• Le cabinet de conseil américain, McKinsey, recruté par Emmanuel Macron dans sa campagne de vaccination vient d’être condamné à payer 573 millions de dollars pour fraude dans la crise des opioïdes qui avait fait 52 000 morts aux Etats-Unis

     

     

    En pleine crise politico-sociale, Emmanuel Macron encaisse les coups. Après une campagne de vaccination désastreuse qui a fait de la France la risée du monde entier et après l’élimination inédite de la France dans la course pour le vaccin, un nouveau malheur vient de s’abattre sur le président. Un de ses plus importants conseillers dans la gestion de la crise sanitaire est épinglé par la justice américaine pour fraude.

                                                                           Vidéo en anglais :                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     

    Il s’agit de McKinsey. Ce cabinet a défrayé la chronique début janvier lorsqu’il a été révélé dans la presse qu’il a été recruté par le gouvernement français pour conseiller Emmanuel Macron dans sa gestion de la campagne de vaccination, notamment sur la question relative à la logistique. L’information a été confirmée par l’Elysée qui, cependant, n’a jamais voulu dévoiler le montant de la rémunération. Toutefois, dans la presse, on affirme que McKinsey a déjà touché au moins 100 millions d’euros de l’Etat français.

    «Nul n’est prophète chez soi», dit l’adage. Et le cas de McKinsey semble le confirmer. En effet, plusieurs médias américains, dont le New York Times, ont révélé ce 4 janvier que le cabinet américain a été condamné à payer 573 millions de dollars pour son rôle dans la crise des opioïdes. D’après la même source, la multinationale a trouvé cet accord avec des procureurs basés dans 47 Etats américains.

    La même information a été confirmée par un autre média américain, le New York Post. D’après cette source qui revient sur les causes de cette énorme sanction infligée à McKinsey, le cabinet choisi par Emmanuel Macron a aidé le géant pharmaceutique Purdue Pharma à booster ses ventes d’OxyContin alors que le médicament faisait des ravages aux Etats-Unis.

     

    «Des médecins ont été corrompus pour faire la pub du médicament» :
    «Au cœur des 15 ans de relation entre McKinsey et Purdue, il a été question pour le cabinet américain de mettre en place une stratégie ayant pour but de relancer les ventes d’OxyContin en ciblant les médecins, c’est-à-dire ceux qui publiaient des grands articles scientifiques faisant l’éloge du médicament», explique le New York Post.

    Ce jeudi, la condamnation a suscité une vague de réactions et certains y voient un soulagement pour les familles des victimes. C’est notamment le cas de General Becerra, procureur américain qui a réagi en ces termes :

    «Nous avons trouvé un accord de 573 millions de dollars avec McKinsey pour avoir aidé les fabricants d’opioïdes à promouvoir leurs médicaments et à profiter de l’épidémie pour se faire du fric. L’épidémie des opioïdes a endeuillé beaucoup d’Américains. Le verdict d’aujourd’hui tient McKinsey pour responsable».

     

    La nouvelle de la condamnation de McKinsey est un coup dur pour Macron en pleine crise sanitaire. Le gouvernement continuera-t-il à collaborer avec le cabinet américain? Telle est la question qu’on se pose et nous en saurons quelque chose dans les jours, voire les mois à venir.

     

    Ajouts : 

    Qui est le mystérieux cabinet McKinsey, qui accompagne Emmanuel Macron de la création d’En marche à la vaccination contre le Covid-19 ? :

    Emmanuel Macron dans un colloque co-organisé par le cabinet McKinsey, à Paris, le 23 juin 2016.

     

    C’est une société qui n’aime pas la lumière des projecteurs. Installé sur les Champs-Elysées au-dessus d’une galerie commerciale, avec une vue imprenable sur Paris, le cabinet de conseil américain McKinsey est surnommé «la Firme». Une société qui cultive le secret, 100 ans après sa création aux Etats-Unis. Son métier : du conseil en stratégie pour les patrons du Cac 40, les chefs d’Etat ou les ministres. Sur son site internet, la société se dit «engagée dans les transformations décisives de ses clients».

    Dernière mission en date du cabinet McKinsey : la logistique de la vaccination contre le Covid-19 en France. Le rôle de la société a été révélé cet hiver par Le Canard Enchaîné et le site Politico. Pourquoi donc l’Etat fait-il appel à un cabinet de conseil pour cette mission alors qu’il dispose de nombreuses administrations dans le domaine de la santé ? Pressé de questions devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée le 12 janvier 2021, le ministre de la Santé Olivier Véran se contentera de répondre : «Il est tout à fait classique et cohérent de s’appuyer sur l’expertise du secteur privé». Sans intervenir dans les choix médicaux ou politiques.

    Selon le long article publié par Le Monde, enquêter sur le cabinet McKinsey s’est fait non sans difficultés car les portes et les bouches se ferment quand il s’agit d’évoquer «la Firme». Être consultant, c’est un métier de l’ombre.

     

    Première rencontre Emmanuel Macron-McKinsey en 2007 :

    Les liens entre Emmanuel Macron et le cabinet McKinsey remontent à 2007. Emmanuel Macron, alors inspecteur des finances, a 29 ans. Il devient rapporteur général adjoint de la commission Attali, dont le rôle était de proposer des réformes économiques au président Nicolas Sarkozy. Emmanuel Macron impressionne l’assistance. Parmi les membres présents : Eric Labaye, alors dirigeant de McKinsey en France.

    «On se réunissait le soir jusqu’à minuit dans une salle du Sénat avec Attali et Macron, raconte un ancien membre de la commission au Monde. Dans les sièges du public, il y avait trois ou quatre jeunes de McKinsey. Ils faisaient des simulations sur Excel. Leur chef était si brillant qu’on l’écoutait comme s’il était membre à part entière». Ce chef s’appelle Karim Tadjeddine. Il est passé par les prestigieuses écoles d’ingénieur françaises Polytechnique et les Ponts et Chaussées. Le cabinet McKinsey intervient gratuitement. Une mission appelée «pro bono» dans le milieu («pour le bien public») ou «reputation building» («construction de réputation») au sein du cabinet.

     

    Été 2016 : Emmanuel Macron prépare sa candidature :

    Alors ministre de l’Economie de François Hollande, Emmanuel Macron ambitionne de devenir président de la République. En avril 2016, il crée En marche. Au cours de l’été, des groupes de travail sont déjà sur pied. Une dizaine de salariés de McKinsey réfléchissent à des propositions sur l’économie ou les grands dossiers régaliens, raconte Le Monde. Dans le même temps, Emmanuel Macron organise une «grande marche» en France pour recueillir les doléances des Français. Un ex de McKinsey, Guillaume Liegey, est chargé de collecter et de traiter les data. McKinsey a ensuite mis en forme le rapport. La candidature officielle d’Emmanuel Macron à la présidentielle sera annoncée le 16 novembre 2016.

    Les salariés de McKinsey sont-ils intervenus sur le temps libre ou à titre bénévole ? La société n’a pas répondu au Monde. Aucune trace ne figure, en tout cas, dans les factures du candidat Macron déposées à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.

     

    De McKinsey aux ministères :

    Une fois Emmanuel Macron élu en 2017, de jeunes consultants de McKinsey rejoignent le pouvoir : directeur adjoint du cabinet du secrétaire d’Etat au Numérique, chef du «pôle projets» de la République en Marche, directeur général de la République en Marche. Éric Labaye, le dirigeant de McKinsey qu’Emmanuel Macron avait rencontré en 2007, a été nommé président de Polytechnique par Emmanuel Macron en août 2018. De son côté, l’ancien patron des Jeunes avec Macron, Martin Bohmert, a rejoint le cabinet McKinsey en 2020.

     

    Les appels d’offres centralisés :

    Avant l’élection d’Emmanuel Macron, chaque ministère passait ses appels d’offres de son côté. Les règles ont changé depuis 2017. Emmanuel Macron lance sa réforme de l’Etat et créé une direction interministérielle à la transformation publique (DITP). Son rôle : superviser toutes les missions commandées par l’Etat aux cabinets privés afin d’empêcher toute position dominante d’un cabinet de conseil. C’est dans ce cadre que le marché de la logistique du plan de vaccination a été attribué. L’interlocuteur de la DITP chez McKinsey ? Karim Tadjeddine, le chef qui avait impressionné à la commission Attali.

    Combien coûtent ces prestations ? Impossible à savoir révèle l’enquête du Monde. Un accord-cadre dispense l’Etat de publier les détails de chaque commande, ministère par ministère. La DITP dispose d’un budget de 100 millions d’euros sur le quinquennat. 30,2 millions ont déjà été dépensés au profit des consultants privés. Selon le Point, McKinsey facturerait ses prestations à l’Etat sur la conduite du plan de vaccination 2 millions d’euros par mois

     

    Le siège social français … aux Etats-Unis :

    Les comptes de McKinsey peuvent-ils permettre d’en savoir plus ? Impossible. La filiale française ne dépose pas ses comptes au tribunal de commerce. Le chiffre d’affaires est néanmoins estimé à 300 millions d’euros en 2019, selon le Guide des cabinets de conseil en management. D’ailleurs, le siège social de McKinsey & Company France Inc. n’est pas à Paris mais … aux Etats-Unis.

    Il mène à une boîte aux lettres implantée dans un immeuble le long d’une route en pleine campagne à Wilmington dans l’Etat du Deleware, l’Etat de Joe Biden, le nouveau président des Etats-Unis, révèle Le Monde. Là-bas, McKinsey doit régler un forfait fiscal symbolique de 175 dollars. L’autorité de tutelle de la DITP a pourtant assuré que McKinsey est en règle avec l’administration fiscale française.

     

    L’État et McKinsey, une longue histoire :

    Aujourd’hui, selon Le Monde, le cabinet McKinsey «rend quelques services à la présidence de la République» gratuitement. En 2018, il était intervenu au sommet de la tech dans lequel Emmanuel Macron avait invité les patrons de Facebook, Google ou Uber. Le cabinet était chargé de préparer les débats et suivre le respect des engagements. Une mission «pro bono» («pour le bien public»). McKinsey intervient aussi auprès du ministère des Armées, qui échappe au contrôle de la DITP. Il apporte ses conseils pour la transformation du ministère.

    McKinsey n’a pas attendu Emmanuel Macron pour intervenir aux côtés de l’Etat. Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, il avait conseillé le ministère de l’Identité Nationale sur une «optimisation du processus de naturalisation». En Allemagne, il a conseillé le gouvernement d’Angela Merkel sur l’accueil des migrants.

    Créé en 1920 aux Etats-Unis, le cabinet McKinsey cultive le secret tout en étant devenu incontournable.

     

    Source : https://lecourrier-du-soir.com/mauvaise-nouvelle-pour-macron-son-cabinet-americain-vient-detre-condamne-a-573-millions-de-dollars-pour-fraude/ / https://nypost.com/2021/02/04/mckinsey-to-pay-573-million-over-role-in-pushing-opioids/ / https://www.bbc.com/news/business-55939224 et https://www.ladepeche.fr/2021/02/05/qui-est-le-cabinet-mckinsey-qui-accompagne-emmanuel-macron-de-la-creation-den-marche-a-la-vaccination-contre-le-covid-19-9355298.php

       https://exoportail.com/mauvaise-nouvelle-pour-macron-le-cabinet-mckinsey-qui-le-conseil-pour-la-strategie-vaccinale-vient-detre-condamne-a-573-millions-de-dollars/  

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  • Après la Chine, c’est la Galice, une communauté autonome située au nord-ouest de l’Espagne, qui a débuté l’utilisation de tests de dépistage du Covid-19 par voie rectale. Relayée par la chaîne CTRVG, cette information a été ensuite confirmée par le ministère de la Santé local à El Correo.

     

     

    Le ministère de la Santé de la région de Galice, une communauté autonome située au nord-ouest de l’Espagne, a indiqué à El Correo appliquer le test anal principalement chez les personnes intubées et atteintes de formes sévères de la maladie.

    «Ils [les tests, ndlr] sont pratiqués chez les patients intubés qui, en raison de leur état très grave, ne peuvent pas subir de tests PCR nasaux», a expliqué un porte-parole du ministère de la Santé galician.

    Cette pratique est utilisée uniquement sur le territoire de Galice.

     

    Note Exoportail : Même si les circonstances sont différentes mais pour combien de temps ? Ceci arrive juste après la Chine :

    Pour les personnes en quarantaine, la Chine utilisera un prélèvement anal afin de déterminer si le virus est toujours présent. Les médias d’État chinois ont présenté le nouveau protocole ces derniers jours, ce qui a suscité un large débat et une certaine indignation. Certains médecins chinois affirment que la science est là, et que les habitants du pays devraient accepter la science. Pourquoi voudraient-ils tant de tests positifs ? Pour que le récit continue, bien sûr : https://exoportail.com/pas-une-blague-la-chine-pour-lutter-contre-la-pandemie-met-en-place-des-tests-par-prelevement-anal/

     

    Ajout ExoPortail : Hong Kong va tester avec force le COVID-19 auprès des citoyens en défonçant leurs portes :

    Hong Kong menace de faire défoncer les portes des résidents qui ne répondent pas aux autorités qui mènent des tests COVID-19 obligatoires, alors que la ville tente de mettre fin à une vague hivernale persistante de cas de coronavirus.

    Hongkong a mis en place un dépistage COVID-19 obligatoire parmi ses citoyens dans le cadre de ses efforts pour mettre fin à la vague hivernale de cas de coronavirus. La ville a mis en place des mesures strictes de confinement et de distanciation sociale, bien que le «mini confinement» n’ait pas permis de découvrir de cas de coronavirus jusqu’à présent.

    Un confinement surprenant a été décrété dans quatre districts de Hongkong pour les tests obligatoires de dépistage de Covid-19. Environ 17 % des 680 ménages n’ont pas répondu à la visite de porte à porte des agents de santé. Les autorités gouvernementales cherchent maintenant à obtenir un mandat de justice pour pénétrer dans le bâtiment si les résidents résistent aux tests obligatoires.

    Des unités mobiles de dépistage ont été installées à Kwun Tong et dans d’autres zones résidentielles afin de tester toute la population résidente.

    Dans une déclaration faite mardi, les autorités ont déclaré :

    «Le gouvernement peut prendre des mesures légales, y compris l’expulsion d’individus ou la demande à un magistrat d’un mandat d’arrêt pour entrer par effraction dans une habitation».

    Jusqu’à présent, les autorités de Hongkong ont mené huit opérations et testé environ 10 000 personnes depuis le 23 janvier. Seuls 14 cas de Covid positifs ont été détectés.

    Le chef de l’exécutif, Mme Carrie Lam, a déclaré lors d’une réunion d’information hebdomadaire précédant une réunion du conseil exécutif consultatif : «On ne peut pas vraiment mesurer l’efficacité de ces opérations par le nombre de cas identifiés. Je ne pense pas que ce soit un gaspillage de ressources».

     

     

    Source : https://fr.sputniknews.com/europe/202102041045177000-le-test-anal-est-desormais-utilise-exceptionnellement-par-ce-pays-voisin-de-la-france/ / https://greatgameindia.com/hong-kong-forcefully-covid-19-test/ et https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-02-02/hong-kong-threatens-to-knock-down-doors-to-force-covid-tests

    Traduction de la partie anglophone : ExoPortail 

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  • Le Siècle est un endroit très fermé où ses membres, dirigeants politiques, économiques ou culturels français, se regroupent une fois par mois lors d’un dîner élitiste au Cercle de l’Union interalliée, au 33 rue du Faubourg-Saint-Honoré (Paris). Ils ont un mot d’ordre : ne rien répéter de ce qui se dit entre eux. Mais la liste de ses membres est d’ordinaire secrète. Or, nos confrères de l’Obs ont pu se procurer son annuaire, pourtant estampillé «confidentiel» en lettres capitales rouges. Et il se trouve que parmi ces membres, jugés pourtant «vieillissants», se trouvent onze membres du gouvernement ainsi que d’anciennes figures ayant servi sous Emmanuel Macron.

    La liste dévoilée par l’Obs comprend donc : Edouard Philippe (l’ancien Premier ministre), Muriel Pénicaud (ex-ministre du Travail), Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Éducation), Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur), Florence Parly (ministre des Armées), Élisabeth Borne (ministre du Travail), Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer), Emmanuelle Wargon (ministre déléguée au Logement), Amélie de Montchalin (ministre de la Fonction publique), Agnès Pannier-Runacher (ministre de l’Industrie), Jean-Baptiste Djebbari (ministre des Transports), Franck Riester (ministre du Commerce extérieur), Clément Beaune (secrétaire d’État aux Affaires européennes) et Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée. 

    Le spectre d’Olivier Duhamel :

    Comme le souligne Libération, le Siècle a été présidé durant une année par Olivier Duhamel. Mais, il a été contraint de démissionner après les accusations d’inceste formulées par sa belle-fille Camille Kouchner. Dans le livre «La Familia Grande», Olivier Duhamel est accusé d’avoir abusé sexuellement de son frère jumeau. Une plainte a été déposée le 26 janvier dernier. Deux proches d’Olivier Duhamel ont dû quitter l’organisation face à la polémique : Jean Veil et Marc Guillaume, le préfet d’Ile-de-France. Fait rare, le conseil d’administration du Siècle, qui s’est réuni le 7 janvier, a pris position en dénonçant, dans un communiqué, des faits «d’une extrême gravité».

    L’Obs a enfin eu connaissance des personnes qui les ont remplacés, à savoir Pierre Sellal (ancien secrétaire général du Quai d’Orsay) et trois «piliers» de l’association : Patricia Barbizet, Nicole Notat et Véronique Morali. D’autres grands noms font partie de ce cercle très fermé, comme Augustin de Romanet (PDG d’ADP), Nicolas Baverez (essayiste), Stéphane Pallez (la PDG de la Française des jeux) ou encore Philippe Wahl (PDG du groupe La Poste).

    En 2017, les Echos évoquait un annuaire comptant plus de 600 noms. Parmi les personnalités politiques y figurant à l’époque, on trouvait aussi Nicolas Sarkozy, François Fillon, Rachida Dati, François Baroin ou Nathalie Kosciusko-Morizet.                                                                                                                                                                                                                               

    Par

     Jonathan ExoPortail               

    Source : https://www.capital.fr/economie-politique/jean-michel-blanquer-gerald-darmanin-et-neuf-autres-membres-du-gouvernement-font-partie-du-siecle-1392912

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  • Cette vidéo, à de très nombreuses reprises censurée, expose les réseaux de la macronie dans leur détail. Elle a été l'un des trois contenus les plus partagés sur l'ensemble des groupes de gilets jaunes, avant qu'une vague de suppressions massives ne vienne la toucher. Publiée en décembre, elle permet de comprendre l'effondrement qui nous a touchés. Elle est remise ici pour ceux qui l'auraient ratée. Pour comprendre ce qui s'est depuis joué. La version originale et en libre accès se trouve ici: https://la-bas.org/la-bas-magazine/en...                                                                 

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  • Nous sommes tous pour la lutte contre la corruption m’a dit une algérienne qui rêve de voir son Algérie plus souveraine. Mais tout en sachant qu’il n’est pas facile pour son peuple chéri de reprendre les rennes du pouvoir usées par les chiens et abusées par les chiennes… elle m’a cité quelqu’un qui réfléchit à l’ancienne en disant : qu’il n’y a pas de peuple salaud mais des salauds parmi le peuple. C’est ce qu’elle appelle « la gangrène » qui finit par donner à son peuple l’envie de s’ouvrir les veines. L’Algérien qui aime son pays sait plus que n’importe qui comment se ferment les portes du paradis et comment s’ouvrent les portes de la Géhenne : de l’intérieur, jamais de l’extérieur. Et mon Algérienne soupire en soulignant qu’en matière de corruption, il faut toujours renvoyer dos à dos : les corrupteurs et les corrompus. Les deux sont logés à la même enseigne. C’est la rencontre des deux qui fait que le peuple saigne. La corruption en Algérie, est une hémorragie interne, tous ceux qui prétendent le contraire, nous bernent ou cherchent à assombrir notre lanterne. C’est à se demander rajouta-t-elle, si la corruption est une affaire de nature ou de culture, humaine avant d’être algérienne… mais cela n’enlève rien à notre prédilection pour la propreté et à notre détestation des ordures. La corruption est impropre, mais n’est pas notre propriété et notre priorité est non seulement de la dénoncer mais de pousser tous nos agents troubles à y renoncer. Même si algérienne ou pas, je sais depuis Averroès qu’il n’y a pas de génération sans corruption comme il n’y a pas de vie sans mort… Il n’empêche qu’on ne peut pas se battre pour son pays sans la combattre partout où elle fait son nid… nid de guêpes et de frelons qui polluent l’air et l’atmosphère. Mais d’où vient ou provient cette corruption ? Est-ce la cupidité qui la favorise ou l’appât du gain qui l’autorise ? Pour mon interlocutrice, la corruption vient toujours d’en haut, de l’administrateur plutôt que de ses administrés, des maîtres plutôt que des serviteurs. La loi me dit-elle, est conçue par le pouvoir pour servir le pouvoir, pour asservir son peuple ou s’en servir. En Algérie, il y a un écart entre le juridique et le politique à la base pour qu’il y ait une constitution pour les grands et une destitution pour les petits. Et il y a une raison de fond à cette corruption qui corrompt le sommet et la base : c’est que celui qui détient le pouvoir, ne le détient que parce qu’il croit n’avoir aucun compte à rendre. C’est une vision typiquement politique et non juridique du pouvoir. C’est pour cette raison qu’on ne grandit pas en Algérie, parce qu’on nous ôte toute occasion de grandir. Et si par hasard vous volez quelques échelons, on vous saisit au vol pour vous rendre encore plus petits… du coup, il ne reste plus au peuple qu’à brandir son drapeau pour qu’on ne lui fasse ou refasse pas la peau. L’Algérie aurait tout vu, tout vécu : du colonialisme au somnambulisme en passant par le terrorisme… mais l’Algérie n’a pas tout perdu… parce qu’il y a au fond de l’âme du petit algérien, qu’on prend souvent pour un vaurien, quelque chose d’incorruptible : un sens aigu et grave en même temps de la PATRIE… c’est le père, la mère et l’enfant chéri: one two, three ; il n’y a, je n’ai qu’une patrie et comparé à elle, tout le reste est petit. Je gagnerai, nous gagnerons la seule guerre qui vaut davantage que la paix : celle de la dignité.                                                                                                                                                                                                                                                              #Algérie #corruption #patrie #dignité https://www.lejournaldepersonne.com/2...    

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  • « L’histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l’intellect ait élaboré » Thucydide Historien athénien

    Peut être une image de une personne ou plus et personnes debout

    L’histoire est un fait têtu et non pas un libre commentaire d’historien. On ne joue pas avec. « C’est un produit dangereux ». Ça ne sera pas à un rapport de 146 pages blanches pauvrement remplies d’encre et de style mi-figue, mi-raisin de pouvoir effacer 132 années horriblement remplies de noir et de sang. 

    Je ne peux parler d’histoire que de la mienne, celle qui a endeuillé ma mère en ce 8 mai 1945, voyant son père, son oncle et son neveu abattus par des soldats.

    Elle me racontait cette atroce journée. Benjamin ne parle pas de mes grands-parents ni de ceux des autres, il survole le siècle à coup de stylo. L’histoire dans sa nouvelle version si l’on ose dire doit concerner cette Algérie que lin nommait «Algérie française « c’est là où se trouve toute la trame des malheurs qui se tractent à ce jour. Inutile de vouloir arrêter le train de l’histoire lorsqu’on se prend toujours pour le maître-conducteur.

    L’Algérie n’a pas besoin d’un rapport qui s’est écrit sur les bords de la Seine, le sien s’est vécu dans les monts, les oueds, les zones interdites, les dechra incendiées, les Aurès, Djurdjura et l’Ouarsenis. L’écriture de l’histoire ne peut s’habiller de fausses vertus ou de mauvaise fierté, c’est une question douloureuse qui n’est plus personnelle une fois vécue collectivement par toute une communauté. Elle embrase pour longtemps l’avenir malgré la fraîcheur des blessures qu’un simple couac diplomatique peut les rouvrir.

    Alors, la victime n’attend pas grand-chose du bourreau. Pas même un rapport qui aspire à tenir lieu de pansement. Les phrases creuses ne cicatrisent pas les blessures, seuls l’aveu, le remord, disons la repentance peuvent et encore attiédir le mal qui subsiste toujours et persévère à nicher ses ecchymoses sur les parois de la mémoire nationale. Le peuple algérien, sa jeunesse peut procéder à se mettre un temps dans une case d’oubli mais jamais dans le déni de ce qui s’est passé. Dans son rapport l’historien respecté un temps chez nous, retrace l’évolution de la sémantique officielle utilisée et donnée à « l’histoire « du qualificatif de « troubles « d’ «événements» …. à celui carrément de « guerre » et là aussi, il invoque une nuance sournoise pour amalgamer entre « guerre d’Algérie « et « guerre en Algérie « arguant qu’une guerre est présumée se faire entre deux belligérants ,soit deux Etats indépendants, alors que cette « guerre » à son sens s’est passée en Algérie, considérée alors comme territoire français.

    D’où son « guerre en Algérie ». En l’état de ces baroques définitions, il aurait mieux fait de dire « une guerre civile », entre citoyens français tout simplement. Voire entre un Etat français et un groupe de rebelles, de terroristes, de fellagas, de felouzes, de bandits, d’insurgés et de hors-la-loi. Mitterrand en visite dans les Aurès le 29 novembre 1954 parlait de « tentative insurrectionnelle manquée ». Devant l’assemblée nationale le 12 novembre 1954 il discourait que « l’Algérie c’est la France, que les départements de l’Algérie sont des départements de la république française » pour un temps après le même homme déclare à Alger « la France historique salue l’Algérie indépendante ». Après quoi est-elle devenue indépendante ?

    La réponse justement est dans cette histoire, tissée de sacrifices, de lutte et de martyre. Ainsi dans ce sillage de déclarations, tous ses successeurs ont eu à faire autant, selon le baromètre électoral du moment. Le chemin est donc long, très long autant, béantes sont encore les déchirures .Le temps est encore court pour tenter de s’introduire dans ce qui s’apparente à un gros combat non seulement de mémoire mais aussi de moral. Ce dernier n’est pas disponible du tout à invoquer ce qui ne lui permet pas d’être au bon fixe. On ne peut tourner la page si facilement quand le sombre livre toujours ouvert nous renseigne d’un hier pas trop brillant.

    Sur un autre registre, le rapport espérant venir à bout du désenclavement de ce dossier mémoriel brûlant, avait réussi là où le silence officiel du pouvoir français à ce propos l’avait laissé aux bouts des lèvres. Savoir d’une façon tranchante et catégorique et déclarer que la France « ne présentera pas ses excuses »et se contentera de fournir des « gestes symboliques » est en soit une atteinte à l’approche de réconciliation.

    Il valait mieux continuer à se taire et tapir sa face, face à une vérité historique indéniable. Le colonialisme criminel, meurtrier et génocidaire. Le colonialisme ne peut avoir d’autres sens selon les humeurs du moment. Il ne peut aussi avoir d autres noms flexibles et amovibles selon la nationalité des uns ou des autres. Le colonialisme ne peut avoir de facettes civilisationnelles. On osera un jour le prendre pour mission humanitaire, un partenariat unilatéral, forcé. L’Algérie a été colonisée, conquise, prise, dépouillée, violée par la France. Cela a duré 132 ans. Souffrances, tortures, misères, assassinats, enfumades ont émaillée cette « œuvre civilisationnelle»

    Il a bien suggéré l’édification en France d’une stèle à la mémoire de l’Emir Abdelkader, une bonne chose en soi, et pourquoi pas une autre pour Mostefa Benboulaid, Amirouche ou Didouche ? Ou bien baptiser l’une des avenues de Paris ou de Béziers au nom de Djamila Bouhired ou Malika Gaid ? Ces héroïnes algériennes que l’on appelait « les poseuses de bombes » ou l’une ou l’autre des esplanades des gares de l’Est ou de Saint Lazare au nom de Helene Cuenat ou Francis Johnson, que l’on appelait « les porteurs de valises » Des personnalités ont été citées dans le cadre des « révoltes populaires » et du « mouvement nationaliste » et pas un mot, un nom des glorieux héros de novembre 1954 l’entièreté de la fierté algrienne. Bizarre non, alors que c’est ici et là que toute la quintessence de notre histoire se situe ?

    Réconcilier les mémoires dites-vous ? Ce n’est pas un jeu de mots ou une simple embrassade entre deux présidents mortels. On n’efface pas d’une signature ce que la monstruosité coloniale gravée en lettres de sang sur le roc d’un peuple héroïque. Chaque visage exprime par ses rides une mémoire encore vivace d’une rive à l’autre.

    Il y a une profusion de témoignages, d’écrits, de films, de reportages et d’aveux de ceux-là même, francais qui ont fait la sale guerre. Ils essayent de soulager leur conscience pour ne plus se morfondre dans les remords d’un contingent obligatoire ou d‘une mission honteuse qui les pourchasse jusqu’à présent ou dune mission honteuse qui les pourchasse jusqu’à présent. De ceux-ci le rapport n’en dit mot, ne les tirent pas en référence. Proposer de célébrer un 19 mars comme journée des harkis ressemblerait à la condition où la France actuelle s’autorisait avec fanfares à fêter le 10 juillet 1940, date de la promulgation de la loi constitutionnelle donnant plein pouvoir au maréchal Pétain. Ce genre d’êtres humains dans les postions historiques nous, nous les appelons harkis, à l’équivalence de collaborateurs.

    A lire la presse algérienne, l’on sent encore le souffle de la révolution de l’indépendance chez tout citoyen. L’oubli est un produit qui ne se fabrique pas du jour au lendemain. Les excuses seraient difficiles à les prononcer, de surcroît à la veille d’une élection présidentielle qui nécessairement doit se planter dans un décor historique. On vous a compris. L’Algérie algérienne est une pilule amère à l’avalement notamment chez les nostalgériques. Quelle que soit la longueur de la nuit, le soleil finira par se lever aurait dit un Victor Hugo apprécié.

    Cette opiniâtreté à s’accrocher à sa propre mémoire légitimée du reste par la négation des uns des conditions dramatiques des autres n’exclut nullement un rapprochement entre les peuples. Bachir hadj Ali disait déjà en 1960: « Je jure sur la raison de ma fille attachée…Je jure sur la patience de ma mère…Je jure sur l’intelligence et la bonté d’Ali Boumendjel et le front large de Maurice Audin mes frères mes espoirs brisés en plein élan….Que nous n’avons pas de haine contre le peuple français ». Pour s’assurer d’un avenir meilleur, il faudrait que le présent soit dépassionné pour pouvoir convoquer le passé. Car, l’on peut croire manipuler facilement les gènes du futur mais jamais ceux du passé. Il sera là, intact et tel que vécu.

    Pour dire vrai qu’il n’appartient à nul historien ayant un soupçon d’analyse ou de déchiffrement documentaire de se prévaloir champion ou maitre de telle ou telle histoire de nation. Sans aucune prétention de ma part de vouloir apporter une critique académique au « rapport » de Benjamin Stora dont je n’ai ni le « patrimoine archivistique» emprisonné ni l’outil pédagogique d’exploitation dont il dispose, seulement j’énonce librement ma frustration d’ex-colonisé.

    Voyez-vous l’algérien est issu d’une sève toujours généreuse comme la terre qui a vu naitre ses entrailles. Il suffit à un tord commis pour se faire oublier à défaut de pouvoir s’effacer une confession sincère blâmant par reconnaissance sa commission.

    -Dieu nous accorde le pardon que sur un seul repentir- Si le « rapport » écarte brutalement, par orgueil d’empire toute issue à tout repentir, du moins pour le moment , attendons d’autres « rapports » et œuvrons à « la paix des mémoires » sans en faire un jeu ni la faire par souci politico-économique ou la faire habiller dangereusement d’un enjeu historique.

    par El Yazid Dib

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5298294

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  • Un pays ou une cause ou un mouvement non aligné sur les Etats-Unis et l’Union Européenne n’aura jamais le soutien de ce « démocrate »

                                                   

                                                                                                                                                                Lorsque l’on entame quelques recherches il est facile de constater que la plupart des articles qui apparaissent tresse des louanges au député européen de 41 ans, symbole de la nouvelle gauche libérale post PS.

    Le personnage est présenté dans les médias dominants comme un humaniste « initié très tôt aux problématiques des droits de l’Homme » (1), il existe peu d’articles critique sur son parcours et ses actions. Pourtant, Raphaël Glucksmann pourrait ouvrir une quincaillerie tant il porte de casseroles derrière lui. Fils du philosophe André Glucksmann, passé du gauchisme au libéralisme atlantiste et au sarkozysme, il n’a pas « tué le père » en s’inscrivant dans la droite ligne de celui-ci. Ses combats : l’antiracisme, les migrants, la démocratie, la lutte contre les régimes autoritaires…de grands mots qui font appel à l’émotionnel et ne sont que de la poudre aux yeux lorsque l’on prend le temps de se renseigner sur son parcours.

    D’abord en bon fils de bonne famille il ne se fatigue pas au travail et bénéficie des réseaux de papa où il associe militantisme pour des réfugiés tchétchènes, réalisation d’un documentaires sur le Rwanda et sur la dite révolution orange en Ukraine. Il est également à l’initiative de voyages d’étude au Rwanda pour le compte de l’UEJF (Organisation des étudiants juifs de France) aux côtés notamment de Benjamin Abtan, de l’association SOS-Racisme, ancienne « succursale » du Parti socialiste (2).

    Tantôt decrit comme documentariste tantôt comme philosophe, il se définit avant tout comme « consultant en révolution » (3). Il co-fonde l’association « Etudes sans frontières » avec l’appui de… son père, de Bernard Kouchner, de Romain Goupil, de Jack Lang, de Pierre Lellouche ou encore de Pascal Buckner, pour ceux qui ignorent qui sont ces différents personnages, une simple lecture de leurs pages wikipedia sera largement suffisant pour se faire une idée, droit-de-l’hommisme et atlantisme encore.

    A partir de 2004 il collabore à la revue « la règle du jeu » fondé par l’ancien « ministre » des affaires etrangeres de Nicolas Sarkozy et ami de la famille, Bernard-Henri Levy, qui prône le libéralisme, l’atlantisme et …le soutien aux droits de l’homme, toujours le même cocktail.

    Il va par la suite intégrer le groupe de réflexion du « Cercle de l’Oratoire » crée après le 11 septembre pour dénoncer l’antiaméricanisme, qui soutiendra avec force les interventions miliaires américaines en Afghanistan et en Irak, et qui fera naitre la revue Le meilleur des mondes à laquelle participera évidemment aussi Raphaël Glucksmann. Parmis les membres du « Cercle de l’Oratoire » l’on retrouve : Raphaël Glucksmann bien entendu, mais aussi … Pascal Bruckner, André Glucksmann, Romain Goupil ou encore la journaliste Cécilia Gabizon (en charge des questions de l’islam au sein du Figaro), soit toute la fine fleur des représentants du néoconservatisme et de l’atlantisme en France. Dans un article de Libération daté du 9 mai 2006, le journaliste Eric Aeschimman y décrit l’obsession totalitaire de ses membres :  » Car, sans surprise, les « anti-anti-Américains » vivent dans la hantise de l’islamisme, et parfois de l’islam tout court. « Je suis comme tout le monde, ce qui me vient de l’islam, ce sont des images de violence. J’essaie de garder un regard amical, mais c’est difficile », confie Florence Taubman. Dans la petite tribu de l’Oratoire, on parle beaucoup d’« islamo-fascisme », de « fascisme vert », de « totalitarisme islamique ». Autant de dénominations choisies pour inscrire l’islamisme dans la lignée du nazisme et du communisme et montrer qu’une nouvelle fois les démocraties sont confrontées au mal absolu. Pour Stéphane Courtois, « nous sommes repartis pour un nouveau tour de totalitarisme ». « Après le nazisme et le communisme, l’islamisme est la troisième tentative de détruire la liberté individuelle », juge André Sénik » (4).

    Sur la page Wikipedia du groupe, il est stipulé les quatre piliers de l’association :
    – « la dénonciation de l’américanophobie,
    – la dénonciation des « totalitarismes », parmi lesquels figure l’« islamisme radical », aussi appelé « islamo-fascisme », « fascisme vert » ou « totalitarisme islamique »,
    – la dénonciation de l’antisionisme, la revue adoptant le point de vue l’associant à l’antisémitisme,
    – la remise en question de ce qui est décrit comme « archaïsmes » et « mythes » de la gauche traditionnelle ».

    R. Glucksmann réalisera une interview de l’ancien président tchèque Vaclav Havel (pro-Bush et pro-guerre en Irak) dans le premier numéro de la revue.

    Le 29 avril 2007 Raphaël Glucksmann le « révolutionnaire » assiste au meeting de Nicolas Sarkozy en présence de son père, et co-écrira avec le paternel son premier livre Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy. Le journaliste du Monde Diplomatique Pierre Rimbert le décrit alors comme un admirateur de l’ancien président, il met également en avant la bienveillance des grands médias envers Raphaël Gluksmann : « De L’Obs à L’Humanité en passant par Mediapart, on s’arrache l’homme providentiel. Il est chez lui sur France Inter, louangé permanent au Monde, en « une » de Libération, en couverture de Politis« (5).

    Puis arrive la Géorgie, un sujet que peu de journalistes approfondissent avec le « philosophe » et qui est pourtant très révélateur de l’escroquerie intellectuelle du monsieur. En octobre 2011 il organise le voyage de Nicolas Sarkozy dans la capitale Tbilissi pour appuyer le président ultra-libéral et atlantiste Mikheil Saakachvili dans sa guerre en Ossétie du Sud, une région peuplé majoritairement de citoyens russophones. Glucksmann a rencontré le leader géorgien plusieurs années auparavant et est devenu son conseiller (6), il participe à l’écriture de ses discours et le présente « avant tout comme un ami », il publiera même avec lui un livre d’entretiens intitulé « Je vous parle de liberté ». Glucksmann relatera sur le site de Bernard-Henri Levy le début de son engagement géorgien : « Tout juste revenu à Paris en provenance de Bakou, ayant vu les premières images du conflit alors que j’étais en transit à l’aéroport de Moscou (où l’on présentait l’invasion planifiée, et même annoncée depuis des mois, par Poutine comme une « agression géorgienne » évidemment) je regarde mon téléphone qui vibre : « BHL portable ».

    « Raphaël, c’est Bernard. Tu as des nouvelles de Géorgie ? Il faut faire quelque chose….
    – J’ai eu Tbilissi, il y a dix minutes. Les gens sont désemparés, ils se sentent seuls, lâchés…
    – Evidemment… Il faut y aller. Je sens qu’il le faut. Tu viens avec moi ? »

    Il dira de BHL : « Ce qui m’a toujours plu chez Bernard, comme chez mon père d’ailleurs, c’est ce refus chevillé au corps de confondre objectivité et neutralité. J’aime précisément ce qu’on lui reproche : une faculté rare à prendre parti quand c’est nécessaire. » (7).

    Une grande partie de l’article est une déclaration d’admiration envers Bernard-Henri Levy, lui aussi grand défenseur des belles causes, parcourant le monde pour défendre les opprimés de ce monde.

    Le 25 août 2008 Raphaël Glucksmann publie une tribune dans Libération ou il affirme : « Certes, Saakachvili n’est pas Gandhi. Mais, sous son impulsion, la Géorgie a changé de visage : la corruption a été presque réduite à néant, les journalistes étrangers y jouissent d’une liberté totale, les élections s’y déroulent sous le contrôle des organisations internationales, l’économie décolle sans rente pétrolière, le gouvernement est formé de jeunes gens dont la double nationalité américaine, anglaise ou israélienne fait ressembler Tbilissi à une Babel occidentale plantée au coeur du Caucase » (8). Lorsque l’on connais la réputation et le bilan de M. Saakachvili, cela prêterait presque à sourire si ce n’était pas si dramatique pour un grand nombre de citoyens et prisonniers politiques.

    Glucksmann milite également activement pour que la Géorgie intègre l’OTAN (cette organisation si pacifiste) et l’Union Européenne. Il créera d’ailleurs en janvier 2010 une « Maison de l’Europe » dans la capitale géorgienne. Son peu d’intérêt pour les victimes géorgiennes du régime de M. Saakachvili se double d’un mépris de classe et d’une condescendance lorsqu’il déclarera plus tard dans Le Monde : « On s’est trompé. On a cru que les gens nous sauraient gré d’avoir rempli les frigidaires et d’avoir accru le pouvoir d’achat, alors que leur préoccupation était l’identité géorgienne. On a perdu parce qu’on a abandonné le débat d’idées » (9).

    En effet le rêve géorgien de Raphaël Glucksmann ne se passe pas tout à fait comme prévu et rapidement le régime se voit contesté par la population, les manifestations se font nombreuses dans la capitale Tbilissi et notre « droit-de-l’hommiste » est aux côtés du despote pour le conseiller dans cetre crise.

    Les critiques contre le régime sont font de plus en plus nombreuses et un scandale de sévices infligés par des prisonniers par la police éclate un mois avant les élections législatives de 2012. Le site « Les-crises.fr » qui a enquêté sur le président géorgien apporte les informations suivantes : dans une vidéo diffusée sur deux chaînes proches de l’opposition, on pouvait voir des détenus violés à l’aide de balais ou de bâtons de policiers. Selon la rédactrice en chef du magazine indépendant Liberali, « ce n’était pas le premier cas de torture en prison. Rien que l’année dernière 2011, il y a eu 140 cas identifiés de tortures ou de mauvais traitements sur des prisonniers. C’est donc la poursuite d’une tendance effroyable. L’ancienne ministre des Affaires étrangères de Géorgie Salomé Zourabichvili, s’interroge alors sur le silence de Raphaël Glucksmann :  » Marié à celle qui a été vice-ministre de l’Intérieur, puis ministre, ignorait-il vraiment tout des excès de la police, des tortures dans les prisons et de la situation des droits de l’homme dans le pays ? ».

    En effet, à cette époque, la ministre de l’Intérieur était Eka Zguladze, ancienne vice-ministre de l’Intérieur (de 2005 à 2012) et épouse de Raphaël Glucksmann. Eka Zguladze fut notamment responsable de la réforme générale de la police géorgienne. Selon Artchil Tchkoïdze, président du parti Géorgie eurasienne et neutre, « cette police est devenue une vraie armée de Mikhaïl Saakachvili qui rackettait les entreprises, dépossédait les gens de leur argent, exerçait la pression sur les partis d’opposition, assassinait les gens dans la rue et torturait les gens en prison ». Par ailleurs, une note destinée au Secrétariat d’État du gouvernement des EU, intitulée « Qui dirige la Géorgie : ce sont les Eka », rendue publique par Wikileaks, révèle que le rôle d’Eka Zguladze fut en réalité bien plus important puisque cette dernière voyagea régulièrement entre Bruxelles et Tbilissi pour négocier l’intégration de la Géorgie au sein de l’OTAN. (10)

    Apres sa perte de pouvoir Mikhaïl Saakachvili, sous le coup de poursuites judiciaires dans son pays, s’exile aux Etats-Unis puis en Ukraine ou il obtient du nouveau gouvernement ultra-libéral et pro États-Unis la nationalité ukrainienne ainsi qu’un poste de gouverneur dans la région de Odessa. Il n’est pas le seul. En effet, Eka Zgouladze devient.. vice-ministre de l’intérieur et obtient donc aussi la nationalité ukrainienne. Glucksmann prend lui aussi la direction de Kiev accompagné par son ami et ex-ministre des affaires étrangères de Géorgie. La présidence du nouveau régime mené par Petro Porochenko sera marquée par une sévère politique d’austérité sous l’égide du FMI (augmentation du prix de l’énergie et des produits alimentaires, baisse des aides pour les plus pauvres) et par des affaires de corruption.

    Voici donc le type de régime que l’humaniste Raphaël Glucksmann a défendu et pour qui il a travaillé. Il n’a certes pas directement de sang sur les mains et il n’a pas gouverné, mais il n’ignorait pas pour qui il travaillait. Par ailleurs ce type de personnage évite soigneusement de se salir directement. S’il affirme aujourd’hui que sa pensée économique a évoluée, il a gardé en lui une haine de la Russie de Poutine et se garde bien de critiquer l’impérialisme EU, ce qui explique sans doute qu’il est devenu le champion de la liberté et le défenseur de tous les peuples opprimés pourvu qu’ils le soient par d’autres que les Etats-Unis.

    Se cachant derrière le fait qu’il ne peut pas parler de toutes les causes, il est à remarquer que celui qui cherche à culpabiliser l’acheteur moyen de Zara et d’autres marques à bas prix car ils seraient complices de l’exploitation des Ouïghours, ne se choque pas beaucoup de l’exploitation des palestiniens dans les colonies israéliennes, pas plus que des assassinats politiques en Colombie par l’extrême droite, du blocus criminel contre Cuba, où encore de la situation de Julian Assange (dont il dira qu’il n’a guère de sympathie pour lui à cause de ses rapports avec la chaine RT). Démocratie à géographie variable.

    L’extrême droite, Glucksmann la combat là ou il peut se faire une « clientèle », c’est à dire en France, pays où il a été élu (avec …6% des voix) lors des élections européennes de 2019 avec le soutien du Parti socialiste mais dont il se préoccupe peu dans ses fonctions. Il est désormais très présent à chaque fait divers concernant un étranger menacé d’expulsion et sur le sujet des migrants. Celui qui affirmait en 2015 sur Mediapart :  » Nous sommes tous des flics juifs arabo-martiniquais, dessinateurs libertaires de prophètes clients de supérette kasher » (11) se fait désormais le champion de la lutte contre le racisme et pour les droits de l’homme dans la droite lignée de cette gauche sociétale et libérale…et ça marche, notamment auprès de plusieurs personnalités. Rien de tel qu’un bon discours humaniste sans fond ni cohérence pour attirer quelques footballeurs débiles, des actrices bobos, des youtubeuses et instagrameuses si préoccupées par les droits de l’homme qu’elles vivent à Dubai mais malheureusement aussi des citoyens lambdas comme vous et moi.

    Raphaël Glucksmann veut aussi reconstruire la « gauche » et l’Europe, et cela ne se fera pas avec Jean-Luc Mélenchon qu’il traite de « Thatcher de gauche » (12). Il a d’ailleurs soutenu Benoit Hamon lors de la dernière présidentielle, une candidature dont la seule utilité aura été d’empêcher Jean-Luc Mélenchon d’être au second tour. Ce soutien à l’ancien candidat du PS n’est pas une surprise, ce dernier est également un champion des grands discours dénués de fond et l’un des éléments forts de sa campagne sera …de déguster un kebab à Béziers ville dirigée par le maire Robert Ménard..pas vraiment le genre d’endroits qu’apprécient les Hamon, Glucksmann and co qui ne comprennent pas pourquoi des ploucs (français et immigrés) ont voté pour l’ancien président de Reporters sans Frontières. L’expert en révolutions se sent visiblement plus à l’aise à New York oû à Berlin, mais au mois reconnait-il que c’est un problème.

    Dans la droite lignée de ce qu’a fait le Parti socialiste avec l’association SOS-Racisme, Glucksmann nous rejoue la partition new look mais avec la même escroquerie politique et intellectuelle. Certains à gauche reconnaissent qu’il a soutenu et été financé Mikhaïl Saakachvili mais mettent plutôt en avant ses combats actuels, comme s’il suffisait de n’écouter que le discours sans analyser le personnage, au moins la « cause » est mise sur le devant de la scène.

    Une bien triste façon de voir le monde, aucune cause n’a besoin d’un si mauvais représentant aux mains sales. L’écart abyssal entre les propos et les actes devrait pourtant détourner n’importe quel humaniste de ce personnage. Mais beaucoup de gens se contentent de fermer les yeux et d’en faire le nouveau héros des opprimés, quelle blague, on s’envoit des liens et des storys sur le personnage sur les réseaux sociaux comme nous collectionnions les images panini dans notre enfance.. Après tout la Géorgie on sait même pas ou ca se situe et on s’en fout, l’Ukraine pareil (c’est vers la Russie non ?), idem pour tout le reste puisqu’il soutient les Ouïghours et les migrants. L’émotionnel sans la réflexion a de beaux jours devant lui et certains politiques l’ont bien compris.

    Pour terminer, je me contenterai de rappeler que Raphaël Glucksmann est devenu au parlement européen le député chargé des droits de l’Homme à l’Union Européenne, et n’y défend pas la question palestinienne pas plus que les sujets dont je parlais tout à l’heure, et il est devenu également président de la Commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union Européenne.

    Il y a déclaré : « Il y a depuis quelques années un immense problème d’ingérences étrangères dans nos démocraties, de campagnes systématiques d’États étrangers, tels la Russie ou la Chine, mais aussi d’acteurs non étatiques, tels Steve Bannon ou certaines fondations islamistes internationales ». Là aussi on ne s’étonnera pas de ne pas le voir dénoncer les « ONG » américaines les plus antidémocratiques du monde comme la NED (National Endowment for Democracy) où l’USAID (United States Agency for International Development), dont les actions de déstabilisations dans les pays de l’est de l’Europe et dans le monde ne sont un secret pour personne aujourd’hui (13,14). Pour peu qu’un pays, une cause ou un mouvement ne soit pas aligné sur les Etats-Unis et l’Union Européenne, il n’aura aucune chance d’avoir le soutien du démocrate Glucksmann.

    Chers amis sensibles au discours plein de fumée de notre « philosophe », l’humanisme avec un grand H mérite bien mieux que des personnages comme Raphaël Glucksmann, que des nouveaux BHL atlantistes à la communication si bien rodée, il est représenté par d’autres voix plus sincères et cohérentes que des personnages troubles de la bourgeoisie de gauche que les droits humains n’intéressent que lorsque cela les arrange.

    #BoycottRaphaëlGlucksmann ..et plus que jamais #FreeAssange.

    Frédéric ANDRE

    (1) https://www.lesinrocks.com/2015/12/26/actualite/actualite/raphael-gluc…
    (2) https://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/01/26/rwanda-une-passion-f…
    (3) https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2014/03/21/la-revolution-c-est-s…
    (4) https://www.liberation.fr/grand-angle/2006/05/09/les-meilleurs-amis-de…
    (5) https://www.monde-diplomatique.fr/2018/12/RIMBERT/59364
    (6) https://www.dailymotion.com/video/x9a7i2
    (7) http://www.bernard-henri-levy.com/2008-en-georgie-par-raphael-glucksma…
    (8) https://www.liberation.fr/tribune/2008/08/25/lecons-georgiennes_78635
    (9) https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2015/07/24/raphael-glucksmann-fi…
    (10) https://www.les-crises.fr/mikhail-saakachvili-le-despote-georgien-deve…
    (11) https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/24…
    (12) https://www.leparisien.fr/elections/europeennes/raphael-glucksmann-mel…
    (13) https://www.legrandsoir.info/quand-une-respectable-fondation-prend-le-…
    (14) https://www.legrandsoir.info/l-usaid-reconnait-le-caractere-secret-de-…

    URL de cet article 36880
    https://www.legrandsoir.info/raphael-glucksmann-ou-la-nouvelle-escroquerie-de-la-gauche-liberale-et-atlantiste.html

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    • Définition : Chez les Grecs anciens, tout ce qui, dans la conduite de l’homme, est considéré par les dieux comme démesure, orgueil, et devant appeler leur vengeance Celui qui ne respecte pas la limite fixée par cet ordre premier commet un acte d’Hubris, de démesure. Ce crime est puni par le châtiment de Némésis, divin et irrévocable puisqu’il entraîne l’anéantissement pur et simple de l’individu.
      On est tenté de faire un parallèle avec l’évolution du sionisme. Non que cette idéologie soit la première depuis les Grecs anciens à se lancer dans une aventure de cet ordre. On peut évoquer la fin des empires, y compris coloniaux, qui n’avaient pas su adapter leurs ambitions aux réalités nouvelles. Imaginons ce que seraient devenus l’empire japonais s’il n’avait pas attaqué l’Amérique et le Reich hitlérien sans l’invasion de l’URSS.
      Le sionisme à ses débuts, je parle de ceux qui sont venus de l’empire russe pour le mettre en pratique, cherchait désespérément une terre pour se réaliser. L’Ouganda et le Birobidjan auraient été un pis-aller. Comme on dit familièrement en sport, les premiers responsables auraient signé les yeux fermés pour le plan de partage onusien de 1947.
      Mais la concrétisation de leur projet n’allait pas les amener à baisser les bras. Bien au contraire. Les décennies de luttes dont des actions terroristes spectaculaires contre les Anglais, et l’environnement arabe hostile, les pousseront à toutes les aventures militaires, dont la série de représailles dévastatrices contre les Palestiniens et l’agression tripartite contre l’Egypte en 1956.
      La guerre de 1967 va marquer un tournant dans leur perception. Guerre minutieusement préparée et victoire éclatante, que la propagande avait rendue légitime car empêchant un « nouvel holocauste ».
      Que faire de cette victoire ? Ben Gourion, qui n’étant plus au pouvoir avait certainement une vision plus politique et historique, avait suggéré d’échanger tous les territoires conquis sauf les lieux saints juifs de Jérusalem contre une paix véritable. Ce qui aurait pu se faire avec les garanties de la communauté internationale. Et le rêve sioniste originel se serait réalisé.
      Mais c’était sans compter avec l’ivresse de la victoire. Israël avait multiplié par 5 ou 6 sa superficie. Le monde arabe était sonné. L’Occident était sous le charme. Les Israéliens pavoisaient, se croyaient désormais invincibles. Leurs généraux étaient devenus des demi-dieux. On ne cessait pas de fêter les glorieux soldats. De nouvelles pages musicales et littéraires ancraient dans l’inconscient collectif les prises de Jérusalem, du Golan, du Sinaï, de Charm El Cheikh, des villes bibliques de Cisjordanie.
      Comment renoncer à tout cela ? Et surtout, pour signer une paix avec qui ? On s’engage dans une vraie paix – « la paix des braves » comme s’était illusionné bien naïvement Yasser Arafat en 1993 – avec un adversaire que l’on respecte, avec lequel on pense entrer dans une collaboration positive, et en qui on a une certaine dose de confiance.
      Mais les Arabes ! Je suis toujours surpris par la méconnaissance de certaines élites arabes sur les sentiments que leur portent les sionistes. Le mépris serait un mot très faible. Je vous invite à retrouver les déclarations du Rav Ovadia Yossef, la plus haute autorité spirituelle du monde séfarade en Israël. On connaît les discriminations qu’avaient subies les juifs venant des pays arabes. On les traitait d’ « arabes », la plus grand insulte dans la bouche d’un sioniste historique.
      Certes, les sionistes sont prêts à signer la paix avec les Arabes, mais une paix qui ne leur demanderait aucune concession, aucune reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien, aucune réserve sur les territoires conquis en 1967. Une paix de vainqueur qui impose ses conditions. Une « pax israelana » comme elle s’est réalisée récemment. Une paix qui n’entraîne pas la fixation du régime sioniste dans des frontières rigides et définitives, laissant ouvertes des possibilités d’extension.
      Ces paix séparées ne feront que les renforcer dans leur intransigeance, et dans
    •  leur conviction, bien ancrée dans l’écrasante majorité des Israéliens juifs, que « décidément les Arabes ne comprennent que le langage de la force ».
      Ainsi l’Hubris sioniste s’entretient et se renforce de cette dynamique, renvoyant toute solution politique juste et raisonnable aux calendes. Ils attendent la reddition, en particulier celle des Palestiniens qui devront se contenter d’un bantoustan sous contrôle israélien.
      Israël se sent invincible, au sommet de sa puissance. Il contrôle quasiment l’Amérique, l’Europe ose à peine broncher, l’Inde la Chine et la Russie le traitent avec respect. Ses services secrets font trembler le monde, même leurs alliés. Le Mossad a probablement participé à l’assassinat de Kennedy pour lui faire payer son opposition à l’armement nucléaire israélien, comme il a tiré les ficelles des « attentats » du 11 septembre. L’affaire Epstein à elle seule lui permet de contrôler et de faire chanter toutes sortes de personnalités grâce à des milliers de vidéos compromettantes.
      Cependant, contrairement à la plupart des régimes qui se sont laissé emporter sans réserve par leur ivresse dominatrice, le régime sioniste a conservé, de sa grande époque socialiste et libérale, une liberté étonnante d’analyse et de contestation. Citons pour mémoire le documentaire avec six anciens patrons des services secrets affirmant que la poursuite de l’occupation et de la colonisation signeront la fin du projet sioniste. Ou le numéro 2 de Tsahal Yair Golan déclarant que l’atmosphère du pays, avec les ratonnades en Cisjordanie et surtout après l’adoption de la loi sur la nation du peuple juif qui légalise certaines formes de racisme, lui rappelait le début de l’Allemagne des années 30.
      Mais rien n’y fait. On ne veut pas entendre ces Cassandre. Le pays fonce comme un train fou vers son destin d’empire régional indestructible, gangrené de plus en plus par un messianisme mystique qui rêve de reconstruire le troisième Temple sur les « ruines » de la Mosquée Al-Aqsa. La tendance fondamentale de la société le mène inexorablement vers cette issue, quand bien même il ferait mine de résister.
      Un fait récent illustre ce délire de puissance et d’invulnérabilité. Israël a décidé de faire vacciner sa population, au-delà de 16 ans jusqu’à présent, même les femmes enceintes, avec les vaccins à ARN, dont on sait peu de choses et qui commencent à produire des effets négatifs à travers le monde. Mais rien ne les arrêtera, malgré l’étendue de nouvelles contaminations, de variants étrangers et locaux et de décès en surnombre. C’est comme un défi que le régime sioniste lance à la face du monde.
      L’homme n’apprend rien de l’Histoire. On finira avec cette illustration qui nous vient des Romains.
      À Rome, la cérémonie du triomphe des généraux victorieux obéit à des règles censées prévenir les accès d’Hubris et éviter tout débordement d’ego. Ainsi, dans son char, le général défile accompagné d’un esclave qui se tient derrière lui. Ce dernier lui murmure à intervalles réguliers la célèbre phrase : « Memento mori » (« Rappelle-toi que tu es mortel »). Un procédé pour s’assurer que l’esprit de l’homme ne s’enflamme pas. Car l’Hubris est un feu qui consume l’âme avec des désirs de grandeur et de richesses.

    Jacob Cohen
    25 janvier 2021

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  • Clarifions d’emblée les choses. Ferhat Meheni, le leader du MAK, a le droit de dire ce qu’il veut et d’être ou de ne pas être ce qu’il veut. Comme par exemple d’affirmer qu’il n’est pas algérien sans pour autant renoncer à sa nationalité algérienne. Et même de revendiquer plus que jamais l’indépendance de la Kabylie après avoir prôné son autonomie.

    Mais pour atteindre son mythique objectif, il faudrait alors que les Kabyles soient tous, ou dans leur écrasante majorité, acquis à ses thèses politiques et surtout à son délire séparatiste. On en est bien loin et un référendum à ce sujet révélerait sans doute le réel degré de représentativité du sécessionniste : la peau de chagrin ! Il y a, à ce sujet, un effet d’optique et un effet de loupe. A savoir que le schismatique Ferhat Mhenni crée la confusion en préemptant la parole et la représentation de toute la Kabylie et de tous les Kabyles, de tout temps et dans tous les espaces. L’amplification médiatique fait ensuite son effet.

    Il faudrait donc déconstruire le discours idéologique du MAK et faire la lumière sur ses soutiens. On sait que Ferhat a déjà l’appui du Maroc et d’Israël qu’il a visité et dont il soutient la politique d’occupation et d’expansion coloniales. En revanche, et c’est assez frappant est l’intrusion inévitable du méphistophélique BHL qui assimile les Kabyles algériens aux Kurdes. Les Kabyles, «ce peuple sans Etat comme le sont les Kurdes», a-t-il dit. Le grenouilleur international français, qui aime tant être la première étincelle du feu de la déstabilisation des pays qui refusent de pactiser avec l’Etat sioniste, reprend là une antienne du MAK. En effet, de fil autonomiste en aiguille indépendantiste, l’anti-algerien M’henni en est venu à assimiler les Kabyles aux Kurdes et la Kabylie au Kurdistan ! Pour lui, une Kabylie indépendante, c’est un nouveau Kurdistan qui serait le meilleur allié des Etats-Unis et de l’Otan contre Daech.

    Avant que Ferhat ne se perçoive en Kabyle-Kurde, son discours a évolué pour passer de la régionalisation à l’autonomie, avant d’évoquer une séparation pure et simple de la Kabylie du corps national algérien. On sait que le M’henni, militant culturaliste berbère et pour les droits de l’Homme n’existe plus et depuis longtemps déjà.
    Il y a longtemps que le politique investi dans la lutte pour la culture et la démocratie est «mort». Le Ferhat du jour n’a plus rien à voir avec le patriote unioniste et démocrate de naguère. Place donc au séparatiste devenu ami d’Israël, l’obligé du Makhzen marocain et nostalgique assumé de la colonisation française de l’Algérie.

    En effet, il n’y a pas si longtemps que ça, en janvier 2012 précisément, devant des députés ultras de l’UMP, glorificateurs de la colonisation, le fils de chahid qu’il est, oubliant vraiment qu’il l’est, avait alors estimé qu’elle était un « regrettable accident», un «malentendu» historique. Et de regretter ce « malentendu» et de promettre d’agir pour le «dissiper». Il l’avait même daté à partir de la bataille d’Icherridène en Kabylie (24 juin 1857). Dans son esprit, ce «malentendu» a pour point de départ Icherridène et pour point final l’indépendance de l’Algérie. Et même l’Indépendance est un «malentendu», vu qu’en 1962, «la Kabylie n’a jamais récupéré sa souveraineté transférée» par la France coloniale au pouvoir central de l’Algérie indépendante.

    Il avait trouvé aussi que la France coloniale fut plus clémente à l’égard de la Kabylie que ne l’aurait été le régime algérien depuis 1962. «Ce qui oppose le pouvoir à la Kabylie est bien plus lourd que ce qui a opposé la France à la Kabylie depuis 1857 jusqu’à 1962», avait-il dit. La colonisation est ainsi absoute de tous ses crimes. Du coup, ses compatriotes au pouvoir depuis 1962, y compris des décideurs Kabyles, auraient commis des «crimes» bien plus graves que ceux de la colonisation. Dans cette logique, la geste héroïque de Fathma N’Soumer et des Cheikhs El Mokrani et El Haddad, pour ne citer que ces deux figures de la dignité et de l’héroïsme Algériens, relèvent d’un «malentendu» à «dissiper». Les crimes à grande échelle du maréchal Randon et des généraux Mac Mahon, Renault et Maissiat en Kabylie sont tout aussi bien un «malentendu».

    Dans la sémantique séparatiste du MAK, il est question aussi d’«ethnocide» et de «génocide» imaginaires de Kabyles devenus les «nouveaux Juifs», les victimes supposées d’un Exodus à l’algérienne. Ces «nouveaux Juifs» sont tout compte ethnique fait, des Kurdes kabyles. Délirium tremens !

    http://opr.news/77ab8570210202fr_dz?client=news

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  •  

    Ah, que les “ fake news ” sont jolies !

    Alexeï Navalny est présenté par nos médias français et occidentaux comme un héros de la liberté. Il a le soutien des gouvernements allemand, français, britannique, étasunien, de l’Union Européenne. Radios et journaux en boucle nous explique qu’il est "l’opposant principal de Poutine". Tant pis si c’est faux. Aux élections présidentielles Poutine a obtenu 76%, le candidat communiste 12% et le libéral-démocrate 5%. Aux législatives Russie Unie réalisait 54%, le PC 13%, les Libéraux-démocrates 12% et un autre parti poutinien 6%. Ce qui veut dire que le parti communiste est "l’opposant principal de Poutine". Mais qu’importe les faits pourvu qu’on ait l’ivresse.

    Alors voyons de plus près qui est Alexeï Navalny.

    L’homme est un nationaliste convaincu qui s’est fait exclure d’un des partis politiques russes les plus à droite, Iabloko, à cause de ses opinions d’extrême-droite. Les vidéos anti-corruption sur lesquelles il base ses campagnes se font régulièrement épingler pour leurs sources douteuses. David (Navalny) affronte Goliath (Poutine) est juste d’un certain point de vue. Ainsi l’institut de sondage indépendant Levada nous affirme que deux Russes sur trois ignorent même son existence...

    L’Etat russe refuse sa candidature à la présidentielle, le bonhomme étant impliqué dans une affaire d’escroquerie. Reste que ses meetings sont régulièrement annulés à la dernière minute par les administrations des villes et il fait, ainsi que son équipe, des séjours – brefs – répétés en prison. Toutes ces péripéties nous sont connues puisqu’elles font régulièrement l’objet de sujets dans les médias européens mais ce que l’on connait moins, c’est ce que veut et dit Navalny, son projet politique.

    Avocat spécialisé dans la finance, il a fait ses études à l’université Yale aux Etats-Unis. Où il a bénéficié du programme de bourses internationales le "Yale World Fellows" pour les "leaders mondiaux en croissance"...sélectionnés dans le cadre d’un processus de candidature très compétitif. C’est un haut fonctionnaire de la Maison Blanche, Brooke Scherer, employé du département de l’Intérieur et assistant d’Hillary Clinton, qui a été nommé son directeur fondateur. Notons que sont sortis de ce programme les vénézuéliens pro-Guaido Marlos-C. Machado (dirigeante de l’opposition de droite à Maduro) et Carlos Vecchio (ambassadeur de Guaido auprès de Mike Pompeo), la Chilienne Paula Escobar Chavarría, rédactrice en chef d’ El Mercurio journal pinochetiste hier et de droite extrême aujourd’hui, les Ukrainiens M. Shevchenko et S. Vakarchouk, deux piliers du putsch de Maïdan ou J. Sullivan, haut fonctionnaire étasunien, conseiller à la sécurité national de Jo Biden et la Cubaine anti-castriste T. Bruguera. Du beau monde...

    Alexeï Navalny développe des idées d’extrême-droite. On trouve sur internet des vidéos où il exposait ses opinions ouvertement fascisantes concernant l’immigration ou encore le port d’armes. Dans l’une d’entre elles, on pouvait le voir déguisé en dentiste osant une comparaison raciste entre migrants et caries. Sur d’autres il compare les migrants et les musulmans "à des insectes qui faut détruire à l’aide d’une tapette". Interrogé à ce sujet par un journaliste du Guardian, Navalny dit ne rien regretter. Il estime que c’est une force de pouvoir de s’adresser "aussi bien aux libéraux qu’aux nationalistes". Il est aussi pointé du doigt pour participer régulièrement à la Marche russe, une manifestation annuelle raciste réunissant des ultra-nationalistes fascisants.

    Navalny s’est prononcé pour l’annexion de la Crimée en 2014. Cette annexion valut des sanctions des occidentaux contre la Russie mais il semble que nos autorités soient plus indulgentes avec Navalny. Etonnant non ?

    Il déclarais en 2013 : "Jamais je ne soutiendrai la position selon laquelle en Russie le nationalisme est une chose terrible qu’il faut interdire. En France, en ce moment, le Front National connaît une période de poussée frénétique de sa popularité. Vous parlez d’une horreur, Alain Delon soutient Marine Le Pen ! Et des processus analogues ont cours dans toute l’Europe. Et alors, allons-nous boycotter les croissants français ? Ou bien dire carrément que les Français ont le droit de faire ça, et pas les Russes ?"

    Par ailleurs il est mis en cause dans une affaire de vol à grande échelle. Il est accusé d’avoir détourné pour près de 400 000 euros de fonds envers une société forestière alors qu’il était conseiller auprès du gouverneur de la province de Kirov. Jugé coupable, il écopera finalement de 5 ans de prison avec sursis en février dernier lors d’un second jugement. L’homme a également été condamné, fin 2014, à trois ans et demi de colonie avec sursis pour détournement de fonds envers la filiale russe d’Yves Rocher. Son frère Oleg, condamné dans la même affaire, purge actuellement sa peine.

    En 2011 déjà sa correspondance électronique est rendue publique par un hacker dans le but de montrer que "Navalny est un ultranationaliste corrompu financé par les autorités américaines". Ce qui est d’ailleurs public puisque la NED ( National Endowment for Democracy) finance ses activités.

    Voilà quelques informations, toutes vérifiable y compris sur des site favorables à Navalny comme France info, qui devrait au moins calmer les ardeurs des aficionados naïfs et des manipulateurs cyniques de l’opinion qui tentent de faire passer cet individu pour un martyr de la liberté.

    Précisons enfin que Poutine et ses oligarques capitalistes mériteraient une autre opposition populaire et progressiste. Manipulé à la fois par le pouvoir russe, qui discrédite ainsi l’opposition aux yeux des Russes, et par les pays capitalistes occidentaux, dont il est la marionnette, Navalny doit être démasqué pour ce rôle trouble qui est le sien.

    Antoine Manessis.

    Quant à "l’empoisonnement" de Navalny on ne peut que répéter la remarque de Poutine frappée du coin du bon sens ""Le patient de la clinique berlinoise a le soutien des services spéciaux américains (...). Et comme c’est le cas, il doit être surveillé par les services spéciaux. Mais ça ne veut pas dire qu’il fallait l’empoisonner", a indiqué Vladimir Poutine. "Si on l’avait voulu, l’affaire aurait été menée à son terme". Au fait, pourquoi Poutine aurait permis le transfert de Navalny en Allemagne ?

    Mieux vaut lire John le Carré.

    »» http://nbh-pour-un-nouveau-bloc-historique.over-blog.com/2021/01/qui-e...
    URL de cet article 36858
    https://www.legrandsoir.info/qui-est-alexei-navalny.html
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  • Selon le prince Hicham Alaoui, cousin du roi du Maroc et chercheur associé au Weatherhead Center for International Affairs (Harvard), la normalisation des rapports entre le royaume et l’Etat hébreu ne doit pas reposer sur un marchandage pour la reconnaissance du Sahara occidental.     

    ♦ TRIBUNE. Maroc et Israël, la dangereuse « transaction »

                        Le Maroc et Israël ont signé le 22 décembre 2020 à Rabat un accord de normalisation parrainé par les Etats-Unis, avec des accords bilatéraux centrés sur les liaisons aériennes directes, la gestion de l’eau, les connexions des systèmes financiers et un accord d’exemption de visa pour les diplomates. (SHEREEN TALAAT/REUTERS)                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                Comme l’a souhaité l’administration Trump, le Maroc va donc devenir le cinquième pays arabe à normaliser ses relations avec Israël. Déjà le 26 janvier, David Govrin, représentant d’Israël au Maroc, est arrivé à Rabat. Selon les termes mêmes de l’ancien président américain, ce geste a été le produit d’une « transaction stratégique ». Les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et, en échange, le Maroc établira les pleines relations commerciales, stratégiques et diplomatiques avec l’Etat d’Israël.

    Cette reconnaissance mutuelle a soulevé d’intenses critiques dans des milieux divers, qui reprochent au Maroc d’avoir exploité la situation de deux peuples sans Etat : le Maroc braderait les Palestiniens en échange de la consolidation de sa position au Sahara occidental, dont le statut n’a pas encore été déterminé par le droit international.

    Ce récit géopolitique ne rend néanmoins pas compte de la perspective marocaine. Le Maroc ne considère pas que la question du Sahara occidental et celle de la Palestine puissent faire l’objet d’un marchandage réciproque. Les deux situations sont de tristes héritages du colonialisme occidental, mais chacune a sa spécificité et pose des défis propres. La tâche essentielle pour le Maroc est de résoudre chaque conflit de la manière la plus juste.

    Le rapprochement avec Israël a toujours été sur l’agenda dynastique

    Le contexte du Sahara occidental n’est pas équivalent à la tragédie palestinienne. Les Palestiniens ne sont pas citoyens d’Israël, alors que les Sahraouis sont citoyens marocains, même si certains refusent ce statut. L’annexion de la Palestine par Israël rend impossible toute citoyenneté future. Elle l’a privée de l’autonomie et de sa capacité à s’autoadministrer, en violation des accords d’Oslo qui se fondaient sur la mise en place d’une confiance réciproque dans la perspective de la création d’un Etat palestinien.

    La politique du Maroc au Sahara occidental se fait dans un cadre différent : elle offre la citoyenneté dès maintenant, et peut reconnaître l’autonomie et l’autoadministration dans le futur [une partie des Sahraouis demande un référendum d’autodétermination, NDLR]. Ce processus pour régler le conflit doit continuer, et ne peut prendre racine que dans une perspective de démocratisation réelle et de respect des droits humains. Il faut bien reconnaître que la déclaration américaine constitue un important geste politique, mais qui ne saurait modifier le droit international. C’est à la présidence Biden de décider : reconduire cette décision, la modifier ou la rejeter.

    L’ouverture du Maroc au principe d’une normalisation avec Israël vient de loin, d’un point de vue historique. Il y a, depuis l’aube de la monarchie alaouite, une longue et riche tradition d’engagement de la dynastie envers le judaïsme et la judéité. Notre Constitution reconnaît l’héritage du judaïsme comme partie intégrante de l’identité nationale. Le roi Mohammed V, père de l’indépendance marocaine, a protégé les juifs du royaume durant la Seconde Guerre mondiale. Les juifs marocains qui ont émigré en Israël après sa création ont gardé des liens culturels et religieux avec leur patrie d’origine ; c’est en grande partie sur cette base-là que le roi Hassan II fut le premier chef d’Etat arabe à rencontrer Nahum Goldmann, président du Congrès juif mondial en 1970.

    La monarchie marocaine a par la suite maintenu des canaux de communication fructueux avec Israël, allant d’une diplomatie informelle à une coopération sécuritaire – cette dernière ayant parfois conduit à des épisodes sinistres, comme l’affaire Ben Barka. Mais le rapprochement avec Israël a toujours été sur l’agenda dynastique. Les événements actuels inscrivent le roi Mohammed VI dans la ligne de son grand-père et de son père. Il fait faire un pas de plus au processus de rapprochement. Il revient d’abord à la situation qui a prévalu jusqu’en 2001, quand les deux pays avaient échangé des bureaux de liaison. Ensuite, à partir de là, se développe un processus graduel, mais qui ne saurait reposer sur un marchandage de court terme, parce qu’il précède le marchandage et cherche à aller bien au-delà. Dans le cas du Maroc, il n’était question ni de triomphalisme ni d’exhibitionnisme. De plus il ne saurait s’agir de bâtir une alliance au détriment d’un tiers. La normalisation n’est pas encore la pleine reconnaissance.

    Longue tradition de soutien à la Palestine

    Ceux qui connaissent le peuple marocain savent qu’il a toujours entretenu une relation affective à une cause palestinienne perçue comme essentielle. Dans l’histoire récente, la monarchie marocaine a défendu des initiatives régionales en faveur de la cause palestinienne. Elle a surmonté l’opposition jordanienne et la réticence égyptienne au sommet de la Ligue arabe en 1974 à Rabat, qui s’est conclu sur la reconnaissance de l’OLP comme seul représentant du peuple palestinien. En 1982, au cours du sommet de la Ligue arabe à Fès, le roi Hassan II a contribué à faire approuver le plan Fahd pour une paix globale entre les pays arabes et Israël. Il l’a fait en s’opposant au « front du refus » incarné par la Libye, la Syrie et de l’Algérie, front que l’Irak, empêtré dans sa guerre avec l’Iran, venait juste de lâcher. Le Maroc a, cette fois aussi, contré l’opposition de la Jordanie, qui envisageait, avec le soutien de l’administration Reagan, la nouvelle option d’une confédération jordano-palestinienne. Le roi Hassan II a surmonté toutes ses résistances pour le compte de Yasser Arafat, qui, après son départ de Beyrouth, avait donné son soutien au plan Fahd. Ce plan a notoirement servi de précurseur à l’initiative de paix arabe en 2002. En 1991, le Maroc a soutenu la conférence de paix de Madrid, se servant de la dynamique créée par la guerre du Golfe pour faciliter la recherche d’une souveraineté palestinienne. Le peuple marocain attend donc de son État qu’il perpétue cette longue tradition de soutien à la Palestine, d’autant plus que le roi Mohammed VI est le président du Comité Al-Qods.

    Il serait important que sur des questions aussi essentielles le peuple marocain puisse s’exprimer et que la liberté d’opinion soit pleinement reconnue.

    Le Maroc considère qu’une authentique réconciliation avec Israël ne peut pas reposer sur un marchandage. Cela doit relever d’un processus qui respecte aussi les droits du peuple palestinien. Cette constante traverse toute notre histoire                                                                                                                                                                                                                                                Par Hicham Alaoui (cousin du roi du Maroc et chercheur associé au Weatherhead Center for International Affairs)                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     TRIBUNE. Maroc et Israël, la dangereuse « transaction » (nouvelobs.com)                              

     

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  •                               ♦ Tu es un mauvais Algérien, va !                                                                                                        Photo :S.Sellami                                                                                                                                                                                                              Visiblement, une guerre n’est jamais vraiment finie… Même quand on le croit, elle se poursuit, en fait, par d’autres moyens, tendant d’autres pièges, faisant d’autres victimes. Et les prolongations occasionnent autant de dégâts que la version live.

    En guerre, alors ? Non. Mais, voilà… Elle se voulait pourtant équilibrée – et, en tout cas, sereine - cette chronique de la semaine dernière portant sur ce qu’on appelle le rapport Stora. On le croyait, du moins !
    Eh bien, c’est raté ! Elle a provoqué un retour de tirs sur plusieurs fronts. En plus de la qualification rédhibitoire de «mauvais Algérien» !
    D’abord, est-il opportun de faire cette mise au point ? Le regard critique - critique tranquille et nécessaire ! - sur ce rapport, ne visait en aucune façon son auteur, Benjamin Stora. A posteriori, il paraît utile de le préciser. Il n’est pas difficile de supposer deux choses. La première, c’est que, vu les circonstances politiques et le confinement franco-français de ce document, il ne pouvait que nous désagréer, nous autres Algériens. Ensuite, quelles qu’aient été ses conclusions, il paraît difficile de toutes les façons d’éviter le malaise, compte tenu de la profondeur et de l’acuité du contentieux et de la disparité des intérêts de groupes de mémoires antagoniques.
    Fils lui-même de cette déchirure, Benjamin Stora reste sans doute l’un des historiens contemporains ayant le regard le plus apaisé sur l’histoire de la colonisation française en Algérie. Les moins malveillants de ses contempteurs ne remettent nullement en cause sa bonne volonté ni sa maîtrise du sujet,  mais  lui reprochent  d’avoir  accepté   la  commande d’Emmanuel  Macron. Leur  argument ? Il n’appartient pas à un historien d’élaborer un rapport politique sur l’Histoire.
    Il faut reconnaître qu’il est courageux d’avoir accepté une mission, disons-le comme cela, aussi casse-gueule. C’est peut-être une forme de militantisme. En tout cas, nous ne sommes ni de ceux qui lui font grief d’avoir fait le boulot, - tant qu’à être fait, on préfère encore que ce soit par lui - , ni de ceux qui, désapprouvant l’esprit du rapport, en fustigent l’auteur.
    Venons-en aux différentes catégories de critiques essuyées.
    1. De façon générale, nous avons eu droit à la sagacité offensive des gardiens du temple sacré. Comment peut-on tomber dans le piège de parler d’un passé vaseux et évasif, et donc accepter, du même coup, ce qui est une fumisterie de diversion du présent ? C’est l’Algérie elle-même dans son existence en tant que nation qui est menacée et se concentrer sur autre chose que sur les dangers immédiats qui la guettent, c’est forcément jouer le jeu de ses ennemis. Il faut se parer contre la menace israélo-marocaine sur l’Algérie, de l’islamisme qui mine le pays de l’intérieur, du Hirak qui, en dépit du confinement, continue à être la main de l’étranger. Pas du passé colonial. Pas de ces questions qui nous renvoient in fine à une impasse.
    2. D’avoir demandé, par exemple, la repentance - non pas dans sa dimension religieuse, mais simplement symbolique, comme l’Angleterre pour les Mau-Mau du Kenya ou l’Australie pour les Aborigènes – nous a ipso facto valu d'être classés dans le courant décolonial qui ne cherche pas la paix des mémoires mais, au contraire, la continuation de leur fracassement !
    Au lieu de refuser la symétrie dans la souffrance entre colonisateurs et colonisés, et de rappeler cette vérité primale (la colonisation est la spoliation de la souveraineté d’un peuple par un État) nous aurions dû nous contenter de ces petites choses qui, dans le rapport Stora, rapprocheraient, dans un premier pas qui demandera à être consolidé, les mémoires et les groupes qui les portent.
    Oui, bien sûr ! Sauf qu’il faut commencer par le commencement et admettre la nature déstructurante et meurtrière du colonialisme.
    Tout est question de temps ? Il a fallu attendre 1999 pour que, dans les documents officiels français, le terme «Opérations de maintien de l’ordre en Afrique du Nord» soit remplacé par «Guerre d’Algérie».
    Il n’y a rien qui compromette une proximité des mémoires dans la demande lucide de qualifier d’abord la nature de l’occupation française de l’Algérie. Tout au contraire !
    3. Des amis - algériens - qui ne sont pas dupes de ce que le pouvoir algérien, autant que le pouvoir français, utilise la question sensible du colonialisme pour sortir de mauvais pas internes, nous mettent en garde, à l’inverse, d’être de ceux qui demandent la repentance, exactement comme «ces caciques du FLN qui, au pouvoir, exigent de l’ancien colonisateur des excuses quand il faut orienter le regard sur des choses internes et, une fois balayés du pouvoir, courent couler une retraite en France».
    Cette repentance-là est, en effet, un fonds de commerce. Il y a des formes plus nobles et désintéressées, celles qui consistent à reconnaître les crimes commis par le colonialisme !
    4. Il y en a aussi qui ne comprennent pas qu’on se mêle du débat franco-français, négligeant celui que nous devons avoir nous-mêmes entre nous. Ils disent que les mémoires n’ont pas besoin de se faire écho, et ce qui nous intéresse, nous, c’est le récit national que nous devons construire sur notre propre histoire. Ni repentance, ni excuses, ni rien du tout : juste permettre à nos historiens de travailler correctement et abandonner la vision idéologique de l’Histoire qui sert à gouverner en promouvant rétroactivement les gouvernants du moment.
    Ces amis-là nous exhortent à nous occuper de ce qui nous regarde.
    5. Il y en a, enfin, qui insistent sur leur désintérêt total pour ce qu’ils considèrent  comme  un  troc loufoque : une statue de l’Emir Abdelkader contre la liberté de circuler en Algérie pour les harkis !
    Comme pour confirmer l’inconfort provoqué par ce rapport, des enfants de harkis ont publié une tribune dans laquelle ils s’opposent à la panthéisation de l’avocate du FLN Gisèle Halimi, en application d’une des recommandations du rapport Stora, et trouvent que les harkis ont la portion congrue dans cette mémoire.

    Un lecteur nous traite carrément de «mauvais Algérien», ne précisant pas ce qu’est un bon Algérien. Ah ces délivreurs  de  certification  patriotique !                                                                                                                                                                                                                                                                     Publié par Arezki Metref                                                                                                                                Tu es un mauvais Algérien, va !: Toute l'actualité sur lesoirdalgerie.com             

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  • Si la France n’était qu’un jeu de pistes, elle serait la douleur projetée de trois sophistes qui se partagent sournoisement sa souciance et son insouciance sans que le peuple ne parvienne jamais à les départager. Pour bien les situer sur l’échiquier politique, on va effectuer un repérage basique : À droite, Eric Zemmour. Au centre, Emmanuel Macron. Et à gauche, Jean-Luc Mélenchon. Le chemin de la France est à la jointure de leurs trois parchemins. France, dont le drame est sur joué, joué ou déjoué selon le programme de nos trois peaux d’âme. L’âme du passé réincarnée par Zemmour… L’âme du présent désincarnée par Macron Et l’âme de l’avenir incarnée par Mélenchon. Ils sont sophistes dans la mesure où pour les trois, nommer les choses suffit pour les faire exister. Words ! words ! words ! Osait dire Shakespeare. La République est un mot dirait l’un ; le mot est une République dirait l’autre… et ni l’un, ni l’autre et les deux en même temps dirait celui qui se voit ou se veut au centre du débat. Et si on laisse de côté celui qui est rivé au centre, on peut dire que les deux autres sont clivés et clivant, l’un plus à droite que la droite et l’autre plus à gauche que la gauche… En effet l’opinion vraie comme dirait l’auteur de la République, Platon pour ne pas le nommer, l’opinion vraie est aujourd’hui plus extrême que les extrêmes… Il n’y a qu’à Macron que ça ne pose pas problème… de voir Zemmour faire à la France une leçon par jour, ou Mélenchon reconstruire la maison pour toujours… parce que celle que Macron habite est déconstruite par une vérité politique qui se veut insaisissable ou détruite ! Les sophistes faut-il le rappeler, n’ont aucune affinité avec la vérité qui n’existe pas et n’a jamais tout à fait existé. Pour eux, seul importe : ce qui est tenu pour vrai. Non pas ce qu’ils croient mais ce qu’ils sont en mesure de faire croire. Zemmour pour lequel c’est la mesure qui fait l’homme ou Mélenchon, pour lequel c’est l’homme qui fait la mesure ou enfin le Président qui se mesure à l’un et à l’autre, en même temps et en affirmant ou en niant leurs démesures. Macron, c’est l’État profond de la France qui est au four et au moulin. Rien à voir avec l’État réel qui fait croire à une réalité : celle de Zemmour plus Lepéniste que Marine et plus Marxiste que Staline. Quant à l’État idéal, il est représenté comme volonté et voulu comme représentation par Mélenchon. C’est, semble-t-il le seul à avoir compris que ce pays n’est qu’une caverne et que ce n’est pas la vérité mais la volonté qui peut éclairer sa lanterne. Tous les trois cependant ne sont pas en désaccord pour dire qu’en politique ce sont les ombres projetées qui importent et non les projecteurs. Pour les trois, tout n’est qu’illusion. Trois illusionnistes auprès desquels personne n’existe !! #Zemmour #Mélenchon #Macron #France #Présidentielles2022 #Platon

    Zemmour, candidat à la présidentielle 2022

    ♦ Le face à face : Zemmour-Mélenchon 

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    On pouvait espérer mieux que l’équipe de politique étrangère de Biden pour souhaiter la paix au monde en cette nouvelle année

    L’élection de Biden a été jusqu’à présent célébrée par les démocrates comme annonçant le retour à la raison de la politique étasunienne. La politique étrangère de Trump, qui consistait à se retirer des accords de coopération internationale, à favoriser les antagonismes, et à intensifier les tensions avec la Chine, la Corée du Nord et l’Iran, a donné au reste du monde l’espoir que le prochain président des EU ne déclencherait pas une nouvelle guerre. Ironiquement, Trump n’en a pas déclenché. Bien qu’il ait été très proche de le faire avec l’assassinat du général Qassem Suleimani, sa politique dans le monde et au Moyen-Orient en particulier a été une politique de retrait, à la fois politique et militaire.

    Le bilan d’Obama, au contraire, est entaché par une grande belligérance. Avec son programme de drones et ses interventions au Pakistan, en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Libye, en Somalie, au Yémen et en Afrique subsaharienne, Obama a supervisé dix fois plus de frappes aériennes que George W. Bush, larguant 26 171 bombes rien qu’en 2016, tuant des centaines de civils. Dans le même registre, on note la destruction de la Libye et une large participation à la destruction de la Syrie, deux opérations militaires largement responsables de la crise des réfugiés en 2015. Mais Obama n’était pas tout seul. Il était secondé par une équipe de haut vol : ses deux secrétaires à la Défense successifs, Robert Gates et Chuck Hagel, sa secrétaire d’État, Hillary Clinton, et son vice-président, aujourd’hui président élu, Joe Biden.

    Un pied au Pentagone, l’autre dans l’industrie de l’armement

    Biden a maintenant fini de choisir sa propre équipe, qui entrera bientôt en fonction, et en ce qui concerne la paix dans le monde, ce choix ne semble pas très prometteur. Pour commencer, Biden a choisi le général Lloyd Austin pour le poste de secrétaire à la Défense. Austin fait partie du conseil d’administration de Raytheon Technologies, un fabricant de méga-armes qui bénéficie d’énormes contrats avec le Pentagone.

    Jusqu’en octobre dernier, Austin possédait un demi-million de dollars d’actions de Raytheon, qui est également l’un des plus grands fournisseurs d’armes de l’Arabie Saoudite qui bombarde massivement le Yémen depuis 2015. Cette guerre détruit le Yémen et provoqué une grave crise humanitaire, sans compter les innombrables crimes de guerre commis par les Saoudiens contre les civils. La nomination d’Austin à ce poste non seulement place ce dernier dans un conflit d’intérêts, mais elle diminue considérablement les chances de mettre fin à la guerre saoudienne au Yémen.

    Conseiller en matière de bombes et de politique anti-Russie

    Dans le même ordre d’idées, Biden a choisi Jake Sullivan pour le conseiller en matière de sécurité nationale. Sullivan a été conseiller d’Hillary Clinton quand elle était secrétaire d’État sous l’administration Obama. Il a fait pression pour que les Etats-Unis interviennent en Libye et a soutenu l’intervention en Syrie. Dans ses mémoires intitulés Hard Choices, Hillary Clinton a écrit à propos de Sullivan : "Il était toujours de mon côté". Mais il ne fait pas profiter de ses conseils seulement les responsables étasuniens comme Clinton. Sullivan est également membre du conseil consultatif de l’"Alliance pour la sécurité de la démocratie" (Alliance for Securing Democracy), un groupe de réflexion transatlantique et anti-russe qui milite contre les bots russes et ce qu’il considère comme de la propagande russe contre les démocraties occidentales. A présent, il va pouvoir susurrer à l’oreille de Biden ses recommandations bellicistes anti-russes.

    Les drones, la dissimulation de la torture et l’argent de l’industrie de l’armement

    Puis vient Avril Haines, le choix de Biden pour le poste de directeur du renseignement national. Haines, qui a commencé sa carrière comme propriétaire d’un café-librairie, car elle rêvait d’une vie branchée, a très tôt travaillé au sein du gouvernement. En un peu plus d’une décennie, elle est devenue directrice adjointe de la CIA sous Obama, où elle a travaillé à la mise en place du cadre juridique du programme de drones d’Obama qui a tué des centaines de civils. Puis, en 2015, elle a été chargée de décider si le personnel de la CIA serait sanctionné pour avoir piraté les ordinateurs du Sénat et détruit des preuves de torture étasunienne pendant que le Sénat travaillait à la préparation de son rapport sur la torture. Haines a décidé qu’ils ne devaient pas être punis, et elle a organisé la protection du personnel impliqué.

    Haines est également consultante pour Palantir Technologies, une société d’exploration de données accusée d’avoir aidé l’administration Trump à mettre en place le tristement célèbre programme de détention des immigrants. De plus, elle est membre du conseil d’administration du Center for New American Security. Un groupe de réflexion sur les politiques de sécurité et de défense, financé par de grandes sociétés d’armement comme Lokheed Martin et Northrop Grumman.

    Vendre la guerre au Sénat et le matériel de guerre au Pentagone

    Mais la plus inquiétante de toutes les nominations de Biden est celle de son prochain secrétaire d’État, Antony Blinken, qui a été secrétaire d’État adjoint sous Obama. Non seulement il est un partisan convaincu de l’intervention militaire en Libye et en Syrie, mais il a également fait l’éloge de la campagne saoudienne au Yémen, malgré tous ses crimes de guerre et la crise humanitaire qui continue de s’aggraver. L’enthousiasme de Blinken pour les opérations militaires à l’étranger remonte au moins à 2003. Cette année-là, Blinken était conseiller en politique étrangère auprès du sénateur Joe Biden, lorsqu’il a voté pour la guerre en Irak. À l’époque, Blinken a joué un rôle clé pour obtenir le soutien à la guerre des Démocrates du Sénat.

    Aujourd’hui, Antony Blinken est l’un des actionnaires fondateurs de la société de conseil WestExec Advisors, créée en 2017. La société propose, selon son propre site web, "Une expertise géopolitique et politique unique pour aider les chefs d’entreprise à prendre les meilleures décisions dans un paysage international complexe et instable", en utilisant "des réseaux d’excellence dans les domaines de la défense, de la politique étrangère, du renseignement, de l’économie, de la cybersécurité, de la confidentialité des données et des communications stratégiques". Ce qui veut dire en clair, selon le Projet sur la surveillance gouvernementale : "aider les entreprises de défense à commercialiser leurs produits auprès du Pentagone et d’autres agences". WestExec offre des services de conseil à divers clients, avec lesquels la société signe des accords de non-divulgation. Certains de ses clients sont tout de même connus. L’un d’entre eux est Shield AI, une société israélienne d’intelligence artificielle militaire et de surveillance des drones. Cela est d’autant plus significatif que Biden a toujours été en faveur de l’aide militaire à Israël et qu’il s’est engagé à la continuer.

    Une équipe interventionniste

    D’une manière générale, la nouvelle équipe Biden de politique étrangère se caractérise par un mélange de visions interventionnistes et militaristes radicales, de trafics d’influence, de conflits d’intérêts, et de collusion entre les différents secteurs publics et privés du commerce de la guerre. Alors que les démocrates s’empressent de faire oublier l’ère Trump, caractérisée par un retrait stratégique, notamment militaire, du Moyen-Orient, Biden semble avoir mis sur pied une équipe destinée à contrecarrer les effets du retrait de Trump, avec son antidote exact : davantage d’interventionnisme.

    Un interventionnisme qui s’est avéré destructeur et catastrophique pour des millions de personnes, de la Libye à l’Afghanistan, en passant par la Palestine, chaque intervention extérieure étasunienne laissant derrière elle une succession ininterrompue de villes et de villages en cendres, dont les décombres avaient à peine le temps de refroidir avant l’arrivée de l’expédition suivante.

     Qassam MUADDI                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 Traduction : Dominique Muselet

    »» https://www.chroniquepalestine.com/veritable-visage-joe-biden-et-son-equipe/
    URL de cet article 36862
    https://www.legrandsoir.info/le-veritable-visage-de-biden-et-de-son-equipe.html
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  • Le Tweet du Président américain sortant Donald Trump révélant que les gouvernements marocain et israélien ont accepté de normaliser les relations entre leurs deux pays n’a pas été une surprise. Il y avait des signes clairs que cela allait arriver : l’ouverture par les Émirats Arabes Unis et la Jordanie de consulats dans la ville sahraouie de Laayoune, et la visite du gendre et conseiller principal de Trump, Jared Kushner, à Rabat et l’accueil festif que lui a réservé le roi du Maroc, Mohamed VI.

     

    © Donald J. Trump

     

    Une autre percée HISTORIQUE aujourd’hui! Nos deux GRANDS amis Israël et le Royaume du Maroc ont convenu d’établir des relations diplomatiques complètes. Une percée massive pour la paix au Moyen-Orient ! (Tweet de Donald Trump)

    Cet accord entre Israël et la monarchie marocaine est conforme à la formule « Terre contre paix », sauf que la terre concernée n’est pas un territoire palestinien occupé par Israël. C’est la terre du Sahara occidental qu’un autre Tweet de Trump reconnaît comme étant sous la pleine souveraineté marocaine. Le Président américain a également offert une aide financière et une aide au développement au Maroc, tandis que le transporteur national israélien a annoncé qu’il programmait des vols vers les aéroports marocains. D’autres annonces suivront sans doute.                                                                                                                                                                                                            Trump ne mentait pas quand il a dit que neuf États arabes se trouvaient dans la file de la normalisation. Il les a nommés comme étant les EAU, le Bahreïn, le Soudan, l’Arabie Saoudite, le Qatar, Oman, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie. Les accords de normalisation se sont dûment succédé, les uns après les autres. Ne soyez pas surpris si la normalisation avec l’État d’occupation israélien finit par être un élément de la réconciliation saoudienne-qatarie que Kushner a négociée. Il vient de déclarer, quelques instants après la révélation de l’accord israélo-marocain, que la normalisation saoudienne avec Israël était « inévitable ». Ceci malgré les critiques féroces du prince royal saoudien Turki al-Faisal à l’encontre d’Israël lors d’un forum à Bahreïn qui a fait la une des journaux en début de semaine.                                                                                                                                                                                                Le ministre israélien du renseignement, Eli Cohen, avait désigné l’Arabie Saoudite, le Qatar et le Maroc comme des Etats qui établiraient des relations avec Israël dans le cadre d’une entente régionale initiée par Trump. Maintenant que les Marocains ont fait ce qu’on leur a dit, les Saoudiens et les Qataris suivront-ils avant que Trump ne quitte la Maison Blanche ?

     

    maroc

     

    Trump ment habituellement dans presque tous les aspects de la politique intérieure et étrangère. Le Washington Post a suivi des milliers de déclarations fausses ou trompeuses qu’il a faites depuis son entrée en fonction. Mais l’expérience nous a montré que presque tout ce qu’il dit sur les gouvernements du « Moyen-Orient » est parfaitement exact. Cela s’explique par le fait que la majorité des régimes arabes sont si faibles, si compromis et si veules qu’ils sont prêts à se soumettre aux diktats américains et israéliens, même d’un canard boiteux en fin de mandat – et qu’ils sont experts dans l’art de tromper et de mentir à leurs propres peuples.                                                                                                                                                                                                                                      Il est devenu évident que les régimes de nombreux pays arabes, qu’il s’agisse de monarchies ou de républiques, espèrent résoudre leurs problèmes économiques ou leurs préoccupations sécuritaires – causés essentiellement par leur corruption et les échecs de leur politique intérieure – en bradant la cause palestinienne et les valeurs arabes fondamentales. Ironiquement, les récompenses financières qu’ils recherchent consistent en de l’argent arabe : soit « recyclé » vers les États-Unis à partir de fonds souverains par le biais de ventes d’armes, soit directement sous forme de pots-de-vin pour la normalisation.

    Nous sommes confrontés à l’émergence rapide d’une alliance arabo-israélienne visant à affronter le camp dirigé par les Iraniens dans la région. Tout comme l’argent arabe finance les accords de normalisation, il pourrait finir par payer la guerre à venir contre l’Iran – même si elle sera principalement menée sur le territoire arabe et les bases américaines qui s’y trouvent, avec pour principale victime les peuples arabes auxquels on a menti.                                                                                                                                                                                                                   Les nouvelles annonces de normalisation, ou les communiqués de compagnies aériennes, de produits ou de touristes israéliens apparaissant dans tel ou tel État arabe, ne nous surprennent plus. La plupart des gouvernements arabes ont perdu tout sentiment de honte lorsqu’il s’agit d’apaiser les États-Unis. Mais nous sommes convaincus que d’ici peu, ces régimes seront eux-mêmes surpris par le prix que leur propre peuple leur fera payer pour leur traitrise et leur trahison de la cause palestinienne.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           Par Abdel Bari Atwan                                                                                                                                                                                               Source : raialyoum.com

    Traduction : MR pour ISM-France                                                                                                                                                                                                                

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  • L'ingérence occidentale en Syrie, les adolescent(e)s transgenres et les accusations contre Joe Biden, des sujets trop sensibles ?                                                                                                                                                                                                                                                    Mon blog Mediapart « Le Cri des Peuples », extension du site lecridespeuples.fr dont il republie régulièrement des articles pour leur donner plus de visibilité et les préserver davantage face à la censure, est actif depuis décembre 2016. A ce jour, il a publié 711 billets et compte 86 abonnés Mediapart. Son audience –qui s’étend vraisemblablement au-delà des usagers payants de Mediapart, les articles du Blog étant accessibles à tous, même si la section commentaires ne l’est pas– est impossible à mesurer, Mediapart ne proposant étrangement pas cette fonction cruciale à ses contributeurs.

    Depuis 2016, Mediapart a « dépublié » (néologisme pudibond signifiant tout bonnement « supprimer ») trois de mes articles – soit 0.42 % d’entre eux.

    Le premier, un article de Stephen Gowans, a été supprimé le 20 mars 2019. Il concernait la « révolution syrienne », qu’il dénonçait, preuves à l'appui (pas moins de 66 notes de bas de page, majoritairement issues des sources occidentales les plus prestigieuses : TimeNew York TimesThe IndependentWall Street Journal, etc.), non pas comme un mouvement de révolte populaire spontané (longtemps encensé par Mediapart) mais comme un complot ourdi par les anciennes puissances coloniales et leurs alliés du Golfe, et s'appuyant sur les Frères musulmans et une myriade de groupes terroristes. L'auteur soutient que des revendications légitimes de réformes ont été instrumentalisées et détournées de leurs objectifs, les manifestations ayant dès le début dégénéré en violences et en insurrection armée ; des hordes de » djihadistes » venus du monde entier, fanatisés par l'idéologie wahhabite et armés par l'Occident, ont entrepris de renverser le régime alors même qu'il avait consenti à la majorité des revendications populaires. Cet article a été disqualifié comme une « Fake News », alors que notre ancien ministre des Affaires étrangères, Roland Dumas (qui a également fait des révélations intéressantes sur Edwy Plenel), a attesté de la véracité de cette théorie, et que même François Hollande a reconnu avoir livré des armes aux « rebelles » en Syrie. Cet article datait d'octobre 2016, et avait été traduit par Le Saker francophone en janvier 2017. Je l’avais moi-même republié en mars 2017.

     

    depublication-1b                                                                                                Syrie : Roland Dumas lâche une bombe ! © Roy Vingt                                                                                                                                                                                                                                                                      Pour diverses raisons, je n’ai pas jugé opportun de réagir.

    Le second article dépublié concernait la question transgenre, et a été supprimé le 21 décembre 2020, le lendemain de sa publication. Rédigé par une enseignante transgenre, Debbie Hayton, il parle des dégâts irréversibles que peuvent entrainer les bloqueurs de puberté chez des jeunes adolescentes sujettes à une dysphorie de genre, qui s’engagent dans ce processus en milieu scolaire, souvent à l’insu de leur parents, et le regrettent ensuite sans pouvoir faire machine arrière, leur corps ayant été irrémédiablement mutilé du fait de traitements aux hormones, voire d'interventions chirurgicales. Accessoirement, il était complété d'une déclaration de Vladimir Poutine qui expliquait que « l'interdiction de la propagande homosexuelle auprès des mineurs » n'avait rien d'un acte homophobe, mais visait à les protéger de toute pression préjudiciable à leur stabilité et à leur développement personnel spontané. L’article a été disqualifié comme contenant des « propos injurieux, diffamatoires, discriminants envers une personne ou un groupe de personnes ».

     

    depublication-2b

     

    Le message que j’ai adressé à Mediapart n’a reçu aucune réponse. Je n'ai évidemment pas pris le risque de republier l'article, soucieux de ne pas donner de raison, voire de prétexte, à mon bannissement. J'ai hésité à dénoncer cette censure, mais encore une fois, j'ai fait le choix d'avaler la couleuvre.

    Le troisième article qui vient d'être dépublié était la traduction d'un bref article de Russia Today évoquant les accusations de comportement inconvenant souvent portées contre Joe Biden, et la censure par Twitter d’une compilation d’images officielles du candidat Démocrate –maintenant élu– interagissant avec de très jeunes filles. Il a été publié il y a plusieurs mois, mais a été supprimé le 11 janvier 2021 au prétexte de « propos injurieux, diffamatoires, portant atteinte à la vie privée, au droit à l'image, ou à la réputation et aux droits d'autrui », dans un contexte bien particulier, celui des émeutes au Capitole et de la purge sans précédent des réseaux sociaux.

     

    depublication-3b

     

    Cette fois, il me semble nécessaire de marquer le coup.

    S’agit-il d’une politique éditoriale de Mediapart, qui rejoindrait progressivement la censure de toute voix dissidente ? S’agit-il d’une stratégie de défense pusillanime qui chercherait à se prémunir de tout procès –qu’il s’agisse d’une invraisemblable procédure judiciaire ou, à peine moins improbable, d’un lynchage en ligne par les meutes de « social justice warriors » et autres délateurs bénévoles ou stipendiés– en exerçant une auto-censure préventive sur les contenus suspects ? D’un excès de zèle des modérateurs ? D’une trop grande sensibilité aux signalements aléatoires ou malveillants d’usagers du site ?

     

    censure

    Quoi qu’il en soit, ces suppressions me paraissent injustifiables, car elles censurent des analyses mesurées, documentées et solides, et ne constituant nullement des élucubrations, propos discriminatoires ou injures susceptibles de poursuites judiciaires ayant la moindre chance de l’emporter. L’article le moins « universitaire », celui concernant Joe Biden, ne comportait pas même l’accusation de « pédophile », le mot n’apparaissant que sous la légende d’un Tweet qui soulignait l’ironie de la suppression d’images officielles de Joe Biden par Twitter au prétexte de la protection de l'enfance.

     

    Certes, en tant qu’hébergeur, Mediapart peut être tenu co-responsable d’éventuels propos contrevenant à la loi. Ayant fait le choix louable d'une absence de modération a priori, Mediapart se dédouane, à raison, de chaque article du Club par la mention « Le Club est l'espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n'engagent pas la rédaction », apposée automatiquement sous chaque article de blog. De plus, il est précisé dans la Charte de Mediapart, à la section « Responsabilité », que « Les contributions publiées par les abonnés de Mediapart relèvent exclusivement de leur responsabilité et ne subissent aucun contrôle a priori. Toutefois, conformément à la loi, dès lors qu’il sera informé de la publication d’un contenu susceptible d’engager sa responsabilité pénale, et après avoir informé le contributeur responsable de cette publication, Mediapart pourra procéder à sa suppression (1). » Précisons que je n'ai jamais été informé qu'a posteriori, que la responsabilité pénale de Mediapart a peu de chances d'être engagée par un article sur la Syrie ou sur Biden (et au-delà de l'improbabilité d'une plainte du Président des Etats-Unis pour un article dénonçant les contradictions de Twitter, il y a fort à parier que si cet article concernait Trump, il n'aurait pas été supprimé) et que jusqu'à présent, l’auteur d'un article est la seule cible des attaques judiciaires (cf. l’affaire Darmanin vs le blog Mediapart « Hors les Murs »).

    Cependant, le caractère drastique de cette censure, qui supprime tout bonnement des articles entiers, sans aucune réponse ni explication, est pour le moins contestable. Les géants comme Youtube, Facebook et Vimeo, qui ont tous banni Le Cri des Peuples à un moment ou à un autre (car Hassan Nasrallah, Secrétaire Général du Hezbollah dont je traduis régulièrement les interventions, y est persona non grata), supprimant la totalité de ses contenus (et pas seulement ceux qui étaient jugés litigieux), proposaient pour le moins des procédures d’appel, même s’il s’agissait souvent d’une parodie de justice. Mais lorsqu'on sollicite le Club de  Mediapart, il fait la sourde oreille. Même sans avoir les moyens des géants du Net, un minimum de dialogue semble la moindre des choses, d’autant plus que les usagers de Mediapart paient une cotisation mensuelle.

    Voir Après Youtube & Facebook, Vimeo bannit les vidéos de Nasrallah et ‘Le Cri des Peuples’ 

    Il me semble que ces coulisses méritent d’être connues du public (et en premier lieu des lecteurs de Mediapart), chacun pouvant ensuite se faire son propre avis sur la légitimité de ces procédures et la pertinence de ces décisions, qui, à mon sens, se doivent d'être clairement justifiées, transparentes, et respecter le principe de la contradiction.

    Je demande donc formellement à Mediapart de republier mes articles ou de m'expliquer clairement les raisons de leur suppression. Et en attendant, sans grande conviction, une quelconque réponse, je dénonce cette censure publiquement, en espérant que cela ne sera pas considéré comme une énième violation qui justifierait l'emprisonnement (suspension temporaire) ou le couperet de la guillotine (exclusion définitive). D’autres articles –dont celui-ci– seront-ils « dépubliés » ? Serai-je banni du Club Mediapart ? Les 5 ans d'archives de mon blog seront-elles détruites ? J’espère bien que non, même si le ton toujours plus menaçant des messages, l'absence manifeste de prescription (il est facile de trouver des contenus controversés dans +700 articles d'un blog non-aligné sur le récit mainstream) et l'expérience le font clairement redouter. Mais le cas échéant, le site lecridespeuples.fr restera accessible – jusqu’à la prochaine purge ; l’abonnement par e-mail, meilleur moyen de garder contact en cas de suppression d'un site, est vivement recommandé.

    La crédibilité de Mediapart, encensé récemment comme le « dernier média défenseur des blogs », et son positionnement dans la bataille décisive pour la liberté d’expression en ligne (déjà mis à mal, entre autres dossiers, par la reprise des éléments de langage de la cabale contre Assange, à comparer au traitement princier réservé à l'insignifiant Navalny), sont engagés.

    Voir Toute la vérité sur Julian Assange : ‘Un système assassin est en train d’être créé sous nos yeux’, par Nils MELZER, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture

     

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    Le Cri des Peuples

    (1) [Note de la Charte de Mediapart] Selon le dernier alinéa de l’article 93-3 de la Loi n° 82-652 du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle, la responsabilité du Directeur de la Publication ne peut être engagée comme auteur principal s'il est établi qu'il n'avait pas effectivement connaissance du message avant sa mise en ligne ou si, dès le moment où il en a eu connaissance, il a agi promptement pour retirer ce message. Mediapart rappelle qu’il ne procède à aucun contrôle a priori des contributions publiées sous la responsabilité des contributeurs. A l’exclusion du régime prévu par l’article 93-3 de la loi du 29 juin 1982 ci-dessus évoqué, la responsabilité de Mediapart est soumise au régime juridique d’un hébergeur au sens de l’article 6, I-2 de la loi n° 2004-575 pour la confiance dans l’économique numérique. Mediapart peut, en conséquence, être amené à retirer tout message publié par un abonné dont il a connaissance conformément aux conditions mentionnées à l’article 6 I-5 de la loi n° 2004-575 pour la confiance dans l’économie numérique, et susceptible d’engager sa responsabilité.   

      

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  • Toutes ces images publiques étaient extraites de médias officiels.

    Source : RT, 14 septembre 2020

    Traduction : lecridespeuples.fr

    Des images de C-Span [chaîne publique américaine diffusant les interventions gouvernementales] de Joe Biden interagissant avec des filles sont signalées par Twitter comme ayant enfreint leur politique contre l’exploitation sexuelle des enfants après être apparues en ligne lors d’une discussion sur le personnage du politicien.

    Le différend sur les réseaux sociaux a vu l’activiste progressiste texan Johnny Graz chercher à faire valoir que le candidat démocrate à la présidence devrait faire l’objet d’une enquête pour agression sexuelle.

    Un autre commentateur, surnommé Jake Koenig, a cherché à soutenir l’argument de Graz en publiant une compilation vidéo de Biden touchant diverses jeunes filles lors de séances photos lors des cérémonies d’assermentation de leurs parents au Congrès en 2015.

    Cependant, le commentateur n’a pas été en mesure de publier les images publiques officielles de la procédure parce que « Twitter l’a signalé pour avoir tenté de publier des images d’agression sexuelle contre des enfants ».

     

     

    J’ai essayé de répondre avec une vidéo de preuves sur la façon dont Biden interagit avec les femmes et les petites filles, mais Twitter m’a signalé pour avoir essayé de publier des images de pédophilie hahahahahahhaha. J’en déduis que Twitter est d’accord avec @jvgraz

    L’affirmation de Koenig était facilement vérifiable, car Twitter identifie en effet très rapidement la vidéo comme un contenu « interdit » qui « viole [leur] politique contre l’exploitation sexuelle des enfants ». De plus, le site Web bannit le compte de quiconque poste ces vidéos jusqu’à ce qu’il ait supprimé les images..

    Un autre commentateur, surnommé Jake Koenig, a cherché à soutenir l’argument de Graz en publiant une compilation vidéo de Biden touchant diverses jeunes filles lors de séances photos lors des cérémonies d’assermentation de leurs parents au Congrès en 2015.

     

     ‎J’ai essayé de répondre avec une vidéo de preuves sur la façon dont Biden interagit avec les femmes et les petites filles, mais Twitter m’a signalé pour essayer de poster des images de pédophilie hahahahahahhaha.‎

     

    L’affirmation de Koenig était facilement vérifiable, car Twitter identifie en effet très rapidement la vidéo comme un contenu « interdit » qui « viole [leur] politique contre l’exploitation sexuelle des enfants ». De plus, le site Web bannit le compte de quiconque poste ces vidéos jusqu’à ce qu’il ait supprimé les images.

    Les images tristement célèbres montrent l’ancien vice-président touchant les filles et les petites-filles des législateurs américains. À divers moments, il semble maintenir certaines filles en place et se pencher étroitement pour chuchoter quelque chose à leurs oreilles.

     

     

    La discussion autour du comportement de Biden a été en grande partie alimentée par une série d’accusations de plusieurs femmes selon lesquelles il les avait « touchées de manière inappropriée ». Plus particulièrement, en mars, une ancienne membre du personnel du sénateur Biden, Tara Reid, s’est publiquement manifestée en disant qu’il l’avait agressée sexuellement en 1993.

    Les allégations n’ont pas attiré beaucoup d’attention des médias, même si elles ont coïncidé avec la montée en puissance du mouvement très médiatisé « MeToo », chargé de faire en sorte que les hommes puissants rendent compte des abus sexuels à l’égard des femmes. Les plus grandes personnalités de l’organisation ne semblaient pas intéressées par le cas de Reid, qui a conduit à des luttes intestines et à des accusations de partisanerie.

    Biden lui-même a nié les allégations, affirmant que « rien de tel ne s’est jamais produit », et a même ajouté qu’il ne se souvenait pas de la femme.

    ***

    Mise à jour : Twitter a immédiatement censuré le Tweet renvoyant à cet article et a bloqué mon compte, au prétexte de la violation de la politique concernant l’exploitation sexuelle des enfants. Voilà la procédure qu’il m’a fallu suivre pour le réactiver.

    Compte bloqué 15-9

    Compte bloqué 15-9 2-3

    Compte bloqué 15-9 3-3

    Le tweet renvoyant à cet article reste invisible. En toute probabilité, les algorithmes de Twitter ont réagi à l’image accompagnant l’illustration, à la vidéo jointe et/ou au contenu de l’article.

    Tweet supprimé

    On ne peut que se féliciter que la protection de l’enfance soit prise au sérieux. Mais lorsqu’elle empêche des faits si importants d’être connus du public à la veille de l’élection présidentielle, on peut se demander s’il ne s’agit pas avant tout de protéger Joe Biden, candidat favori du système (ce qui ne fait certainement pas de Trump un candidat anti-système, mais un second couteau tout aussi asservi à l’Etat profond ; voir Le mythe persistant selon lequel Trump serait anti-impérialiste et anti-système).                                                                                                                                  Exploitation sexuelle ? Des vidéos de Biden touchant des fillettes censurées par Twitter – Le Cri des Peuples .           

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  • Voir les images dans l'appli et economisez jusqu'à 80% de data

    Passion ravivée, cordon ombilical, relation passionnelle, histoire commune. Que de qualitatifs inappropriés ! Seules les blessures et les meurtrissures sont ravivées. La relation entre l’Algérie et la France ne sera que ce que continuera de révéler l’avenir, une page sombre d’une monstrueuse épopée jalonnée de génocides et de crimes commis et auxquels aucun substitut ne pourra être trouvé. Pas même ces prétendus drames de ceux qui sont partis, certains  fuyant la folie meurtrière de l’OAS, d’autres leurs propres crimes où d’autres encore qui s’allièrent au colonialisme contre leurs propres frères de sang et qui ne purent pour beaucoup embarquer dans ces bateaux en partance vers des contrées où ils ne furent jamais les bienvenus.

                                                                                                                                                                                            Le rapport Stora est un non évènement. Juste probablement une volonté de faire encore parler de soi et d’essayer de reprendre pied en Algérie, aidé en cela par ceux qui osent ici nous parler encore de cordon ombilical. Mais de quoi parle-t-on au juste ? L’Algérie n’est pas née de la France tout comme la France de l’Algérie ! L’Algérie fut une aventure dont beaucoup ne voulurent pas vers une terre qui appartenait à d’autres. Les richesses y furent pillées, les femmes violées, les hommes  mutilés, bannis, conduits au bagne, expropriés et souvent liquidés. Les enfants qui furent victimes et témoins de tout cela constituèrent au final le vivier du nationalisme algérien renaissant.

                                                                                                                                                                                            Il est regrettable qu’un historien qui jouit pourtant d’une certaine estime et d’une certaine crédibilité de ce côté-ci de la Méditerranée se soit approprié les thèses de prédilection des historiens révisionnistes français et des revendications en la matière des ténors de l’extrême droite française et se soit ainsi enfermé dans les limites imposées par l’état profond français dont tout le monde connait non seulement la haine viscérale pour l’Algérie indépendante mais aussi l’agitation permanente devenue le leitmotiv comme faire diversion et parasiter la volonté des forces nationales algériennes de diversifier le partenariat international de ce pays et de scruter d’autres horizons.

    Les juifs qui surent si habilement négocier, obtenir et profiter de leur statut de supériorité aux indigènes de ce pays grâce au décret Crémieux et qui quittèrent ce pays le firent souvent de leur propre gré où sous l’effet de leurs propres crimes comme ceux commis par ceux d’entre eux qui furent des membres actifs et des miliciens de ces fameux commandos Delta de l’OAS. Les autres, d’authentiques juifs algériens, prirent par contre fait et cause pour leurs frères de combat et s’allièrent à la cause algérienne. Maurice Audin fut l’un d’entre eux.

                                                                                                                                                                                   Soyons précis. La demande algérienne de repentance de la France officielle pour ses crimes commis en Algérie n’est justifiée que par les légitimes réparations matérielles et autres indemnisations qu’elle induira. Il ne s’agit pas d’espérer de jours meilleurs mais juste d’une relation d’égal à égal entre deux entités souveraines et distinctes comme pourrait l’être une relation avec une autre partie tierce. A cet effet, le recensement des genocides et crimes commis, des pillages effectués et la reparation des effets devastateurs des essais nucléaires conduits et ceux d’élaboration de substances chimiques qui continuent  d’amputer des personnes et de polluer des sols est le premier pas qu’il est nécessaire d’effectuer.

                                                                                                                                                                                           Le contentieux fondamental entre l’Algérie et la France a été réglé. Il a été signifié par l’indépendance de l’Algérie, elle-même actée par le combat liberateur du peuple algérien. L’Algérie se doit d’être aujourd’hui consciente de son envergure et du rôle majeur dans la region qui lui incombe du fait de sa puissance en devenir et de ses alliés traditionnels et historiques comme  la Russie, la Chine, l’Iran, la Corée du Nord, Cuba, l’Afrique du Sud  et bien d’autres encore sans omettre de citer ces  pays européens avec lesquels des partenariats bilatéraux pourront sans complexe être envisagés et construits.

                                                                                                                                                                                L’implication récente de certaines monarchies du golfe dans des actes hostiles à l’Algérie nous renseigne aussi de la nécessité pour l’Algérie  de faire désormais le tri de ses  partenaires dans cette région du monde. L’Afrique, ce fabuleux continent auquel l’Algérie appartient et auquel elle a beaucoup donné, constitue désormais sa profondeur stratégique et ce côté vers lequel sa générosité et sa coopération se doivent d’être décuplées et déployées afin que jonction soit faite avec cet autre allié, l’Afrique du Sud, pour qu’enfin les richesses de l’Afrique bénéficient aux seuls africains et que ce continent soit mis à l’abri de ces puissances qui n’ont enfanté que misère et esclavage. Oui, l’ordre du monde est plus que jamais bousculé et qui peut dire quelles seront les puissances de demain et lesquelles ne le seront plus ?

    De grâce que l’on ne nous prenne plus pour plus naïfs que nous sommes.  Ce rapport Stora dont on nous parle ces jours-ci ne nous concerne au final que très peu. Il s’imbrique plutôt dans le contexte politique franco-français, des affrontements politiques qui s’annoncent avec l’arrivée probable de l’extrême droite aux manettes de l’hexagone et des échéances électorales françaises qui viennent. Pour notre part, nous attendons impatiemment ce qu’écriront nos historiens et  experts afin que la réalité de ce que fut vraiment la longue nuit coloniale soit enfin portée à la connaissance de la conscience humaine.                                                                                                                         Salim METREF

    Le Quotidien d’Algérie

    La mémoire entêtée -operanewsapp                 

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  • C’est devenu la coutume en Europe, les assassins sont mieux considérés que les victimes! Voyez en France Patrick Jardin dont la fille a été sauvagement assassinée par des betes sauvages au « Bataclan »: Alors que les assassins ont droit aux égards de la « justice » française, lui est traité comme un terroriste en étant « fiché S ».

    Amis français rassurez-vous, vous n’êtes pas les seuls, c’est la même chose en Allemagne où un extraordinaire cirque est fait autour de la liquidation de Zelimkhan « Tornike » Khangoshvili, une véritable ordure impliquée dans plusieurs attentats dont ceux dans le métro de Moscou en 2010 (40 morts). Recherché par la Russie, « Tornike » s’est réfugié avec sa famille en Allemagne où le gouvernement a ignoré les multiples demandes d’extradition en Russie malgré les preuves fournies.

    Le 23 août 2019 à Berlin, « Tornike » était mis hors d’état de nuire alors qu’il se rendait à pied à la mosquée, par un cycliste. Deux balles dans la tête ont mis fin à sa carrière de terroriste.

    Immédiatement le gouvernement allemand a crié au scandale en accusant les Services Russes d’avoir organisé l’élimination de Khangoshvili. Aucun mot bien sûr pour ses dizaines de victimes, les victimes Russes d’un terroriste réfugié en Europe ne comptent pas.

    Le cycliste, identifié puis arrèté un peu plus tard à Varsovie, serait un opérationnel du GRU, le service de Renseignement militaire Russe. Et alors qu’il devrait être décoré pour avoir éliminé une ordure, Vadim Krasikov alias Vadim Sokolov sera jugé à Berlin mercredi. Le fond du procès ne sera pas tant de le condamner, mais de mettre en accusation le gouvernement russe et Vladimir Poutine, une fois de plus. Du pain béni pour Merkel qui tente, en attaquant la Russie chaque fois qu’elle le peut, de faire oublier les années où elle était agent de la police politique allemande, la STASI.

    L’Allemagne s’est dechainé une fois de plus, expulsant 2 diplomates Russes prétendument impliqués (Alors que dans ce genre d’affaires, il n’y a jamais aucun contact entre l’équipe opérationnelle et les diplomates en poste, mais passons), imités quelques mois plus tard par la Slovaquie (pourquoi pas!). La Russie en réponse a expulsé le même nombre de diplomates, c’est la règle du jeu.

    En décembre 2019 le procureur général d’Allemagne a finalement accusé formellement Krasikov d’être le meurtrier, ajoutant que c’était un « contrat » ordonné par le gouvernement Russe, et que d’autres participants n’ont pas été identifiés.

    Cette affaire s’inscrit en fait dans une plus large opération: En 2012, la Russie a présenté à l’Allemagne une liste de 19 terroristes chechens auteurs de plusieurs crimes et actes de terrorisme, et réfugiés en Europe, principalement en Allemagne et en France avec bien entendu l’accord des autorités de ces pays. Celles-ci ont rejeté toutes les demandes d’assistance et d’extraditions de ces personnes, parmi lesquelles se trouvait donc Zelimkhan « Tornike » Khangoshvili.

    Depuis 2012, 10 personnes de cette liste ont été retrouvées mortes, certaines par suicide, d’autres ouvertement liquidées.

    Et il est intéressant de noter que Vladimir Poutine, en réponse à une question sur la liquidation de Khangoshvili et l’implication de la Russie, a préféré se référer à ses victimes en répondant simplement « C’était un terroriste cruel et sanguinaire ». Sans autre réponse, on en tire les conclusions que l’on veut!

    Imaginons qu’un terroriste du Bataclan ait été retrouvé en Russie. Il n’y a aucun doute possible, il aurait immédiatement été remis à la police française. Et s’il avait été éliminé en Russie, les autorités se seraient plutot réjouies qu’une telle ordure ait été éliminée et le meurtrier n’aurait pas été beaucoup inquiété. Mais en Allemagne, on préfère protéger les assassins, a fortiori si leurs victimes sont Russes.

    Boris Guenadevitch Karpov

                                                                                                                                                                 Une fois de plus, l’Allemagne de Merkel pleure un assassin – Boris Karpov (tvs24.ru)                                                                                                                                                                                     

     
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