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♦ LIBAN : QUELQUE PART OU NULLE PART ?
Il croyait être quelque part, et il se retrouve nulle part Malchance, Négligence, Malveillance… Le petit Libanais se dit qu’il ne grandira jamais. Il y aura toujours un mauvais concours de circonstances pour l’empêcher de grandir, quelques escrocs, un œil de trop… il n’a plus la force de vieillir, il a presque envie de mourir. La logique du pire ne le fait pas réfléchir, mais rire aux éclats, des obus et des abus. Ailleurs, il n’a pas de vrais amis, son ennemi est à l’intérieur. Il sévit et souille toutes ses envies. L’ultime déroute de Beyrouth le dégoûte au plus haut point… Il n’a plus d’autre capitale que sa douleur. Il a l’impression que l’idée même de bonheur lui porte malheur. Son pays est vraiment maudit, envahi par des porcs qui vivent d’import-export, qui exportent l’étant et importent le néant. Adieu ! Son port d’attache vient d’exploser, de prendre feu ! Le petit libanais est miné, à part ses frères libanais, il ne trouve personne à incriminer… même s’il sait que parmi ses voisins, il y a tous les damnés de la terre… Il lève ses yeux au ciel voilé avec une épaisse fumée noire et il dit : « Ilahi, pourquoi m’as-tu abandonné ? Pourquoi ? » Plus de Liban, plus de Syrie, plus de Cisjordanie… il n’y a plus qu’Israël pour tirer les marrons du feu…. Pourquoi ? Les prêtres sont ils devenus tous traîtres ? Et les Imams ont-ils tous vendus leurs âmes ? Il ne sait plus qui, ni à qui s’identifier, à quel malsain se vouer, à quel destin se dévouer… à sa droite, des palestiniens, à sa gauche, des syriens… tous ont été chassés du paradis et ont fini par ôter au Liban toute espèce d’identité… car il ne peut y avoir de Royaume pour les exilés, ni de pays pour les dépaysés… Le petit libanais n’a jamais supporté la guerre fratricide qui a toujours opposé les sunnites aux chiites… la défaite des uns ne peut qu’entraîner la défaite des autres… les deux ont négligé le cœur du message du prophète : Non à la division. Il n’a jamais supporté non plus de voir Israël vouloir s’étendre et prétendre qu’il ne fait que se défendre. Le séisme qui fait trembler la terre sous ses pieds, il a l’intime conviction qu’il a été provoqué par Tel-Aviv. Enfin il n’a jamais supporté la corruption de ses frères de sang qui ont confisqué longtemps les cordons de la bourse sans se rendre à l’évidence qu’ils étaient la source de toutes les déchéances. Le Liban est mort ! Vive le Liban !
Mon cœur balance entre Fairuz et Keyrouz… deux divas qui ont pressenti la loose… une info scénario
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