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♦ Tu es raciste !
Je persiste et je signe : tu es raciste.
Monsieur s’estime supérieur à tous ceux qui viennent d’ailleurs, et qui ne peuvent donc avoir avec lui ni la même couleur, ni la même valeur.
Parce que tu fais partie de la race des saigneurs et non de la race des saignés. Parti pris qui fait encore couler le sang… des innocents.
Contre-sens absolu, que la science croyait révolu… la race n’a pas de sens mais ton racisme en a un : l’ignorance de celui qui croit que sa raison est supérieure.
Dans le Coran, sur la porte du malheur, il n’y a qu’une inscription : ton existence ne vaut guère plus qu’une autre. Et plus nous nous estimons dissemblables et plus nous sommes semblables. Celui parmi nous qui s’estime plus que tout est moins que rien.
Tu es raciste ! Oui j’insiste pour t’épargner les méandres du hors-piste. Ton jugement de sentiment n’est pas un jugement déterminant. Il repose sur une illusion : l’illusion de celui qui ne renonce à son illusion pour rien au monde même s’il sait qu’elle est illusoire. Parce qu’elle fait partie de son histoire.
Le blanc est supérieur au noir. Le noir est inférieur au blanc…
C’est de l’histoire : le vainqueur est supérieure au vaincu… le vaincu est inférieur au vainqueur. Le raciste connaît la chanson par cœur… il n’a qu’une peur : qu’il en soit autrement… qu’il soit pris pour un autre, lui qui n’a jamais pris l’autre pour lui.
C’est la seule façon pour lui d’affirmer son identité : infirmer la différence. La déclarer infirme pour l’éternité.
Tu es raciste ! Parce qu’il y a trop d’étrangers… peut-être parce que chez toi, tu ne te sens plus chez toi… peut-être parce que ce n’est pas vraiment chez toi… il t’a semblé, seulement semblé… Mais en réalité, tu es, je suis, nous sommes toujours chez l’autre et si nous nous sommes sentis si bien chez lui, parce que nous ne sommes pas vraiment chez lui… nous sommes chez personne… et personne n’est chez lui…
Va voir ailleurs si j’y suis… parce que toi tu n’y es pas !
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