Harcèlement d’État et provocation à la haine
Outre la grossièreté du propos macronien, qui surpasse en vulgarité le "Casse-toi, pauvr’ con !" de Sarkozy et qui rappelle en pire les déclarations provocantes de 2017 sur les "Gaulois réfractaires" et les "gens qui ne sont rien", on constate que le "président de la République" censé unir la nation provoque, harcèle et désespère sciemment une partie de la population (rappelons que légalement, la vaccination demeure un choix personnel et que, constitutionnellement, tout Français est l’égal de tout autre !). En réalité, Macron cherche cyniquement à diviser notre peuple au risque d’attiser la violence et l’intolérance dans le pays.
Laisser crever les non vaccinés ?
Cette irresponsabilité va de pair avec l’incroyable proposition toute récente de l’on ne sait quel méprisable député LR qui propose de faire payer tous leurs soins aux non-vaccinés placés en réanimation – c’est-à-dire, en clair, de laisser mourir chez eux ou dans la rue, comme c’est la règle chez les barbares étasuniens de Trump-Biden, des Français pauvres, les riches, vaccinés ou pas, ayant toujours les moyens de payer leurs frais médicaux quels que soient leurs choix. Tout cela au mépris de la Sécurité sociale mise en place par Ambroise Croizat, le ministre communiste de 1945 : en effet le principe humaniste de la Sécu originaire était, selon une formule chère à Karl Marx, "de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins".
Fascisation galopante
Quoi que l’on pense de la vaccination, les propos macroniens sont caractéristiques d’un apprenti-tyran : ils participent de ce que le PRCF ose nommer la fascisation, un processus que l’on se saurait réduire à l’activisme haineux et raciste de l’extrême droite, et dont les racines de classe réelles plongent au coeur d’un capitalisme débridé de plus en plus prédateur à l’encontre des classes populaires.
Ne nous laissons pas diviser !
La manœuvre idéologique de Macron est cousue de câble blanc. Alors que tous les travailleurs devraient s’unir d’urgence, sans attendre une présidentielle au demeurant très verrouillée, pour imposer un changement radical de politique économique, sociale, scolaire, sanitaire et institutionnelle (ras-le-bol de cette UE qui a massacré l’hôpital public au nom du sacro-saint euro et des odieux critères de Maastricht en sommant 42 fois la France depuis 2011 de "réduire ses dépenses de santé" ! Ras-le-bol de l’euro-casse de la santé qu’ont successivement appliquée avec zèle Sarkozy (et ses ministres Valérie Pécresse et Xavier Bertrand), Hollande (et sa ministre Touraine) et autre Macron (et ses ministres Buzyn et Véran) ! Parce que l’oligarchie au pouvoir n’a jamais su quoi faire du cinglant Non français à la constitution européenne, parce qu’elle craint le retour insurrectionnel des gilets jaunes et leur jonction avec un syndicalisme de classe résurgent, cette caste antisociale et antinationale cherche machiavéliquement à diviser le pays entre vaccinés et non vaccinés, à exciter chacun à la haine contre son frère de classe et à pousser à des violences, voire à la guerre civile, à l’intérieur même du peuple français et du mouvement populaire ! Ne tombons pas dans ce piège explosif !
Blanquer, Macron, démission !
La même brutalité indigne caractérise Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education post-nationale qui diffuse ses mesures "sanitaires" bricolées, improvisées, non débattues, insuffisantes, non financées, dans un journal privé et payant à la veille d’une rentrée scolaire, sans aucun respect pour les gens de terrain, chefs d’établissement et directeurs d’école inclus ! Ledit Blanquer a longtemps nié l’importance des contaminations à l’école car cet irresponsable sanitaire promouvait à demi-mots la théorie inhumaine de l’immunité collective : il voulait donc que l’école, réduite au rôle de garderie, reste ouverte "quoi qu’il en coûte" pour permettre aux parents de produire pour nourrir sans discontinuer la plus-value capitaliste ; comme son chef de file Macron, Blanquer est dangereux pour la santé et pour le salut public et on se demande bien pourquoi les principaux syndicats enseignants hésitent encore à exiger sa démission !
Illégitimes, incapables et dangereux !
Plus que jamais, le mouvement ouvrier et populaire, que certains de ses chefs de file politiques ou syndicaux mal avisés ont appelé à voter Macron en mai 2017 "pour faire barrage à l’extrême droite fascisante" (sic), doit d’urgence prendre conscience de la nature ultraréactionnaire et de l’illégitimité profonde de tels gouvernants uniquement soucieux de diviser le pays et le monde du travail pour que perdure l’exploitation capitaliste et que devienne irréversible le dépeçage euro-atlantique de la France (ce que Macron appelle, à l’unisson du chancelier allemand Scholtz, le "saut fédéral européen").
Qu’ils dégagent !
Il faut donc que monte du pays, avant qu’il ne soit exposé aux explosions désespérées de violence aveugle, l’exigence d’un tous ensemble salutaire, non seulement pour virer les harceleurs d’Etat qui dirigent le pays. Car c’est avant tout dans l’action populaire déterminée que reprendra corps l’idéal d’une République française une et indivisible, souveraine, sociale et fraternelle émancipée de l’UE, affranchie de la dictature du capital et enfin tournée vers les valeurs vécues de fraternité et de solidarité.
Macron, Blanquer, Castex et tous vos laquais : démission, dégagez !
Le 4.1.2022, 23 h