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♦ JE BAISSE, J’ÉTEINS, JE DÉCALE !
Plus d’énergie, plus d’essence, plus de puissance ! Tous ces mots gravitent tous autour d’un concept clé : l’angoisse. Angoisse essentielle… Angoisse existentielle… Angoisse circonstancielle ? Quelle est la vôtre ? On sait qu’elle vient ou provient de quelque part mais on sait surtout qu’elle ne va nulle part. C’est la sensation qu’éprouve tout être qui se rapproche du néant. Pour ceux qui se prenaient pour les bergers de l’être, je suis désolée de leur apprendre qu’ils sont plutôt les sentinelles du néant. Parce qu’il suffit de se regarder de plus près pour comprendre qu’il n’y a rien à garder. Le Rien n’a pas besoin de gardien ! Les anglais ont une expression toute faite pour mettre en exergue, cette défaite existentielle : « Never not quiet » : jamais tout à fait… toujours à côté de la plaque. Décalage à tous les étages dans l’immeuble de l’angoisse. Silence, on ne tourne pas… on ne tourne plus!!! Nous sommes tous cramés et nous n’avons tous d’autre solution que de ramer, ramer, ramer… à contre courant jusqu’à céder à la fatigue, succomber, mourir d’épuisement. Les anglo-saxons nous ont là aussi légué un mot approprié : « Burn out ». Être à bout ou ne pas être à bout, c’est dans cet intervalle que l’on déballe l’angoisse. Pour y répondre en sachant qu’il ne peut y avoir de réponse adéquate, l’anglais a trouvé le mot pour se sentir moins mal : « Quiet quitting », ce qui se traduit littéralement par démission silencieuse…. Ou pernicieuse. Pas la peine d’en faire des tonnes, la vie n’est pas bonne. Le plaisir est apparemment artificiel, la peine seule est réelle… Il n’y a comme on se le dit depuis la nuit des temps que le travail, que le travail pour chasser le vice, l’ennui ou le besoin… mais pour les angoissés que nous sommes, le travail est insuffisant pour combler le fossé creusé par notre inconsistance. Il faut pour ne pas passer pour un demeuré consommer le moins d’énergie possible pour économiser le plus d’énergie possible. Keep quiet… calma! calma !... piano ! piano! _ Rien ne sert de courir pour ceux qui savent qu’ils vont, à tous les coups souffrir, vieillir et mourir. Service minimum : à la poste, aux urgences, à l’école, à la police, à la justice et au café des délices… Je baisse, j’éteins, je décale !!! « Quiet Quitting » ! Il faut lever le pied pour avoir une petite chance de prendre son pied. Je baisse, j’éteins, je décale… c’est la valse à trois temps de l’Angoisse...
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