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  • Ce type est décidément merveilleux !

    Deux comptes rendus, sur Paris-Match et Le Point, de l’audience que Son Auguste Jupitude a daigné concéder à une poignée de journalistes révèlent un paranoïaque complètement en roue libre, un complotiste sans filtre voyant des Russes cachés à peu près partout, incapable de s’interroger réellement sur quoi que ce soit, de relier causes et effets autrement que selon des postulats éculés, incapable de l’ombre d’une analyse de la situation, juste mû par sa seule obsession de mouler la réalité dans ses présupposés faillis et puérils.

    « C’est de la faute des autres ».
    Voilà peut-être l’élément essentiel, le fil conducteur, la colonne vertébrale. Les ennemis sont partout : intérieurs et extérieurs. La russosphère, la gauchosphère, la fachosphère, la complosphère, toutes les chososphères imaginables, emplies de gens aux passions tristes, aux pulsions factieuses et aux relents nauséabonds, complotent contre lui et instrumentalisent les esprits faibles de ces braves bons Français à qui il veut pourtant tant de bien. Et lorsque ça n’est pas « la faute de » l’une ou l’autre sphère, c’est alors la faute de la presse, veule, suiviste, démissionnaire, qui ne remplit plus sa mission d’éducation des masses trop rustiques pour distinguer par elles-mêmes le Bien (lui) du Mal (les autres). Une presse à la roue des réseaux sociaux – dont on ne dira jamais assez combien ils sont manipulés par les Russes et autres sphères – voire carrément des médias de propagande russes eux-mêmes. Bref, une presse devenue incapable de montrer aux gueux la voie juste, la bonne : la jovienne.

    Peut-être repense-t-il avec nostalgie à ce temps béni où la presse, alors intègre et incorruptible, se répandait en couvertures et enquêtes dithyrambiques sur le nouveau petit prodige qu’il était, sur ses prouesses, sur son génie, sur ses amours rocambolesques et l’intimité sucrée de son couple féérique ?

    Deux longs articles, donc, pour dérouler la pensée du Maître parsemée de quelques poncifs ronflants (on y apprend que « ce mouvement est polymorphe » : allons bon, mais où va-t-il chercher tout ça ?), d’aphorismes managériaux ou philosophico-cuculs (de la très impressionnante « dévitalisation quasi-physiologique de la démocratie » à la très approximative « dissolution des esprits comme dirait Blum », petite référence historique afin de cocher l’indispensable case « historien penseur », fût-ce au prix d’arrangements pour le moins audacieux avec le contexte historique), d’affirmations gratuites et de statistiques aussi magiques que branquignoles.

    Ah mais, nous dit-on, il reconnaît aussi ses erreurs !
    Ouf ! Un instant, on avait craint. Alors oui, il « regrette ». Il en est même, avoue-t-il, « scarifié ». Rien de moins ! Il regrette ces petites phrases qui ont fait du mal, à son insu. Il regrette et fera désormais « très attention ». Il regrette de n’avoir pas mesuré combien sa fonction le rendait vulnérable. Parce que si elles ont fait du mal, ces petites phrases, c’est qu’elles sont « mal interprétées ». Nous y revoilà : mal interprétées… par « les autres », bien entendu. Les « autres », ces indécrottables salauds ! Il regrette également sa spontanéité, cette sincérité excessive – c’est un classique : « quel est votre plus grand défaut ? La bonté, l’honnêteté et le courage » – qui lui fait prononcer ingénument des « vérités » qu’ensuite, des sphères malintentionnées sortent de leur contexte et mettent en exergue dans le seul but de lui nuire et, partant, nuire à la France entière. Allez, vous vous en doutez certainement : « célézautres ! ».

    Il regrette, il est sincèrement contrit de la malveillance des « autres ».
    Ces mêmes « autres » qui, n’en doutons pas, ne manqueront pas de le brocarder pour s’être, au cours de ce même entretien (où il promet, donc, de faire désormais très attention), sincèrement payé la tête de « Jojo avec son gilet jaune » ou encore de ce « boxeur gitan », forcément manipulé (par l’extrême gauche ou par les Russes, je ne sais plus, de toute façon ce sont les mêmes) puisqu’il « n’a pas les mots d’un Gitan ». Jupiter voudra-t-il nous éclairer : c’est censé parler quel sabir, au juste, un Gitan ? Et boxeur, de surcroît ?
    Salauds d’« autres », vous dis-je !

    Convenons tout de même que dans des conditions pareilles, ce doit être bien difficile, en effet, de présider un pays peuplé de hordes d’« autres » qui ne comprennent rien à nous.


    - Source : Vu du Droit
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  • Daniel VANHOVE

    La faillite morale de l’Occident n’est plus une métaphore ou une figure de style. C’est une réalité. Qui se vérifie chaque jour, où que le regard se pose. Cet Occident et ses incessantes leçons de bonne gouvernance martelées à travers de grands discours à la face du monde, de bien-pensance érigée en doxa, de phare civilisationnel distribuant les bons et les mauvais points aux Etats obéissants ou à ceux qui osent relever la tête, vient de démontrer en quelques années, toute son hypocrisie, toute sa veulerie, menant irrémédiablement à sa faillite.

    D’abord dans sa gestion calamiteuse du Covid-19 et les multiples tromperies et contre-vérités répétées ad nauseam via des médias aux ordres, et dont les retombées dureront encore sur les plus crédules pendant des années. Ensuite, dans sa guerre qu’en réalité l’OTAN fomentait de longue date et mène contre la Russie par l’Ukraine et son saltimbanque de président interposés. Et maintenant dans l’abject soutien à la colonie nommée ‘Israël’, dénoncée depuis des décennies par nombre d’ONG et de militants ayant été sur le terrain pour témoigner de l’odieux système d’apartheid mis au point par le régime sioniste à l’encontre des populations autochtones. Tous ces ténors politiques et leur aréopage servile se sont révélés être des imposteurs, des manipulateurs, des escrocs et souvent, autant corrompus que corrupteurs.

    Ces trois derniers évènements majeurs dans les convulsions d’un monde malade, se sont succédé et témoignent de l’imposture d’un système qui s’effondre sous nos yeux, en majeure partie parce que ses responsables politiques dont la probité devait être exemplaire, se sont révélés champions toutes catégories dans leur propension à mentir, travestir les faits, tricher de toutes les manières possibles, et qui plus est, de manière de plus en plus décomplexée, ayant pris la justice en otage et les citoyens pour des idiots incapables de discerner entre la vérité et la duperie. Heureusement, contre ces vents mauvais, existent encore quelques personnes intègres et actives, qui font leur travail d’investigation comme il se doit, afin de démêler le vrai du faux, sans succomber aux avantages multiples qui leur sont offerts pour les détourner de leur tâche. Mais nos voyous gouvernementaux les ignorent, quand ils ne les pourchassent pas et les laissent croupir en prison, tel Julian Assange qui a révélé ce qui les compromet.

    Le constat pour les citoyens occidentaux est dès lors des plus amer : ce sont nos gouvernements et leur système, et non ceux qui nous sont désignés par nos instances au pouvoir, qui sont du mauvais côté de l’Histoire et nous entraînent avec eux dans cette faillite. Ce sont nos gouvernements et leur système qui sont les exemples à ne surtout pas suivre. Ce sont donc nos gouvernements, leur système et leurs institutions mises en place pour avoir le contrôle sur tout ce qui ne leur appartient pas mais qu’ils convoitent par tous les moyens, y compris les plus indignes, les plus brutaux, les plus injustes qu’il faut renverser parce qu’ils sont bien les barbares absolus dans leurs manières d’agir et leurs pratiques avec nos pairs. Et quand un responsable occidental nous tient des discours sur l’axe du mal en pointant les autres, c’est définitivement d’eux-mêmes dont il s’agit. Ceux-là mêmes que les peuples devront prendre l’initiative de destituer, de gré ou de force !

    En ce qui concerne la situation la plus urgente qui devrait tous nous mobiliser tant des vies innocentes sont sacrifiées en direct sous nos yeux, comment dire et ajouter à tout ce qui a déjà été écrit sur le drame palestinien en cours, sans tomber dans les redites et les doublons ? L’actualité nous inonde chaque jour, chaque heure de ses récits insoutenables. Au point d’en arriver à l’indicible... quand les mots ne parviennent plus à dire... quand les mots manquent... qu’ils s’étranglent d’impuissance dans nos gorges, sans pouvoir traduire la désolation, la souffrance et la mort qui rôde à chaque instant, à chaque battement de paupières, de par les complicités assassines de nos gouvernements. Ne faut-il pas alors prendre le recul nécessaire afin d’en dégager une analyse plus froide et plus détachée, pour s’interroger sur ce qui autorise de tels crimes sans que ne bougent la plupart de nos responsables politico-médiatiques d’habitude si prompts à délivrer leur sentence du haut de leurs certitudes quand personne ne leur demande quoi que ce soit ? Et pour commencer, ne faut-il pas pointer ici plus qu’ailleurs peut-être, la somme incalculable de mensonges qui ont été proféré sur l’ensemble de ce dossier tragique, et ce, dès l’origine ? Ne faut-il pas relever les innombrables falsifications qui ont été propagées par des médias de connivence ayant nourri un récit truffé de tromperies, et qui continuent à le faire, sans vergogne ? Ne faut-il pas démonter pièce par pièce une affabulation qui nous a été présentée comme ‘vérité’ alors que tous les indices et les témoignages nous prouvent le contraire de ce qui nous est raconté ?

    En réalité, la Palestine historique est la vérité quand la colonie israélienne est un leurre, une invention, une projection virtuelle. Et c’est à cette vérité-là qu’il nous faut revenir. C’est avec la géographie et avec l’histoire qu’il faut nous réconcilier. Et abandonner définitivement tous les récits trompeurs et fallacieux qui font d’une soi-disant promesse divine, que chacun peut interpréter à sa manière, une réalité tangible sur laquelle se fonderait la vie et l’évolution d’un peuple.

    Nous, de l’Occident, sommes collectivement en faillite ! Nos grands principes, nos belles paroles, nos textes érudits et alambiqués, nos articles de lois complexes et notre droit pointu que l’on veut imposer à toutes les nations au nom de nos ‘valeurs universelles’ ne sont que du vent dont les peuples du monde découvrent et vérifient chaque jour l’inanité par l’inadéquation entre ce que nous proclamons haut et fort, et nos agissements à géométrie variable lors de nos interventions. Et plus le temps passe, plus nous sommes vus comme des menteurs, des profiteurs, des imposteurs. Incapables d’appliquer le droit et la justice dont nous nous glorifions, dès lors qu’ils ne nous conviennent pas. Dans le deux poids, deux mesures en permanence. Sans la moindre cohérence. Nous sommes en contradiction continuellement. Nous ne respectons ni nos paroles ni nos écrits. Ni nos partenaires, bien sûr. Nous mentons, nous trichons, nous biaisons sans cesse. Nous n’avons plus aucun honneur, plus aucune dignité. Nous nous renions sans cesse. Et nous pensons pouvoir continuer à nous en tirer par une bonne ‘com’. Savamment étudiée. Bien huilée. Alors que notre seule boussole, notre seule obsession est la maximisation des profits... quel qu’en soit le prix, y compris en vies humaines quand aux yeux des quelques puissants qui ont le contrôle de ce système mortifère, elles ne valent rien. Une vie vaut-elle une autre vie ? Aux yeux de ceux-là, bien sûr que non ! Quels que soient leurs discours, une vie de suprémaciste blanc vaut bien plus, infiniment plus que la vie de n’importe quel basané, condamné dès ses origines.

    Un peuple exsangue se bat depuis près d’un siècle pour sa terre, son droit, sa dignité au nom de la justice. Nous regardons, multiplions les déclarations aussi vaines et vides qu’inutiles, et pensons que cette situation peut perdurer tant que nos puissances militaires ont le contrôle des choses et nous garantissent notre sécurité. Eh, bien, c’en est terminé ! Que vous l’acceptiez ou non, les choses ne seront plus jamais ce qu’elles étaient avant la révolte armée des factions de la résistance gazaouie rassemblée sous la bannière du Hamas. La colonie ‘Israël’ ne sera plus jamais celle qu’elle pensait être et se projetait pour elle-même. Malgré ses déclarations victorieuses, elle ne se relèvera pas des coups fatidiques de la résistance déterminée palestinienne. Et dans la foulée, l’Occident collectif qui a soutenu des décennies durant ce mythe trompeur d’un ‘’droit d’Israël à exister’’ et n’a jamais contraint ce dernier à se conformer aux Résolutions de l’ONU, s’effondrera également. L’axe de la résistance gagnera du terrain, gagnera en nombre et les forces atlantistes qui se pensaient invincibles et qui sont de plus en plus minoritaires seront défaites. Comme l’armée israélienne. La roue tourne, l’histoire continue et ne repasse pas les mêmes plats. Chez nous, le désordre sera tel, que les poussées d’extrême-droite toujours à l’affût pour rétablir un ordre nouveau après une période trouble, seront plébiscitées par des foules déboussolées et perdues d’avoir crû aux lendemains prometteurs qui n’auront pas tenu leurs promesses, puisque celles-ci n’étaient qu’illusions, mensonges et trahisons de ceux qui s’en sont servis pour se hisser et se maintenir au pouvoir. Et quelques uns se rappelleront peut-être alors que les promesses n’engagent que ceux qui y croient... et auront tout le temps pour en méditer les leçons et prendre la mesure du changement qui s’annonce.

    En attendant, alors qu’ici, sous nos latitudes encore quelque peu préservées, les illusionnistes qui nous distraient ergotent sur tel ou tel mot à utiliser ou non dans des déclarations que plus personne n’écoute ni ne prend au sérieux, là-bas les vrais résistants ont compris depuis longtemps qu’ils ne devaient compter que sur eux-mêmes et leurs capacités à se battre contre nos Etats défaillants, mais encore bien armés. Et puisque l’Occident n’entend que le langage de la force, qu’à cela ne tienne, ils se sont organisés en conséquence. Ils se sont patiemment armés, entraînés et aguerris pour ce qui les attend. La lutte sera dure, sévère et ne fera pas de quartier. Ils le savent et sont prêts à y donner leur vie. Et ils la donnent, convaincus qu’à terme, la victoire sera la leur.

    Nous n’avons plus cette capacité. Nous n’avons plus cette force intérieure. Nous n’avons plus cette détermination. Nous pensons que nos mots et quelques manifestations pacifiques – of course ! – suffisent. Nous sommes en fin de civilisation, tout occupés à nos loisirs, notre bien-être individuel, nos distractions futiles, nos centres d’intérêts égo-centrés, notre jour de congé supplémentaire, nos quelques rides en moins, nos plans de pension, notre épanouissement personnel ‘coaché’. Nous n’avons plus la moindre notion de solidarité. Ni la moindre capacité de révolte. Nous nous sommes faits berner par les escrocs lors du Covid, qui ensuite ont soutenu le parti nazi de Kiev, et alimentent maintenant le génocide de Gaza qui nous tétanise sans nous dresser contre eux comme il le faudrait. Nos combats se situent à la marge, en périphérie de l’essentiel. Au point même de ne plus savoir qui nous sommes : homme ou femme ? Nous nous imaginons encore être le centre du monde, enviés par tous ceux qui rêveraient de rejoindre nos contrées. Alors que si nous leur en donnions l’occasion et les conditions, la plupart d’entre ces pauvres hères ne désirent qu’une chose : rester chez eux, dans leurs familles, leurs coutumes, leurs cultures qui bien souvent, n’ont rien à envier à la nôtre.

    Il y a quelques années, j’écrivais que le compte-à-rebours du régime colonial israélien avait commencé. Mais qu’avant, les douleurs et les affres seraient terribles, allant sans doute jusqu’à la destruction de la mosquée al-Aqsa au profit de la reconstruction du Temple de ces fous de Dieu sionistes... et serait le détonateur du grand renversement. Nous y sommes presque. Pendant que les regards sont braqués sur les horreurs dans la bande de Gaza, les colons racistes s’acharnent impunément contre ce qu’il reste de la Cisjordanie, et l’étau sur la mosquée al-Aqsa se resserre dangereusement. L’échéance se rapproche. Le monde en sera complètement retourné et l’ordre actuel des choses ne sera plus jamais celui que nous connaissons. La Knesset vient de se prononcer à une large majorité contre l’établissement de tout Etat palestinien. Au moins les choses sont claires. Mais, à l’inverse de ce qu’ils croient, la colonie ‘Israël’ et ses ramifications délétères seront effacées et englouties par les forces de l’axe de la résistance pour qui la ligne rouge a été franchie. Et nos Etats, ramassis de technocrates et fonctionnaires zélés, soutiens inconditionnels de cette folie suicidaire, risquent bien d’être emportés par cet ouragan.

    24.02.24

    URL de cet article 39401
    https://www.legrandsoir.info/face-a-la-faillite-morale-de-l-occident-quel-avenir-pour-la-palestine.html
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    La lucidité et le courage politique font cruellement défaut à nos démocraties. Résultat de plusieurs décennies d’aveuglement et de lâcheté : des milliers de morts en Palestine et en Ukraine.

    En Palestine

    Sans remonter à la Déclaration Balfour, ni à la Naqba, ni même au « détricotage » consenti des Accords d’Oslo, arrêtons-nous à l’énorme faute commise par nos démocraties en janvier 2006, après la victoire du Hamas dans les urnes, dont même Le Monde (26/01/2006) a reconnu qu’elle avait été « obtenue au terme d’un processus électoral exemplaire ».

    Au lieu de saluer cette victoire et de conforter au sein du Hamas le camp des pragmatiques, nos gouvernants, dans leur obsession à combattre le terrorisme, n’ont fait qu’accroître l’attrait pour la lutte armée aux yeux des Palestiniens, d’autant que le Fatah, perçu comme une courroie de transmission au service du gouvernement israélien, perdait une bonne part de sa représentativité. Fort de l’appui de nos démocraties, les dirigeants de l’État hébreu ne se sont d’ailleurs pas fait prier pour miser sur les islamistes du Hamas pour détruire le Fatah d’inspiration laïque.

    Et pourtant, si le Hamas après sa victoire électorale avait été reconnu comme une force politique représentative, il aurait bien été forcé, comme l’avait fait l’OLP en 1996, d’abandonner un jour ou l’autre son fantasme de destruction de l’État d’Israël.

    Ça n’a d’ailleurs aucun sens d’imaginer que le Hamas, à supposer qu’il en ait eu l’intention, soit en mesure d’abattre un jour l’État d’Israël. Ce fantasme occidental n’a servi qu’à une chose : donner au gouvernement de « la seule démocratie du Proche Orient » le feu vert pour transformer la bande de Gaza en prison à ciel ouvert et, par voie de conséquence, fanatiser les responsables du Hamas.

    Cette lourde faute historique a été dénoncée par l’ancienne députée européenne Véronique De Keyser dans son ouvrage coécrit avec Stéphane Hessel Palestine, la trahison européenne, Fayard 2013. Hélas, cette grande dame – une vraie socialiste – a dû se sentir bien seule au sein du Parlement européen largement acquis aux thèses atlantistes.

    Bien sûr, on ne réécrira pas l’histoire. Mais on peut tout de même se poser la question suivante : si nos démocraties avaient respecté le résultat des élections palestiniennes de 2006 au lieu de diaboliser le Hamas, y aurait-il eu un 7 octobre 2023 ?

    En Ukraine

    Tentons un parallèle avec la situation en Ukraine : y aurait-il eu un 24 février 2022 si nos démocraties avaient fait preuve de lucidité et de loyauté ?

    Sans remonter aux tensions de la Guerre froide, ni à la trahison de la parole donnée à Gorbatchev de ne pas étendre l’OTAN à l’est, ni même au mépris des Accords de Minsk par Merkel et consorts, arrêtons-nous à l’énorme faute commise par l’Occident à la fin de l’automne 2021, quand la Russie avait massé des troupes aux frontières de l’Ukraine.

    Si la « Communauté internationale » (à savoir les Etats-Unis et leurs vassaux) s’était alors engagée à refuser l’entrée de l’Ukraine au sein de l’OTAN et si elle avait forcé Kiev à accorder au Donbass une véritable autonomie au sein de l’Ukraine, jamais sans doute Vladimir Poutine n’aurait lancé son opération spéciale.

    Le 14 décembre 2021 encore, il avait appelé solennellement à des négociations immédiates avec l’OTAN et les États-Unis sur les garanties à apporter à la Russie pour sa sécurité sur fond de tensions avec l’Ukraine. Si cet appel n’avait pas été snobé, il est hautement probable que des milliers de vies auraient été épargnées...

    Et même après le début des opérations, en mars 2022, la situation aurait encore pu s’apaiser si Boris Johnson, missionné par l’Oncle Sam, n’avait pas fait capoter les négociations en passe de réussir entre Zelensky et Poutine.

    Ça n’a par ailleurs aucun sens d’imaginer que la Russie, à supposer qu’elle en ait eu l’intention, puisse jamais annexer l’Ukraine ou d’autres pays, comme le démontre magistralement le Professeur John Mearsheime.

    Ce fantasme colporté à l’échelle mondiale a pour conséquences dramatiques : la mise au second rang du péril climatique qui devrait être la préoccupation politique n°1, la menace réelle d’un élargissement du conflit avec l’accroissement inconsidéré de le production et du commerce des armes, l’affaiblissement des économies européennes victimes de l’effet-boomerang des sanctions imposées à la Russie et – last but not least – des centaines de milliers de vies fauchées dans une guerre par procuration se déroulant sur le sol de l’Ukraine.

    D’Enabel à Belgorod

    1) Le 31 janvier 2024, l’immeuble abritant à Gaza les bureaux d’Enabel (Agence belge de Développement) a été réduit à des gravats. Convoquée par la ministre belge des affaires étrangères à Bruxelles, l’ambassadrice israélienne a dit évoquer l’ouverture d’une enquête.

    Résultat de cette enquête (Le Soir du 15/02/2024) : « Selon les explications fournies mercredi par Israël, Enabel n’était pas visée. L’armée a fait exploser le bâtiment qui se situait juste à côté ‘pour un motif militaire non précisé’. »

    Circulez : il n’y a rien à voir. L’ambassadrice d’Israël en Belgique peut dormir tranquille : si la démolition d’un immeuble a valu à Mme Idit Rosenzweig-Abu une convocation, il n’en sera sans doute pas de même pour le massacre d’une population...

    2) Après les bombardements du 30 décembre 2023 qui ont tué 25 civils à Belgorod, Kiev a lancé le 15 février 2024 une nouvelle attaque contre cette ville russe, provoquant la mort de 6 personnes dont un bébé.

    Résultat : la France censure des chaînes Telegram le jour où l’Ukraine fait un massacre à Belgorod).

    Circulez : il n’y a rien à voir. Le moment choisi pour cette censure indique clairement que Paris ne veut plus que les Français puissent savoir que l’Ukraine tue délibérément des civils avec les armes que les pays occidentaux lui fournissent.

    André LACROIX

    URL de cet article 39374
    https://www.legrandsoir.info/l-occident-a-du-sang-sur-les-mains-en-palestine-et-en-ukraine.html
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