En parodiant David Dufresne qui a constaté que « la police française a blessé en quelques mois autant de manifestants qu’en vingt ans », on pourrait dire que nos médias ont plus parlé de Julian Assange dans la seule journée du 4 janvier 2020 qu’en dix ans.
Pas un média qui n’ait donné la surprenante nouvelle du refus de la Grande-Bretagne de livrer ce journaliste aux USA. La veille, dans la rue, la grande majorité des passants aurait répondu au pigiste de BFM-TV : « Julia Nassange ? Connais pas » ou : « J’ai entendu ce nom, mais qu’est-ce qu’elle a fait, heu (rire), ça, j’chais pas ».
D’aucuns affirmeront que c’est le plus grand journaliste vivant (oui, oui, plus grand que Barbier, Apathie, Salamé…), qu’il n’a jamais mis les pieds aux USA, et que toute la profession aurait dû le défendre. Ce dont elle s’abstint.
Le pire est que la mafia journalistique des prostituées de l’intellect a été doublée par Reporters sans frontières qui est montée au créneau, assistant au procès, livrant des comptes-rendus que LGS aurait pu applaudir (c’est dire où l’on en est !).
Dressée pendant 25 ans par Robert Ménard à ne JAMAIS défendre un journaliste contredisant les USA, RSF s’est engouffrée dans la brèche pour faire oublier les dollars reçus d’officines écrans de la CIA. Elle est même en contact avec John Shipton, le père d’Assange. Prudence, John, ne pas trop parler.
« Ça ne fait rien nous vivons un temps bien singulier » chantait Brassens et je floute la future statue de Julian Assange de peur que des lecteurs de ce site d’information ne s’écrient : « Encore lui ? ».
Théophraste R. Auteur probable de l’article : « Prostituées de l’intellect ou membres d’un club assangiste, il faut choisir ».