• ♦ En 2015, Didier Raoult faisait l’éloge d’Israël et condamnait « l’antisémitisme de gauche déguisé en antisionisme »

    En 2015, Didier Raoult faisait l’éloge d’Israël et condamnait « l’antisémitisme de gauche déguisé en antisionisme »

    En 2015, l’infectiologue renommé avait fait l’éloge de la démocratie et de la société israéliennes et avait condamné « l’antisémitisme de gauche déguisé en antisionisme »

    Il fait la Une des médias – nationaux comme internationaux – depuis plusieurs jours. Donald Trump – ainsi que Elon Musk ou encore… Bernard-Henri Lévy et Christian Estrosi – se sont appuyés sur ses travaux pour affirmer que la chloroquine pouvait soigner le Covid-19. L’infectiologue – renommé – Didier Raoult, qui dirige l’institut hospitalier universitaire (IHU) Méditerranée-Infection de Marseille suscite autant espoir qu’agacement dans la communauté scientifique comme dans la société.

     

    Durant sa carrière de professeur, Didier Raoult a publié un nombre incroyable de travaux et d’articles.

    Mais, outre les sujets médicaux, le professeur Raoult s’intéresse également à d’autres débats – de société, notamment.

    En mars 2015, en réaction aux attentats terroristes de janvier – à la rédaction de Charlie Hebdo et à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes –, il avait publié dans le magazine Le Point une tribune intitulée « Les Juifs et les coiffeurs ».

    Dans son court texte, il estimait que « la réaction de la population aux attentats de janvier traduisait une banalisation de l’antisémitisme dans notre pays ».

    « Lorsque j’étais jeune, une mauvaise blague consistait à rapporter le faux programme d’un parti factice « on tuera tous les Juifs et les coiffeurs ». Immanquablement, ceci entraînait la question : pourquoi les coiffeurs ? Une blague qui traduit abruptement l’idée que personne n’est surpris que l’on tue les Juifs. Les événements de janvier 2015 confirment cet élément et me mettent mal à l’aise », écrivait le professeur.

     

    Il exprimait ainsi son dépit face à la réaction de la population française, digne quand il s’agissait du meurtre de journalistes de Charlie Hebdo, indigne quand il s’agissait de celui de quatre citoyens juifs quelques jours plus tard : « Que la France se mobilise pour défendre la liberté de la presse, même quand elle outrage les musulmans, la partie de la population déjà la plus humiliée, est une chose, qu’elle banalise la mort de quatre personnes tuées dans un magasin casher, non pas pour ce qu’ils ont fait, mais pour ce qu’ils sont (Juifs), est bien plus grave. »

    Le professeur estimait ainsi que « la violence antisémite semble maintenant plus acceptée que l’atteinte à la liberté de la presse. Les manifestants auraient pu porter l’étoile jaune à côté de ‘Je suis Charlie’, pour manifester leur solidarité avec les Juifs. »

    Dans sa tribune, Didier Raoult accusait également la presse française d’ignorer la réalité au sujet du conflit israélo-palestinien. Il faisait ainsi l’éloge de la démocratie et de la société israéliennes.

    « 20 % des Israéliens sont de confession musulmane, et ont une représentation parlementaire comparable à celle de n’importe quelle démocratie », écrivait-il. « L’armée israélienne comprend de nombreux musulmans, en particulier les Druzes, qui font la guerre au Hamas de la bande de Gaza comme les Égyptiens. Hélas, les Juifs ne peuvent vivre dans certains pays musulmans, parfois pas même les traverser, et le visa israélien sur un passeport peut vous empêcher de voyager dans un pays. L’inverse n’est pas vrai. »

    En conclusion, il appelait à « stopper l’antisémitisme de gauche déguisé en antisionisme, pour lutter efficacement contre la désinformation antisémite et ne pas laisser perpétuer l’idée que ce sont maintenant les Juifs qui persécutent les autres religions ».

     

    Didier Raoult a reçu 25 prix pour ses travaux, notamment le prix Sackler Lecturer de l’université de Tel Aviv en 2008, rapporte son site Internet. L’année suivante, il avait reçu le prix Khwarizmi International Award, remis à Téhéran par le président iranien.

    En France, il a également été fait « Commandeur de l’Ordre du mérite » (2015), « Officier de la Légion d’honneur » (2011), « Chevalier de la Légion d’honneur » (2000) et « Chevalier de l’Ordre du mérite » (1995).

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