions de fonctionnaires en surnombre par rapport à notre voisin (proportionnellement aux populations respectives des deux pays). Pour de meilleurs résultats ? Je vous laisse apprécier…
    Source IFRAP
    TECHNOCRATIE : les conséquences économiques et financières
    Pour les fonctionnaires formés à l’ENA, la petite ou moyenne entreprise n’a pas grande importance. Seules comptent les grandes entreprises, si possibles publiques. On l’a vu sous Mitterrand où le sport national consistait au début de son double septennat à nationaliser tous les joyaux de l’économie française. Avec le succès que l’on sait.
    Ce mépris congénital de l’entreprise privée, pourtant source de création, d’imagination, et susceptible de réagir le plus efficacement en période de crise ou de changement, est lui aussi inscrit dans les gènes des dirigeants issus de l’ENA. Qui n’hésitent pourtant pas, parfois, à se faire « détacher » sur des postes prestigieux d’entreprises publiques (bien que n’en ayant généralement pas les compétences), tout en conservant bien au chaud leur poste initial comme on vient de le voir (on ne sait jamais !).
    Le mépris des hauts fonctionnaires pour l’entreprise est tel que se faire détacher dans l’entreprise une porte un joli nom : « pantoufler ».
    Cette méconnaissance de l’entreprise est responsable d’une grande partie des malheurs de la France.
    Tous les spécialistes savent depuis longtemps que notre pays n’est pas « géré », au sens réel du terme.
    Pour traiter un problème, les décideurs – tant politiques et administratifs – ne connaissent en effet qu’un seul moyen : AUGMENTER LES IMPOTS !
    Un bon ministre est souvent considéré comme un ministre qui obtient un budget supérieur à celui de l’exercice précédent. Budgets souvent alloués pour des motivations politiques et idéologiques, sans réel souci d’efficacité et d’opérationnalité.
    Exemple concret de schizophrénie politique : tout le monde sait que le gouvernement pratique allègrement les opérations militaires extérieures (OPEX)… en serrant les budgets militaires ! On se rappelle la démission du général de Villiers, CEMA(*) du début de de quinquennat, qui a eu le courage de ne pas cautionner ce délire.
    Dans une entreprise, on veille à maintenir un certain équilibre d’exploitation et à décider de nouvelles charges et investissements en fonction des ressources existantes. Car on ne peut pas augmenter le chiffre d’affaires d’un coup de plume. L’Etat énarque, lui le peut ! Le déficit budgétaire étant l’excédent de dépenses sur les revenus (impôts, taxes et charges diverses), la variable d’ajustement est facile : la pression fiscale.
    C’est d’ailleurs ce que vous allez comprendre prochainement quand il faudra assumer et financer le coût de la pandémie…
    A moins que Macron décide de laisser filer l’endettement (alors qu’on vient d’exploser la limite d’un an de PIB, approchant maintenant les 120 % !)** en prenant le risque de faire de la France un pays non solvable avec tous les malheurs que ça risque d’engendrer.
    Conséquence directe de cette gestion déplorable de l’Etat : la France plastronne au hit parade mondial du taux de prélèvements obligatoires, qui tournait autour de 47 % avant la crise sanitaire. Aujourd’hui, personne n’ose annoncer de chiffre. Ce sera la bonne surprise de 2021-2022. En tous cas au-dessus de 50 %.
    source : Eurostat
    QUE FAIRE POUR SAUVER LA FRANCE ?
    Rappelons que c’est sous Margaret Thatcher et Ronald Reagan, dans les années 1980, que la Grande Bretagne et les USA ont décidé d’assainir leurs finances publiques. L’Allemagne du chancelier Gerhard Schröder a réagi un peu plus tard, au début des années 2000.
    En France, le dernier budget en équilibre fut celui de 1974, année d’arrivée au pouvoir de Giscard d’Estaing et du premier choc pétrolier ! Et tout n’a fait qu’empirer depuis, mortellement aggravé par le double septennat de Mitterrand.
    Nous n’avons pas su mettre de l’ordre dans nos affaires quand il en était encore temps. Aujourd’hui, plongés dans la crise sanitaire et la crise économique qui se prépare, ce sera d’autant plus difficile. Il reste à Macron un peu plus d’un an pour terminer son mandat et il y a gros à parier qu’il va occuper son temps à préparer le suivant. Donc, aucun espoir de ce côté, tout va continuer de partir à vau-l’eau…
    Il va falloir que le prochain président de la république construise un « projet » et le mène à bien. Ne parlons pas de « programme », ça n’a aucun sens, surtout dans les années catastrophe que nous vivons.
    Quel que soit le titre qu’il donnera à son projet, il tournera autour de quelque chose du genre « sauver la France ».
    J’ai voulu mettre l’accent sur l’ENA comme étant la racine du mal. Ce mode de gestion de l’État est en effet largement responsable de toutes les dérives, et pas seulement économiques. L’idéologie professée dans les grandes écoles depuis 1968 ont en effet induit tout le reste : immigration sauvage aux frontières, ensauvagement à l’intérieur de l’Hexagone, partialité et incompétence de la Justice, mépris de l’Histoire de la France, destruction de l’Éducation Nationale, multiplication des actes de repentance, et tout le reste, que je ne citerai pas dans cet article, notre ami Éric Zemmour le faisant avec beaucoup plus de talent que moi chaque soir sur CBNews.
    Mais, concernant le projet dont la France a besoin, je vous propose une base de réflexion à partir de celui que nous avons conçu et publié sur Minurne l’année dernière et que vous trouverez en cliquant ici => PROJET POUR LA FRANCE
    Ce projet s’articule en 3 parties :
    • A : Stopper la Submersion Migratoire
    • B : Optimiser la Gestion de l’Etat
    • C : Réformer les Institutions
    CONCLUSION
    Une dernière chose. Il me semble utile de préciser qu’il est peut-être injuste de tout imputer aux dirigeants de la V° République, successeurs du général de Gaulle et de Pompidou. Ils ont certes tous, peu ou prou, une responsabilité certaine dans la descente vertigineuse de la France. Mais les racines du déclin et de l’abandon étaient déjà depuis longtemps dans l’ADN de la France et des Français. Entre les deux guerres mondiales, le pays s’est vautré dans le pacifisme bêlant et a laissé, sans réagir, l’Allemagne réarmer, réoccuper la Rhénanie, et faire bien pire encore, jusqu’à l’Anschluss de l’Autriche. Pendant ce temps, les sirènes du pacifisme des successeurs d’Aristide Briand chantaient avec les socialo-communistes la musique doucereuse « nous sommes tous frères » et on préparait le Front Populaire et les congés payés…
    Beau programme, à condition qu’il soit partagé avec les prétendus pays supposés « frères ».
    Cet angélisme endémique ne vous rappelle rien ?
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  • Article 1 Tu diras Oui à leur culture, s’ils ne disent pas Non à ta Nature. Tu diras non à l’intégrisme seulement s’ils disent oui à ton intégrité et ton désir d’unité. Car l’Islam est fondamentalement unioniste, ce sont ses détracteurs qui sont séparatistes. Article 2 Tu diras oui à l’égalité, non à l’égalitarisme, oui à la distinction, non à l’indifférenciation, oui à l’humanisme, non au déshumanisme du genre, de l’espèce et de l’individu. Car pour l’Islam il ne peut y avoir ni sexisme, ni racisme, ni fétichisme. Article 3 Tu diras oui à la liberté de conscience et non à ceux qui l’utilisent pour subordonner les consciences ou les vider de leur substance. On ne le dit pas assez mais la laïcité est plus que compatible avec l’islam quand la laïcité n’est pas dépourvue d’âme. Article 4 Tu diras oui à tous les hommes de bonne volonté. C’est gage de fraternité, mais tu diras non à tous les hommes de mauvaise foi, c’est gage de sincérité. Pour ceux qui ont encore du mal à l’admettre, tout esprit comporte une semence divine qu’on a le droit de ne pas ensemencer mais qu’on n’a pas le droit d’effacer de nos mémoires vivantes. Article 5 Tu diras oui à la France qui t’élève et non à la France qui te rabaisse. Oui à une patrie dont tu partages les partis pris : liberté, volonté, responsabilité pour servir le prochain et ne pas asservir le lointain… N’oppose pas la loi islamique aux lois de la République car cela revient à opposer une diva à des filles de joie. Prière en guise de conclusion : L’heure c’est l’heure mais c’est la République qui te la donne. L’islam, lui ne te donne pas l’heure mais un cœur pour aimer ceux qui ne t’aiment pas et pardonner à ceux qui ne te pardonnent pas… ça s’appelle : le bonheur. une info scénario #charte #islam #France #laïcité #voile #séparatisme https://www.lejournaldepersonne.com/2... 

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    Trente ans, soixante ans… Ces dates peuvent sembler lointaines, des événements du siècle passé. En particulier pour les jeunes générations, nées au vingt-et-unième siècle et confinées aujourd’hui pour la première fois de leur jeune existence. Et pourtant, ces événements marquent profondément notre présent.

    17 janvier 1961 : assassinat de Patrice Lumumba

    L’assassinat de Patrice Lumumba le 17 janvier 1961, et ceux, à la même époque, de nombreux autres dirigeants africains intègres qui luttaient pour l’indépendance et la reconstruction de leur nation, ont modifié fondamentalement les possibilités d’avenir de ce continent. Pas moins de vingt-deux présidents africains en poste ont été assassinés [1], sur ordre ou avec la complicité des métropoles européennes et américaines, pour non-servilité aux puissances coloniales. La liquidation de générations entières de dirigeants anticoloniaux n’a pas seulement eu des conséquences dramatiques pour l’Afrique, mais aussi sur la persistance des mentalités coloniales chez nous. Il est facile d’inculquer largement l’idée que l’Afrique n’a pas été capable de gérer son indépendance après avoir commandité et réalisé l’assassinat de toutes celles et tous ceux qui représentaient l’alternative anticoloniale pour tout un continent. Dans notre pays, l’assassinat de Patrice Lumumba n’a jamais été reconnu comme un assassinat d’État, notre État, planifié cyniquement afin de mettre au pouvoir la marionnette Mobutu, pieds et poings liés aux intérêts belges et occidentaux au Congo. Apprend-on aux jeunes à l’école que notre démocratie est capable d’ordonner l’exécution d’un homme, un premier ministre démocratiquement élu, simplement parce qu’il dénonce les crimes de la colonisation, et ensuite d’ordonner le découpage et la dissolution de son corps dans l’acide ? Apprend-on aux jeunes que, si on veut réellement juger du caractère démocratique d’un régime, il faut examiner comment il s’est comporté dans ses ex-colonies et comment il pratique le néo-colonialisme aujourd’hui. Car « notre » démocratie, « nos » droits, « nos » libertés reposent très largement sur le pillage passé et actuel des pays du tiers monde, sans lequel la base économique et sociale de ces libertés n’existerait tout simplement pas.

    17 janvier 1991 : première guerre du Golfe

    17 janvier 1991, au milieu de la nuit irakienne, commence le bombardement de ce pays, déjà mis à genou par un embargo de cinq mois. Imposée à l’opinion publique occidentale à coup de mensonges, comme celui des nourrissons dans les couveuses du Koweit, cette guerre a inauguré une guerre sans fin contre les peuples et nations arabo-musulmans, qui se poursuit aujourd’hui. La destruction quasi-totale de la nation irakienne, par deux guerres et un interminable embargo, a embrasé et ravagé toute la région et porté ses conséquences meurtrières dans le monde entier.

    Pour beaucoup, la guerre contre le terrorisme aurait commencé avec les attentats du 11 septembre 2001. C’est que cet événement est commémoré quasi religieusement depuis près de vingt ans. Mais que la guerre a bel et bien commencé dix ans plus tôt, ce 17 janvier 1991, l’apprendra-t-on à nos enfants à l’occasion de cet anniversaire ? Pourtant, c’est le président Bush (père) lui-même, qui l’a annoncé on ne peut plus clairement : « La guerre froide est terminée, nous sommes entrés dans une ère nouvelle qui offre un grand espoir » [2]. Après la disparition de l’Union soviétique et du Pacte de Varsovie, autrefois appelés le camp socialiste, il fallait trouver de nouveaux débouchés pour l’industrie de l’armement et des nouvelles technologies. La première guerre du Golfe sera d’ailleurs le premier laboratoire grandeur nature ainsi qu’un grand salon publicitaire, qui a permis l’explosion commerciale d’internet et de toutes ses applications. Sauf que les Irakiens l’ont payé avec des millions de morts et la destruction quasi-totale de leurs infrastructures essentielles.

    Et cette première guerre du Golfe a aussi marqué chez nous le point de départ de la stigmatisation d’État des populations arabo-musulmanes en Europe. En 1991, un ministre-président bruxellois socialiste demande l’interdiction des radios arabes libres parce qu’elles mobilisent « les masses arabo-musulmanes » contre l’intervention de la coalition contre l’Irak. C’est la première fois que les populations maghrébines sont désignées comme suspectes, non pas seulement en raison de leur origine étrangère, mais en fonction de leur positionnement supposé dans un conflit. L’origine de l’islamophobie se trouve précisément là, dans l’extension de la guerre à tous les aspects de notre vie, nous privant ainsi de notre droit légitime à nous opposer à la guerre, indépendamment de notre origine nationale, de notre culture ou de nos convictions philosophiques. Il n’y a dès lors rien de surprenant à ce que l’année 1991, dans ce contexte de guerre généralisée, sera aussi marquée par les premières révoltes de jeunes immigrés à Forest et Saint-Gilles et par la première percée spectaculaire de l’extrême droite qui recueillera 479 917 voix en novembre de la même année. Car, à nouveau, la nature démocratique d’un régime se révèle dans la façon dont il mène ses guerres. Et la Belgique, sous direction étasunienne et aux côtés des démocraties française, britannique, italienne, néerlandaise, grecque, espagnole, portugaise, danoise, norvégienne et canadienne (pour ne citer que les occidentales), s’est jetée avec enthousiasme dans cette guerre de trente ans, qui se mène aussi bien sur le plan extérieur qu’intérieur.

    Puissent ces anniversaires aviver les flammes de la lutte anticoloniale, antiguerre et antiraciste qui couvent ici chez nous et s’élèvent ci et là, dans les révoltes de ces jeunes qu’on s’empresse de criminaliser, dans le puissant mouvement aux EU contre les violences policières racistes, dans les actes de déboulonnage des symboles coloniaux ou encore dans les rassemblements pour la libération d’Assange... Confinés mais pas cons n’oublions pas cette histoire qui baigne notre présent et nos luttes.

     Nadine ROSA-ROSSO                                                                                                                                                                                                                                                       [1] http://jkanya.free.fr/Texte19/assassinatdespresidents190119.pdf

    [2] Cité par Manlio Dinucci, Édition de vendredi 15 janvier 2021 d’il manifesto

    »» https://nadinerosarosso.blogspot.com/
    URL de cet article 36849
    https://www.legrandsoir.info/17-janvier-2021-60-ans-apres-l-assassinat-de-patrice-lumumba-30-ans-apres-la-premiere-guerre-du-golfe.html
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  • , m

    Poitrine et jambes de rêve sont des atouts incontestables… mais pas à la place de la jugeote !

    Elle est mignonne, Aurore Bergé !

    Si, si, soyons honnêtes, et accordons-lui qu’elle fait des efforts, enfin actuellement, pour gommer certaines horreurs qui nous ont bien fait bondir à chacune de ses déclarations passées (*) ; mieux vaudrait donc attendre encore un peu avant de continuer à lui jeter des pierres…

    (*On en a plein en magasin :  https://ripostelaique.com/selon-aurore-berge-il-nest-pas-normal-que-les-vieux-votent.html

    C’est vrai qu’au départ, la pauvre petite, qui a fait Sciences Po(t), avait déjà tout faux en s’étant fait élire députée de LREM, puis en feignant d’ignorer que celle-ci fait surtout de la marche arrière, notamment pour tout ce qui est beau est bien dans notre pays…

    Ce qui lui vaudra de sortir, à plusieurs reprises, des énormités sur certains Français qui osent ne pas adorer le dieu vivant qu’est son maître, Emmanuel Macron, sans voir que derrière l’allure avenante du « bonhomme » (sens péjoratif !) résidait un véritable fou dangereux (penser à lui envoyer le diagnostic du psy italien…), dont l’unique préoccupation est lui-même et rien d’autre !

    Elle est comme ça, Aurore ; elle dit ce qu’elle pense avant de prendre le temps de réfléchir, quitte à s’en mordre les doigts ensuite (peut-être), comme lorsqu’elle avait taclé François Ruffin ayant osé venir à l’Assemblée nationale « sans cravate »… pour venir ensuite montrer un aperçu conséquent sur ses cuisses et ses seins à l’émission « Salut les Terriens ».

    En septembre 2018, à propos de la réforme des retraites, elle s’était illustrée par de scandaleuses proclamations au sujet des retraités actuels, ceux qui ont trimé pendant des décennies pour lui faire une France propre et libre, et qui ont l’audace de vouloir vivre décemment de leur retraite chèrement acquise :  

    « On ne peut pas demander de réduire la dette sans assumer les efforts à faire » ; « On peut légitimement demander un effort générationnel à ceux à qui l’on paye les retraites ». Pour Aurore Bergé, il n’y a pas de débat à avoir sur les mesures dévoilées par le gouvernement pour compenser la faible croissance en 2019. Selon elle, rétablir les comptes publics est un engagement qui « sera tenu ».

    Il y a vraiment des gifles magistrales, façon Lino Ventura… qui se perdent !

    Ce qui lui avait tout de même valu une volée de bois vert de la part de Christine Tasin, qui lui avait immédiatement fignolé un costume sur mesure… la pauvrette ignorant que quand on met Christine en colère, ça peut faire du vilain…

    https://ripostelaique.com/aurore-berge-depute-lrem-et-miserable-salope-veut-pomper-les-retraites.html

    Personnellement, étant bien plus proche de l’âge de Christine que de la Bergé, ce n’est pas un bol, mais un saladier de « petit-lait » que j’avais dégusté à cette occasion.

    Plus récemment, dans le cadre de la loi « confortant les principes républicains » (ah ! ils reconnaissent enfin que ceux-ci sont donc bafoués… malheureusement sans en préciser les principaux auteurs autres que l’extrême droite, leur punching-ball habituel !) ; nous apprenons dans les colonnes de Bd Voltaire que la miraculée (?) restée jusqu’ici plutôt discrète sur le sujet, vient de déposer, avec son collègue Jean-Baptiste Moreau, un double amendement visant à interdire :

    – « le port de tout signe religieux ostensible par les mineurs dans l’espace public » 

    – « le port de tout habit ou vêtement qui signifierait pour les mineurs l’infériorisation de la femme sur l’homme ».

    Sinon, au-delà de 18 ans, majeurs, vaccinés et donc adultes, circulez, y a rien à voir, et continuez à vous voiler ou faire voiler vos femelles, du moment que vous ne touchez pas aux mômes, elle sera comblée, la Aurore, qui précise qu’il s’agit d’interdire le port du voile pour les filles mineures : « Il ne doit pas y avoir de tabou » sur cette question, proclame-t-elle. 

    Ben voyons ! et en matière de discrimination, ils s’y connaissent plutôt, elle et ses potes de LREM.

    « C’est insupportable de voir une fille de 5 ans porter un voile, et ce projet de loi nous permet de légiférer », explique-t-elle dans les colonnes du Parisien« Alors pourquoi n’irions-nous pas au bout de nos convictions ? C’est notre rôle de législateur de protéger les plus vulnérables. »

    Bien tenté Aurore… mais attention au retour de bâton, papa Jupiter et tonton Casse-tête sont légèrement agacés (ce qui nous comble mais risque de te coûter cher…) la déclaration du Premier sinistre au « Monde » est sans équivoque possible : 

    « Le sujet ne fait pas partie de notre agenda car nous ne confondons pas l’expression de la foi religieuse et les atteintes aux valeurs de la République ».

    Encore une preuve qu’il serait bien meilleur en comique troupier qu’en Ennemi public N°2 !

    Quant au N°1, il a prononcé cette mise en garde : « Le danger, c’est de détourner le débat sur cette question qui n’a pas lieu d’être aujourd’hui. »

    Ah bon ! C’est pour quand alors ?

    C’est sûr que pour un dégénéré comme lui, il est bien plus urgent de lécher les babouches du tyran turc en lui écrivant une bafouille (dont il ne pense sans doute pas un mot, mais service commandé oblige !), que de se scandaliser de voir, en France, ex-pays des Lumières, des petites filles, voir des bébés, voilées, dans nos rues, pour obéir à la loi islamiste !

    Quand on vous dit « qu’ils » osent tout !

    https://www.lopinion.fr/edition/international/lettre-macron-a-erdogan-cher-tayyip-parlons-nous-233925

    Z’êtes bien sûr, Manu, que c’est vraiment « leur choix » à ces petiotes, d’être ainsi empaquetées par tous les temps… comme leur maman ?

    Au début c’est dans un joli coloris rose ou bleu :

    Puis très vite, ça se gâte, pour devenir ça :

     

    Pour finir ainsi, parfois vendue par des parents en règlement d’une dette d’honneur :

    Et pas seulement dans les pays arriérés… partout, y compris aux USA, où l’islam et la domination masculine règnent !                                                                                                                                                                                                             https ://youtu.be/KldFGgUTqKA

    Forcément, quand on préfère les garçons, hauts en couleurs de préférences, on n’a que foutre de l’enfer que des milliers de fillettes, ados, femmes vivent chaque jour en subissant les assauts, souvent brutaux mais légitimes, des mâles conquérants que sont leurs époux… ayant l’accord du tout-puissant Allah pour « labourer leur femme selon leur bon plaisir ».

    Donc, Aurore Bergé marque un point avec cette tentative de légiférer… même si un doute subsiste sur la sincérité de cette brusque implication, et s’il semble évident qu’elle restera sans suite, du moins dans l’immédiat.

    Pour autant, elle vient de sortir une nouvelle carte de son jeu, la Aurore, conformément à notre opinion sur la question, largement étalée dans nos colonnes… elle en remet une couche sur la gauche-pédo, en se demandant « pourquoi tant de monde savait et n’a rien dit ? »

    Aurore Bergé s’est exprimée sur l’affaire Olivier Duhamel, ce célèbre politologue, membre éminent de la gauche caviar ultra permissive… qui fait actuellement l’objet d’une enquête pour « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans ». 

    « C’était mon enseignant à Sciences Po, donc je pense que comme beaucoup de ceux qui l’ont eu comme professeur, ça a été un choc, comme une révélation, parce que c’est quelqu’un qu’on admirait, c’est quelqu’un qui avait de l’autorité », a déclaré la députée le 16 janvier.

    « C’est quelque chose qui est d’autant plus choquant que d’imaginer que tant de gens aient su et que tant de gens n’aient rien dit pour protéger des enfants, parce que quand on a 14 ans, on n’est pas consentant et on est d’autant moins consentant quand c’est face à la personne qui a autorité sur vous et en qui vous avez toute confiance », poursuit-elle.

    https://francais.rt.com/france/82796-affaire-olivier-duhamel-aurore-berge-pourquoi-tant-de-gens-savaient-et-n-ont-rien-dit

    Bah oui, mais ça, ce n’est pas nouveau, cocotte ; t’étais où pendant tout ce temps-là ? En mai 68 d’accord, tu n’étais pas née, mais depuis ?

    Toutes les frasques de la gauche-caviar-déjantée et prête à tout pour jouir de la vie, même si c’est au détriment de quelques âmes sensibles, ont largement défrayé la chronique, au moins les plus connues… et toutes ont vite été étouffées dans l’œuf ou planquées fissa sous le tapis, afin que surtout les « sans-dents » n’en sachent rien… ou pas trop !

    Du chef d’État élevant discrètement maîtresse et bâtarde (elle va aimer, la Mazarine) aux frais du con-tribuable, aux discrètes sorties matinales du scootériste casqué, en passant par l’inconduite d’un ex-futur candidat à la Présidence, ayant malencontreusement glissé sur une savonnette pour atterrir sur une employée d’hôtel…

     

    Mais bref, tu as entièrement raison, ce n’était pas beau du tout, pour ceux qui savaient, de se taire ainsi, et faire comme si tout était normal ! Pourtant un doute subsiste sur la soudaineté de tes nouvelles opinions ; sont-elles sincères ou n’est-ce qu’une rusée manœuvre pour faire parler de toi ???

    Bon, rassure-nous vite, Aurore, « y s’passe » quoi exactement ?

    Tu as viré ta cuti, ou tu t’es fait vacciner contre la « covid 19-20-21… » et les effets secondaires t’amènent déjà à jouer contre ton camp qui, je te le rappelle, est celui de la misérable marionnette des comploteurs mondialistes, mettant les bouchées doubles pour satisfaire ses maîtres dans l’extermination de tous ceux qui les gênent, notamment en France ?

    Ou as-tu eu une révélation sur la vraie réalité, non celle qui est débitée sans trêve sur toutes les ondes achetées par ce pouvoir inique ?

    Parce que si c’est ce dernier cas, on ne peut que t’accueillir, un verre à la main, en te souhaitant la bienvenue parmi nous…

    Sinon, en admettant que tout ceci ne soit finalement que de savants calculs politiciens (**)… gare à tes fesses, car nos plumes sont toujours prêtes, et bien affûtées, fais-moi confiance !

    Josiane Filio, au nom de la Liberté d’expression

    (**) […] Schizophrène, elle semble savoir de quoi il retourne puisque soutenant successivement Valérie Pécresse, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Alain Jupé… puis enfin, fort opportunément, Macron, changeant alors son étiquette LR contre celle de LREM, comme tous ceux qui, uniquement préoccupés de leur propre sort, estiment que « la fin justifie les moyens » !

    https://ripostelaique.com/agnes-pannier-et-aurore-berge-deux-creatures-lrem-en-guerre-contre-le-peuple.html

    https://ripostelaique.com/macron-philippe-berge-trois-facons-de-se-foutre-des-francais.html

    https://ripostelaique.com/macron-sen-prend-encore-aux-vieux-quen-pense-brigitte.html        

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  •                                              Vérité à la moulinette et CIA                                                                                                                                                                                                                                                                       

    Le 14 octobre 1990, une jeune infirmière koweïtienne, témoigne, les larmes aux yeux, devant une commission du Congrès des États-Unis. Sa déposition sera retransmise par les télévisions du monde entier : dans une maternité du Koweït elle a vu des soldats irakiens débrancher des couveuses, jeter au sol et laisser mourir des bébés.

    Ce n’est qu’après la destruction de l’Irak et des centaines de milliers de morts innocents que toute la presse a concédé que l’infirmière ulcérée n’était pas infirmière, mais la fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington, pilotée par l’agence de communication Rendon Group qui supervise la communication de la CIA et du Pentagone.

    Pour bien évaluer ce qu’est la communication de la CIA, le mieux est de se reporter à ce qu’en a dit Mike Pompeo secrétaire d’État américain au cours d’une intervention auprès d’étudiants de l’université A&M du Texas le 15 avril 2019. En évoquant son expérience de directeur de la CIA de 2017 à 2018, il a avoué : « Nous avons menti, nous avons triché, nous avons volé ». Et, avec une franchise que pourraient lui envier bien des journalistes français, il a ajouté : « C’était comme si on avait été entièrement formés pour cela » (1).

    Théophraste R. Média-sceptique de service.

    Note (1) Tout ce que venez de lire a été picoté ici :

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    Le jugement sur Assange est malgré lui l’aveu de la monstruosité du système carcéral qui se pratique aux États-Unis et qui se propage aussi bien en Europe que sur d’autres continents. Eliane Martinez, de Prison Insider, écrivait : « Le modèle supermax est en train de se généraliser au monde entier… Il est considéré comme un traitement inhumain par le Comité contre la torture de l’ONU »

    Le 4 janvier 2021, la juge Vanessa Baraitser a rejeté la demande des États-Unis d’extradition de Julian Assange. C’est une victoire, certes. L’enfermement d’Assange pour le reste de sa vie aux États-Unis, pour avoir exposé les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo, a été bloqué. Du moins provisoirement.

    Parce que, sur le fond, Baraitser a accepté toutes les accusations étasuniennes contre Assange. Selon la juge, Assange aurait droit à un procès équitable aux États-Unis. Pour elle, le journalisme d’investigation, c’est de « l’espionnage ». La liberté d’expression ne veut pas dire « qu’on peut publier tout ce qu’on veut ». Même si l’article 4 de la loi britannique sur l’extradition dit que : « L’extradition ne sera pas autorisée quand il s’agit d’un délit politique », elle a jugé que le traité d’extradition (le UK Extradition Act de 2003) s’appliquait bien dans le cas d’Assange. Enfin, la protection par Assange de ses sources, parmi lesquelles Chelsea Manning, équivaut à du « piratage criminel »...

    Le seul argument retenu par la juge pour ne pas extrader Assange est son état de dépression et la possibilité qu’Assange se suicide s’il est enfermé dans une prison supermax (1) aux États-Unis. Elle a déclaré : « Les protections à la prison de Belmarsh limitent le risque de suicide, mais les conditions d’isolement quasi total aux États-Unis n’empêcheront pas M. Assange de trouver un moyen de se suicider et pour cette raison je décide que l’extradition serait une mesure tyrannique pour cause du préjudice moral » (2). Sur « les risques limités » à Belmarsh, disons juste ceci. Le 20 février 2020, un détenu de 36 ans y a été tué par deux codétenus. Le 2 novembre 2020, un Brésilien, qui traduisait pour Assange les lettres reçues en portugais et qui se trouvait dans l’aile même où se trouve Assange, s’y est suicidé parce qu’il allait être expulsé vers le Brésil ! (3)

    Mais, pour la juge, il y a pire : s’il était extradé, Assange serait en effet détenu dans une prison supermax, comme celle au Colorado, décrite par un ancien directeur comme une “version propre de l’enfer ” et un “destin pire que la mort”. La juge a ajouté qu’en plus de son isolement, il y avait « un risque réel » qu’Assange soit soumis aux USAM (special administrative measures), les mesures spéciales administratives. Disons tout de suite que la juge n’a pas de mérite particulier dans la décision de non-extradition : le UK 2003 Extradition Act interdit en effet une extradition si « la condition physique ou mentale de la personne est telle qu’il serait injuste ou tyrannique de l’extrader ». Si le problème de la santé mentale ne s’était pas posée, l’extradition aurait pu avoir lieu.

    La prison de Belmarsh, le Guantanamo britannique

     

    Des éléments décisifs sur l’état de santé d’Assange en lien avec les conditions carcérales ont été apportés par la défense et la campagne internationale pour Assange. Prouvant qu’extrader Assange reviendrait à lui faire subir le même traitement qu’a vécu Chelsea Manning, cette lanceuse d’alerte qui avait plusieurs fois essayé de se suicider en prison, la dernière fois en mars 2020. (4)

    En décembre 2015 déjà, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire était intervenu pour dénoncer le calvaire carcéral de Julian Assange : « Depuis son arrestation le 7 décembre 2010, il a été enfermé pendant dix jours dans la prison de Wandsworth à Londres, puis il a été assigné à résidence pendant 550 jours, puis il a connu près de sept ans d’autodétention à l’ambassade équatorienne à Londres, sous la menace d’une arrestation s’il mettait un pied dehors ». (5) Depuis avril 2019, l’asile politique lui ayant été retiré suite au changement de gouvernement en Équateur, et après avoir été évacué par la force de cette ambassade, Assange est enfermé dans un isolement quasi total à Belmarsh.

    La prison de Belmarsh a été construite en 1991 en tant que première prison supermax en Grande-Bretagne, destinée aux détenus considérés comme (très) dangereux et/ou comme une « menace pour la sécurité nationale ». Elle a des dispositions spécifiques pour la détention de terroristes, y compris un tunnel qui mène à un tribunal à proximité, résistant à des attentats à la bombe. À Belmarsh, il existe une prison au sein de la prison, une unité de haute sécurité HSU, qui peut contenir quarante-huit détenus. Ce sont des personnes qui « posent un grand risque d’évasion, des terroristes, des personnes qui radicalisent d’autres, ou qui continuent des activités criminelles de l’intérieur de la prison ». Au début, cette unité servait presque exclusivement à détenir des prisonniers de l’IRA, l’armée républicaine irlandaise. À partir du 11 septembre 2001, jour des attentats de New York, HMP Belmarsh a commencé à porter le nom de « Guantanamo britannique ». Parce que, comme à Guantanamo, un nombre de personnes y étaient enfermées indéfiniment, uniquement sur base de suspicion, sans inculpation, sans procès, en vertu des dispositions de la loi britannique de 2001 sur la lutte contre le terrorisme, la criminalité et la sécurité.

    Même s’il ne se trouve pas dans la section HSU, Assange est traité comme s’il y était. On peut en voir une illustration lors de ses transferts vers les tribunaux. En février 2020, alors que les audiences se déroulaient à la Woolwich Crown Court, annexe de la prison et à laquelle il accédait par un tunnel, il était chaque jour enfermé dans plusieurs cellules successivement, chaque fois fouillé au corps, menotté et le soir, on lui confisquait les notes prises pendant les audiences. En septembre 2020, au tribunal Old Bailey , « le traitement cruel que subit Assange au quotidien se prolonge pendant les audiences du procès. Après qu’Assange est réveillé, il est fouillé à nu, il prend son petit déjeuner, il est transporté enchaîné et debout dans une camionnette vers la salle d’audience où il est enfermé dans une cage en verre. Ceux qui se trouvent les plus proches de lui, ce n’est pas son équipe de défense, mais plutôt les procureurs, qui peuvent l’entendre quand il parle. Il ne peut pas parler à ses avocats. Au lieu de cela, il a dû écrire des notes et se mettre genoux pour les placer à travers une fente. » (6)

    Le 31 mai 2020, Nils Melzer, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, après un examen d’Assange à Belmarsh, avait conclu que son isolement prolongé et la diffamation incessante dont il est victime, équivalent à « des formes de plus en plus graves de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, dont les effets cumulatifs pouvaient être décrits comme une torture psychologique ». La crise Covid a encore aggravé ces conditions de détention. Selon l’expert de l’ONU, « 65 sur 160 détenus à Belmarsh ont été contaminés par le virus Covid 19, dont un certain nombre dans l’aile où Assange est incarcéré ». Ce qui est particulièrement dangereux pour Assange qui souffre du cœur et de problèmes respiratoires. (7) Les mesures « sanitaires » prises par les autorités pénitentiaires furent un confinement total, l’arrêt de toute possibilité d’exercice pour les détenus, l’interdiction de prendre une douche, le repas en cellule pour tout le monde.

    Malgré la situation dangereuse et inhumaine dans laquelle se trouve Assange, le tribunal lui refuse sa mise en liberté sous caution, le 6 janvier 2021. Ce qui fait de lui un journaliste en prison, en isolement, dans l’attente, non pas d’un procès, mais d’un éventuel appel de l’accusation. La voie vers son extradition reste ainsi ouverte : aucun des points fondamentaux de l’accusation n’a été remis en question par la juge et le point motivant le refus, la santé et les conditions d’incarcération, offre la possibilité au procureur des EU de promettre des améliorations et des garanties.

    Supermax aux États-Unis

    Le jugement sur Assange est, malgré lui, l’aveu de la monstruosité du système carcéral qui se pratique aux États-Unis et qui se propage aussi bien en Europe que sur d’autres continents. Eliane Martinez, de Prison Insider, écrivait : « Le modèle supermax est en train de se généraliser au monde entier... Il est considéré comme un traitement inhumain par le Comité contre la torture de l’ONU » (8) .

    Quel est ce modèle supermax ? Le système supermax aux États-Unis date des années 1980. Depuis, au moins une soixantaine de prisons supermax ont vu le jour, ainsi que des dizaines de sections d’isolement dans les prisons de haute ou moyenne sécurité. Ces sections d’isolement portent le nom de SHU, IMU, SMU, AU, CU (Security Housing Unit, Intensive Management Unit, Special Management Unit, Administrative segregation, Control unit). On estime que 80 000 à 100 000 détenus se retrouvent enfermés dans les prisons supermax ou les sections d’isolement pour des périodes allant de quinze jours à des années et même à des décennies.

    Les prisons supermax et ces unités d’isolement pratiquent toutes ce qu’on appelle un régime de « solitary confinement », le confinement solitaire à l’extrême. Sous ce régime, le détenu se retrouve seul en cellule. Celle-ci est peinte en blanc, sans air frais et sans lumière du jour. Le prisonnier est enfermé dans cet environnement stérile pendant 22 à 23 heures sur 24. Sortir de la cellule vers l’extérieur se fait seul et dans un espace comparable à celui de la cellule. Il n’y a pas de contacts avec d’autres humains, il n’y a pas d’accès à des endroits ou à des activités communes et le prisonnier est sous surveillance high tech en permanence. Dans la cellule de 7,5 à 9m², le plus souvent tous les meubles sont fixés dans le sol : le lit, la toilette, une plaque de béton qui sort du mur et qui sert de table, une cylindre en béton ou en aluminium fixé dans le sol comme chaise. Le détenu reçoit la nourriture par une trappe de service dans la porte de la cellule.

    Dans un de ces nombreux rapports sur le système d’isolement carcéral aux États-Unis, on peut lire ceci sur les unités de sécurité maximale dans les prisons de l’État de New York : « Le taux de suicides de 2015 à 2019 est plus de cinq fois plus élevé dans les unités d’isolement que dans le reste du système carcéral. Ce chiffre est probablement beaucoup plus élevé en raison du manque de données sur les suicides dans ces unités d’isolement. Dans la même période il y a eu 688 tentatives de suicide dans les prisons d’État. 43% de ces tentatives de suicide ont eu lieu dans des unités spéciales d’isolement, à un rythme 12 fois supérieur à celui du reste du système carcéral. » (9)

    Des témoignages accablants

    Même si la juge et l’accusation se sont mises d’accord pour limiter le nombre de témoins appelés à la barre par la défense, qu’ils ont raccourci la durée de leur témoignage et le temps accordé pour les plaidoiries, le tribunal a quand-même dû entendre le témoignage de première main de Maureen Baird. Cette dame a travaillé pour le Bureau fédéral des prisons pendant vingt-sept ans, jusqu’à sa retraite. Elle a été membre du personnel pénitentiaire à la Danbury Federal Correctional Institution (2009-2014), dans le Metropolitan Correctional Centre de New York (2014-2016) et dans l’unité d’isolement à la prison de Marion en Illinois et elle a détaillé les conditions cauchemardesques auxquelles Assange devrait faire face.

    D’abord, déclarait-elle, Assange sera victime de ces mêmes pratiques de torture et d’extradition illégale de la CIA qu’il a dénoncées dans le passé. Assange serait traité « exactement de la même manière » qu’un terroriste, déclarait Maureen Baird. Qu’il soit détenu au Metropolitan Correctional Centre de New York, à ADX Colorado ou au Centre de détention d’Alexandria en Virginie, il serait soumis aux mêmes restrictions oppressives. « Quelqu’un en détention provisoire pour terrorisme ou pour tout autre type d’infraction à la sécurité nationale, sera soumis aux mêmes mesures ». Dans la pratique, a-t-elle conclu, cela veut dire que ces détenus se trouvent dans une zone d’isolement total.

    À la MCC de New York où elle a travaillé, cette zone s’appelle « 10-Sud ». Elle a été conçue après le 11 septembre 2001, à l’origine pour les détenus qui se trouvaient à Guantanamo Bay. Par la suite, cette zone est devenue une unité pour les détenus soumis aux USAM (les mesures administratives spéciales) et pour les terroristes présumés. Les détenus y passent « 23 à 24 heures par jour » seuls dans leur cellule. Ils ne sont pas autorisés à communiquer avec d’autres détenus. La seule forme d’interaction humaine est lorsque les agents pénitentiaires ouvrent la fente d’observation pendant leurs rondes d’inspection de l’unité. Ou lorsque le personnel traverse l’unité pendant leurs rondes hebdomadaires obligatoires. Ou lorsque les repas sont livrés par la fente de repas sécurisée dans la porte. Le contact avec le monde extérieur aussi y est extrêmement limité. Ils ont droit à un appel téléphonique d’une demi-heure par mois ou à deux appels téléphoniques de quinze minutes par mois à un membre de leur famille, membre qui doit être approuvé par l’administration. Toutes les communications sont surveillées par un agent du FBI. Pour pouvoir téléphoner, il faut faire une demande deux semaines à l’avance afin que les autorités prennent des dispositions pour qu’un agent soit disponible.
    M. Baird a décrit les « loisirs » des détenus de 10-Sud comme sadiques : « Ils ont l’occasion de sortir de leur propre cellule pour aller dans une autre cellule intérieure vide. Il n’y a aucun équipement d’exercice ou autre dans cette pièce. D’après mon expérience, les détenus refusent souvent cette possibilité parce que c’est en grande partie la même situation qu’à l’intérieur ». À l’argument de l’accusation que Assange aurait droit au « courrier libre », Baird a rétorqué : « Tout le courrier qui entre ou sort est examiné avant qu’il n’arrive au destinataire. Ça peut parfois prendre quelques mois, peut-être plus, pour recevoir ou faire sortir le moindre courrier ». Quant à l’accès à un centre médical, « il faut être quasi mourant » pour pouvoir y entrer. Toutes ces règles, a-t-elle encore affirmé, ne peuvent être modifiées ou assouplies de quelque façon que ce soit, ni par un directeur ni par qui que ce soit dans le Bureau des prisons. Il n’y a pas de zone grise. Enfin, M. Baird s’est dit d’accord avec l’avocat de la défense, Sickler, selon lequel « M. Assange pourrait passer le reste de sa vie dans une unité d’isolement [unité H], où lui serait refusé l’accès aux besoins humains fondamentaux. Cela comprendrait de n’avoir aucun contact physique avec famille ou amis. Les détenus qui s’y trouvent connaissent la dépression, l’anxiété, la paranoïa, des épisodes psychotiques et le risque de suicide y est élevé. »

    Une avocate de la défense, Lindsay Lewis, qui était aussi l’avocate du Britannique Abu Hamza, extradé aux États-Unis en 2012 et enfermé à vie dans la prison supermax de Florence depuis 2015, a confirmé le témoignage de Baird. Selon elle, Assange serait soumis au même régime qu’Abu Hamza. Ce dernier ne reçoit pas les soins de santé nécessaires pour son diabète, pourtant promis lors de l’acceptation de son extradition, pour ses deux bras amputés et pour ses problèmes dentaires, causés par le fait qu’il a été forcé d’ouvrir des boites de conserve avec les dents.

    Sur les conséquences de l’isolement carcéral

     

    Le nombre de livres et de témoignages sur la pratique de torture qu’est l’isolement carcéral prolongé et ses conséquences dévastatrices est devenu impressionnant pendant ces dernières décennies. Citons parmi eux, le travail commencé en 2009, par Jean Casella et James Ridgeway pour briser le silence autour de la pratique de l’isolement carcéral et pour dénoncer ses conséquences dévastatrices. Ensemble, ils ont fondé le site Solitary Watch. Un autre pionnier est Terry Allen Kupers, psychiatre et professeur émérite au Wright Institute Graduate School of Psychology. Pendant plus de trente ans, il a été sur le terrain des prisons étasuniennes et dans les unités d’isolement en particulier. Sur les effets de l’incarcération sur la psyché de l’être humain dans le milieu violent et surpeuplé qu’est la prison, il inverse l’idée que la prison sert à enfermer les personnes violentes pour les rendre moins violents, affirmant que la violence de la prison est à l’origine de plus de violence et de plus de problèmes psychiques : « On peut transformer des prisonniers normaux en personnes violentes, agressives, souffrant de graves problèmes émotionnels. Enfermer quelqu’un dans une prison surpeuplée augmente les risques de violence, de maladies, de décompensation psychologique (break down) et de suicide... De nombreux prisonniers qui auparavant ne souffraient jamais de dépression plongent dans une profonde dépression et beaucoup d’entre eux finissent par se suicider... Même ceux qui ont traversé une crise psychotique, avec hallucinations et délires, peuvent se stabiliser rapidement et ne plus traverser de dépressions nerveuses s’ils vivent dans un environnement thérapeutique et travaillent dans un atelier protégé. Mais s’ils deviennent des sans-abris ou sont traumatisés régulièrement par des insultes, ces mêmes personnes connaîtront des dépressions nerveuses et devront être hospitalisées. Des personnes sujettes à la décompensation psychiatrique et subissant de fortes tensions pourront échapper à la dépression nerveuse si elles vivent dans de bonnes conditions et bénéficient de bons contacts sociaux. Mais, lorsqu’elles subissent en prison des viols, si on les accuse d’être des balances ou si elles sont frappées par des gardiens, les mêmes personnes s’effondreront dans une dépression psychotique totale » .(10)

    Ses constats, établis dans un milieu carcéral normal, seront multipliés en isolement carcéral prolongé et maximal. Sur ses visites à ces unités d’isolement dans quinze états des EU, il témoigne : « J’y entends régulièrement des punitions extrêmes et excessives ; j’y constate les « cell extractions », où un groupe de gardiens en tenue de combat immobilisent un détenu en l’arrosant avec du gaz et puis entrent dans la cellule pour le maitriser violemment ; j’y entends des prisonniers dire qu’ils leur est impossible d’attirer l’attention des gardiens pour des problèmes médicaux ou psychiatriques urgents ; j’y rencontre des prisonniers férocement frappés ou violés. Le monde extérieur ne sait rien de tout ça. » Cité devant les tribunaux dans plus de quarante affaires en tant que témoin-expert, il est reconnu comme l’autorité par excellence sur les effets de l’isolement carcéral sur la santé mentale. Dans un de ses livres (11) , il analyse les conséquences suivantes : le nombre de suicides plus élevé que dans le reste du milieu carcéral ; le constat de symptômes d’anxiété, de panique, de paranoïa, de perte de mémoire, de désespoir au sein de ces unités ; des symptômes psychiatriques très sérieux à la sortie de l’isolement, même si ces anciens détenus ont l’air équilibré et stable vers l’extérieur. Pour ceux qui sortent après une longue période d’enfermement dans ces conditions, Kupers a constaté ce qu’il appelle un « SHU Postrelease Syndrome » : une tendance très forte à s’isoler dans un petit espace, à limiter au maximum les contacts sociaux, à sombrer dans des dépressions sévères et des psychoses, et le PSTD (post traumatic stress disorder, syndrome de stress post-traumatique).

    Révision et correction : Jeanne Ghislaine et Nadine Rosa-Rosso

    [1] Le terme « supermax » désigne les prisons de sécurité maximale, [2]https://www.bbc.com/news/uk-55528241, [3] BIDdetention Bail for Immigration Detainees https://www.biduk.org/, [4] Chelsea Manning est actuellement libérée mais toujours sous risque d’incarcération à l’occasion de laconstitution d’un Grand Jury qui l’appellerait. Elle refuse de témoigner devant un tel Grand Jury, [5]https://news.un.org/en/story/2020/12/1079542, [6]The Tortured Trial of Julian Assange, BY RON RIDENOUR OCTOBER 12, 2020 https://www.counterpunch.org/2020/10/12/the-tortured-trial-of-julian-assange/, [7]https://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/julian-assange-belmars... , [8]http://supermax.be/le-modele-des-prisons-supermax-est-en-train-de-se-g... , [9]http://nycaic.org/wp-content/uploads/2020/05/The-Walls-Are-Closing-In-..., [10] Terry Kuypers, Prison Madness, The mental health crisis behind bars and what we must do about it, Jossey-Bass publishers, San Francisco, 1999, p. 15 , [11]Allen Kupers. Solitary, The Inside Story of Supermax Isolation and How We Can Abolish It, 2017, California University Press                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Luk VERVAET                                     

    »» https://lukvervaet.blogspot.com/2021/01/le-jugement-de-julian-assange-...
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  • Les familles Borghese et Torlonia sont des familles de banquiers criminels de premier plan et elles sont totalement impitoyables. Les Torlonias sont les trésoriers du Vatican. Les Borghese et les Torlonias sont mariés entre eux et travaillent en étroite collaboration. On estime que les Torlonias possèdent plus de 2 milliards d’actifs tels que des palais et des œuvres d’art, sans compter leurs richesses offshore provenant des profits de la mafia.

     

     

    La famille Torlonia supervise le Trésor américain par le biais du réseau de pouvoir de Rome. Jack Lew a été secrétaire au Trésor américain de 2013 à 2017 et a fait ses études de jésuite à Georgetown.

    Note ExoPortail : L’université Georgetown est le lieu principal de formation des pions de la Cabale. Il est bon de savoir que l’organisation jésuite est une création de la famille de Noblesse Noire Farnese avec l’aide de la famille de Noblesse Noire Borja dans les années 1540. La famille Farnese est l’une des familles les plus puissantes de la noblesse noire papale en Italie et travaillent pour maintenir le statut de quarantaine de la planète Terre. )

    L’actuel président de la Réserve fédérale, Gerome Powell, a fait ses études à Georgetown. D’ailleurs le Trésor américain présente essentiellement la même architecture que la Villa Torlonia, propriété des trésoriers du Vatican. Les Torlonias sont les trésoriers du Vatican.

     

     

    Le mot français «Tor» signifie tour et les Torlonias ont des ancêtres français. Lonia est une sorte de prêt. Le nom Torlonia représente la tour de prêt.

    La famille supervise la Banque des règlements internationaux à Bâle, en Suisse, qui est conçue comme une tour et qui vole la richesse des banques centrales du monde entier par le biais de contrats fiscaux frauduleux. La BRI finance également des criminels avec des remboursements déguisés en investissements et en prêts.

    Vous devez comprendre que la politique mondiale des banques centrales est dictée par la Banque des règlements internationaux (BRI) et non par la Fed, et que la famille de Noblesse Noire Torlonia contrôle la BRI

    Banque des règlements internationaux

     

    Le Vatican et les cantons suisses sont sous contrat depuis des siècles et c’est pourquoi la Garde suisse protège la Cité du Vatican. Le drapeau de Genève utilise un symbole de clé similaire aux clés papales sur son blason, ainsi que le logo des Jésuites.

    La banque UBS, qui a été en partie créée par les Warburg, utilise également ces clés pour son logo. La société M.M. Warburg & Company est présente en Suisse. La Suisse et le Vatican sont les deux seules nations de la planète à utiliser le drapeau de forme carrée. La Suisse est comme un État papal. Les Torlonias détiennent les titres de Princes de Fucino et sont les fondateurs et propriétaires de la Banca del Fucino avec le Prince Giulio Torlonia comme membre du conseil d’administration et le Prince Allesandro Torlonia, récemment décédé, comme ancien président de la banque. La principale banque du Fucino opère à partir du Palazzo Borghese. La Banca del Fucino travaille en étroite collaboration avec la banque du Vatican dirigée par le catholique français Jean Baptiste Douville de Franssu.

    Les Torlonias avaient des contrats avec les Rothschild au XIXe siècle et travaillent à nouveau avec les Rothschild depuis 2018. Les Torlonias, princes de Civitella-Cesi, sont les propriétaires cachés de la famille criminelle Civella de Kansas City et copropriétaires de la famille criminelle LaRocca de Pittsburgh avec les familles Borghese et Rocco di Torrepadula. La famille criminelle de Pittsburgh a été fondée par Gregorio Conti et les Torlonias sont apparentés à la famille Conti di Segni. Les Torlonias et les Borghese sont copropriétaires de la Camorra. Vince Isoldi est un mafieux de la Camorra de Pittsburgh connu sous le nom de «parrain de Pittsburgh» et il possède des clubs et des restaurants. Le clan mafieux La Torre Camorra de Mondragone opère au Royaume-Uni et appartient aux familles Borghese et Torlonia. Johnny Torrio était un agent de la mafia des Torlonias et a pris le contrôle de la mafia de Chicago. Johnny Torrio a créé les Big Seven, nom d’une ancienne alliance mafieuse.

    Les Torlonias ont une étoile à sept branches sur leur blason. ( Gardez ce détail en tête )

    Les Torlonias et les Borghese ont tous deux une part de propriété dans la famille du crime Bonanno. Robert Torricelli est un ancien sénateur de Jersey et il est un agent mafieux des Torlonias. Les Torlonias sont mariés à la Maison espagnole des Bourbons et sont en partie propriétaires du cartel Juarez, qui a un réseau avec la famille criminelle Civella et opère secrètement au Texas. Le grand-père du prince Marino Torlonia était le roi Alphonse XIII d’Espagne. Les Fertittas du Texas et de Vegas sont des agents des Torlonias et valent 9 milliards en tant que propriétaires de la société de casinos Red Rock Resorts et des Houston Rockets. Les Fertittas sont mariés avec la famille du crime de Galveston.

    La maison de Torlonia de Fucino s’est mariée avec la famille bancaire Borghèse de Rome. La princesse Marcella Borghese, décédée en 2002, vivait en Suisse et était en affaires avec Revlon qui produisait sa ligne de cosmétiques Borghese. La famille Borghese a établi une succursale aux États-Unis avec Don Giovanni Borghese, Don Ferdinando Borghese et Allegra Borghese et ils possèdent les vignobles Castello di Borghese à Long Island. Le prince Francesco Borghese et son fils, le prince Lorenzo Borghese, qui a participé à l’émission The Bachelor, ont également une résidence aux États-Unis. Le Prince Lorenzo Borghese assure leurs relations publiques. Le Duc Léopold Torlonia est Chevalier de Malte. Le pape Paul V ou Camillo Borghese a fondé la Bnque du Saint Esprit en 1605 et elle a plus récemment fusionné avec la Banca di Roma qui a fusionné avec Capitalia puis avec Unicredit et a passé des contrats avec Santander, Warburg Pincus et General Atlantic.

    Ces contrats ont pris fin en juillet 2016, juste après son exposition. Unicredit est une banque populaire en Europe et son siège est situé à Rome. La Maison de Torlonia est également mariée avec la famille bancaire Javal de France et la famille royale du Luxembourg qui sont fortement impliquées dans le secteur bancaire. La famille Torlonia était une branche de la famille italienne Conti di Siegni qui s’est installée en France et s’est mariée avec des banquiers alsaciens français avant de revenir en Italie sous le nom de Maison Torlonia. La famille Conti avait une branche familiale à Venise où la famille Warburg ou Del Banco était originaire, tout comme leur mandataire Unicredit était sous contrat avec Warburg Pincus. Max Warburg est aujourd’hui un banquier de premier plan en Allemagne. Il est directeur général de M.M. Warburg & Company et travaille comme agent pour la famille Borghese. L’actrice Brooke Shields est liée aux Torlonias et on peut voir le prince Giudo Torlonia traîner avec l’acteur hollywoodien Richard Gere.

    Les Borghèse ont fusionné une branche avec les Salviati et le prince Lorenzo Salviati a épousé l’actrice Beverly D’Angelo. Les Torlonias ont des liens profonds avec les banquiers français et ont récemment épousé la famille royale du Luxembourg. L’épouse du prince Guillaume de Luxembourg est la princesse Sibilla Torlonia et le prince Guillaume a travaillé pour le Fonds monétaire international. L’ancien ministre des finances du Luxembourg, Luc Frieden, a été président du conseil des gouverneurs du FMI et de la Banque mondiale. Les banques luxembourgeoises sont privées, tout comme en Suisse. Les anciennes maisons du Luxembourg étaient des rois de Bohême. Les Torlonias sont les princes de Civitella-Cesi. Civetta est le mot italien pour hibou. Les politiciens et hommes d’affaires conservateurs de haut niveau se réunissent chaque année à Bohemian Grove, en Californie, où ils se moquent des sacrifices humains faits à une chouette géante. Les Torlonias possèdent une villa à Rome appelée la Maison des petites chouettes. Une enseignante de l’école primaire, Roxeanne Civitello, est une des meilleures sorcières sataniques de ce culte de la chouette et elle viole, torture, assassine et cannibalise les enfants.

    Le nom de Borghèse ou Bourgeoisie fait référence à une ville fortifiée et les habitants de ces villes étaient généralement des banquiers et des marchands plutôt que des agriculteurs. Les Borghèse ont un dragon sur leur blason et ils vivent à Rome et avaient des dizaines de fiefs dans les États pontificaux. Ils sont également patriciens de Venise. Les Borghèse et les Torlonias de Fucino dirigent la famille Maffucci dans avec Vincent Maffucci et son frère pédophile Matt Maffucci. La famille Torlonia-Borghese de Fucino s’est mariée avec la famille Del Drago et leur nom signifie «du dragon». Les Del Dragos sont une noblesse noire de Viterbe. Anna Del Drago a épousé le prince Alessandro Torlonia de Fucino et son grand-père était un Borghèse.

    Le marquis Ferdinando Filippo Del Drago est le chef actuel de cette famille avec le prince Filippo del Drago-Marescotti et la princesse Alessandra del Drago-Marescotti.

    La famille Torlonia occupe également le poste permanent de prince assistant du trône papal à la Cité du Vatican. Les Borghèse sont en partie propriétaires de la mafia de Philadelphie et partagent avec la famille Torlonia la propriété de la famille du crime de Pittsburg. Les Borghèse ont établi une branche non noble en Pennsylvanie. Robert Borghese est un avocat d’entreprise de Pennsylvanie. Les Borghese sont princes en Sicile grâce à un mariage avec la famille Paterno-Manganelli. Aujourd’hui, la famille Borghese possède le Palazzo Manganelli à Sperlinga, en Sicile. Le prince Roberto Paterno Castello est membre de cette famille et copropriétaire de la famille Castellano du syndicat du crime Gambino.

    Parmi les membres de la famille criminelle Torlonia figurent le prince Giovanni Torlonia, le VIIe prince de Civitella-Cesi, le prince Marino Torlonia, le prince Carlo Torlonia, le prince Giulio Torlonia, vice-président de la Banca del Fucino, Alexander Poma Murialdo (Torlonia), président de la Banca del Fucino, la princesse Vittoria Torlonia, le duc Leopoldo Torlonia et le prince Guido Torlonia, La princesse Inès Théodoli-Torlonia, le comte Alessandro Lequio-Torlonia, le comte Alex Lequio-Torlonia et de la famille du crime Borghèse est le prince Francesco Borghèse, la princesse Amanda Borghèse, le prince Lorenzo Borghèse, le prince Scipione Borghèse, la princesse Alessandra Borghèse, le prince Fabio Borghèse, Don Giovanni Borghèse, Don Ferdinando Borghèse, Allegra Borghèse et de nombreux autres princes.

    Le Blason de Torlonia arbore l’étoile à sept branches. Neptune est en fait la septième planète et l’étoile à sept branches est un symbole pour Neptune. Les Borghese sont les princes de Neptune, une ville d’Italie. Il y a actuellement des dizaines de membres de la maison des Borghèse et ils ont des dizaines de titres de noblesse.

     

    Lien en Anglais : https://translate.google.com/translate?hl=en&sl=it&u=https://it.wikipedia.org/wiki/Torlonia&prev=search

    L’aînée des deux filles uniques d’Alessandro Torlonia et de Teresa Colonna, Anna Maria, a épousé en 1872 Giulio Borghese, qui en vertu de ce mariage a pris le nom de famille Torlonia en 1873, devenant par la suite le deuxième prince de Fucino par succession.

    Borghese est le nom d’une famille princière d’origine noble et papale italienne, originaire des Borghese ou Borghesi de Sienne, où ils se sont illustrés au XIIIe siècle en occupant des fonctions sous la commune. Le chef de la famille, Marcantonio, s’est installé à Rome au XVIe siècle et c’est là qu’ils se sont élevés en puissance et en richesse après l’élection (1605) de son fils Camillo comme pape Paul V. Ils ont été l’une des principales familles de la noblesse noire et entretiennent des liens étroits avec le Vatican.

    Le Prince Marino Torlonia est un propriétaire de la Banca del Fucino. La première banque Torlonia s’appelait Banco Marino Torlonia et il a été nommé d’après le fondateur des Torlonias et de leur première banque.

    Lien en Anglais : https://translate.google.com/translate?hl=en&sl=it&u=https://it.wikipedia.org/wiki/Torlonia&prev=search

    Cependant, le véritable architecte de la fortune de la famille dans la Rome papale a été Giovanni Raimondo Torlonia (1754 – 1829), qui a considérablement augmenté son héritage familial grâce aux spéculations heureuses faites avec les Français pendant la période où Rome était occupée par les troupes de Napoléon. Une fois les Français partis, Giovanni avait de bonnes chances d’offrir aux nobles romains des prêts garantis par leurs terres et leurs propriétés immobilières, par l’intermédiaire de la Banco Marino Torlonia.

    Le duc Leopoldo Torlonia avec le pape François. Le duc Léopold est un chevalier de Malte.

     

    Les liens entre les Rotshilds et la famille Torlonia/Borghese :

    Les prêts Rothschild au Saint-Siège font référence à une série de prêts financiers importants conclus entre la famille Rothschild et le Saint-Siège de l’Église catholique. Le premier prêt, qui a eu lieu en 1832, s’est déroulé au lendemain des guerres napoléoniennes sous le pontificat du pape Grégoire XVI (impliquant James Mayer de Rothschild et Carl Mayer von Rothschild).

    Alessandro Torlonia (agissant au nom du Saint-Siège) a mené des négociations directes avec James Mayer de Rothschild et a conclu un accord, signé le 30 novembre 1831. C’est ainsi qu’en 1832, l’accord des Rothschild d’accorder un prêt au Saint-Siège de 400 000 £ (équivalent à 37,4 millions de £ en 2019) est entré en vigueur.

    Lien en français : https://fr.qwe.wiki/wiki/Rothschild_loans_to_the_Holy_See#:~:text=Le%20pape%20Gr%C3%A9goire%20XVI%20a,Si%C3%A8ge%20de%20l’%20Eglise%20catholique%20.

     

    La Princesse Alessandra Borghese avec le banquier juif français Baron Eric de Rothschild.

     

    Les Torlonias ont des relations d’affaires avec les Rothschild depuis qu’ils ont négocié les prêts accordés par les Rothschild au Vatican à partir de 1832. Les Rothschild sont appelés les «gardiens du trésor papal» dans l’encyclopédie juive. Les Torlonias sont les trésoriers du Vatican. Récemment, la Banca Del Fucino a recommencé à travailler avec les Rothschild en 2018.

    Le conseil d’administration de la Banca del Fucino a approuvé le projet d’intégration avec Igea Banca, par le biais d’une recapitalisation réservée aux actionnaires de la banque romaine, et a examiné les principales lignes directrices du nouveau plan d’affaires en accord avec ce qui avait déjà été approuvé par Igea Banca.

    Les concessionnaires seraient Rothschild, aux côtés de Banca del Fucino, et Lazard.

    Le temple de Saturne de Torlonia a été commandé par le prince Alessandro Torlonia en 1832 pour être construit juste après les transactions commerciales de Torlonia et Rothschild en 1832. Saturne est la sixième planète et les Rothschild ont une étoile à six branches sur leur blason. Une partie de l’accord Torlonia-Rothschild consistait à rembourser les Rothschild par le biais de la traite des êtres humains. La famille Torlonia possède des mafias qui sont des trafiquants d’êtres humains. Les temples ont des autels qui sont utilisés pour les sacrifices humains.

     

    Les Rothschild sont les gardiens des Torlonias, c’est pourquoi il existe des centaines de vidéos exposant les Rothschild sur Internet et aucune n’expose les Torlonias.

      

    Par

     Jonathan ExoPortail

                                                                                                                                                                                                                                                                                                  Source : https://professorzeus.blogspot.com/2020/04/borghese-torlonia-banking-mafia.html

    Traduction + rajouts : ExoPortail

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  • L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l’équation. (Ibn Roch de Cordoue dit Averroès).

    Je voudrais signifier en premier lieu que je suis une personne athée convaincue et que je n’ai pas effectué un transfert de pensée magique irrationnelle envers une quelconque domination planétaire extraterrestre reptilienne. Enfant de la réforme Parent, j’ai eu à suivre mes cours de philosophie comme tout bon Cégépien. Adulte, je fréquente l’Association des Sceptiques du Québec ainsi que l’Association Humaniste du Québec. Bien que j’aie été membre de ces deux groupes, c’est en mon nom seul que j’exprime mon opinion. Je profite aujourd’hui comme citoyen, des acquis sociaux obtenus de chaudes luttes, définis par la Charte canadienne des droits et libertés et la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Ces deux dernières comprennent bien entendu la liberté d’expression. Il est bon de nous rappeler les fondamentaux de la démocratie athénienne. Le principe de la liberté tel que défini par le stoïcien Épictète comme étant: l’indépendance de l’esprit. Oui, et l’esprit critique est un pilier essentiel d’une saine démocratie! On ne doit pas se laisser éblouir par le miroir aux alouettes de la prépondérance du principe marchand. Comme disait l’autre, La liberté n’est pas une marque de yogourt.1

    Présentement le gouvernement Legault se réuni tous les jours à huit clos. Non seulement les minutes ne sont pas rendues publiques, pires, elles ne sont pas produites. Des décisions sont prises sans débats. C’est le même procédé que pour les réunions du syndicat dans lequel j’ai milité. La démocratie s’épanouit dans la lumière et le secret implique la manipulation. Si après quelconques contorsion de l’esprit on arrive à démontrer que cela est légal et bien il est limpide que ce n’est pas juste. Le droit de cuissage aussi, a déjà été légal. Par définition la démocratie est suspendue. Des policiers aux ordres de Legault kidnappent des civils innocents de leur maison sans mandat. Cela a fait la une des journaux mondiaux comme exemple d’injustice indicible. Le Québec brille à l’international, nous pouvons être fiers! On donne des constats d’infractions au Père Noël, pour câlins illégaux. Il nous est interdit d’être humains. Dans quelle sorte de monde en sommes-nous rendus pour que des principes régaliens centenaires soient balayés d’un revers de la main sans aucune contestation? Même son de cloches chez les partis d’opposition, qui dans un réflexe pavlovien nous montrent La soumission librement consentie.2 Dans un junket publicitaire, ils embrassent le pouvoir comme des courtisanes par leur soutien indéfectible. Quel aplaventrisme crasse, quelle lâcheté. Ils ne font pas leur travail!

    En 1995, Pierre Paradis, le ministre de l’agriculture provincial de l’époque a déclaré à la radio que Monsanto était plus fort que le gouvernement du Québec. Présentement le battage médiatique nous encoure à déchirer nos chemises pour des politiciens qui ont pris légalement des vacances dans le sud.  Mais on ne voit pas la poutre de la corruption ordinaire des deux plaintes à l’éthique contre le ministre Mc Gibbon plantées dans l’œil filou du premier ministre Legault. Ne sentez-vous pas la dissonance cognitive? Croyez-vous qu’ils auront la droiture de dire non à Pfizer dont la capitalisation boursière est encore plus grande que celle de Monsanto. Rappelons-nous de la commission Charbonneau.

    Pfizer et le vaccin, oui parlons-en! D’abord un petit exercice de l’esprit. Lorsque l’on veut s’acheter une maison, nous devons peser le pour et le contre, faire des recherches, comparer, investiguer et même engager un inspecteur en bâtiment. Cela va de soi, investir trois cents, quatre cent mille dollars, voir plus pour une hypothèque sur trente ans comporte des risques. Pourquoi le même raisonnent appliqué au vaccin amène-t-il à se faire conchier dans la boue médiatique? Combien vaut une vie en santé? Quels sont les risques de se faire vacciner? Ne serait-il pas plus sage de prendre un vaccin classique et éprouvé contre un virus de la famille des Coronas puis de le modifier pour l’adapter à la variante sars-cov-2. C’est cette approche que Medicago3 a adoptée, une compagnie québécoise de surcroit, au lieu de nous imposer une thérapie génique, technique nouvelle non éprouvée. Le développement d’un nouveau vaccin demande au moins huit ans normalement. Tous ceux qui prennent le vaccin de Pfizer sont des cobayes.

    Ne pas se poser de questions serait vraiment irresponsable quoi qu’en dise madame la ministre fédérale des affaires étrangère Chrystia Freeland.4 Comme celles-ci par exemple : Serons-nous obligés de vacciner nos enfants? L’instinct parental serait lui aussi devenu irresponsable? J’exagère? Voyez la concaténation qui suit :

    • Les masques sont inutiles… mais c’est obligatoire de les porter.
    • On pense annuler Noël mais on ne le fera pas, mais oui en fin de compte.
    • Les besoins juridiques sont en place pour le vaccin obligatoire mais on ne le fera pas…  à suivre.

    Tout et son contraire, dixit Francois Orwell & George Arruda. Sans oublier le confinement temporaire de vingt-huit jours qui s’éternise. Les incohérences s’empilent de jour en jour. La santé de nos enfants est trop importante pour qu’on en délègue la responsabilité à ces menteurs.

    Au travail, mon employeur s’est solennellement engagé à vacciner 80% de ses employés selon un communiqué sur la page d’accueil Intranet. Sur le forum de discussion mis à notre disposition au bas de la page, comme plusieurs autres employés j’ai exprimé mon objection, en ayant en tête les deux chartes déjà mentionnées. L’esprit de la lettre du dit communiqué ne faisait aucune place à la question du choix. Quelques minutes plus tard les commentaires étaient effacés et fermés. Mon superviseur m’a appelé à son bureau pour m’avertir que je suis sous enquête. J’attends mon tour pour Le Procès de Kafka, sans doute pour un crime de la pensée. Le lendemain, le délégué social est venu s’enquérir de ma santé mentale à la demande des ressources humaines. C’est un procédé que je connais bien pour l’avoir subi lors de mon service militaire; on appelle cela de l’intimidation. L’ombre de Staline se pointe, la réalité a-t-elle dépassée le point de Goodwin?

    Après publication de la présente missive, vais-je subir l’excommunication médiatique pour hérésie de pensée critique? Va-t-on me faire porter au visage le tissu de mensonge complotiste? Ou encore suggérer à ma famille de couper les ponts? Demander à mes voisins de m’espionner et de me dénoncer? Mais tout cela est déjà acté. Agir en adulte émancipé et responsable, c’est aussi dire non à des injonctions inacceptables. Cela suffit! L’envoutement du sophisme de la peur est rompu. À laisser faire ces arrivistes, nous quittons la démocratie pour arriver en Cacocratie.5 Avons-nous abandonné la raison aux lions? De policé à policier, le glissement n’est pas anodin. L’urgence sanitaire a plus de six mois, nous ne sommes pas en guerre et Legault n’a pas la trempe d’un Cincinnatus. Plébéiens (qui donne plébiscite), soyons politiques et honorons notre contrat social, héritage des lumières, et chassons les marchands hors du temple de la démocratie.

    Per liberum arbitrium est democratia venire.

    Patrice Roy, citoyen de la polis.

    Notes :

    1.-FALARDEAU, Pierre. La liberté n’est pas une marque de yogourt. Typo, mai 2010.

    2.-BEAUVOIE, Jean-Léon & JOULE, Robert-Vincent. La soumission librement consentie. Presse Universitaire de France, Février 2010.

    3.-https://www.medicago.com/fr/programmes-covid-19/

    4.-https://www.thespec.com/opinion/contributors/2021/01/01/asking-questions-is-not-responsible-behaviour-says-chrystia-freeland.html

    5.-LINCOURT, Michel. La cacocratie ou la démocratie assassinée par le mensonge. Presse de l’Université de Laval, Novembre 2020.

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  • Mesdames et Messieurs de l'ANP je m'incline devant votre intelligence, votre art et votre génie.
    Le niveau tahdhiri " تحضيري "de la dawla madania. L'insoutenable légèreté de la primauté du politique sur le militaire.
    La Kabylie constitue l'essentiel du hirak. Mais Chachnaq le Pharaon a dévoilé les intentions révolutionnaires de la dawla madania, le niveau tahdhiri de la révolution du sourire et les limites politiques, culturelles et intellectuelles du FFS et du RCD.
    Deux ans après, en pleine grossesse, la révolution du sourire accouche du Pharaon Chachnaq...dans le domicile du CRUA. Un enfant naturel que la majorité écrasante du peuple Algérien si fier et si orgueilleux refuse de reconnaître...
    Le "khawa khawa" ne tient plus la route.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               
      L’image contient peut-être : une personne ou plus, personnes debout et plein air                                                              
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  •                                              L’art de la guerre                                                                                                               

    Il y a trente ans, à l’aube du 17 janvier 1991, commençait dans le Golfe Persique l’opération “Tempête du désert”, la guerre contre l’Irak qui ouvrait la séquence des guerres de l’après guerre froide. Elle est lancée par les USA et par leurs alliés au moment où, après l’effondrement du Mur de Berlin, vont se dissoudre le Pacte de Varsovie et l’Union Soviétique même. Cela crée une situation géopolitique entièrement nouvelle, et les USA tracent une nouvelle stratégie pour en tirer le plus grand avantage.

    Dans les années Quatre-Vingt les USA ont soutenu l’Irak de Saddam Hussein dans la guerre contre l’Iran de Khomeini. Mais quand en 1988 se termine cette guerre, les USA redoutent que l’Irak n’acquière un rôle prééminent dans la région. Ils opèrent donc de nouveau la politique du “diviser pour régner”. Ils poussent le Koweit à exiger le remboursement immédiat du crédit concédé à l’Irak et à lui nuire en exploitant outre mesure le gisement pétrolifère qui s’étend sous les deux territoires.

     Washington fait croire à Bagdad que les USA resteront neutres dans le conflit entre les deux pays ; mais, quand en juillet 1990 des troupes irakiennes envahissent le Koweït, Washington forme une coalition internationale contre l’Irak. Est envoyée dans le Golfe une force de 750 mille soldats, dont 70% sont étasuniens, sous les ordres du général étasunien Schwarzkopf. Pendant 43 jours, à partir du 17 janvier, l’aviation USA et alliée effectue, avec 2.800 avions, plus de 110 mille sorties, larguant 250 mille bombes, dont celles à fragmentation qui lâchent plus de 10 millions de sous-munitions. Participent aux bombardements, aux côtés des étasuniennes, des forces aériennes et navales britanniques, françaises, italiennes, grecques, espagnoles, portugaises, belges, hollandaises, danoises, norvégiennes et canadiennes. Le 23 février les troupes de la coalition, comprenant plus d’un demi million de soldats, lancent l’offensive terrestre. Elle se termine le 28 février avec un “cessez-le-feu temporaire” proclamé par le président Bush. 

     Immédiatement après la guerre du Golfe, Washington lance à ses adversaires et alliés un message sans équivoque : “Les États-Unis demeurent le seul État avec une force, une portée et une influence en toute dimension -politique, économique et militaire- réellement mondiales. Il n’existe aucun substitut au leadership américain” (Stratégie de la sécurité nationale des États-Unis, août 1991).

     La guerre du Golfe est la première guerre à laquelle participe sous commandement USA la République italienne, violant l’article 11 de la Constitution. L’OTAN, bien que n’y participant pas officiellement en tant que tel, met à disposition ses forces et ses bases. Quelques mois plus tard, en novembre 1991, le Conseil Atlantique lance, dans le sillage de la nouvelle stratégie USA, le “nouveau concept stratégique de l’Alliance”. Dans la même année en Italie est lancé le “nouveau modèle de défense” qui, renversant la Constitution, indique comme mission des forces armées “la tutelle des intérêts nationaux partout où c’est nécessaire”. 

    Ainsi naît avec la guerre du Golfe la stratégie qui guide les guerres successives sous commandement USA -Yougoslavie 1999, Afghanistan 2001, Irak 2003, Libye 2011, Syrie 2011,  et d’autres- présentées comme des “opérations humanitaires pour exporter la démocratie”. Témoignent de combien cela correspond à la vérité les millions de morts, invalides, orphelins, réfugiés provoqués par la guerre du Golfe, celle qu’en août 1991 le président Bush qualifie de “creuset du nouvel ordre mondial”. S’ajoute à ceux-ci un million et demi de morts, dont un demi million d’enfants, provoqués en Irak par les 12 suivantes années d’embargo, plus de nombreux autres dus aux effets à long terme des projectiles à l’uranium appauvri utilisés massivement dans la guerre. Et après celui de l’embargo, le nouveau provoqué par la seconde guerre contre l’Irak lancée en 2003.

    Dans ce même “creuset” vont être brûlés des milliers de milliards de dollars dépensés pour la guerre : rien que pour la seconde guerre contre l’Irak, le Bureau, au Congrès, du budget estime la dépense étasunienne à long terme à environ 2.000 milliards de dollars.

    On gardera tout cela à l’esprit quand, sous peu, d’aucuns rappelleront dans les grands médias le trentième anniversaire de la Guerre du Golfe, “le creuset du nouvel ordre mondial”.

    Manlio Dinucci

     

     

    Édition de mardi 12 janvier 2021 d’il manifesto

    https://ilmanifesto.it/trentanni-fa-la-guerra-del-golfo/ 

    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

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  • Le président Donald Trump a fait un geste en sortant d’Air Force One à son arrivée à l’aéroport international de Valley, le mardi 12 janvier 2021, à Harlingen, au Texas. (AP Photo / Alex Brandon)

    OAN Newsroom

    UPDATED 1:30 PM PT – Mardi, Janvier 12, 2021

    Le président Trump a rompu son silence sur Big Tech après son interdiction des médias sociaux. Il a commenté: « Je pense que Big Tech fait une chose horrible pour notre pays. »

    Le Président a ajouté que les actions de Big Tech divisent notre nation et créent plus de colère qu’il ne l’a jamais vu. Ces remarques sont intervenues alors que la plupart des plateformes de médias sociaux ont pris des mesures pour le censurer en l’interdisant ou en l’interdisant de publier.

    Fichier -Cette image montre le compte Twitter suspendu du président Donald Trump. (Photo AP)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « Ils se divisent et se divisent et ils montrent quelque chose que je prédis depuis longtemps », a déclaré le président Trump. « Je pense que Big Tech a fait une terrible erreur. »

    Alors que les actions de Big Tech sont une violation évidente de notre Constitution, certains démocrates ont continué à louer cette décision. Malgré cela, le Président a laissé entendre que des mesures pourraient encore être prises.

    « Il y a toujours un contre-mouvement quand ils font cela », a-t-il déclaré. « Je n’ai jamais vu une telle colère que je vois en ce moment et c’est une chose terrible. »

    Bien que le président Trump ait suggéré de prendre des mesures contre ces plateformes, il n’a pas donné plus de détails sur la façon dont il pourrait le faire.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        Traduit  de l'Anglais                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    President Trump: Big Tech is doing a horrible thing to our country | One America News Network (oann.com)

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  • #Twitter #Trump #liberté #Einstein #Frankenstein #Heidegger #technique #réseauxsociaux https://www.lejournaldepersonne.com/2...                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              « Pour un tweet avec toi, je ferai n’importe quoi… pour un tweet »…Tout le monde connaît la suite, s’agite et ne peut prendre la fuite. Tout machin finit un jour ou l’autre par se soumettre à sa machine… Einstein, Frankenstein mais surtout Heidegger nous ont suffisamment éclairé sur l’essence de la technique qui se sert de celui qui s’en sert. C’est dramatical : l’objet devient le sujet. Si on signe, on saigne puis on feint de l’ignorer parce que nous sommes incorrigibles, imperfectibles, des bêtes en fin de règne. L’énigme comme dirait l’autre, c’est qu’il n’y a pas d’énigme. Nous avons seulement changé de paradigme… « J’ai rêvé d’un autre monde… où la terre serait ronde » ça y est… t’y es… twitté, suité, fuité…. En un seul mot : connecté : on te dit où tu es ? Qui tu es ? Et quand tu y es… on te révèle chaque jour ta mongolité… je veux dire ton immonde mondanéité. Liberté, je détruis ton nom à chaque fois que je me relie à d’autres démons pour exister. C’est surréel d’exister dès que le réel cesse d’exister. L’irréel rien que l’irréel, pour celui qui s’aperçoit qu’il vient de couler une bielle. (Signifie faire lâcher son moteur en raison d’un problème technique. Élargie au sens métaphorique, c’est « perdre pied », craquer moralement et/ou physiquement). Plus de ciel… Rien qu’un logiciel pour rythmer ma vie avec ses algorithmes… Je ne crois pas que vous ayez pris la mesure de cette démesure, de ces réseaux sociaux qui vous entretuent et tuent en même temps gratuitement ou pour abréger vos tourments. Trump vient d’en faire l’amère expérience. Il n’est plus le Roi mais un roi qui se comporte comme une reine qui fait de la peine. Trump a utilisé Twitter pour tuer le système et Twitter a tué Trump parce qu’il lui préfère le système. I feel good, I knew that I would, now. So good, so good, I got you. Je vous laisse imaginer un toi sans toit… ça fait froid dans le dos… parce que ça peut aussi m’arriver à moi… de croire que j’ai mis le monde en boite alors que c’est le monde qui m’a mise en boite.

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